Debout devant son récepteur de télé inerte, il eut soudain le sentiment que le silence était visible et aussi, mais à sa manière, vivant. Vivant ! Ce n’était pas la première fois, loin de là, qu’il ressentait cette autre approche. Le silence entait alors avec effraction, avec violence, sans aucune subtilité, incapable, à l’évidence, de la moindre patience. Le silence du monde ne pouvait plus retenir sa soif de tout engloutir. Plus maintenant. Maintenant qu’il avait presque partie gagnée.