Mais, pour en revenir à cette scène dans le bar-tabac, à la transfiguration à laquelle j'assistais, je mesurais, en ce jour froid de février, dont on se demandait si la luminosité faible était due à une sorte d'éclipse partielle, à un nuage de particules infusant désormais sa grisaille dans l'atmosphère parisienne ou à un deuil céleste, combien la littérature peut compter parfois plus que la vie, et aussi combien la littérature parvient à rendre la vie plus vivante, à la réanimer, à chasser en elle, et pour un temps donné, hélas, ce qui la ronge, la mine et la détruit.