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4/5 (sur 467 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Philippe Cavalier est un écrivain français.

Ancien élève de l'École pratique des hautes études en sciences religieuses, il est diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales.

Passionné pour l'histoire, les croyances religieuses, et les pratiques ésotériques qu'elles comportent parfois, c'est sur les sorciers et les magiciens dans la littérature qu'il rédige sa thèse à la Sorbonne.

Il s’attelle dès sa première aventure littéraire à la rédaction d'un thriller fantastico-historique : "Les Ogres du Gange" (2005), le premier tome d'une saga en quatre volumes, "Le siècle des chimères", avec un héros vaillant, emprunté, manquant d'expérience et tellement humain, le lieutenant David Tewp.

On lui doit également "Le Marquis d’Orgèves" (2011), un récit de cape et d’épée et "Une promenade magique dans Paris" (2010), escapade dans la capitale en douze étapes.

Son roman "Hobboes" (2012), mêle thriller, fantastique et regard social.
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Source : www.theyrani.com
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le parlement des instincts de Philippe Cavalier aux éditions Anne Carrière https://www.lagriffenoire.com/le-parlement-des-instincts.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsannecarriere
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Citations et extraits (134) Voir plus Ajouter une citation
Les événements du 11 septembre 2001 avaient changé en profondeur bien des habitudes aux Etats-Unis. Vingt ans ou presque après les attentats, plus personne ne s'énervait à l'idée de piétiner une heure dans les files de contrôle aux aéroports ou de faire vérifier son sac avant de pénétrer dans un grand magasin. Comparées aux innombrables problèmes qu'affrontait le pays, ces petites contrariétés de la vie quotidienne semblaient sans importance. Moins connues, car ne concernant qu'une faible partie de la population, d'autres altérations avaient pourtant pris effet. L'une d'elles, à Wall Street, concernait la répartition des employés dans les étages des buildings. Si l'élévation spatiale reflétait autrefois fidèlement les hiérarchies - en clair, plus vous occupiez une position élevée dans l'organigramme d'une banque ou d'une société d'assurance, plus votre poste de travail se trouvait à proximité du sommet -, il en alla tout autrement après que les vols AA11 et UA175 se furent encastrés dans les tours du World Trade Center. Depuis lors, on tenait les étages en suspicion, au point de déménager les bureaux des dirigeants et des salariés les plus rentables au plus près des sorties de secours et autres tunnels d'évacuation. C'était ainsi que, depuis quinze ans à New York, les employés des services généraux et des ressources humaines - valets à petit salaire de moins de cinquante mille dollars par an - s'étaient retrouvés occuper les anciens plateaux aristocratiques des étages supérieurs. Tandis qu'ils jouissaient naguère de vues sublimes sur l'Hudson ou l'East River, les traders surdoués et les gros pontes des conseils d'administration étaient désormais souvent logés dans les sous-sols.
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Banes froissa le quotidien. Comme il s'apprêtait à le jeter dans le caniveau, Gerald le retint :
"Faites pas ça ! Faut pas gaspiller ! C'est précieux, le papier journal tout propre ! "
Déchirant soigneusement les feuilles, le petit homme au nez en trompette montra au professeur comment placer des pages à même la peau sous son pull pour couper le vent et le froid. "C'est une des trois seules vraies utilités des canards, ajouta Gerald. Faire isolation sous les fringues..."
Constatant immédiatement l'efficacité de cette pratique, Banes eut assez de curiosité pour s'enquérir des deux autres fonctions.
"Ben, servir d'allume-feu et emballer le poisson, pardi !
- Vous oubliez informer, quand même, non ?
Gerald pouffa. "Vous croyez à ça, vous ? C'est vraiment un truc "d'abonné" de croire que la presse est là pour instruire le peuple ! Moi, je vais vous dire : elle est là pour le faire tenir tranquille, et c'est tout ! Brouiller définitivement le peu d'esprit des couillons avec des trucs sans importance, genre sport et potins, et faire croire aux légèrement moins couillons qu'ils font partie de l'élite sous prétexte qu'on les entretient un peu des grandes affaires du monde. Mais c'est rien que du vent, tout ça. Les journaux appartiennent à des banques ou à des consortiums industriels. Vous croyez vraiment que les conseils d'administration vont laisser les reporters travailler au risque de nuire aux intérêts des actionnaires ? De la blague, oui ! D'ailleurs, j'ai toujours dit qu'il suffisait de prendre le mot "information" dans sa forme brute pour comprendre ce que ça voulait vraiment dire.
- Je ne comprends pas...
- "Informer", littéralement, c'est rendre informe, non ? Eh bien c'est justement ce que font les journalistes, d'après moi. Ils sont payés pour rendre "informe" ce qui justement devrait avoir une "forme". Vous me suivez ?"
Banes acquiesça vaguement, sans être convaincu le moins du monde par cette démonstration hasardeuse. Sur sa lancée, Gerald continua :
"Dans le même registre, vous savez pourquoi le gouvernement laisse tant de pauvres dans la rue, m'sieur ?
- Parce qu'il n'y a pas assez d'argent pour les accueillir dans des centres sociaux. C'est la crise..."
Gerald éclata de rire. "La crise, c'est aussi un mensonge des journaux, m'sieur ! J'y croirai quand les traders et les banquiers de Wall Streeet se jetteront du haut de leurs tours ! Non, vous avez tout faux. L'argent, le gouvernement en a bien assez pour ses prote-avions, ses missiles de croisière, ses satellites et tout le tremblement ! Alors, vous savez pas, hein ?
- Non.
- Ben moi, je vais vous le dire, la vraie raison ! Le gouvernement, démocrate ou républicain, notez bien, de toute façon c'est pareil... le gouvernement laisse des millions de gens crever dehors pour faire peur au reste de la population ! c'est du contrôle social, que ça s'appelle !
- Vous voulez dire que c'est une manière d'effrayer ceux qui ne sont pas encore tombés dans la pauvreté ?
- Tout juste ! On laisse les miséreux déambuler dans les villes parce que c'est comme un message lancé par les autorités. Ça veut dire : "Regardez un peu ce qui vous attend si vous ne filez pas droit ! Il y a des millions de braves gens qui dorment dehors, un de plus un de moins, ça ne fera pas de différence. On n'aura aucune pitié pour vous si vous sortez des clous ! Payez vos impôts, travaillez, consommez, baissez la tête, soyez contents et surtout pensez pas !" Voilà pourquoi ils font pas grand-chose pour remédier à la misère, les types aux commandes. Vous captez ?
- Oui, oui... convint Raphaël pour la forme.
- À la fois victimes et épouvantails du capitalisme ! poursuivit le vagabond. C'est comme ça qu'on est, nous autres. Comme des pendus pour l'exemple accrochés à leur gibet en plein milieu de la place du village, voyez ? C'est le même principe ! J'ai saisi ça parce qu'on réfléchit mieux quand on est dans le besoin que quand on a tout ce qu'il faut, conclut Gerald. On voit les choses que le commun voit pas et on comprend des trucs que les "abonnés" veulent surtout pas comprendre..."
Malgré leur caractère loufoque et assurément paranoïaque, les remarques du vagabond ne semblaient pas si stupides.
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Restaient seulement à traîner dans les rues quelques hilotes, des serfs sans plus de droit que les bœufs ou les ânes des champs... Avec la peau de leurs mains devenue dure comme de la corne à force de tenir les outils ; avec leurs pieds nus encroûtés de terre capables de courir sans douleur sur les pierres coupantes ; avec leurs yeux plus perçants que ceux des corbeaux à sans arrêt guetter tout ce qui pourrait faire fondre sur eux la colère de leurs maîtres, ils étaient ceux sans lesquels Sparte n'aurait pu vivre. Méprisés pourtant, tenus dans l'ignorance, ils n'avaient pas plus d'importance que des insectes au sein de cette cité caserne où le courage du citoyen-guerrier était seul honoré.
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— Dis-moi, Socrate, moi je crois que la Terre est ronde. Qu'en penses-tu ?
— Je ne suis jamais monté assez haut pour vérifier cette idée-là et donc, je n'en sais rien ! grogna Socrate. Cela ne m'intéresse d'ailleurs pas. Ce que les autres nomment "cosmos" ou "forces célestes", de quoi est fait l'univers ou qui se trouve à son origine, je ne m'en préoccupe point. Ma curiosité s'attache seulement à ce que disent ou font les hommes. Sur les autres sujets, je n'ai pas d'avis et ne me préoccupe pas d'en avoir ! Consulte les pythagoriciens ! Ces illuminés ont des idées sur tout !
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Le rire, étant donc une arme, est également signe de reconnaissance entre beaux esprits. On peut dire une chose en riant et en faire comprendre une autre à qui est familier du double sens. Les sots ne font que s'esclaffer de la grossièreté, alors que les sages saisissent la pensée interdite voilée sous la vulgarité de la forme.

Le rire ... a cette puissance rare - une puissance triple - de leurrer les ignares, de scandaliser les tièdes mais d'édifier les êtres de raison percevant au-delà des apparences : le rire est une arme parce que le rire est un code !
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- Au fait, Tewp, vous êtes gallois ?
- Non, je suis né à Brighton. Vous auriez pu le lire dans mon dossier. Pourquoi cette question ?
- Vous ne saviez pas ? Tewp veut dire "imbécile" dans le patois du pays de Galles. Ne vous formalisez pas, mon vieux, mais je trouve que vous portez ça très bien !
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— Les coutumes sont les coutumes ! affirma Métrios. Il convient de les conserver et non de les violer ou d'en discuter le bien-fondé car c'est ainsi qu'une cité perdure. C'est une vérité qu'on ne connaît donc pas chez toi, à Athènes ?
— Les coutumes changent chaque jour, à Athènes, lâcha Xénophon en souriant. Pas moyen d'y rien fixer ! Ce qui la veille était tenu pour assuré est jugé faux et ridicule le lendemain ! A l'inverse, on peut trouver soudain du charme et de l'intérêt à ce qui était pourtant copieusement dénigré la saison précédente...
— Tant d'indécision ! regretta Métrios. Vous devez vous en trouver bien malheureux ! Je vous plains.
— Il est admis que les Athéniens trouvent leur équilibre dans le déséquilibre ! Ainsi sommes-nous faits !
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— A ce que j'en sais, on distingue les haruspices, les goètes, les molubdokopoï et les...
— Les molu... quoi ? interrompit Xénophon.
— Molubdokopoï, reprit maître Astyochos.
— Je n'ai jamais entendu ce mot-là !
— Tu me demandes de t'apprendre les noms de ceux qui pratiquent la magie. Ne fais pas l'étonné si tu découvres du vocabulaire !
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Ainsi qu'il est de coutume dans toutes les contrées, nos femmes ornaient autrefois de broches leurs parures. Sur l'épaule, le buste ou la hanche, elles donnaient des plis savants à leurs habits grâce à ces épingles. Un jour, une guerre se déclara entre Athènes et l'île d'Égine. Le sort des armes ne nous fut pas favorable et, après une grande bataille, un seul de nos hommes fut en mesure de regagner la côte. Il revint ici annoncer aux femmes la mort de leurs maris, pères frères ou amants. Incapables de concevoir qu'un tel drame ait pu se produire, elles crurent qu'il mentait. De colère elles arrachèrent les broches agrémentant leurs robes et en lardèrent de coups le malheureux qui en périt. C'est ainsi que les bijoux munis d'aiguilles furent pour longtemps proscrits aux Athéniennes.
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S'approchant respectueusement du grand lit de son maître, Ahmanân murmura : "Rappelle-toi, ô Souverain : la grandeur est l'unique joie qui Te sied... Et que jamais, surtout, ne Te quitte le souvenir de ce dont sont capables les Athéniens !" Chaque matin depuis qu'il avait ceint la tiare impériale, Artaxerxès s'éveillait à ces exactes paroles. Ainsi que ses prédécesseurs, il avait reçu ce rituel en héritage du temps des expéditions désastreuses lancées par Darius et Xerxès Ier contre les peuples libres de l'Hellade. Marathon ! Salamine ! Platée ! Plus que de simples défaites militaires, ces batailles perdues avaient mutilé l'orgueil achéménide au point que l'étiquette faisait nécessité à l'Empereur d'en remâcher quotidiennement l'amertume.
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