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Critiques de Pearl Buck (591)
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La Mère

"La mère" évoque la vie quotidienne d'une paysanne chinoise avant la Révolution, vie faite de travail, de résignation et d'abnégation. Un jour, son mari part pour la ville et ne revient plus. La vieille, sa belle-mère, meurt. Les enfants grandissent et partent aussi. Mais face à l'adversité la mère poursuit dignement une existence désolée qui n'est qu'un lent supplice, une répétition invariable du malheur.



Avec un sens aigu du détail, Pearl Buck nous retrace cette existence morne où s'affirme à travers la souffrance et le désespoir la noblesse des pauvres et des humiliés.

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La Fleur Cachée

On dit que l'amour, le vrai, le pur, peut déplacer des montagnes...

On dit que l'amour, étincelle magique entre deux êtres, est fait pour durer toujours...

On dit que l'amour fait fi de l'éducation, de la culture, de la race et qu'il bouleverse tout...

Et on oublie les lois iniques, l'amour égoïste de certaines mères, l'amour pleutre ou trop sage des pères...

Et on oublie le fossé culturel qui dépasse et de loin la distance physique entre deux continents...

Et on oublie, surtout, le fruit de l'amour légitime, la quintessence de deux corps sublimés et qui ne sera jamais reconnu...

Avec beaucoup de finesse et de beauté, l'auteur nous fait vivre l'éclosion d'un amour pur et sincère qui, dés sa légitimation, sera foulé aux pieds par les préjugés, l'étroitesse d'esprit, la mesquinerie et l'égoïsme de la société bien-pensante américaine du milieu du XXe siècle.

Une écriture, toujours juste, riche et fluide à la fois ; des personnages bien campés dans leur éducation, leur sentiment et leur justesse de coeur ; une histoire qui puise dans la réalité le drame des couples mixtes et surtout, des enfants issus de ces unions parfois légitimes.

Un concentré d'émotions pures que ce roman qui m'a bouleversée...

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Le roi fantôme

Quelle drôle de surprise de trouver ce roman gothique, empli de mystères et de fantômes, sous la plume de Pearl Buck ! Bien loin de ses « romans chinois », l’auteure s’adonne à la littérature fantastique, pour son plus grand plaisir comme elle l’explique en préambule, et pour le nôtre.



Branle-bas de combat au château de Staboraugh Cassie, ses propriétaires Sir Richard et Lady Mary, reçoivent ce jour un éventuel repreneur. Malheureusement pour eux, leurs moyens ne leur permettent plus de conserver leur patrimoine, et c’est le cœur serré qu’ils s’apprêtent à le céder à un jeune esthète américain fortuné pour faire aboutir un projet d’un musée.

Les négociations tournent rapidement court lorsque les châtelains comprennent que le jeune homme a l’intention folle mais ferme de démonter le château pierre par pierre pour le reconstituer à l’identique au Connecticut pour y installer sa collection de tableaux. Comment réussir à sauver ce qui peut encore l’être ?

Les seules sources de revenus du domaine étaient à ce jour les productions des fermes attenantes et les visites de touristes. En effet, comme tout château anglais, et encore plus, avec plus de 1 000 ans d’existence, le château de Staboraugh regorge d’anecdotes et d’histoires, notamment en lien avec les rois et les reines qui y ont séjourné.

Et si les occupants des lieux faisaient appel à ces derniers, devenus avec le temps les hôtes mystérieux du château, apparaissant seulement à ceux qui veulent bien y croire, pour sauver la demeure en dévoilant un trésor caché ? Quête éperdue ou fantasme exalté, les temps à venir risquent d’être éprouvants pour tous…



Ce n’est pas le roman du siècle je l’accorde mais la promesse de passer un joli moment au cœur de ce château millénaire anglais typique et avec ses occupants. On y trouve tous les ingrédients d’une lecture douce, agréable, et légèrement piquante avec ses histoires de fantômes, de demeure mystérieuse et d’amourette.

C’est l’occasion également pour l’auteure de dresser les portraits quelque peu caricaturaux mais surtout savoureux de la noblesse britannique en opposition à la nouvelle élite américaine : deux époques, deux manières de vivre ; mais aussi d’illustrer la fin d’une époque pour les premiers et une forme d’avènement pour les autres. Un passage de relais en quelque sorte…



Plaisant.
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La Mère

"La mère" ou "The mother" en anglais est un roman écrit en 1933 par Pearl Buck, prix Nobel de Littérature 1938. Pearl Buck a grandi en Chine au début du 20è siècle et y a vécu jeune mariée avant l'arrivée des communistes au pouvoir.



Attention : chef-d'oeuvre !

Dans ce roman, Pearl Buck décrit la destinée d'une femme chinoise de la campagne qui se bat pour nourrir sa famille et sauver sa réputation alors que son mari l'a quittée. Plus tard, devenue belle-mère à son tour, elle deviendra acariâtre et aigrie par les malheurs qui lui sont arrivés (mort de sa fille aveugle mariée à un simplet et de son plus jeune fils enrôlé chez les communistes).



Le roman se termine pourtant sur une note d'espérance, puisque cette femme âgée, d'un tempérament courageux et entier quand elle était jeune, retrouve le bonheur à la naissance de son petit-fils.



Pardon pour la discrimination, mais je pense que ce roman ne peut pas être compris par un homme. Pearl Buck décrit extrêmement bien le moindre détail de la vie de cette femme, les tâches qu'elle a à faire mais aussi sa psychologie et tous ses sentiments intérieurs vis-à-vis de son mari, de ses enfants ou des gens du village. Nous vivons chaque étape de sa vie et nous nous désolons quand nous la voyons prendre les mauvaises décisions ou s'en prendre à sa belle-fille.



C'est un beau roman sur l'amour maternel, sur le désir de maternité, sur le lot des femmes dans ces campagnes, sur le désir tout court. Les liens qui l'unissent à ses enfants sont quasi primaires, instinctifs, ils n'ont rien d'objectif ni de rationnel et cela va lui poser des problèmes quand ses fils choisiront des chemins différents. Je l'ai trouvée bien injuste dans son favoritisme pour le cadet, mais tellement humaine.



Bref, un chef-d'oeuvre ! J'aime beaucoup lire cette auteure, dommage que les version Kindle de ses livres soient si chères.







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La Mère

C'est l'un des rares romans que ma mère ait lu dans sa jeunesse (et m'en ait parlé). J'étais depuis longtemps attirée par Pear Buck et en même temps les rancoeurs du passé m'empêchaient de franchir le pas. Je l'ai finalement trouvé en occasion à un prix que je ne pouvais pas refuser.

Quelle merveilleuse surprise que ce roman. Nous sommes très rapidement plongé dans la vie d'une famille de paysans de la chine rurale d'autrefois. Récit intimiste, l'auteur dresse ici un portrait de femme tout en nuances d'une richesse incroyable. L'amour et le courage sans fin de la mère m'ont profondément marqué. Milles détails enrichissent le texte, le dépaysement est au rendez vous, j'ai eu l'impression d'être assise au sein du foyer au milieu des enfants et des bêtes.

La psychologie du personnage est crédible et complexe. L'intrigue est bien présente et les aléas de la vie s'enchaînent. On tremble pour les personnages et on retient son souffle, rien ne sera épargné à cette famille. Prenez Une vie De Maupassant, Fleur de neige de Lisa See ajoutez une touche de Zola, mélangez les...Vous obtiendrez la mère.
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Impératrice de Chine

J'ai lu ce livre au cours de mon enfance. Mais mon souvenir reste vivace. Le sujet du roman est sérieux: il retrace la vie vraiment extraordinaire de Tzu-Hsi (Cixi) qui exerça la réalité du pouvoir en Chine de 1861 à sa mort (en 1908, c'est-à-dire seulement trois ans avant l'instauration de la République !); son titre était impératrice douairière. Pendant tout ce temps, les empereurs de la dynastie mandchoue étaient des marionnettes entre ses mains. L'auteur décrit la rapide montée en puissance de Tzu-Hsi parmi les concubines de la cour impériale, puis son accession au pouvoir suprême, ensuite les innombrables intrigues dans la Cité interdite, les luttes intestines pour le pouvoir, qui sont féroces, la politique conservatrice adoptée par Tzu-Hsi, les révoltes à l'intérieur de l'Empire, les démêlés avec les "diables étrangers" qui imposent au pays de terribles humiliations… Evoquer cette impératrice douairière, c'est raconter tout un pan de l'histoire de la Chine. En outre, Pearl Buck décrit avec minutie les us et coutumes de la cour impériale, ce qui fait également l'intérêt du livre.

C'est passionnant. le roman, qui ne se présente pas du tout comme un livre d'histoire, se lit très facilement. Il semble bien que Pearl Buck ait été scrupuleuse dans son respect de la vérité historique: pour moi, c'est très important. La seule réserve que je ferai, c'est que l'héroïne - si impitoyable et cruelle qu'elle ait été - est présentée sous un jour plutôt favorable par l'auteur. A son corps défendant, le lecteur se retrouve en empathie avec Tzu-Hsi: le mérite-t-elle ?

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L'exilée

J'ai découvert Pearl Buck à l'adolescence et j'ai alors dévoré ses livres sans pour autant y revenir par après ; par manque de temps, par attrait pour d'autres écrits qui chaque jour viennent agrandir ma PAL. Je suis donc bien contente dans le cadre du challenge Nobel de replonger dans l'oeuvre de l'auteure, pour redécouvrir cette Chine du début du vingtième siècle, pour découvrir un roman biographique que je n'avais jamais lu.

Ce n'est pas vraiment un roman, ce n'est pas non plus une biographie classique, c'est juste la vie de la mère de l'auteure racontée avec beaucoup d'humilité et d'amour. Des souvenirs d'enfance aux écrits retrouvés, Consolation ou plutôt Pearl Comfort nous décrit la vie de sa maman dans cette Chine où les femmes sont des esclaves, dans cette Amérique presbytérienne où les femmes, finalement, ne comptent pas vraiment.

L'auteure nous chante une femme forte, instruite, pleine de joie et de beauté qui donne son amour sans compter. Une femme qui souffre pour ses enfants, une femme qui pleure pour les miséreux, une femme qui se bat contre l'injustice et enfin, une femme seule et déchirée par son impuissance à trouver Dieu alors qu'il est manifestement présent, à chaque instant, en « Elle ».

C'est une écriture riche en émotions où l'on perçoit, à travers les différentes épreuves de la mère, l'amour de sa fille. C'est un ouvrage de réflexion où l'auteure met clairement en parallèle le Dieu des âmes, froid et droit, de son saint « père » et l'engagement chrétien, le don de vie et d'amour, de sa « Sainte » mère. C'est un livre bien écrit qui m'a beaucoup émue et fait pleurer aussi...
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La Mère

Après « Vent d’est, Vent d’ouest », je poursuis ma découverte de l’œuvre de Pearl Buck dans un tout autre registre, avec « La Mère », un portrait de femme déchirant, dans la Chine rurale des années 1930.



La « Mère », c’est le personnage principal de ce roman. Mère de trois enfants (deux garçons, une fille), épouse ardente, belle-fille attentionnée, travailleuse acharnée, cette femme au quotidien bien rôdé voit sa vie basculer le jour où son mari ne rentre pas à la maison… Face aux rumeurs pullulant dans le village, elle se voit dans l’obligation d’inventer un mensonge afin de ne pas nuire à sa réputation. Mais, de fil en aiguille, la jeune mère se retrouve piégée dans un cercle infernal dont il est bien difficile de sortir.



Si « Vent d’est, Vent d’ouest » nous emportait dans le tourbillon de la modernité, par le biais de la nouvelle génération, « La Mère » est un retour vers la plus pure tradition chinoise de la première moitié du 20ème siècle, où le temps semble être suspendu : ici, les habitants ne savent pas lire (à l’exception du scribe du village), la vie tourne autour de l’agriculture, les mariages arrangés sont légion, les traditions bien ancrées (prières dans les temples etc…) ; ici, nulle trace de modernité ! C’est dans cet environnement que le destin de cette « Mère » nous est conté, avec ses joies et surtout, ses plus grandes peines. J’ai immédiatement ressenti de l’empathie pour cette femme qui doit affronter les plus grands malheurs avant de voir apparaitre, enfin, une lueur d’espoir dans sa vie. Si je n’ai pas adhéré à chacune de ses décisions (prises bien souvent sous le coup d’une impulsion), je n’ai jamais jugé cette héroïne qui ne cherchait que sa part de bonheur au sein d’un foyer uni et dont la vie s’est fissurée après le départ de son mari.



Avec des mots simples, Pearl Buck a réussi à m’emporter dans cette histoire universelle et intemporelle, celle d’une femme et de ses désirs, ses espérances, ses désillusions ainsi que son (long) chemin vers le deuil d’un passé ô combien douloureux.



A lire !

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La Mère

Un magnifique roman plein d intense émotion

J ai redécouvert Pearl Buck et je vais continuer à la découvrir avec plaisir

Je n ai pas grand chose à écrire c est le genre d histoire qui ne se raconte pas

C est la vie d une mère qui élève ses trois enfants avec toutes les joies et les peines que cela sous entend

Une vie bien difficile en Chine avant 1949 quand on est paysan

A noter aussi des paysages magnifiques qui font rêver qui apaisent les injustices de la vie de le "mere"



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Pivoine

Abandon page 117 sur 382.

Erreur de casting.........alléchée par la quatrième de couverture : "Pivoine, la petite esclave chinoise, est au centre de ce roman qui évoque avec un talent admirable la vie quotidienne d'une famille chinoise d'avant Mao."

Sauf que la famille est de religion juive et que l'histoire tourne autour de la mère qui veut retrouver les rites de la religion et souhaite marier son fils à une jeune fille juive.........Exit la vie d'une famille chinoise, et bienvenue aux interrogations métaphysiques et religieuses qui ne manquent pas de se poser....

Je pensais en découvrir un peu plus de l'intimité d'une famille en Chine, et je ne ressens que de la déception en lisant des problèmes de religion dont je n'ai pas grand chose à faire.......

A oublier....
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Vent d'Est, vent d'Ouest

N'étant pas familière de culture asiatique, ce livre fut vraiment une découverte pour moi, au-delà des clichés habituels que l'on peut nourrir, qu'ils soient justifiés ou non.

A travers un bout de l'histoire de Kwei-Lan, une jeune chinoise qui vient d'être mariée, le lecteur découvre une frontière ténue, celle qui sépare les traditions ancestrales d'un progrès qui finira par les avaler dans le futur.

Orientaux et occidentaux se découvrent aussi différents que le jour et la nuit, peut-être à un point que je n'aurais pas imaginé.

J'ai beaucoup aimé ce voyage au coeur de Kwei-Lan qui, telle la Chine tout entière, se voit contrainte d'évoluer malgré les traditions qu'elle chérit, tantôt avec étonnement, tantôt avec peine, tantôt avec ravissement.

Il m'a manqué quelque chose pour en faire un véritable coup de coeur, peut-être un sentiment d'inachevé, j'aurais aimé en savoir plus.

Néanmoins cela reste une belle lecture, introspective et poétique, et qui laissera un peu plus instruits ceux qui méconnaissent l'histoire de la Chine comme moi.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Cette histoire fut un énorme coup de coeur pour moi. Je ressors de cette lecture enchantée, ravie et dépaysée.

La narratrice, Kwei-Lan, nous raconte son histoire: celle d'une jeune chinoise, qui après son mariage arrangé, se retrouve confrontée à deux cultures diamétralement opposées. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur traite le sujet. Kwei-Lan nous décrit ses sentiments de manière précise : ses doutes, ses préjugés sur les Occidentaux qu'elle tente tant bien que mal de surmonter, l'évolution de ses relations avec les membres de sa famille.

On découvre dans ce livre tellement de choses sur les anciennes pratiques culturelles chinoises: le culte des dieux, le respect des aînés, les traditions ancestrales, l'éducation des jeunes filles, les relations familiales qui fixaient la place de chacun dans la société, les jeux de pouvoirs entre la femme légitime et les concubines, le rôle d'une belle-fille au sein de sa belle-famille (qui se résume à donner un fils à son mari pour perpétuer le nom et être totalement dévouée au bien-être de sa belle-mère), les critères de beauté (avoir des pieds bandés, savoir jouer de la harpe, être douce, silencieuse et soumise...). L'auteur évoque le choc des cultures chinoises et occidentales et ses conséquences sur la structure familiale et sur les générations anciennes.

Il faut savoir que ce livre a été écrit par une américaine, Pearl Buck, qui a passée une grande partie de sa vie en Chine. Lors de la lecture, j'avais presque l'impression que c'est une Chinoise qui écrivait tellement son ton était mesuré, poétique et doux. le style d'écriture est limpide avec des descriptions magnifiques qui nous emmènent dans une époque à jamais disparue.

J'ai encore beaucoup de choses à vous partager mais je m'arrêterai là. Lisez-le ! C'est un récit magnifique!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Je viens encore de dévorer ce petit bijou de PearlBuckien en moins de 24 heures ! La première fois j'avais 12 ans, et j'en avais pleuré. Aujourd'hui mes yeux sont restés secs, mais mon cœur est toujours ému par les destins de Kwei-Lan et de son frère.



Dans la Chine des années 20, les cultures se choquent, les générations ne se comprennent plus, c'est la tradition séculaire, millénaire même, qui est en péril. Pourtant, les familles aristocratiques s'accrochent encore à leur mode de vie immémorial : mariages arrangés dès la naissance, pieds des jeunes filles bandés, épouses multiples dont le seul objectif est d'enfanter un fils. Chaque geste doit être mesuré (surtout pour les femmes), le thé servi à deux mains, les marques d'affections bannies en public, un regard trop direct sera interprété comme une insulte. Difficile de croire que c'est dans cette même Chine ancestrale que commencent les aventures de la jeune Mary du roman "Une odeur de gingembre" d'ailleurs !





Peu d'évènements finalement dans ce court roman, mais tant d'émotions contradictoires, de larmes et de joies. Pearl Buck a un don inégalé pour dépeindre les sentiments des femmes, on ressent comme les sien les affres de la jeune Kwei-Lan, tiraillée entre sa mère et son mari, ses coutumes et son avenir.



Un fort vent d'Ouest souffle sur l'Est, mais la légère brise Orientale ne se laissera pas éteindre si facilement !
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Un bon Pearl Buck !



On a ici la confrontation entre 2 monde : la tradition et la modernité, les superstitions et la science.



Des oppositions de points de vue en miroir très intéressant et décrits dans un style fluide.



Une bonne introduction à l'écrivain et au monde qu'elle décrit.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Un roman émouvant, lu adolescente, je me souviens alors d'avoir été tout à fait séduite par l'écriture et ce nom d'écrivain si original et teinté de poésie.

Je l'ai relu récemment avec un certain plaisir, suggéré par les billets d'amis babeliotes. Je les en remercie. Une belle plume délicate, un style soigné et fluide.

Elle nous décrit (1930) les moeurs et coutumes trés rigoureuses, dont il est quasiment impossible de s'écarter, au risque de s'attirer les foudres des anciens pour qui le respect des coutumes et de l'étiquette est sacré.

Elle témoigne du décalage entre culture d'origine et l'expérience vécue lors du départ en occident du fils pour ses etudes. Téméraire et audacieux il revient avec une américaine qu'il souhaite épouser. Voilà de quoi contrarier le patriarche qui ignore le fils indigne depuis son retour et son épouse au bord de l'apoplexie.

Je ne me souvenais plus des règles de savoir vivre telles que la tenue du dos dans un fauteuil p60 ( pas question de s'y lover confortablement !) Ou encore le passage du débandage des pieds p92 de la soeur du fils affranchi, elle aussi mariée à un jeune audacieux parti aux Etats Unis pour ses études de médecine, qui revit après tant de torture.. (il suffit d'aller voir l'état des os du pied atrophié) au nom d'une esthétique qui nous dépasse. Lui aussi converti au modernisme ultramarin.

J'ai aimé me laisser porter dans cette Chine pas si ancienne tout bien réfléchi. Et je relirai Pivoine 1946 et Pavillon de femmes 1949 avec plaisir
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Pivoine

A K’Aifeng vit une communauté juive suffisamment importante pour avoir un rabbin et une synagogue. Parmi les juifs, il y avait la famille Ezra mari, épouse et un fils, David. L’épouse était juive orthodoxe. Pour elle, il convenait d’assurer la continuité des juifs que les locaux appelaient étrangers. Pour se faire, elle s’acharnait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour que David épouse Leah la fille du rabbin, et suivent les enseignements du rabbin pour le devenir lui-même rabbin à sa suite.



Monsieur Ezra avait acheté une esclave du même âge que David pour être sa compagne de jeux. Elle était belle, intelligente, serviable, très apprécié et même aimé de ses maîtres. Elle était chinoise et s’appelait Pivoine. David et Pivoine grandirent et lorsqu’ils n’étaient plus enfant connurent une attirance réciproque. Mais David pour se conformer au plan de Dieu devait épouser Leah comme sa mère l’incitait à le faire. Il suivi assidument l’enseignement de la Torah. Son père était un riche marchand, lié dans ses affaires à Kung Chen qui avait trois filles. David tomba amoureux de la troisième, Kao Lien. Ce couple amoureux créa une certaine tension entre Leah et David qui tourna au drame. Leah perdit la raison et blaisa sérieusement David avec le tranchant d’une épée et se donna ensuite la mort.



Un mois plus tard David et Kao Lien se marièrent Pivoine fut dévoué à sa nouvelle maitresse et avec tact fit tout ce qu’elle put pour raffermir l’union de ses jeunes maitres.



L’histoire ne s’arrête pas là. Je vous laisse découvrir la suite. Que deviendra le rabbin, le communauté juive et Pivoine ?



J’aime beaucoup la façon d’écrire de Pearl Buck de nationalité américaine, qui a vécu de nombreuses années en Chine, a connu l’épreuve, la perte d’enfants, une interrogation sur la façon d’être chrétien à fort régulièrement côtoyée la misère. Son écriture se montre sensible, tournée vers les petites gens, décrivant à quel point, ils sont une richesse dans la société. C’est mon troisième livre de Pearl Buck et ce ne sera pas le dernier.



Pivoine est rendue si attachante, que mon rêve est de rencontrer une telle personne.



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Vent d'Est, vent d'Ouest

Un très beau roman que m'a recommandé ma maman, l'ayant lu au collège, elle m'en avait dit beaucoup de bien et pour cause. Dans les années 20 en Chine, un vent de changement a lieu : les idées occidentales entrent en conflit avec des valeurs ancestrales alors que les jeunes gens partent de plus en plus nombreux étudier aux Etats-Unis.

Cela crée de nombreuses difficultés, tant avec les anciens que dans la jeune génération elle-même.

On découvre ainsi la narratrice Kwei-Lan, qui semble écrite à une personne qu'elle considère comme sa sœur, et à qui elle raconte sa douleur après son mariage avec un homme qui ne comprend pas son respect des traditions (les pieds bandés en sont un exemple frappant) et le choc de ses parents lorsque son frère leur annonce son mariage avec une "étrangère".

Un roman très touchant sur l'adaptation progressive de la narratrice qui, grâce à l'amour de son mari, découvre une autre manière de pensée, de vivre et même d'être. Un éloignement progressif de cette société où l'homme avait des concubines, la famille dépendait des servantes et les traditions devaient être respectées sans pouvoir y déroger.

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La Mère

Un roman d'une grande pudeur pour dévoiler la tragédie d'une femme abandonnée par son mari qui doit continuer à mener une existence de labeurs et de tourmentes pour faire vivre ses enfants.

La mère évoque les sacrifices, l'obstination et le courage d'une femme du peuple sur un fond historique très bien retracé.

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Le roi fantôme

Ce roman de Pearl Buck nous plonge dans une atmosphère particulièrement étrange.

Tout commence relativement bien. Même si Sir Richard et son épouse, Lady Mary, n'ont plus les moyens d'assumer les frais d'entretien de leur château, Starborough Castle, les deux vieux aristocrates forment un beau couple : très unis (malgré le fait qu'ils n'ont pas d'enfant), ils apprécient beaucoup la compagnie l'un de l'autre. Ils sont également très sympathiques avec leurs domestiques, le vieux Wells et sa petite-fille, Kate. Cette dernière occupe d'ailleurs une place mal définie dans le château, entre fille de la famille et femme de chambre.

Afin de régler définitivement leurs problèmes d'argent, Sir Richard a décidé de vendre Starborough Castle à John Blayne, un jeune Américain qui souhaite transformer le château en musée. Seulement, une fois Blayne arrivé, Sir Richard et Lady Mary comprennent que l'Américain ne veut pas faire traverser l'Océan Atlantique à la collection de tableaux de sa mère décédée. Blayne souhaite plutôt transporter Starborough Castle jusqu'aux Etats-Unis...



Tout cela semble promettre un roman très terre à terre, traitant des problèmes d'entretien des grandes propriétés. Et pourtant, une fois bien plongé dans le roman, on se rend compte que l'intrigue va être bien plus compliquée que prévu : Lady Mary croit aux fantômes et se lance dans une chasse au trésor qui devrait lui permettre de régler ses problèmes d'argent sans vendre son château ; Sir Richard semble souffrir de troubles de la personnalité ; et Kate semble avoir un passé plus compliqué que celui d'une simple femme de chambre.

Mais ces complications ne sont pas désagréables pour autant. Au début, on se demande un peu ce qu'il se passe et de nombreux agissements des personnages paraissent un peu farfelus. Mais le dénouement du roman permet de réellement comprendre le but poursuivi par Pearl Buck tout au long du Roi fantôme : petit à petit, elle distille certains indices nous permettant de comprendre que .

La plume de Pearl Buck est toujours aussi agréable que dans Vent d'Est, vent d'Ouest et son récit délicat et presque poétique nous plonge véritablement dans le monde des vieilles demeures anglaises qui tombent presque en ruine par manque d'entretien. On finit par réellement plaindre Sir Richard et Lady Mary, ce vieux couple qui doit se séparer du château dans lequel ils ont passé leurs meilleures années.

Les vieux murs du château deviennent eux-mêmes très attachants au fur et à mesure de la lecture. Pearl Buck décrit tellement bien l'atmosphère de ce château et son histoire, que l'on s'y attache autant que ses propriétaires.



Le roi fantôme est un très beau récit, qui se lit rapidement et forme une belle parenthèse entre des lectures plus contemporaines.
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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

The Good Earth

Traduction : Théo Varlet



A vingt ans, j'étais passée, je m'en rends compte aujourd'hui, complètement à côté de ce roman qui est un grand roman, un roman fort. Son auteur s'y est en outre essayée à un style à la fois simple et rythmé, un peu lancinant parfois, plus en rapport, selon elle, avec la culture chinoise qui constitue le thème central de l'ouvrage.



Ce livre est le premier tome d'une trilogie, communément appelée "Trilogie de la Terre chinoise" en français et destinée à retracer l'histoire d'une famille d'origine paysanne sous trois générations.



Aux racines, ainsi qu'on le constate dès la première page, Wang Lung, le héros, n'est qu'un pauvre paysan qui, orphelin de mère, s'occupe activement de son vieux père, désormais trop peu valide pour aller cultiver avec lui le maigre champ qu'il possède près de leur maison en terre.



Mais, pauvre ou pas, dans la Chine ancienne, un fils se doit de procréer à son tour au moins un fils, afin que le culte des ancêtres soit sauvegardé. Et Wang Sr s'est entremis auprès de la grande famille Hwang afin que son fils puisse obtenir comme épouse l'une des esclaves de cuisine de la vaste demeure. Il l'a exigée laide car, selon lui, un paysan n'a pas besoin d'une jolie femme qui ne se préoccuperait que de ses toilettes et de sa beauté là où il lui faudrait plutôt tenir la maison, faire la cuisine, etc ... enfanter, bien sûr, et même travailler la terre aux côtés de son mari. Après un court moment de révolte, Wang Lung s'est incliné et, le jour où débute le roman, il s'apprête pour aller chercher sa future femme.



Celle-ci, O-Len, hommasse, courageuse et taciturne, constitue l'autre pilier de ce livre. En elle, Pearl Buck a amassé tous les malheurs susceptibles de s'abattre en Chine sur les femmes, surtout si elles ne pouvaient compter sur leur beauté pour s'en sortir. Pourtant, dans la première moitié du roman, Wang Lung se montre bon pour sa femme qui, il faut bien le dire, le soutient dans les épreuves telles que la misère, la famine et l'exil avec un courage exemplaire. C'est même grâce à sa connaissance des us et coutumes des riches qu'il parviendra à acquérir suffisamment d'argent pour acheter sa première terre.



Mais avec l'opulence, vient l'oisiveté. Certes, Wang Lung, paysan avant tout, voue à la terre une passion telle qu'il ne peut s'en éloigner plus d'une demi-journée mais comme son ascension sociale le contraint à avoir désormais plus d'ouvriers agricoles qu'il n'en peut compter, il arrive qu'il soit abandonné à lui-même. Et c'est alors que, regardant pour la première fois son humble épouse comme un homme regarde une femme, il se prend de dégoût pour elle et se met en tête d'avoir une concubine.



Cette concubine, Lotus, il va la chercher là où, à l'époque, se recrutaient en général beaucoup de "secondes épouses" : la maison de thé la plus proche. Très vite, il l'installe chez lui mais - il en loue le ciel lui-même - elle n'a pas d'enfant susceptible de créer des bisbilles avec ses enfants du premier lit et s'enfouit douillettement dans le confort de sa vie de femme mariée et honorable.



Wang Lung ne saisira la profondeur des liens qui l'unissaient malgré tout à O-Len que lorsque celle-ci, rongée par une "maladie d'entrailles" qui fait penser au cancer, s'éteindra. Il la fera enterrer somptueusement, ainsi qu'il convient à la Première épouse d'un propriétaire foncier, en compagnie de son vieux père, décédé peu après sa belle-fille.



Et c'est alors que l'ancien paysan pauvre et timide, devenu, par la puissance de son travail et une bonne dose de chance, le nouveau propriétaire de l'ancienne maison des Hwang, prend conscience du temps qui s'écoule, lent, inexorable ...



Même si l'on connaît déjà l'histoire - notamment si l'on a vu le film "Visages d'Orient", avec Paul Muni et Luise Rainer - on ne décroche pas un instant de ces pages où l'action se déroule sans un seul temps mort et pourtant sur un rythme paisible n'ayant rien à voir avec nos habitudes. Au premier plan, bien sûr, l'ascension de Wang et des siens, une histoire somme toute intimiste. Mais en arrière-plan, planté de manière à nous restituer la manière qu'avait un paysan chinois de cette époque de se représenter le monde qui l'entourait, un décor social où germent et tremblent les grands bouleversements qui vont transformer la Chine à jamais.



Signalons que "La Terre Chinoise" a obtenu le Prix Pullitzer 1932.

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