UNULPHE : Madame, achevez promptement :
Le roi, de plus en plus se rendant intraitable,
Mande vers lui ce prince, ou faux, ou véritable.
PERTHARITE : Adieu, puisqu'il le faut ; et croyez qu'un époux
A tous les sentiments qu'il doit avoir de vous.
Il voit tout votre amour et tout votre mérite ;
Et mourant sans regret, à regret il vous quitte.
RODELINDE : Adieu, puisqu'on m'y force ; et recevez ma foi
Que l'on me verra digne et de vous et de moi.
PERTHARITE : Ne vous exposez point au même précipice.
RODELINDE : Le ciel hait les tyrans, et nous fera justice.
PERTHARITE : Hélas ! S'il était juste, il vous aurait donné
Un plus puissant monarque, ou moins infortuné.
Acte IV, Scène 6.