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4.18/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pierre Athanaze, forestier de métier, a été membre du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) et administrateur de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pendant dix ans. Longtemps bénévole dans des associations de protection de la nature, il a créé, en tant que président de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), le label Réserve de Vie Sauvage.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Nous vivons depuis quelques années un moment clef dans notre rapport aux grands prédateurs. Certains osent un retour – comme le loup qui a remis la patte dans nos montagnes -et nous offrent une seconde chance de nous poser les bonnes questions : sommes-nous prêts à partager une parcelle de cet espace que nous nous sommes indûment accaparé ? Sommes-nous prêts à nous remettre à notre place avec un rien d’humilité ? Sommes-nous prêts à redonner sa part d’ombre au fantôme félin et paisible qui mène son chemin parallèle dans la discrétion des forêts ? Répondre par la négative, ce serait prendre le risque de voir le fameux oeil de lynx définitivement se fermer…
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Comme l'a prouvé une équipe internationale et pluridisciplinaire de chercheurs, plus les forêts vieillissent, plus elles piègent de carbone (Sebastiaan Luyssaert, E.-Detlef Schulze, Annett Börner et al, 2008). Ils ont infirmé la doctrine, non vérifiée mais en vigueur depuis 40 ans, qui soutenait que seules les forêts "jeunes" en croissance, stockaient du carbone et que, dans celles de plus de 150 ans, le piégeage était neutralisé par la décomposition des arbres morts s'ils n'étaient pas exploités. Le dogme était si bien implanté que le protocole de Kyoto l'avait adopté et ne prenait pas en compte l'accroissement des forêts dans ses calculs! Totalement faux! Les forêts matures séquestrent chaque année entre 0,8 et 1,8 milliard de tonnes de carbone. En effet, bien évidemment, non seulement un gros arbre est plus efficace qu'un jeune, mais, de surcroît, le carbone issu de la décomposition des arbres morts passe dans le sol, du moins tant que les coupes forestières ne le libèrent dans l'atmosphère.
La pérennisation de la libre évolution de vastes massifs forestiers est donc un outil précieux contre le dérèglement climatique.
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La chasse française représente non seulement un grave problème pour la protection de la nature, mais également un grave déni de démocratie. Il me semblait important de porter à connaissance ce qui n'a cessé de m'estomaquer. Je continue quotidiennement d'être soufflé partant de pouvoir auprès de nos parlementaires, mais aussi par tant d'obscurantisme et de bêtise.
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Combien faudra t'il de morts et de blessés pour qu'enfin la France s'aligne sur ce qui se fait dans les autres pays européens? L'exception cynégétique française doit prendre fin, pas uniquement pour la préservation de la faune sauvage, mais également dans le cadre du respect de nos libertés individuelles.
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En 1992, lors de l'arrivée du loup dans le Mercantour, aucun protocole de suivi des populations de cervidés ni de l'état de la végétation n'est élaboré (comme cela a été fait dans le parc de Yellowstone, par exemple), ce qui aurait permis de mesurer de façon scientifique les bénéfices induits. En 2004, soit 12 ans plus tard, l'ONCFS entreprend une étude pour tenter de réassurer les chasseurs concernant l'impact de ce prédateur sur les espèces gibiers (chamois, mouflons, cerfs et chevreuils). Ce "Programme proies prédateurs" a pour but de comparer les situations du parc national du Mercantour et de la réserve de chasse des Bauges. Mais seules des données sur les loups et sur les ongulés sauvages sont collectées. Encore une fois, pas un seul relevé de végétation, pas le moindre état de la régénération forestière, n'est effectué. Ce programme consiste essentiellement en captures, puis en suivis télémétriques des proies et des prédateurs. Or, aucun des loups équipés de balise ne survit assez longtemps pour apporter des informations nouvelles. Pour des raisons inexpliquées, le programme français s'interrompt prématurément en décembre 2012. Lancé trop tardivement, arrêté trop tôt, et omettant de nombreux paramètres dans son protocole, il n'aura répondu à aucune question, laissant toute la place aux extrapolations des antiloups.
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Le problème des lacs d'altitude est autre. Pour d'évidentes raisons écologiques d'isolat des lacs, ainsi que la fraîcheur de l'eau qui interdit leur reproduction, ces lacs sont naturellement dépourvus de poissons. Mais, depuis des décennies, ils sont empoisonnés artificiellement par les pêcheurs sportifs qui ne supportent pas un plan d'eau sans proies à capturer...Sont alors déversés, en proportions variables, cristivomers, truites fario ou arc-en-ciel, ombles chevalier ou de fontaine. Les conditions biologiques ne permettant pas de reproduction spontanée, ces introductions sont renouvelés régulièrement. Cette pratique se déroule même au sein des parcs nationaux! Très discutable d'un point de vue éthique, elle a en outre des conséquences désastreuses sur les populations d'insectes aquatiques et de batraciens. Elle est même à l'origine de plusieurs cas de disparitions de populations de tritons néoténiques: ayant conservé leurs caractéristiques larvaires, notamment leurs branchies, ceux-ci ne peuvent sortir de l'eau et trouver refuge sur la terre ferme, ils sont donc entièrement à la merci des prédateurs introduits.
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Le milieu du XIXe siècle est marqué par une série d'inondations catastrophiques en 1855, 1856 et 1859 dues au défrichement massif. On garde en mémoire les dévalements et glissements de terrain des pentes du mont Aigoual (sur la limite entre Gard et Lozère) dont la forêt est surexploitée de longue date. Au XIXe siècle, avec l'augmentation de la taille des troupeaux de moutons transhumants, l'Aigoual n'est plus qu'une montagne dénudée générant de très grosses crues qui détruisent dans les vallées cultures, industries et villages.
Dès cette époque, certains prennent conscience des ravages causés par l'ouverture massive des milieux. Non dans un souci de préservation des espèces, mouvement qui débute pourtant outre-Atlantique avec la création des premiers parcs nationaux, mais à cause des terribles conséquences d'une érosion massive en zone de montagne.
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Le même procédé est utilisé pour les perdrix grises et rouges. Si, éthiquement, le lâcher annuel de quelques 20 millions d'oiseaux " de tir" pose problème, il est également un problème biologique, car il induit la pollution génétique des populations autochtones. Le cas de la perdrix rouge " corrompue " par la perdrix choukar en est un exemple édifiant : à partir des années 2000, l'ONCFS admet ne plus parvenir à en retrouver des souches " pures" ni dans la nature ni dans les élevages.
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Comme l'exemple du lynx l'a montré dans les Vosges, une réapparition n'est jamais définitive. Pour réussir son retour, une espèce a besoin de mesures de protection et d'un suivi régulier.
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