L’homme ne bougea pas. Au début, elle lut une certaine timidité dans ses yeux, mais cela ne dura guère. Il la regardait, et, en imagination, il la caressait avec sa langue, ils faisaient l’amour, transpiraient, s’embrassaient, mêlaient tendresse et violence, criaient et gémissaient ensemble.
Mais en réalité ils ne disaient rien, ni l’un ni l’autre ne bougeaient, ce qui renforçait son excitation, parce qu’elle aussi était libre de penser ce qu’elle voulait. Elle le priait de la caresser doucement, elle écartait les jambes, se masturbait devant lui, prononçait indifféremment des mots romantiques ou vulgaires, elle avait plusieurs orgasmes, réveillait les voisins, ses cris alertaient le monde entier.