Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Etienne , 1967
Né(e) à : Saint-Etienne , 1967
Biographie :
Philippe Blanchon, écrivain et poète français. Vit à Toulon depuis 1981.
Il travaille essentiellement depuis 1993 à un unique poème, une fiction en vers dont les deux premiers volumes ont été publiés par les éditions L'Act Mem : La nuit jetée (dans la collection Le manifeste dirigée par Mathieu Bénézet) et Capitale sous la neige. Ses poèmes antérieurs ont été repris dans les volumes Le reliquat de santé et Janvier 47 poèmes [1987-1991].
En tant que critique, il a écrit des textes pour Al Dante, Plein Chant, Cahier Critique de Poésie, Méthode !..., La Polygraphe, Le Préau des Collines, Passage à l’Act...
Outre son activité de critique, il est aussi éditeur pour la Libraire La Nerthe depuis 2006, après avoir dirigé les revues et éditions Vingt et Un et La Termitière entre 1994 et 2003, ainsi que la collection Au Carré aux éditions Comp’Act en 2007. Il est éditeur de textes inédits de William Carlos Williams, E. E. Cummings, Jean Legrand, Eugenio Montale, Italo Svevo, Herman Melville, Charles Olson, notamment.
+ Voir plusPhilippe Blanchon, écrivain et poète français. Vit à Toulon depuis 1981.
Il travaille essentiellement depuis 1993 à un unique poème, une fiction en vers dont les deux premiers volumes ont été publiés par les éditions L'Act Mem : La nuit jetée (dans la collection Le manifeste dirigée par Mathieu Bénézet) et Capitale sous la neige. Ses poèmes antérieurs ont été repris dans les volumes Le reliquat de santé et Janvier 47 poèmes [1987-1991].
En tant que critique, il a écrit des textes pour Al Dante, Plein Chant, Cahier Critique de Poésie, Méthode !..., La Polygraphe, Le Préau des Collines, Passage à l’Act...
Outre son activité de critique, il est aussi éditeur pour la Libraire La Nerthe depuis 2006, après avoir dirigé les revues et éditions Vingt et Un et La Termitière entre 1994 et 2003, ainsi que la collection Au Carré aux éditions Comp’Act en 2007. Il est éditeur de textes inédits de William Carlos Williams, E. E. Cummings, Jean Legrand, Eugenio Montale, Italo Svevo, Herman Melville, Charles Olson, notamment.
Source : Wikipédia
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Où nous en sommes ? Plutôt : où nous devrions être.
Considérer la littérature aujourd’hui devrait être :
considérer et le poème et le roman,
considérer qu’ils s’engendrent depuis plus d’un siècle
(bientôt deux)
que ce qui s’est fait de significatif dans l’ignorance de
[l’autre
est plutôt une exception (française).
Que la littérature va vers, creusant simultanément
les différences de l’un et de l’autre pour se rejoindre
du chœur aux solistes et réciproquement
puisque techniques distinctes se nourrissant
l’une l’autre (d’où nous partons).
Considérer la littérature aujourd’hui devrait être :
considérer et le poème et le roman,
considérer qu’ils s’engendrent depuis plus d’un siècle
(bientôt deux)
que ce qui s’est fait de significatif dans l’ignorance de
[l’autre
est plutôt une exception (française).
Que la littérature va vers, creusant simultanément
les différences de l’un et de l’autre pour se rejoindre
du chœur aux solistes et réciproquement
puisque techniques distinctes se nourrissant
l’une l’autre (d’où nous partons).
extrait 2
Céladon, mousse, prairie,
imprial, de la rivière à la mer, aux mers, Alysse,
attendant Ulysse, le devançant, la brune, la blanche,
sur le dos d'un cheval. Lui-même avec ou sans bois,
fardeau, porté et porteur, porteur d'eau que la nuit
fait reculer. Marée et champs musiciens, perles
égrainées - rire en bourgeon. (Cité faisant verser
l'empire, capitaines au loin, se tenant.)...
Céladon, mousse, prairie,
imprial, de la rivière à la mer, aux mers, Alysse,
attendant Ulysse, le devançant, la brune, la blanche,
sur le dos d'un cheval. Lui-même avec ou sans bois,
fardeau, porté et porteur, porteur d'eau que la nuit
fait reculer. Marée et champs musiciens, perles
égrainées - rire en bourgeon. (Cité faisant verser
l'empire, capitaines au loin, se tenant.)...
revoir les nuits
soucieuses seulement
de leurs exactitudes
et de leurs répulsions
le jour n'est point
sans en rappeler les silences
et les cordes sur les murs
***
cette déchirure
te donne la distance
et l'évaluation exactes
du dialogue des étoiles
au ciel enfin présent
soucieuses seulement
de leurs exactitudes
et de leurs répulsions
le jour n'est point
sans en rappeler les silences
et les cordes sur les murs
***
cette déchirure
te donne la distance
et l'évaluation exactes
du dialogue des étoiles
au ciel enfin présent
Agir c'est aller au devant
de la fraîcheur
de l'amandier de l'abricotier
au tronc noir brillant de la nuit
fraîche qui accepte la mort
de Jan que Jacques agit
dans ce froid. Mary sommeille
elle seule est avec Jan
Jan n'appartient qu'à Mary
il ne sera le témoin de Jacques
comme depuis leur jeunesse
débardée depuis (… sans crainte
de l'emphase) mais la fraîcheur
a sur les nerfs de ces effets
emphatiques qui marquent
autant la lutte contre la nature
qu'une réalité autre.
La fraîcheur – pause accordée
au rêve – relance la machinerie
Jan peut s'éloigner Jacques
seul ni n'observe ni ne sera
plus observé – Lutte autre
la fraîcheur promet un autre
pour le passage. Jan : que
dire de ses secrets ne fut
que secret un visage des mains
tremblant ses paroles un visage
ses silences – Florence lui
pardonna le mal fait à Mary
voyant Jacques en frère de Jan.
La fraîcheur appelle à l'action
retour en soi pour la nuit –.
de la fraîcheur
de l'amandier de l'abricotier
au tronc noir brillant de la nuit
fraîche qui accepte la mort
de Jan que Jacques agit
dans ce froid. Mary sommeille
elle seule est avec Jan
Jan n'appartient qu'à Mary
il ne sera le témoin de Jacques
comme depuis leur jeunesse
débardée depuis (… sans crainte
de l'emphase) mais la fraîcheur
a sur les nerfs de ces effets
emphatiques qui marquent
autant la lutte contre la nature
qu'une réalité autre.
La fraîcheur – pause accordée
au rêve – relance la machinerie
Jan peut s'éloigner Jacques
seul ni n'observe ni ne sera
plus observé – Lutte autre
la fraîcheur promet un autre
pour le passage. Jan : que
dire de ses secrets ne fut
que secret un visage des mains
tremblant ses paroles un visage
ses silences – Florence lui
pardonna le mal fait à Mary
voyant Jacques en frère de Jan.
La fraîcheur appelle à l'action
retour en soi pour la nuit –.
Le poème n’a qu’un désir
Celui d’être en un instant
Le vent poussant le devenir
Celui d’être en un instant
Le vent poussant le devenir
extrait 1
Les corps parcourus ont traversé vers un jour
se prolongent au ras de la mer : bleuet, cobald,
indigo, nuit, roi, minuit, horizon, pervenche, corail,
garance, cardinal, grenat, pourpre, amarante, cuivre,
argile, tourterelle, ardoise, perle, argent, céladon ;
tourterelle, ciel qui s'étire et se ramasse, perce et
bouche, purge et nourrit - Fleurs métaux après
les verts bus depuis l'enfance. Et de quoi a-t-on
accusé les capitaines indigents qui autrefois ont
déchargé les navires avant les postes sans prestige
avant l'astreinte à terre ?
…
Les corps parcourus ont traversé vers un jour
se prolongent au ras de la mer : bleuet, cobald,
indigo, nuit, roi, minuit, horizon, pervenche, corail,
garance, cardinal, grenat, pourpre, amarante, cuivre,
argile, tourterelle, ardoise, perle, argent, céladon ;
tourterelle, ciel qui s'étire et se ramasse, perce et
bouche, purge et nourrit - Fleurs métaux après
les verts bus depuis l'enfance. Et de quoi a-t-on
accusé les capitaines indigents qui autrefois ont
déchargé les navires avant les postes sans prestige
avant l'astreinte à terre ?
…
Du sable sur les quais. Les chevaux sous les ormes.
Ânesses, ânons. Le regard – le dos long des brunes
et la rose des filles clandestines ; ainsi leurs fils… Sur
la plage, les voies – les paires. Trèfles entre les dalles
en mesure, sonnent, ceux-là résonnent dans un calice
qui repart déjà vers d’autre mers ; loin la mort et pères
de leurs pères voient courbes et flots, arcs et marées,
cheveux déliés et les franges. Mignonnes bientôt
ne se fanent et les vents jamais ne cessent en fracas
en brise, verre absent, en volées fuguent les graines.
Ânesses, ânons. Le regard – le dos long des brunes
et la rose des filles clandestines ; ainsi leurs fils… Sur
la plage, les voies – les paires. Trèfles entre les dalles
en mesure, sonnent, ceux-là résonnent dans un calice
qui repart déjà vers d’autre mers ; loin la mort et pères
de leurs pères voient courbes et flots, arcs et marées,
cheveux déliés et les franges. Mignonnes bientôt
ne se fanent et les vents jamais ne cessent en fracas
en brise, verre absent, en volées fuguent les graines.
un morceau de mer
divers bâtiments :
la lumière qui l’a frappé à la sortie de la gare
est là plus intense
l’étonnant que cela soit possible
divers bâtiments :
la lumière qui l’a frappé à la sortie de la gare
est là plus intense
l’étonnant que cela soit possible
"Je me demande si je dois parler des choses dont je ne me souviens pas comme de celles dont je me souviens."
Dans le rectangle qui se meut
avec une douceur qui le surprend
comme la fraîcheur de l’air
conditionné
Quentin est assis et voit les façades
les platanes s’éloigner.
avec une douceur qui le surprend
comme la fraîcheur de l’air
conditionné
Quentin est assis et voit les façades
les platanes s’éloigner.
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