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3.48/5 (sur 314 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Limoges , le 09/01/1940
Mort(e) le : 27/06/2017
Biographie :

Pierre Combescot est un journaliste et écrivain français.
Fils d'un homme d'affaires sévère qu'il disait détester et de la fille d'un ami de Sacha Guitry qui lui avait appris à aimer la musique et les arts, Pierre Combescot était né le 9 janvier 1940 à Limoges. Réfugié pendant la guerre au Brésil avec ses parents, il y aurait croisé Stefan Zweig. À son retour à Paris, il fut élève au collège Gerson. À dix-neuf ans, au cours de ses études, il découvrit l'Allemagne. C'est lors de ce séjour à Munich qu'il s'intéressa à l'excentrique roi de Bavière Louis II dont il fit le sujet de son premier roman en 1973. La culture germanique l'influença durablement comme en témoigne son roman Lansquenet, publié en 2002.
Pierre Combescot aimait par-dessus tout la danse classique qu'il avait découverte à Cannes lors d'un séjour azuréen avec sa mère. Il fut critique de ballet et d'opéra pour Le Canard enchaîné sous le pseudonyme de Luc Décygnes et pour Paris Match.
En 1991, il avait réalisé un doublé en décrochant le Prix Goncourt et le Prix Goncourt des lycéens pour Les Filles du Calvaire. On retrouve dans ce roman les personnages de prédilection de Pierre Combescot: chochottes, voyous et saltimbanques gravitant autour d'une femme à la vie mouvementée, Madame Maud. Pour créer ses personnages, Combescot s'inspirait des locataires de son immeuble et des passants. Il appelait ça «jouer les concierges».
Il a obtenu le Prix Médicis en 1986 pour Les Funérailles de la Sardine. Il a reçu le prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre.


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Source : Le Figaro Culture Nécro Cassandre Dupuis
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Video et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo

Pierre Combescot : Les diamants de la guillotine
Depuis le café parisien "le Rostand" , Olivier BARROT et Pierre COMBESCOT, auteur de "Les diamants de la guillotine" (éditions Robert Laffont ) parlent de ce roman historique consacré au scandale du collier de la reine, Bt du livre.

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
J'ai vécu dix fois plus intensément que tout ce qui est vivant et je meurs mille fois plus profondément. J'ai aimé la vie mais ma plus grande joie aura été de la rompre comme, tant de fois, je me suis amusé à briser le silence par le rire. Je ne connais ni le chagrin ni l'allégresse, le plaisir non plus que la douleur, mais je peux pleurer, jubiler, rire et gémir tout à la fois, immensément. Je suis le CIRQUE
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Avec ses guêtres, sa canne en bois d'amourette, ses cheveux finement argentés qu'il gominait avec soin, sa taille encore bien prise, un séducteur des années trente. Pas étonnant donc qu'il fût devenu, de la Bastille à la République, le tombeur des rombières. On le connaissait aussi dans le quartier sous le nom de Chipolata. C'était son nom d'artiste. En effet, il était l'un des derniers clowns tristes, la race était en voie de disparition.
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Le roi heureux, souriant, ne cessant de la couver du regard, et se montrant galant même. C'est qu'il est tout étonné de trouver un tendron, rose et frais, ce monarque ! Et puis quel charme ! Même si la gorge de la Dauphine lui semble ici encore en promesse, cette archiduchesse est à son goût. La veille, il s'était pourtant inquiété de cette gorge auprès du notaire royal qui, à bride abattue, était arrivé de Strasbourg pour lui remettre l'acte officiel de la remise :
- Mme la Dauphine a-t-elle de la gorge ? lui demande-t-il à brule-pourpoint.
- Elle possède de très beaux yeux bleus.
- Ce n'est pas de cela dont je veux parler... Les yeux fort bien ! Mais la gorge ?
- Sire, je n'ai pas pris la liberté de pousser l'inspection jusque-là...
- Vous êtes un nigaud, interrompt le Roi. - Et en vieux libertin, d'ajouter : - c'est la première chose qu'on regarde aux femmes....
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« Il se penche sur les cadavres. La mort devient sa compagne. Il veut la démasquer. Il y a de l’obstination dans cette quête. Il poursuit un but caché. Le connaît-il lui-même ? Il entre chaque jour un peu plus dans l’ombre du crime. Il est un assassin, il le reconnaît au plaisir qu’il a de tuer. » (p. 50)
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Ne voulant pas en rester là, je demandai à Pétrone : « Mais l'homme ? Oui, l'homme Sénèque ? Je ne parle pas de l'artiste, mais de l'homme dans son particulier. Qu'était-il au fond ? » La réponse claqua : « Un parfait salaud !... » Il fit une pause comme s'il eût voulu réfléchir, chercher à nuancer son jugement. Au bout d'un moment, il ajouta : « Au fond, ni plus ni moins salaud que Caton son modèle qui, au temps de la République, céda sa femme Marcia à son ami Hortensius, le grand orateur, pour l'épouser à nouveau à la mort de ce dernier quand elle eut palpé le pactole. Un joli coco aussi, celui-là. - Mais sa condamnation était-elle vraiment fondée ?... - Parfaitement fondée... - Pourquoi ? - Parce qu'elle était injuste et rien n'est plus encourageant que l'injustice... C'était un optimiste et je n'aime pas les optimistes... Il s'est amusé avec les idées ; il a enseigné l'analyse sans imaginer que l'intelligence mène au doute, au découragement, à l'impossibilité de se satisfaire de quoi que ce soit... »

Ces paroles brutales, dépourvues d'espoir, tombèrent comme un couperet. Je crois bien me souvenir aujourd'hui que dans mon désarroi je lui demandai : « Mais alors que faire ?... - Vivre au jour le jour. Maquereautage. Parasitisme... Voilà... A la godille... »

J'admirais Pétrone pour sa liberté de faire une œuvre du quotidien, de l'anecdotique glané d'une multitude de petites découvertes et d'aubaines individuelles ; pour son esprit original et fantaisiste aussi, son charme amer ; pour son insolence car ce délicat de cour, sous les dehors d'un voluptueux du désenchantement, perçait toutes les hypocrisies et les conventions de son milieu, ne se ménageant pas lui-même.

Un soir, chez Néron, lors d'un souper, Ménécrate, son diseur favori, ayant fini de réciter une des pièces en vers de Pétrone, tous les convives surenchérirent de compliments : « Ah ! Cher Pétrone, tes vers enfoncent ceux de Virgile... » Il n'avait pas fallu le pousser pour qu'il rétorque, avec cette ironie décapante qui lui était propre : « Virgile, mais certainement !... Mais un Virgile pour Géorgiques de latrines. »
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Emma découvrait, à la lueur rose de la lampe du petit guéridon, un monstre. Pire la caricature de sa vie et de ses amours...
Cette chose molle, décolorée, poisseuse qu'elle avait sentie l'envahir quelques instants auparavant dans la rue, et qui lui était tombée dessus comme un poulpe, avait pris enfin corps, pour devenir cette fille. Cette chair de sa chair dont elle s' était détournée une fois pour toutes avec violence. Un cri de désespoir qu'elle avait cru étouffé au fond d'elle-même:"Arrachez cette enfant de mes entrailles. "
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Il est crevé! Alors gai! gai! marions-nous! Après Hortense voilà le tour de Marie, et dans un an ce sera le tour de Marianne. Avant de s'éclipser pour un monde meilleur, le Cardinal a tenu à s'assurer de l'avenir de ses nièces. Hortense a pleuré un peu. Elle est bien la seule. Tant pis! elle ne sera donc pas duchesse de Savoie ou reine d'Angleterre; et cela par pure avarice. C'est que l'oncle y a regardé à deux fois pour la dot.
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« Une odeur de charnier saturait l’air. Amoncellement de crustacés d’acier mal nettoyés par les vents au milieu d’un taillis de ferrailles, reste d’une chevauchée sans lendemain mûrissant au soleil. La trahison, la peste prospéraient. Les princes s’assassinaient avec minutie. Et pas les moindres : ceux de sang. Bourgogne, Orléans. Les lances, les braquemarts, les haches, les becs-de-faucon, les boucliers abandonnés hérissaient la terre ; la rendaient rêche et vaine. Les hasards de la guerre ne traitaient pas mieux le fier chevalier que le simple piéton ou le sournois archer anglais. Étendards en loques, bannières effilochées par les vents, usés par les années, trempaient dans la boue. Certains dataient de la lointaine bataille de Poitiers : Luxembourg, Alençon, Châtillon, Chalons, d’Harcourt, Nevers… Et dans l’enclos d’Azincourt, ce fut pire encore. Les barons s’entremêlaient avec les ducs et ceux-ci avec leurs écuyers. Les carcasses des chevaux formaient de grands orgues où le vent, s’engouffrant, hennissait sa musique. Tous étaient égaux devant la mort. » (p. 11-12)
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La petite Marianne qui s'est jointe aux deux sœurs bat des mains.
"Moi aussi je serai une princesse! Moi aussi, comme vous, j'épouserai un vilain seigneur! Mais moi, je prendrai des amoureux!"
A douze ans, le petit monstre ne laisse pas de tenir ses promesses.
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Dans le maigre jour de la garde-robe, ou eût pu prendre la dame d’atour pour un oiseau nocturne venu par mégarde se poser sur l’épaule de la reine. Ombre sur ombre. Crissement de soie sur la soie. Soupirs. Gazouillis d’italien. Et par instants, à de furtifs hochements de tête, comme un épouillage. Au vrai ce triste hibou, de bonne heure asphyxié dans la malsaine obscurité des alcôves et des cabinets, s’appliquait, comme elle en avait l’habitude depuis trente ans, à démêler, d’un peigne agile, la blonde chevelure de sa maîtresse. De temps à autre Léonora – c’était son prénom – suspendait son mouvement et alors, tel le rapace qui d’un bec acéré plonge sur sa proie, tirait un cheveu blanc.
Incipit.
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