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Citation de Carosand


Ensuite, après que le grain avait été mesuré dans le village, il fallait encore préparer un festin pour l'homme d'affaires, et chaque maison devait fournir un plat. Même par cette année de solitude, la mère prit une poule, la tua et l'accommoda pour ce grand souper. Elle la fit mijoter à petit feu, à la vapeur, jusqu'à ce qu'elle se trouvât à point. S'imaginer la saveur de cette volaille, respirer son odeur pendant les longues heures de cuisson, c'était plus que les enfants ne pouvaient supporter ; ils ne quittaient pas les abords de la cuisine, et le petit garçon s'écriait : "Je voudrais que ce soit pour nous ! Je voudrais qu'une fois au moins nous puissions manger un poulet nous-mêmes !"
Mais la mère répondit, aigrie par la fatigue : "Qui peut manger de cette viande-là, sinon un homme riche ?"
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