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4/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angoulême , le 19/11/1965
Biographie :

Je suis né le 19 novembre 1965 à Angoulême au bord de la Charente (un autre fleuve). J’ai grandi dans le sud-ouest de la France en Dordogne et en Gironde notamment.

Séjour en Iran : un moment marquant de ma vie

En 1977, mes parents ont pris une décision qui a eu une influence considérable sur ma vie : ils ont fait le choix de partir à l’expatriation en Iran où mon père a travaillé pour le compte d’une société française.
Je me rappelle du soir où ma mère m’a annoncé la nouvelle en me disant : » Cà te dirait qu’on parte vivre en Iran la semaine prochaine ? »
Il est clair que çà me disait car je venais de prendre…quatre heures de « colle » pour un devoir de maths que je n’avais pas fait. J’ai donc annoncé le lendemain à mon prof de maths et devant toute la classe que je ne pourrai pas faire les heures de colle car je partais en Iran. Je ne pense pas avoir été crû…Comme quoi, c’est quand on dit la vérité que l’on vous croit le moins.

Du jour au lendemain, je me suis retrouvé en plein désert et durant deux ans, je n’ai pas mis les pieds dans une école. En revanche, ce que j’ai appris là-bas, aucune école n’aurait pu me l’enseigner : la découverte du désert, les tourbillons de chaleur l’été, le hurlement des loups la nuit pendant l’hiver 1978-1979, le goût de la solitude, les paysages, la chaîne de l’Elbrouz en hiver avec le Damavent du haut de ses 5.800 mètres, les ballades en moto dans le désert avec les copains dont le plus âgé avait quatorze ans, la découverte de villes magnifiques comme Ispahan et Shiraz, des sites archéologiques majeurs comme la Vallée des Rois, Persépolis, les Tours du Silence à Yazd et un peuple d’une grande hospitalité.

C’est en Iran que j’ai connu le premier tremblement de terre en 1978. Il y a eu des milliers de morts et heureusement nous habitions dans un immeuble anti-sismique. J’ai un souvenir cocasse de cet instant car ma mère me faisait faire une dictée et mon stylo a dérapé sur la feuille pendant le tremblement de terre. Je l’ai envoyé tel quel au Centre National de Télé Enseignement en France pour la correction avec une flèche qui indiquait : « j’ai dérapé à cause d’un tremblement de terre ». Quinze jours après, la correction du prof revenait lapidaire : « vous vous foutez de ma gueule ? ».
Puis la situation à l’intérieur du pays a commencé à se dégrader début 1978. J’ai vu les chars prendre position dans les rues, des gens être arrêtés sans ménagement. J’ai vu mes copains iraniens commencer à chavirer vers Khome
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Source : http://philippe-nonie.com/
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« On ne meurt pas par envie, […], choisir le moment de sa fin serait une porte ouverte sur l’éternité. » (p. 32)
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Là-bas, à l'ouest, le soleil semble avoir renversé une bouteille d'encre sur l'horizon. Des éclairs lointains prennent l'allure de géants désarticulés apprenant à marcher. Le tonnerre gronde par à-coups. La chaleur est toujours aussi suffocante. Le chant des cigales couvre pour un temps le bruit de l'orage. Pour un temps encore. Car si la terre crie plus fort que le ciel, cela ne va pas durer, cela ne peut pas durer.
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D'abord l'ouïe. Une vague qui vient s'écraser sur la grève.
Ensuite, l'odorat. L'odeur d'iode qui flotte dans l'air comme une flagrance invisible mais bien présente.
Et puis, le toucher. Le contact du sable sur ses mains.
Enfin, la vue. Les contours de l'inconnue dans la nuit d'encre, comme éternelle dans sa posture d'attente.
Elle n'a pas le visage carnassier d'un squelette armé d'une faux.
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Hubert contemple les alentours. Il est seul. Aucune habitation en vue. Pas âme qui vive. Au loin, un tourbillon de chaleur se forme et s’élève majestueusement dans le ciel. C’est un événement somme toute courant au début de l’été. Avec son pied, il soulève doucement la poussière qui retombe comme de la farine sur le sol. Une fourmi s’échine à escalader le monticule. Ses pattes semblent glisser plus qu’accrocher sur la matière friable. Elle est là, seule, comme égarée. Il se relève et prend conscience de l’immensité autour de lui. Rien, rien que lui et le désert. Pas un bruit, juste une petite brise. Hubert se met à rire. Face à l’étendue qui l’entoure, il se fait l’effet d’être pareil à cette fourmi. Il est là, loin de tout lorsqu’un objet inhabituel attire son attention. À quelques dizaines de mètres de lui, un rouleau en cuir noir élimé est posé sur un rocher qui surplombe une excavation. Il s’approche avec curiosité et se saisit prudemment du rouleau. Celui-ci est vierge. Pourtant un détail l’étonne : le parchemin est usé. On dirait que des milliers d’individus l’ont touché. Il le déroule avec précaution et constate que le cuir enroulé ne semble pas avoir de fin.

Il est stupéfait. À qui peut-il bien appartenir ? Qui a bien pu l’oublier dans un endroit aussi désertique ? Par quel sortilège le rouleau de cuir semble-t-il se dévider à l’infini ?
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Les yeux du vieil Aborigène semblent plonger dans le temps. Ce temps qui passe et broie invariablement tout ce qui vit. Mais ce temps n'a pas détruit le souvenir du rêve.
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Levant la tête vers le ciel comme pour y lire la réponse, elle remarque alors des traces laissées par les avions de ligne.
"Des cordes de guitare suspendues dans l'espace, pensa-t-elle; le vent d'altitude est un musicien invisible. Il doit jouer en ce moment des notes imperceptibles. Cet autre avion a laissé des traces qui ne ressemble à aucune autre. On dirait les vertèbres d'une colonne vertébrale."
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« Le 09 octobre 1916.
Cher Catherine, je réponds à ton aimable lettre que j’ai reçue avec un grand plaisir. Le voyage de retour s’est très bien passé. Seulement, c’est le départ quand je t’ai quitté à la gare de Taller à toi et à Emilie. Oh, quelle peine j’avais sur l’estomac toute la journée. Depuis, je suis revenu à ce maudit fort.
Dehors, le jour doit se lever. Mais dedans, il fait toujours nuit. Nous sommes enfermés dans le Fort de Tavannes. Malgré l’épaisseur des murs, on entend le canon qui tonne constamment et les obus pleuvoir sur le fort. Les murs tremblent. Il ne fait pas bon sortir par le tunnel d’entrée. Les boches le prennent pour cible. Malheur aux hommes qui l’empruntent pour nous ravitailler ou pour monter en ligne.
Nous sommes obligés de nous acheter des bougies si nous voulons écrire parce que dans le fort, il fait toujours noir et dehors c'est impossible de survivre à cause des obus.

Il faut rester comme ça pendant 10 jours comme si on était en prison avant la relève. Le jour avant d’arriver, il a été bombardé avec des gros obus le fort de Tavannes. On l’a esquinté. Avec une autre rafale comme celle là, il est foutu. Malheur à ceux qui seront dedans.
Je songe toujours au dernier jour de cette maudite guerre. Si je pouvais la voir en bonne santé, quelle joie ce serait pour moi de rentrer dans notre maison du Bruca.
Quant à moi, ma santé va bien pour le moment. Mille baisers. A toi pour la vie. Emile. »
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Les mots sont parfois comme des bactéries : ils peuvent attendre des années un environnement favorable pour se développer et nous terrasser. Pourquoi en est-il ainsi?
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La mor lao dan le ciel samusé a recoudre lé nuage 2 ma vi déchiketée par le ven
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La silhouette de la Joconde aurait subitement disparu de la toile. Certains humoristes ont déclaré que la Joconde se serait échappée, ce qui est bien entendu une boutade à laquelle personne ne pourrait croire de façon sérieuse.
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Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
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Il avait repris ses études de médecine

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