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Critiques de Pierre d` Ovidio (22)
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Brigadistes !

A l'occasion du 80ème anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Editions du Caïman s'associent aux Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER) pour nous offrir un recueil de nouvelles noires, Brigadistes! préfacé par Cécile Rol-Tanguy. Le cahier des charges est le suivant: « L'angle des nouvelles est libre : univers violent de la Guerre d'Espagne, regard tragique et pessimiste, aspect politique, complexité, mais aussi solidarité Internationale, histoires d'amour, collectivisme, vie artistique... tout cela en lien avec les Brigades Internationales ». Les 20 collaborateurs, auteurs comme Patrick Bard, Didier Daeninckx, Michel Embarek, dessinateurs comme Bruno Loth, musiciens comme Cali, nous livrent des histoires personnelles ou non sur ces volontaires venus du monde entier se battre aux côtés des Républicains espagnols.

Brigadistes est un recueil homogène, riche de souvenirs de famille, de rencontres, d'amitiés, de lectures, qui fait revivre pour le lecteur le Bataillon Commune de Paris, le Winnipeg, la compagnie France Navigation, la Retirada…

Brigadistes!, en vingt nouvelles de qualité, rend un bel hommage aux 35.000 volontaires de 53 nationalités, dont beaucoup payèrent au prix fort leur engagement. Elles nous permettent aussi de faire connaissance avec des auteurs moins connus dont on a hâte de lire les ouvrages, je pense à Patrick Fort dont la nouvelle intitulée "Els ombres del coll dels Belistres" m'aura beaucoup touchée. On espère que cette belle initiative trouvera l'écho qu'elle mérite.

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Le choix des désordres

Pierre D'Ovidio s'est beaucoup documenté pour " le choix des désordres". Le roman doit être fidèle à la réalité historique, au tempérament des colons et des Malgaches.

Pierre D'Ovidon a bien placé l'histoire pendant une phase de transition, la perspective historique , ces personnages ne l'ont pas encore, ce qui rend le roman réaliste.

J'aurais bien aimé que Maurice Clavault , l'enquêteur , le personnage central, dévoile plus ses étas d'âmes.

Peut être lors d'une future enquête....

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Etrange sabotage

Un polar régional (le Nord) qui prend sa source et ses sources dans un fait divers ayant défrayé la chronique de la voix du nord un certain 4 Décembre 1947.

Des cheminots syndiqués et pour certains d'anciens résistants, vont faire dérailler un train postal qui pour une fois n'aura pas de wagons de passagers.

Hélas derrière ce sabotage, c'est un coup politique qui se trame et l'attentat va faire 20 morts et 48 blessés.

Deux inspecteurs, un du coin et l'autre dépêché de Paris (par le ministre de l'intérieur) ainsi que leur commissaire vont tenter de résoudre cette énigme qui voit disparaître les uns après les autres les responsables du sabotage.



Le récit est entraînant , les descriptions d'Arras, des habitants et des coutumes donnent de la profondeur à cette histoire dont on ne connait toujours pas complètement la finalité.

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Le choix des désordres

Maurice Clavault, est chargé d'enquêter sur la mouvance malgache, d'abord à Paris puis à Madagascar, cette grande île sur la voie de la décolonisation alors que des meurtres sont commis. Les colons aimeraient bien faire porter le chapeau aux indépendantistes...

Nous suivons les pérégrinations de cet inspecteur, avide de vérité.

Ce roman policier, pourtant bien ficelé, ne m'a pas spécialement emballée. Est-ce à cause de ces histoires de cœur ou surtout parce qu'il n'est pas suffisamment fouillé, un peu brouillon ?
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Brigadistes !

Brigadistes! Un magnifique recueil de nouvelles qui ont toutes un même objectif: rendre hommage à ces membres des Brigades Internationales qui voulaient, en dépit de leurs différences idéologiques, lutter contre le fascisme durant la Guerre D'Espagne. De très beaux textes et de belles pépites à découvrir aux Editions du Caïman!
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Etrange sabotage

Le très bon point de ce bouquin, c'est de nous faire vivre l'époque de l'immédiat après-guerre en France. Une époque difficile, la IVe République est fragile, les gouvernements itou. Les communistes sont encore nombreux, actifs et pèsent sur la politique générale, notamment par la branche syndicale du Parti, la CGT. Les gaullistes tentent de s'implanter avec le nouveau parti créé par le Général en avril 1947, le Rassemblement du Peuple Français. Paul Ramadier est le Président du Conseil et Jules Moch, Ministre de l'Intérieur, inflexible contre les grévistes mineurs du Nord de la France. Ce contexte de violence et de répression musclée est fort bien décrit par Pierre d'Ovidio, il installe une tension tout au long du roman. Ajoutons à cela l'inflation qui explose, les tickets de rationnement qui sont toujours présents, les salaires qui stagnent, le froid de l'hiver nordiste, le manque d'argent pour chauffer les logements, et il n'y avait pas la coupe du monde de football pour réchauffer les cœurs (non, je déconne, la coupe du monde de foot ça ne réchauffe que les portefeuilles des joueurs, celui de la FIFA et des chaînes de télévision).

Sur fond de société française en plein désarroi, en pleine déroute, Pierre d'Ovidio construit une intrigue politico-crimino-ferroviaire très réaliste, avec des personnages réels et d'autres fictifs. Les fictifs sont ceux qui sont mis en première ligne, les travailleurs et les flics ; Maurice Clavault a dû déjà résoudre des énigmes dans d'autres livres de l'auteur, mais pour moi c'est ma première rencontre avec lui, convaincante. Intrigue bien menée, maîtrisée dont j'ai cru un court moment qu'elle allait finir en queue de poisson, mais non, l'explication finale est là, claire, nette et précise. Nul doute que l'on retrouvera Maurice Clavault et sa compagne Ginette, la pétillante actrice pour des feuilletons radio qui étaient à l'époque très écoutés, et qui voudrait bien percer au cinéma.

Fort bien écrit, une plume documentée et très à l'aise à la description des personnages, des faits et des lieux. Des dialogues, mais point trop.


Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Le choix des désordres

Dans l'immédiat après-guerre, Maurice Clavault, inspecteur imaginé par Pierre d'Ovidio, se trouve embarqué dans une mission des plus délicates : enquêter sur la mort mystérieuse d'un colon Français dans l'ile de Madagascar. La situation sur place est des plus explosive ! C'est toute une partie de l'histoire de la relation entre la France et ses anciennes colonies qui nous est ici présentée.

D'avantage que l'intrigue policière (bien mince), c'est toute une époque, une ambiance que nous restitue l'auteur.

Un roman agréable à la lecture et qui ouvre sur d'autres horizons - à défaut de rester indélébile dans nos mémoires...
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Brigadistes !

Les habitués du blog commencent à connaître le principe de cette collection, les autres pourront se reporter à ce que j’en disais au sujet de 50 ans après, des nouvelles de Mai 68 ou de C’est l’anarchie!. Côté auteurs et autrices… ah non, auteurs seulement! Bref, pas besoin de s’étendre, vous m’aurez compris. Côtés auteurs donc, on retrouve pas mal des habitués de la collection et donc de la première ligne de la littérature noire française actuelle. On retrouve surtout beaucoup de personnes qui ont déjà écrit sur la guerre d’Espagne (comme Maurice Gouiran, Ricardo Montserrat, Jean Ortiz, Philippe Pivion, les 3 Patrick: Amand, Bard, et Fort… ) mais qui ont aussi chanté à ce sujet (Pierre Domengès, Pascal Gabay, Tomas Jimenez, Serge Utgé-Royo, ou, peut-être plus inattendu ici, Cali, lui-même petit-fils de brigadiste) sans oublier les bédéistes Fabien Lacaf et Bruno Loth (qui sur notre sujet du jour est tout à la fois scénariste, illustrateur et éditeur de la série Ermo). Bref, des gens qui maitrisent un peu le sujet.



Brigadistes! n’a cependant pas vocation à être un ouvrage historique sur les Brigades Internationales. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qui joue pleinement son rôle de nouvelle littérature réaliste qu’est la littérature noire. Ni historique ni hagiographique, le recueil donne au travers de différents parcours, différentes péripéties, un aperçu du vécu des brigadistes, de leurs souffrances, leurs espoirs et leurs désillusions, les solidarités et les divisions, les fidélités et trahisons…



Outre le plaisir de quelques textes à l’écriture particulièrement savoureuse, j’en garde le souvenir de quelques angles originaux comme Gilles Del Pappas qui nous narre une rocambolesque contribution de Marius Jacob au combat des brigadistes, la note punk 77 de Domengès, la touche sports populaires de Patrick Amand ou Roger Martin qui aborde la trop méconnue participation de noirs américains (et le soutien de certaines de leurs stars)…



Je n’en dirai pas plus car tout ce que je pourrais écrire sur le recueil sera moins intéressant à lire que le recueil lui-même. Fermez donc cette page et allez acquérir Brigadistes!.



Critique extraite d'un article publié sur le blog R2N2 à l'occasion de la mort de Josep Almudever Mateu, dernier membre encore en vie des Brigades Internationales.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Le choix des désordres

un polar dans un contexte politique :

fin de la IVe république. Un jeune inspecteur - amoureux d'une jeune-actrice-pleine -d'espoirs, - et qui supporte le mépris d'un supérieur commissaire . Une enquête qui n'aboutit pas, mais qui réapparait de temps en temps : une concierge éventrée (pourquoi concierge, pourquoi éventée?...)

Envoyé en mission à Madagascar en 1957: année de l’indépendance Maurice Clavault surveille les actions indépendantistes et enquête sur la disparition d'un colon. Prétexte à un cours d'histoire. Pierre D' Ovidio a étudié cette période et nous la restitue.

Dommage: les personnages n'ont pas de densité, le texte est plat, nous attendons la suite.... qui ne vient pas.

Nous sommes loin d' "Une sortie honorable" d'Eric Vuillard où les personnages ont un corps et une âme... Bon il a eu le prix Goncourt en 2017 pour "l'Ordre du jour".

Simenon, lui, crée une atmosphère autour d'une enquête...

Ginette Mathiot énumère la liste les ingrédients d'un plat, ainsi que le process à fin de création culinaire par le lecteur.

Dans ce livre, tout est plat, sans relief ni émotion...

Donc, il vous reste à lire "Une sortie honorable" d'Eric Vuillard : un style, une âme...
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L'ingratitude des fils

Une enquête dans le Paris de l'après guerre. Plutôt intéressante et dont les personnages sont très attachant. Et puis il y a une histoire dans l'histoire et, bien évidemment, on comprend tout à la fin. Mais justement, cette fin me laisse sur ma faim. Et j'ai trouvé la conclusion légèrement en "queue de poisson"... Mais si ceci devait devenir une série, je lirais la suite avec curiosité.

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Le choix des désordres

C’est la seconde fois que je découvre l’inspecteur Maurice Clavault après L'ingratitude des fils.

Cette fois nous somme en 1946, De Gaulle a quitté le pouvoir et les colonies françaises réclament leur indépendance. C'est dans ce climat que l'inspecteur Maurice Clavault part à Madagascar enquêter sur la disparition d'un éminent colon français.

Pierre d’Ovieto nous propose à nouveau un polar politique sur la France Coloniale juste avant la décolonisation justement. Une France un peu au abois en ces années d’après-guerre Clavaut va mener là une enquête politico-historique. Et nous faire revivre l’atmosphère délétère de cette époque. Quand les bons français tentent coûte que coûte à sauver leurs derniers privilèges. Aussi au milieu de ses privilégiés, de ses fortunes accumulées sur le dos des autres, Maurice Clavault va devoir développer tout son talent d'inspecteur pour désigner les coupables.

Un très bon polar proche du roman noir que je recommande


Lien : https://collectifpolar.com/
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Le paradis pour demeure

Je m'attendais à autre chose en ouvrant ce livre et en lisant les premières pages. Je m'attendais à une romance entre une SDF et un agriculteur dans une belle région, puisqu'il s'agit d'un roman issu "Des terres de France". Mais j'ai trouvé ce livre très glauque, assez malsain, avec des personnages aussi aigris et méchants les uns que les autres. Je suis fortement déçue et je n'ai pas vraiment trouvé ce livre plaisant. Seul point positif, l'écriture y est dynamique et entraînante.
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Brigadistes !

20 nouvelles par des brigadistes, des historiens des romanciers sur les guerre d'Espagne et les brigades
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L'ingratitude des fils

Contrairement à d'autres critiques, je trouve que les 2 histoires se nourrissent, se complètent pour finir par se rejoindre. bon polar dans le Paris de la seconde guerre mondiale



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L'ingratitude des fils

L'intrigue policière n'est qu'un prétexte pour écrire un roman didactique sur l'Occupation et la Libération. Déçue !
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Etrange sabotage

Bonnes idées de départ: retrouver l'ambiance de ces années là, la vie quotidienne, la TSF, le ciné, la chanson, la mentalité de cet après-guerre de privations et d'espoir, via quelques jeunes couples dépeint avec humour et franc-parler, autour d'une intrigue majeure, ce sabotage dont l'origine reste mystérieuse, en pleine grandes grèves des mineurs du Nord. Sauf que tout est raté, lourdingue, peu crédible, à la fois insistant et bâclé, mal écrit, parfois mal relu, avec pléthore de coquilles, phrases interminables ou au contraire inutiles. Grosse déception pour un livre qui aurait pû être formidable avec un peu plus de talent et surtout de travail.
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Le choix des désordres

Maurice Clavault est un jeune inspecteur, il vient d’être nommé dans un commissariat de banlieue parisienne et sa première mission est d’aller à l’aéroport pour suivre des députés indigènes de Madagascar. Nous sommes à la sortie de la guerre. La IVe république vient d’être instaurée et les renseignements généraux vont être créés. Maurice va être rapproché pour en faire partie, ce service va associer des membres de la police nationale mais aussi des services secrets français.

Jeune homme, il vit encore chez sa mère, avec sa belle fiancée, Ginette, qui est une apprentie comédienne et qui travaille comme vendeuse dans un grand magasin des grands boulevards. Elle va décrocher un rôle et va devenir comédienne pour un feuilleton radiophonique.

Ce roman fait une belle description du Paris d’après guerre, avec des ballades d’amoureux sur les grands boulevards.

Mais Maurice va être envoyé en mission, à Madagascar, pour une enquête : est ce un crime frauduleux ou politique. Des enlèvements et assassinats enflamment l’île et ces événements peuvent être qualifiés de meurtres politiques ou conflits d’intérêt ou histoire d’amour passionnelle qui aurait mal tournée…

Nous sommes dans les premières années de la décolonisation de territoires français...

Maurice, Titi parisien, va alors découvrir la vie des colons : les grands propriétaires qui exploitent de manière brutale leurs exploitations mais aussi des français venus s’installer sur l’île. Comme Lionel, qui tient un petit hôtel ; où est hébergé Maurice. Lionel qui fréquente la belle voisine qui tient un petit restaurant. Des fonctionnaires français qui règnent de façon pas toujours orthodoxe dans leur fonction.

Maurice va alors tenter de mener son enquête dans cette société coloniale et dans ce climat de pré-décolonisation.

Pierre d’Ovidio, à travers une simple enquête policière, nous entraîne dans une description intéressante de l’atmosphère de la fin de la guerre, que ce soit à Paris ou à Madagascar. A travers des personnages touchants, on suit avec un réel plaisir cette enquête et j’ai découvert le climat politique, social des premières décolonisations. D’ailleurs, j’avais rarement eu l’occasion de lire un récit ou roman sur Madagascar.

On croise aussi dans ce livre, des personnages réels, comme Ho chi Minh, De Gaulle, des députés de la nouvelle Calédonie mais aussi un grand écrivain de l’époque. L’étrange et énigmatique Paul Léautaud. Notre jeune inspecteur a eu la chance de le rencontrer dans une queue en achetant son pain et avec qui il a sympathisé et ils vont échanger une correspondance très intéressante pendant son séjour aux Colonies.

J’ai apprécié dans ce roman le mélange entre la grande Histoire et les petites histoires intimes des différents personnages. Tout cela avec l’atmosphère sociale, politique, culturelle de l’époque décrite.

Ce roman est le deuxième ouvrage où Pierre d’Ovidio introduit son personnage de jeune inspecteur : dans « l’ingratitude des fils », nous sommes dans les dernières années de la seconde guerre mondiale. Mais rien n’empêche et trouble la lecture de ne pas avoir lu ce premier roman. Et je vais m’empresser de lire le premier tome pour retrouver ce jeune homme.





Dans « Le choix des désordres » Pierre d’Ovidio, à travers une simple enquête policière, nous entraîne dans une description intéressante de l’atmosphère de la fin de la guerre, que ce soit à Paris ou à Madagascar. A travers des personnages touchants, on suit avec un réel plaisir cette enquête et j’ai découvert le climat politique, social des premières décolonisations. On croise aussi dans ce livre, des personnages réels, comme Ho Chi Minh, De Gaulle, des députés de la nouvelle Calédonie mais aussi un grand écrivain de l’époque, l’étrange et énigmatique Paul Léautaud.

J’ai apprécié dans ce roman le mélange entre la grande Histoire et les petites histoires intimes des différents personnages. J’ai découvert un auteur et ai envie de continuer à lire les aventures de l’inspecteur Maurice Clavault.
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La tête de l'Anglaise

Joël surnommé "le taiseux" vit sa vie tranquillement dans sa ferme. Toutefois, il a un lourd passif derrière lui. Son frère jumeau est mort "accidentellement" sous ses yeux, sa mère muette et soumise et enfin son père, un vrai tyran ! Celui-ci est surnommé "le criant" car il n'est jamais content et en plus de cela a une grande gueule que plus personne ne veut voir.



A la mort de son père, Joël reprend la ferme et va dicter ses propres règles... Accompagné de son fidèle compagnon, Max, pour qui il ne cessera de s'inquiéter...



De nouveaux voisins, un couple d'anglais emménagent a deux kilomètres de la sienne...

Un jour, l'anglaise disparaît subitement... Et Joel part à sa recherche avec des personnes du village... L'anglaise est retrouvée...et ce n'est que le commencement de la terreur...



Pierre d'Ovidio signe ici un polar d'une extrême noirceur, un roman singulièrement dérangeant ! Un polar qui vous précipite aux portes de la folie à l'état pur. L'auteur donne naissance à un vrai psychopathe qui nous met mal à l'aise. La description psychologique de l'innommable avec ses pensées délirantes (interpellation de la juge, le tutoiement qu'il instaure entre elle et lui dans ses pensées où tout se mélange, qu'on finit par ne plus savoir le vrai du faux...), la notion du bien et du mal qui disparaît, tout ça pour nous montrer que toutes les barrières ont cédées... Et de quelle façon !!! Un vrai feu d'artifice envoyant des salves de violence,... Une valse qui dévoile les affres de la folie avec un langage familier, cru, et parfois même vulgaire. Un style sec, des phrases courtes et acérées. Un polar qui interpelle ou devrais-je dire plutôt qui vous percute de plein fouet !



"La tête de l'anglaise" vous enveloppe dans un climat tendu avec un style brut de décoffrage qui vous saisi durement, lâchement, sans vous laisser de répit
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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La tête de l'Anglaise

Élevé par un père adepte de la violence et du dressage, Joël est un enfant triste :



"Un garçon taciturne, avait diagnostiqué sa maîtresse dès la première année de sa scolarité. "On ne l'entend pas beaucoup, votre garçon, Josiane. Il est comme ça à la maison ?" "Affirmatif" aurait dit Alphonse. Josiane s'était contentée d'un "oui" étranglé, à peine audible. L'institutrice avait soupiré. Fin de l'entretien. Elle avait eu tort de rapporter l'avis de l'institutrice à son mari : le gamin s'était fait engueuler. Déjà qu'on ne l'entendait pas beaucoup, maintenant, il ne parlait que pour répondre aux questions directes. Un taiseux." (p.18/19)



La suite n'est guère mieux et Joël subira toute son enfance cette violence tant physique que psychologique. Il n'est finalement guère surprenant de le retrouver quelques années plus tard au rayon des faits divers... Mais qu'on ne s'y trompe pas, le roman de Pierre d'Ovidio est bien plus fin que cette relation de cause à effets basique. Par une construction étonnante, absolument pas linéaire qui suit plutôt les méandres de la pensée qu'un rapport de police ou qu'un article de journaliste, le romancier excelle à brouiller les pistes. Il passe d'une période à une autre très rapidement et habilement, parfois dans le même paragraphe ; curieusement, le lecteur n'est pas dérouté, chaque fois, il s'y retrouve. Et pourtant, en plus de cela, Pierre d'Ovidio procède par allusions pour évoquer un événement pas encore connu, qu'il expliquera quelques pages plus loin, ce qui pourrait perdre un peu plus le lecteur. Que nenni, jamais je ne me suis senti largué, au contraire, cette construction puzzlesque maintient le lecteur en éveil jusqu'à ce que toutes les pièces lui soient données, elle augmente le suspense et tient en haleine jusqu'au bout du livre, tout au bout...



L'écriture ajoute également à la tension, nerveuse, rapide, parfois très oralisée. C'est rural poisseux, ça colle aux basques comme la boue aux bottes de Joël. L'histoire se déroule au fin fond de la France, elle pourrait être transposée au cœur des États-Unis, dans un état rural et ça en ferait un roman noir américain excellent, sans doute remarqué, car remarquable. Du made in France à ne pas rater, de la belle ouvrage, des personnages qui marquent et restent en mémoire.



PS : de Pierre d'Ovidio, j'avais déjà apprécié Étrange sabotage.
Lien : http://www.lyvres.fr
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L'ingratitude des fils

L'Ingratitude des fils est un roman policier se déroulant au lendemain de la libération de Paris.



L'enquête policière est vraiment légère; on sent qu'elle n'est qu'un prétexte pour décrire l'atmosphère de l'occupation et de la libération. Celle-ci est d'ailleurs bien rendue, dépassant le simple défilé des célébrités de l'époque auquel l'auteur se livre.



Selon moi, ce qui fait l'intérêt du livre est le personnage principal, l'inspecteur, Maurice Clavault, type même du fonctionnaire de l'époque : entré dans la police par piston, il ne mène pas une carrière exemplaire et se débrouille surtout pour survivre, dans l'après-guerre comme sous l'occupation. Ni collabo ni résistant, il ne s'intéresse au sort des juifs qu'en raison de l'enquête dont il est chargé; ce qui ne l'empêche pas d'être l'ami de l'écrivain Paul Léautaud. Il ne devient (un peu) sympathique que lorsqu'il rencontre sa fiancé.
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