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4.13/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lasalle , le 5/09/1901
Mort(e) à : Paris , le 6/12/1975
Biographie :

Pierre Bost est un écrivain et scénariste français né à Lasalle le 5 septembre 1901 et mort à Paris le 6 décembre 1975. Il utilisa jusqu'en 1945 le pseudonyme Vivarais.

Fils d'un pasteur, il passe son enfance au Havre. Élève au lycée Henri-IV avec Alain, il rate l'agrégation.
Romancier, journaliste et auteur dramatique français, Pierre Bost débute au théâtre du Vieux-Colombier avec une comédie : L'Imbécile, puis se tourne vers le roman. Il écrit plusieurs ouvrages, publiés par Gallimard, parmi lesquels le roman Porte Malheur ou l'essai Un An dans Un tiroir.
Au début des années 1940, il devient scénariste et écrit un grand nombre de films, souvent avec son complice Jean Aurenche. Beaucoup restent célèbres comme Le Diable au corps, La Traversée de Paris, La Jument verte, etc. En 1954, le tandem Aurenche et Bost est attaqué par le journaliste François Truffaut. Avec l'arrivée de la Nouvelle Vague, leur étoile pâlit quelque peu dans les années 60. Jean Aurenche et Pierre Bost font un retour triomphal dans les années 70 quand ils écrivent deux films pour Bertrand Tavernier : L'Horloger de Saint-Paul et Le Juge et l'Assassin. Pierre Bost meurt en 1975.
Dans les années 80, Bertrand Tavernier adapte le roman de Bost Monsieur Ladmiral va bientôt mourir au cinéma sous le titre Un dimanche à la campagne. Le film remporte un grand succès, notamment au Festival de Cannes et aux Oscars. A partir de 2007, les éditions Le Dilletante entreprennent la réédition des textes de Pierre Bost. Ils ont pour l'instant republié Porte Malheur et Un An dans Un tiroir.
En 2010, le documentaire Jean Aurenche, écrivain de cinéma consacré à son co-auteur Jean Aurenche, aborde notamment le fonctionnement de sa collaboration avec Pierre Bost. Ce dernier intervient à l'écran dans plusieurs images d'archives.
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Source : Wikipédia
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un dimanche a la campagne, film d'après le roman de Pierre Bost Monsieur Ladmiral va bientôt mourir


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur Ladmiral, quand Gonzague s'en allait, n'était pas très triste de le voir partir ; mais ce départ lui rappelait qu'Irène n'était pas venue depuis longtemps. Alors, dans son adieu à Gonzague, on sentait toujours un peu le regret que cette visite n'eût pas été celle d'Irène. Gonzague comprenait, et il avait des jours où, en redescendant l'escalier de son père, bouleversé, il manquait des marches, comme un amoureux éconduit ; tous les chagrins se ressemblent.
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Les jeux de la lumière sous le feuillage de la tonnelle le ravissaient, le plongeaient dans une espèce de griserie apaisante.C'était si beau, cette lumière d'été, et cette buée sèche de couleurs éclatantes sur tout le jardin, ces verts et ces rouges et cet or, et ce soleil comme un liquide ou une poudre.
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Monsieur Ladmiral peignait encore, mais seulement pour son plaisir, disait-il, comme s'il eût peint, jusqu'alors, pour celui des autres.
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Gonzague comprenait, et il y avait des jours où, en redescendant l'escalier de son père, bouleversé, il manquait des marches, comme un amoureux éconduit; tous les chagrins se ressemblent.
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Monsieur Ladmiral n’avait jamais beaucoup aimé Marie-Thérèse [sa bru], et d’abord parce qu’elle était une employée subalterne quand son fils l’avait connue ; épouser une femme qui travaille c’était, pour Monsieur Ladmiral, aussi fâcheux et, pour tout dire, aussi vulgaire que d’aller au bureau.
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Mercedes ne tenait pas à quitter une si bonne place et elle aimait bien son vieux maître. Mais celui-ci cultivait avec soin la fausse crainte de se voir abandonné, dernier souvenir qui lui restât, peut-être, de rapports normaux avec les femmes.
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Il s’agissait de Clara, une demi-étudiante en Droit qui ne se promenait avec des livres que pour exhiber une sorte de serviette-réticule en cuir vert où elle entassait, à côté de ses cahiers, son bâton de rouge, sa boîte à poudre et son étui à cigarettes. Elle ne faisait rien, était élégante, affranchie et riche ; on parlait parfois, en ricanant, de ses parents, qui habitaient une petite ville. Simon la recherchait depuis longtemps quand elle se mit à faire la cour à Pierre. Celui-ci se laissa tenter volontiers, et il allait prendre Clara quand il comprit que ce serait peut-être trahir son ami. Cela se passait à un moment où une femme ne supporte pas qu’on la refuse brusquement. Pierre eut pourtant le courage d’accepter ce ridicule, et, de peur d’avoir été sot, il se garda de rien dire à Simon.
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Aucune vocation tyrannique ne le poussait, mais il lui semblait que cette carrière pourrait l’intéresser, et même plus qu’une autre ; les difficultés ne l’effrayaient pas, l’attiraient même, et, à l’avance, il se promettait de grands plaisirs, et une activité robuste.
Il se promettait surtout la liberté. Il reconnaissait lui-même, s’il s’interrogeait, qu’il ne souhaitait pas tant de devenir un jour médecin, que de mener d’abord, comme on dit encore en province, la vie d’étudiant, et, dans la décision qu’avait prise Simon, il fallait compter pour beaucoup le prestige qu’avait exercé sur lui un carabin aux ongles sales rencontré un soir de petite ribote, qui portait un béret, fumait une pipe de terre cuite, et promenait avec lui, en guise de cendrier, une boîte crânienne brune et graisseuse.
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Simon partit pour Paris. Heureux de travailler et heureux de vivre, il travailla peu et il vécut mal. Il avait cru qu’une année de P. C. N. serait bientôt passée, et s’aperçut très vite — tant les premiers mois de Paris, remplis de découvertes et d’aventures, semblent longs au nouveau venu — que ces travaux menus et lents ne l’intéressaient pas. Lui qui avait été jusqu’alors un élève sans éclat et qui croyait que les études qui suivent le baccalauréat sont beaucoup plus difficiles que celles du lycée, il s’aperçut qu’il lui suffisait d’une bonne journée d’application pour apprendre ce que ses professeurs expliquaient en trois semaines.
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C’était un petit vieillard jaune, bougon et violent, les yeux noyés dans quarante années d’alcools, qui ne recevait chez lui que les clients qui lui plaisaient, et chassait les autres sans douceur ; on lui obéissait car il était méchant, redoutable malgré son air malingre, et l’on racontait qu’il avait jadis assassiné sa femme. Quand on lui posait la question, ce que ses meilleurs clients pouvaient seuls se permettre, il répondait : « Regardez la collection des journaux de l’époque ; moi, je ne me rappelle plus… » Si la légende était fausse, du moins semblait-il satisfait qu’elle existât.
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