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3.92/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montbrison , le 26/03/1925
Mort(e) à : Baden-Baden (Allemagne) , le 5/01/2016
Biographie :

Pierre Boulez, né à Montbrison dans la Loire le 26 mars 1925, est un compositeur, pédagogue et chef d'orchestre français.

Il est une personnalité influente du paysage musical et intellectuel français contemporain.

Après les productions de Wozzeck et de Parsifal, l'intérêt de Boulez pour l'opéra reste vivace. Il enregistre pour CBS Pelléas et Mélisande en 1969 puis Moïse et Aaron en 1975. L’année suivante, il est invité à diriger la Tétralogie à l'occasion du centenaire de sa création, au Festival de Bayreuth avec la mise en scène théâtrale et très incarnée de Patrice Chéreau; représentations qui feront d'abord scandale par la façon dont elles bousculent l'Establishment en s'écartant de l'imagerie et de l'interprétation traditionnelles puis qui seront reprises avec un succès grandissant les quatre années suivantes, jusqu’en 1980.
Dans sa carrière, il lui arrive de collaborer avec des personnalités d’autres domaines artistiques comme les chorégraphes Pina Bausch, Maurice Béjart ou lors du spectacle équestre « Triptyk » de Bartabas. Il dirige également des compositeurs que l’on imagine plus éloignés de son domaine de prédilection comme Frank Zappa ou plus récemment Bruckner, Karol Szymanowski, Leoš Janáček et son opéra « De la maison des morts » pour lequel il retrouve Patrice Chéreau.

Son oeuvre est considérable et à été maintes fois récompensée.
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Source : wikipédia
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Vidéo de

Un entretien entre Pierre Boulez et Philippe Albèra enregistré le samedi 8 décembre 2007 à la Cité de la musique.


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Pierre Boulez
La narration s'infiltre en musique et dissout le concept de forme.
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Pierre Boulez
A l'époque du Domaine musical, nous avons programmé du Xenakis. Je me suis vite rendu compte que c'est un compositeur qui n'a aucun métier et qui est complètement sourd. Aux compositeurs, il dit qu'il est mathématicien, aux mathématiciens qu'il est architecte, aux architectes qu'il est compositeur.

"Extension du domaine musical", entretien avec Karol Beffa, Classica, mars 2000
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André Malraux, que je ne porte pourtant pas dans mon cœur, a dit très justement que l'on devient peintre non pas en regardant un paysage mais en regardant un tableau. C'est exactement la même chose en musique : vous devenez musicien en écoutant de la musique. Dès lors, vous serez toujours dépendant d'une certaine tradition historique, et vous vous insérerez dans une culture qui vous a nourri. Par la suite, soit vous saurez extrapoler, soit vous ne ferez que reproduire ce que vous avez déjà entendu.
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Pierre Boulez
ENTRETIEN

ResMusica : Vous avez enregistré à plusieurs reprises le Sacre du printemps. Quelle version a votre préférence ?

Pierre Boulez : Celle faite avec l’Orchestre de Cleveland, la première version, avec CBS. Nous avions joué le Sacre à l’occasion d’une tournée dans des petites villes des Etats-Unis. Il y avait la sécurité de l’exécution et la sécurité de la routine. C’était l’époque ou l’Orchestre de Cleveland était unique au monde en raison de l’héritage de George Szell. C’est un moment exceptionnel de ma vie musicale, je suis content qu’il en soit resté cet enregistrement.

RM : Une vidéo célèbre vous montre avec Igor Stravinsky à propos de Noces, où vous pointez une erreur d’édition.

PB : Oui, c’est vrai.

RM : Récemment une polémique est née autour de l’édition par Boosey and Hawkes du Sacre, dont la partition serait fautive. Qu’en pensez-vous ?

PB : Je ne suis pas au courant de cette polémique, mais oui il y a des erreurs qui n’ont pas été corrigées par Boosey and Hawkes. Le problème est qu’ils font une édition et quelqu’un a repéré une erreur, une contrebasse un demi-ton trop haut ou trop bas, je ne me souviens plus. On ne va pas refaire toute une édition pour une note. Je connais un chef d’orchestre, François-Xavier Roth, qui a découvert des fautes. Moi j’en ai trouvé une pour un passage, pas vraiment une faute mais des choses douteuses, des accords dont on ne sait pas s’ils glissent par demi-tons ou par tons entiers. De même il y a une note de basson qui passe d’un ton à un autre alors que c’est faux, certainement. J’ai la vieille édition du Sacre, qui date de 1920. Certaines fautes sont corrigées, d’autres ne le sont pas, mais ce n’est pas catastrophique du tout. Si je regardais aujourd’hui la partition de très près, j’en découvrirais, mais assez peu. Quelques fois on est en colère contre les éditeurs car vous envoyez une série de corrections, en vain…

RM : Vous avez souvent dirigé Une Barque sur l’océan de Ravel à l’occasion du concert donné pour vos 85 ans. Pourquoi le choix de cette œuvre peu connue de son compositeur ?

PB : Certaines œuvres de Ravel, chez Durand, sont très peu corrigées. J’ai envoyé trois pages de corrections, mais c’est rare. Certaines œuvres ne sont jamais jouées on se demande pourquoi. Ravel était mécontent de l’exécution orchestrale d’Une Barque sur l’océan. Moi je la joue en concert car il n’y a aucune raison de ne pas le faire.

RM : Vous êtes souvent revenu sur vos propres œuvres, les qualifiant vous-même de works in progress. Quelles versions de vos œuvres laisserez-vous à la postérité ?
PB : La version finale de chacune de mes œuvres retravaillées. Si on veut entendre les autres on peut, c’est ce que je me dis toujours. Il y a de plus en plus de bibliothèques, surtout via le numérique, qui permet de maîtriser cette accumulation, en comparant une ou deux versions d’une même œuvre, une version « provisoire » et la version « définitive ».


Le 2 juillet 2013 par Pierre-Jean Tribot et Maxime Kaprielian
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— Le musicien est toujours suspect, dès qu’il a l'intention de se livrer à une introspection analytique.
— Je l'accorde, on a volontiers considéré la réflexion sous l'angle éthéré des spéculations « poétiques », position prudente, au demeurant.
— Elle a comme suprême avantage de rester dans le vague et de se bercer de quelques formules éprouvées. Les basses besognes techniques ne sont pas jugées dignes de figurer dans les salles d'apparat; elles doivent rester modestement à l'office, et l'on ne se prive pas de vous reprocher votre incongruité si l'envie vous prend d'adopter l'attitude contraire.
— De fait, il s'est produit quelques excès, avouez-le : l'on a réservé quelquefois plus de temps à l'office qu’il n'en faudrait consacrer ; on nous a montré les notes de gaz, d'électricité, que sais-je... Toutes les factures y sont passées, généreusement ! Cela ne résout pas davantage la question ! Qui pourra se targuer, d'ailleurs, de la résoudre jamais ?
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Klee propose surtout une grande leçon de composition. Il avait une culture musicale très vaste, incomparablement plus approfondie que celle de la plupart des peintres. Il avait étudié la musique, pratiqué le violon, et avait donc une connaissance pragmatique de la musique. Mais ce n’est pas tellement cet aspect qui m’importe, car la musique n’est pas restée le principal sujet de préoccupation de Klee. Ce que je constate surtout c’est qu’à partir de ces données musicales, il a développé des notions de composition dans des textes révélateurs qui font des leçons du Bauhaus non seulement un modèle de réflexion, mais un document qui concerne directement la composition musicale.
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Il me paraît [...] illusoire de vouloir obligatoirement rattacher toutes les structures générales d'une oeuvre à une même structure d'engendrement global, dont il serait nécessaire qu'elles découlent pour assurer cohésion et unité - aussi bien qu'unicité de l'oeuvre. Cette cohésion et cette unicité ne sauraient, à mes yeux, s'obtenir aussi mécaniquement ; je retrouve plutôt, dans le principe d'allégeance des structures à un pouvoir central, un recours aux "modèles" newtoniens, qui est en contradiction avec les développements de la pensée actuelle.
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Entre le début du XIXe siècle et aujourd'hui, la différence d'audition est considérable: Beethoven donnait ses quatuors un dimanche matin au-dessus d'un troquet en présence de quelques rares auditeurs, alors qu'aujourd'hui, un quatuor de Beethoven peut se jouer dans une salle de deux mille places. La façon de concevoir et d'écouter la musique n'est plus du tout la même...
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Pierre Boulez
Une fois, Jean Mitry avait réalisé un montage d'images, une sorte de "Symphonie mécanique" - c'était d'ailleurs le titre de l’œuvre - un peu à la manière du "Ballet mécanique" de Fernand Léger. On m'avait demandé d'en fair ela musique, mais cela ne m'a pas intéressé. Honnêtement, je n'ai jamais entendu de musique de film qui m'ait semblé valoir quelque chose. Ce ne sont que des bruitages.
Je crois qu'il y a un illettrisme de la musique dans le milieu du cinéma. Ce sont des mondes totalement différents.
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