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3.45/5 (sur 1146 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Griffen, Carinthie , le 06/12/1942
Biographie :

Peter Handke est un écrivain, traducteur, dramaturge, scénariste et réalisateur autrichien.

Il est né dans une famille de petits paysans autrichiens. Sa mère est d'origine slovène, alors que son père est un soldat allemand, employé de banque dans le civil. Il ne le connaîtra pas de son enfance. C'est son beau-père (un alcoolique qu'il déteste) qui lui donne un nom et quatre frères et sœurs. Son enfance est marquée par la guerre.

Il vit pendant une partie de son enfance à Berlin Est avec sa mère, avant de revenir en Autriche pour passer son baccalauréat et suivre des études de droit.

Il commence à écrire à l'âge de 16 ans. Lorsque la maison d'édition Suhrkamp accepte son premier roman "Les Frelons" (1965), il interrompt ses études de droit qu'il était sur le point de terminer et mènera dès lors une existence d'écrivain indépendant.

Il multiplie les écrits, romans, pièces de théâtre, essais et obtient presque tous les grands prix littéraires autrichiens et allemands. Il signe des scénarios (de Faux mouvement aux Ailes du désir) de films pour le réalisateur Wim Wenders, lequel adapte plusieurs des romans d'Handke.

Après ses premiers succès littéraires il rejoint le groupe « Forum Stadtpark der Grazer Gruppe » et abandonne ses études en 1965, pour se consacrer entièrement à l'écriture, après que l'éditeur « Suhrkamp » a accepté son manuscrit Les frelons. Il réalise ses premiers textes pour la radio autrichienne en 1963. En 1966, il réussit une intervention spectaculaire lors de la rencontre du Groupe 47 à Princeton, où il présente sa pièce provocante "Outrage au public". Instantanément, il devient célèbre par le succès de cette pièce de théâtre et par le scandale qu'il provoque.

Peter Handke est co-fondateur de « L'édition de Francfort des auteurs » en 1969 et membre de l'assemblée des auteurs de Graz de 1973 à 1977.

Son œuvre compte près de 35 romans et essais (parmi lesquels "Le malheur indifférent", "La femme gauchère", "Bienvenue au conseil d'administration"), 15 pièces de théâtre ainsi que de nombreux scénarios pour la télévision et pour le cinéma. Il est également le traducteur en langue allemande d'Emmanuel Bove, René Char, Patrick Modiano et Francis Ponge.

Les positions politiques de Peter Handke, en faveur du dirigeant serbe Milosevic, sont à l'origine de polémiques.

Il est lauréat du prix Nobel de littérature 2019.
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Source : www.christianbourgois-editeur.com
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Découvrez l'entretien de Peter Handke, prix Nobel de littérature 2019, consacré au volume Quarto, "Les Cabanes du narrateur. Oeuvres choisies". Depuis cinquante ans, Peter Handke bâtit une « oeuvre influente qui explore les périphéries et la spécificité de l'expérience humaine ». Embrassant toutes les formes de la littérature, elle présente comme constante une fidélité à ce qu'il est, c'est-à-dire un homme de lettres, un promeneur dont la création ne peut prendre forme que grâce à la distance propice, paradoxalement, à une plongée dans l'intériorité des personnages, à la description imagée et vivante de la nature, à l'attention au quotidien. Pierre angulaire du patrimoine littéraire d'Europe centrale, servie par un style tranchant et unique, cette écriture se définit par le besoin de raconter — faux départs, difficiles retours, voyages, etc. — la recherche d'une propre histoire, de la propre biographie de l'auteur qui se fond dans ses livres : « Longtemps, la littérature a été pour moi le moyen, si ce n'est d'y voir clair en moi, d'y voir tout de même plus clair. Elle m'a aidé à reconnaître que j'étais là, que j'étais au monde. » Cette édition Quarto propose au lecteur de suivre le cheminement de l'écrivain à travers un choix qui comprend des récits qui l'ont porté sur le devant de la scène littéraire dans les années 1970-1980 comme d'autres textes, plus contemporains, imprégnés des paysages d'Île-de-France, et reflets de son écriture aujourd'hui. Et, le temps d'une lecture, de trouver refuge dans l'une de ses cabanes. En savoir plus sur l'ouvrage : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Quarto/Les-Cabanes-du-narrateur

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Citations et extraits (396) Voir plus Ajouter une citation
Peter Handke
Il est bon de se perdre une heure par jour. C'est même nécessaire, absolument. Ça fait beaucoup de bien. Et on peut se perdre encore en France. C'est un privilège plus rare qu'on ne le croit.
Bibliobs 25 mai 2014
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Je suis si seul que le soir avant de m'endormir, je ne trouve personne à qui penser, simplement parce que de toute la journée, je n'ai été en compagnie de personne. Et comment écrire, si on n'a personne à qui réfléchir ?
(p. 80)
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Peter Handke
CHANT DE L’ENFANCE

Lorsque l’enfant était enfant,

il marchait les bras ballants,

voulait que le ruisseau soit rivière

et la rivière fleuve,
que cette flaque soit la mer.

Lorsque l’enfant était enfant,

il ne savait pas qu’il était enfant,

tout pour lui avait une âme

et toutes les âmes étaient une.

Lorsque l’enfant était enfant,

il n’avait d’opinion sur rien,

il n’avait pas d’habitudes,

il s’asseyait en tailleur,

démarrait en courant,

avait une mèche rebelle

et ne faisait pas de mines quand on le photographiait.

Lorsque l’enfant était enfant,

ce fut le temps des questions suivantes :

pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas toi ?

Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas là ?

Quand commence le temps et où finit l’espace ?

La vie sous le soleil n’est-elle pas un rêve ?


Ce que je vois, entends, sens,

n’est-ce pas simplement l’apparence d’un monde devant le monde ?

Le mal existe-t-il vraiment

et des gens qui sont vraiment les mauvais ?

Comment se fait-il que moi, qui suis moi,

avant de devenir, je n’étais pas,

et qu’un jour moi, qui suis moi,

je ne serai plus ce moi que je suis.
(…)
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... même quand les phrases ont l'apparence d'une citation, elles ne doivent à aucun moment faire oublier qu'elles s'appliquent, pour moi du moins, à quelqu'un de particulier - et pour qu'elles me paraissent utilisables, il faut que l'idée centrale, forte et bien pesée, soit ce prétexte personnel, privé si l'on veut.
(p. 54)
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Peter Handke
Peter Handke disait à son traducteur : " Creuse ton français pour t'approcher de mon allemand".
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Pensez ce que vous voudrez. Plus vous croirez pouvoir parler de moi, plus je serai libre à votre égard. Parfois, il me semble que ce qu'on apprend de neuf sur les gens n'a déjà plus de valeur. À l'avenir, si quelqu'un m'explique comment je suis - et fût - ce pour me flatter ou me rendre plus forte , je n'admettrai plus une telle insolence.
(p. 33)
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Peter Handke
Als das kind kind war - Lorsque l’enfant était enfant

Lorsque l’enfant était enfant,
Il marchait les bras ballants,
Il voulait que le ruisseau soit une rivière
Et la rivière un fleuve,
Et que cette flaque d’eau soit la mer.

Lorsque l’enfant était enfant,
Il ne savait pas qu’il était enfant,
Pour lui, tout avait une âme
Et toutes les âmes n’en faisaient qu’une.

Lorsque l’enfant était enfant,
Il n’avait d’opinion sur rien,
Il n’avait pas d’habitudes
Souvent, il s’asseyait en tailleur,
Partait en courant,
Il avait une mèche rebelle,
Et il ne faisait pas de mines quand on le photographiait.

Lorsque l’enfant était enfant,
Vint le temps des questions comme celles-ci :
Pourquoi est-ce que je suis moi et
Pourquoi est-ce que je ne suis pas toi ?
Pourquoi est-ce que je suis ici et
Pourquoi est-ce que je ne suis pas ailleurs ?
Quand a commencé le temps et où finit l’espace ?
La vie sous le soleil n’est-elle rien d’autre qu’un rêve ?
Ce que je vois, ce que j’entends, ce que je sens,
N’est-ce pas simplement l’apparence d’un monde devant le monde ?
Est-ce que le mal existe véritablement ?
Est-ce qu’il y a des gens qui sont vraiment mauvais ?
Comment se fait-il que moi qui suis moi,
Avant que je le devienne, je ne l’étais pas,
Et qu’un jour moi qui suis moi,
Je ne serai plus ce moi que je suis ?

Lorsque l’enfant était enfant,
Il avait du mal à ingurgiter les épinards,
Les petits pois, le riz au lait et le chou-fleur bouilli.
Et maintenant il mange tout ça et pas seulement par nécessité.

Lorsque l’enfant était enfant,
Il s’est réveillé un jour dans un lit qui n’était pas le sien
Et maintenant, ça lui arrive souvent.
Beaucoup de gens lui paraissaient beaux
Et maintenant, avec beaucoup de chance, quelques-uns.
Il se faisait une image précise du paradis
Et maintenant, c’est tout juste s’il l’entrevoit.
Il ne pouvait imaginer le néant
Et maintenant, il l’évoque et tremble de peur.

Lorsque l’enfant était enfant,
Le jeu était sa grande affaire
Et maintenant, il s’affaire comme naguère
Mais seulement quand il s’agit de son travail.

Lorsque l’enfant était enfant,
Les pommes et du pain lui suffisaient comme nourriture,
Et c’est toujours ainsi.
Lorsque l’enfant était enfant,
Les baies tombaient dans sa main comme seules tombent les baies,
Et c’est toujours ainsi.
Les noix fraîches lui irritaient la langue,
Et c’est toujours ainsi.

Au sommet de chaque montagne, il avait le désir
D’une montagne encore plus haute,
Et dans chaque ville, le désir d’une ville encore plus grande,
Et c’est toujours ainsi.
Au sommet de l’arbre, il tendait les bras vers les cerises,
Avec la même volupté qu’aujourd’hui,
Un inconnu l’intimidait,
Et c’est toujours ainsi.
Il attendait la première neige et toujours il l’attendra.

Lorsque l’enfant était enfant, il a lancé un bâton contre un arbre,
Comme un javelot
Et il y vibre toujours.


(Das Lied vom Kindsein - Le Chant de l'enfance,
Peter Handke
extrait du film Der Himmel über Berlin - Les Ailes du désir
Wim Wenders, 1987)
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Il arrive parfois dans la lecture que nous ayons le bonheur de vivre pleinement celle-ci, comme une existence amplifiée.
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Les avantages n'étaient en général que des désavantages manquants : pas de bruit, pas de responsabilité, pas de travail chez les autres, pas de départ journalier de la maison et de séparation des enfants. Les désavantages réels étaient donc annulés par les désavantages absents.
(p. 76)
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[L'auteur parle de sa mère, suicidée.]

Un sanglot ridicule dans les toilettes quand j'étais petit, quelqu'un qui se mouche, des yeux rouges et battus. Elle était ; elle fut ; elle ne fut rien.
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