Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 4/05/1933
Mort(e) : 2020
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 4/05/1933
Mort(e) : 2020
Biographie :
Médecin. Directeur du département de pharmacologie de l'hôpital Necker-Enfants malades (en 1987).
Professeur de biomédecine à la Faculté Necker (en 1996). Professeur émérite de l'hôpital Necker à Paris et correspondant de l'Académie des sciences (en 2009)
D'origine alsacienne, il a publié plusieurs ouvrages d'histoire de la région.
__
Biographie éditeur, in "l'art et la folie" :
Philippe Meyer est professeur de philosophie et d'histoire de la médecine à la faculté de médecine Necker de l'université René-Descartes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de biophilosohie reconnus par la critique, notamment : "L'homme et le sel", prix Médec 1982 ; "La révolution des médicaments" ; "L'irresponsabilité médicale" ; "Histoire de la pensée médicale" ; "L'oeil et le cerveau" et "Leçons sur la vie, la mort et la maladie.
+ Voir plusMédecin. Directeur du département de pharmacologie de l'hôpital Necker-Enfants malades (en 1987).
Professeur de biomédecine à la Faculté Necker (en 1996). Professeur émérite de l'hôpital Necker à Paris et correspondant de l'Académie des sciences (en 2009)
D'origine alsacienne, il a publié plusieurs ouvrages d'histoire de la région.
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Biographie éditeur, in "l'art et la folie" :
Philippe Meyer est professeur de philosophie et d'histoire de la médecine à la faculté de médecine Necker de l'université René-Descartes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de biophilosohie reconnus par la critique, notamment : "L'homme et le sel", prix Médec 1982 ; "La révolution des médicaments" ; "L'irresponsabilité médicale" ; "Histoire de la pensée médicale" ; "L'oeil et le cerveau" et "Leçons sur la vie, la mort et la maladie.
Source : www.lepoint.fr/chroniques
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Une des meilleures illustrations du lointain passé marin des espèces animales vivant aujourd’hui sur la terre ferme, est la forte teneur en sel du liquide, dit interstitiel ou extracellulaire, dans lequel baignent les cellules composant leur organisme. Sa composition est, dans l’ensemble, assez voisine de celle de la mer.
Dans ce paysage médical entièrement renouvelé, le médecin clinicien a perdu la souveraineté radicale de ses prérogatives d'autrefois. Il n'est plus le seul maître de l'élaboration du langage médical. Il est contraint d'avoir recours à d'autres que lui-même pour guider sa décision. La qualité des soins n'est plus de son seul ressort.
La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort. (Bichat)
Nous sommes un maillon de chaîne, ou plutôt un passeur de relais qui ignore les coureurs qui le précèdent et qui le suivent. Seule compte la vivacité de la flamme reçue et transmise. Voici qui devrait conférer une grande modestie à l'humanité, amoindrir les ego et les rêves prométhéens, bref redonner à l'homme la fonction de géniteur anonyme que l'on conçoit en découvrant les foules ou les personnages oubliés, en parcourant les allées d'un cimetière.
La différence donne l'illusion d'une liberté qui s'exerce comme elle veut, même si en fait la vie s'organise comme elle peut en fonction des dons naturels et acquis.
Si notre univers spirituel n'est qu'affaire de physico-chimie, si les libres élans de notre volonté sont fabriqués de toutes pièces par un enchevêtrement de neurones, eux-mêmes esclaves de médiateurs chimiques, si le déterminisme de toutes ces réactions organiques se cache derrière tous les mouvements de notre vie mentale et les dirige secrètement, alors adieu notre liberté de pensée. Adieu notre liberté de choix. (J. Hamburger)
L'eugénisme est une erreur tragique. Erreur puisque le mécanisme équilibrant de toute espèce vivante est au contraire l'hétérozygotie, la diversité génétique. Deux exemples, choisis parmi des milliers, en témoignent: le gène d'une anémie thalassémique, très fréquent en Afrique, protège du paludisme; des pur-sang, remis en liberté, ne vont pas loin. Erreur tragique, puisqu'elle fait le lit de la barbarie.
Le cerveau supérieur, développé chez les mammifères supérieurs et chez l'homme, est le siège des processus mentaux supérieurs tel que pensée, jugement, perception, parole et déduction. Il peut donc délivrer également de la violence et de l'agressivité, mais il peut aussi exercer une inhibition sur les cerveaux inférieurs qu'il domine.
Le concept d'eugénisme repose sur une conception erronée du darwinisme qui dit seulement que l'espèce adaptée à l'environnement est celle qui survit. Or les meilleures chances de survie sont précisément opposées à l'eugénisme: elles sont données par le polymorphisme de l'inné, par le métissage.
L'irréductible barbarie humaine, la résurgence inévitable des guerres et des conflits sont compatibles avec un déterminisme génétique: les hommes ont la prétention de croire qu'ils commencent une bataille ou qu'ils signent un traité alors qu'ils ne font que subir le poids des gènes carnassiers.
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