Philippe Bourdrel

A partir de 1934, la contagion fasciste et hitlérienne, l'affrontement de la droite et de la gauche qui se regroupe alors dans le "Front populaire", les scandales politiques, l'instabilité parlementaire constituent en France un terrain favorable à l'action d'extrême-droite.
En marge des ligues patriotiques se développe dans l'ombre, dès 1936, l'action de "la cagoule" ou CSAR, tentative fasciste d'occupation du pouvoir par la force.
D'emblée "la cagoule", qui stocke les armes grâce à l'aide de Mussolini et Franco, recourt au meurtre politique, et constitue un danger d'autant plus grand pour la III° République qu'elle est dirigée par des hommes aux positions élevées, sortis des grandes écoles.
Son démantèlement n'empêchera pas certains de ses chefs de jouer un rôle important sous l'occupation, tandis que d'autres, par patriotisme, rejoindront à Londres le général de Gaulle.
Philippe Bourdrel, journaliste et spécialiste de l'Histoire contemporaine, nous livre ici l'histoire de "la cagoule", étonnant mélange de "folklore" et de réalisme sanglant.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1970)

Pendant que l'on arrête des couturières ou des cuisiniers , les nervis du Petit casino, les gardiens de la prison des Brosses et la bande Poinsot disparaissent , le août , à la barbe des hommes du maquis , sous forte protection allemande.

Les moyens ne manquaient pas davantage à la Cafgoule militaire qu'à la Cagoule civile...
"Comme je faisais remarquer à Loustaunau-Lacau à quel point j'étais frappé par cette abondance de richesses, nous confiera un officier de ses relations,il me répondit:"Eh bien! nous avons des "amis argentés" ...Ces amis n'étaient autres que de gros industriels dont les caisses noires alimentaient généreusement diverses organisations.