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3.1/5 (sur 39 notes)

Nationalité : Finlande
Né(e) à : Jacobstad , le 5/08/1980
Biographie :

Philip Teir a étudié la littérature scandinave et la philosophie à l’université d’Helsinski. Journaliste et critique, il est le correspondant finlandais du Dagens Nyheter,un grand journal suédois.

Il fait partie des jeunes romanciers de moins de quarante ans sélectionnés dans la revue Granta finlandaise.

Il vit aujourd’hui à Tölö, à Helsinski, est marié et a deux enfants.


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Philip Teir on The Winter War


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
A une époque où la moitié des mariages se finissent en divorce, une histoire d’infidélité est aussi originale qu’un pack de lait. Mais le rêve du grand amour a la vie dure.
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Le soir, elle lui demanda s’ils ne pourraient pas faire l’amour. Ils étaient au lit, avaient regardé le DVD d’une série, les enfants s’étaient couchés tôt, étaient sagement dans leurs lits. Il réagit aussitôt – se retourna, se coucha sur elle, baissa son slip, lui ôta sa culotte, et le tout fini en moins de dix minutes.
« Merci, c’était bon, dit-il.
- Oui. On devrait le faire plus souvent.
- On devrait. »
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Elle se leva et regarda l’homme couché là. Il dormait encore – comment s’appelait-il ? Brandon ? Brendon ? Quelque chose avec un r ? – et découvrit à quoi il ressemblait à la lumière du jour, poilu, plus petit que dans son souvenir. Il ronflait fort, comme celui qui a ramené beaucoup de femmes chez lui dans sa vie et sait que ça ne vaut pas la peine d’être le premier levé. Eva essaya de localiser ses vêtements, en trouva la plupart, sauf sa culotte – elle était aux toilettes. Elle se souvint avec soulagement glacé que Brandon/Brendon avait tâtonné pour trouver un préservatif pendant la nuit. Elle songea à lui laisser un mot, à quoi bon ? Que pouvait-elle écrire ?
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- Vous dites que le travail est un chemin vers le bonheur. Peut-on forger soi-même son bonheur ? « Rousseau pensait qu’il était impossible d’avoir conscience de son bonheur. On ne peut ressentir son propre bonheur que rétroactivement, après l’avoir perdu. Si on l’a, on ne peut le reconnaître, si on en a conscience, on ne l’a plus. Hannah Arendt disait quelque chose de similaire : pour monter au sommet, il faut avoir touché le fond. La vie n’est qu’un cycle perpétuel de bonheur et de malheur, l’un conditionne l’autre. »
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Mais qu’est-ce que tu fabriques ? songea-t-il en se voyant en entier dans le miroir. Jusqu’alors Max avait été globalement satisfait de son corps, mais il le regardait à présent comme une femme de trente ans le verrait sans doute : ce ventre pendant, ce slip fripé cachant la touffe de poils et le pénis recroquevillé. Sa poitrine pendait, son corps était un peu en forme de poire, surtout vu de profil. Il se campa devant le miroir, banda les muscles de ses bras en rentrant le ventre, ce qui lui donna aussitôt un air plus fort et tonique. Il regrettait de n’avoir rien fait pour ce ventre quand il avait trente ans, ou même quarante, mais à présent il était trop tard.
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La première erreur de Max et Katriina cet hiver -là- et ils devaient en faire beaucoup d'autres avant leur divorce- fut de congeler le hamster de leur petite-fille.
C'était un pur accident.Max marcha sur l'animal.Il sentit quelque chose de mou bouger sous son pied entendit un cri curieux et déchirant- trop tard.Éclair âgé d'un an et demi, finit dans un sac en plastique tout au fond du congélateur.
Cela suffit pour que leur fille aînée Helen refuse de leur parler pendant deux semaines .Mais en y repensant ,Max se demandait si les problèmes n'avaient pas déjà commencé en novembre.
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Seize infirmières philippines avaient obtenu leur diplôme dans une école professionnelle d'Helsinki, et les médias avaient porté aux nues ce qu'ils peignaient comme la solution à la catastrophe démographique qui menaçait la Finlande quand la génération du baby-boom partirait à la retraite.
Il y aurait bientôt environ dix retraités pour un actif.
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Après avoir eu des enfants, Helen avait abandonné l'idée de voyager pour se détendre. Les voyages étaient-ils autre chose qu'un travail visant à s'amuser au mieux ensemble ? C'était un tissu de compromis, d'obstacles imprévus, de défis. C'était l'art de se plier au rythme des autres, de saisir l'ambiance : fallait-il se promener encore une heure, ou était-il temps de rentrer se reposer à l'hôtel ? Prévoir un goûter ? Prendre les transports en commun ou essayer de se promener à pied ? Fallait-il se presser un peu ? Les enfants supporteraient-ils une visite de musée ? [...]
Et quand on dînait dehors, on n'avait pas le droit à l'erreur. Il fallait bien manger, qu'on puisse constater tout en mangeant que c'était vraiment bon, qu'on avait fait un bon choix et qu'on en avait pour son argent, et on prévoyait déjà comment, une fois de retour, on en parlerait aux amis, oui, nous avons mangé dans un restaurant génial, oui, et pas cher du tout, une ambiance vraiment incroyable ; et si ce n'était pas le cas, il fallait tout tirer dans l'autre sens, exagérer le service calamiteux, on ne pouvait pas se permettre l'indifférence. Les vacances étaient des "vacances" avec des guillemets, car on n'y était pas du tout libre, il fallait sans cesse prendre une foule de choses en considération.
(p. 170-171)
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La semaine finie, c'était comme faire des heures supplémentaires après une longue journée de travail, on comptait les minutes avant de pouvoir aller se coucher, il fallait avoir la force de gravir les derniers mètres avant le sommet, ramasser les vêtements par terre, lancer une lessive, rassembler les Legos, sortir les cahiers de devoirs, préparer à manger, faire le ménage, écarter toute autre pensée que celle des tâches restant à accomplir, s'efforcer de tenir la route encore les quatre ou cinq heures qui restaient avant d'aller se coucher, épuisée par la fatigue hivernale, l'obscurité, les petites mais terribles disputes des enfants pour des choses dénuées d'importance. (p. 252-253)
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Leur fille cadette Eva était partie à Londres ce même automne et Katriina avait plongé dans ce qu'elle appelait sa dépression, ce qui, selon Max, n'était qu'une manière narcissique de désigner ce qui se produit quand les enfants grandissent. (p.13)
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