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3.15/5 (sur 94 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1976
Biographie :

Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé d'anglais, il quitte l’Europe aux anciens parapets pour s’installer à New York, où il a la riche idée de débarquer fin août 2001, quelques jours avant l’effondrement des tours du World Trade Center…

À l’université Columbia, il prépare une thèse de littérature américaine et enseigne le français pendant deux ans.

De retour en France, après un faux départ dans le monde universitaire, dont il se sépare assez vite par consentement mutuel, il devient éditeur de littérature étrangère et entame une carrière parallèle de traducteur (de Joan Didion, Paul Harding ou encore William Vollmann).

Il vit aujourd’hui à Paris avec sa femme et ses trois enfants.

Source : http://www.lesbelleslettres.com
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En hommage à l'autrice Joan Didion, décédée le 23 décembre 2021 à 87 ans, le festival propose un événement spécial autour de l'oeuvre d'une des figures majeures de la littérature américaine et du New Journalism. À cette occasion, sera présenté le recueil de textes et d'articles traduits par Pierre Demarty et publiés en français pour la première fois, Pour tout vous dire, paru chez Grasset en janvier 2022. Retrouvez notre dossier "Effractions 2022" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-2022/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
De quelles fantômes, de quelles fêlures sommes-nous les hôtes ?
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...comme son beau-frère trouvillais, le Srijayawardenapurakottais, en dépit des tsunamis et des tracasseries dermatologiques il est vrai non moins fréquentes qui lui enquiquinent une existence déjà pas facile-facile en termes de subsistance, de transports en commun et d’étanchéité au sol, est un individu qui gagne à être connu, car humble, attentif à son prochain, enclin à la rigolade et d’une générosité inversement proportionnelle à son revenu fiscal de référence...
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Le 3 octobre, à cinq heures, un homme, dont le nom ne vous dira rien (lui-même ne vous en dirait guère plus), sort de son appartement, referme doucement la porte derrière lui, descend les escaliers, sort de l’immeuble, marque un temps d’arrêt, un dernier temps d’arrêt, à moins que ce ne soit le premier, traverse la rue, et voilà, c’est la dernière fois que Jean Nochez (appelons-le Jean Nochez) franchit le seuil de chez lui, ça y est, c’est décidé, ça a mûri et maintenant c’est décidé, encore que, décidé, le mot est fort, il sort, pour la dernière fois du moins avant longtemps, il ne sait pas encore combien de temps exactement, moi non plus, ni vous, on va bien voir.
En tout cas c’est Solange qui va en faire, une tête.
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« Combien étions-nous ? Qui était là ? Qui, parmi nous, pourrait dans quelques quarts de siècle, chenu, chantourné par la voussure des ans mais la voix ferme encore et chargée d’émotion, raconter à ses petits-neveux rassemblés au coin du feu ce qu’il vit ce jour-là chez Ripoche, leur dire : je suis venu, j’ai bu, j’ai vu ? Qui et combien furent les témoins du, précisons-le cependant, très peu dramatique surgissement de Jean Nochez sur la scène de nos libations liquoreuses ? Et moi-même, n’en ai-je conservé le si net souvenir qu’à force de l’imbiber du suc fallacieux de la légende ? Car avouons-le, nous qui demeurons amarrés à jamais au comptoir, interdits de toute autre forme de périple, sommes hommes à confabuler souvent ; le mensonge et l’alcool sont nos seuls voyages, l’invention notre seule évasion. (Eh quoi ? J’entends qu’on s’indigne ? qu’on crie à la déception ? au roman ? à la marchandise ? Pourtant frères humains qui après tout lisez, n’ayez les coeurs contre nous endurcis : de nos tromperies, vous êtes au fond, sinon la cause et l’immobile moteur, du moins les complices.) » (p. 52-53)
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Longtemps, ainsi, il m’aura suffi de prononcer cet imparable sésame – « j’y-étais-ce-jour-là » – pour entrer aussitôt de plain-pied, de plein droit, au panthéon des Admirables Anonymes que toutes les patries du monde reconnaissantes s’étaient bâti à l’improviste, dès le lendemain, pour remplacer ce qui avait été détruit et ainsi parachever la catastrophe. Car le désastre n’est pas tout, ni les morts qu’il emporte en tribut sur son passage ; encore faut-il, pour que le spectacle soit complet, qu’il en reste quelques-uns pour le raconter – et moi seul ai survécu pour te le dire…
Mourir, c’est bien ; avoir failli, c’est mieux. Ainsi quelques millions d’individus, dont il se trouve qu’ils se trouvaient là-bas, ce jour-là, à ce moment-là, ont-ils instantanément, et par la seule grâce de cette présence fortuite, accédé au statut prestigieux de survivant. Je fus de ceux-là – dont on se demande bien, du coup, ce qu’ils étaient jusqu’alors, avant de se mettre un beau jour à survivre : des zombies ? Oui, sûrement, souvent. Des vivants, de simples vivants ? Pourquoi pas. Autant dire : des mortels. Dead men walking. Et qui depuis s’accrochent, avec une frénésie cannibale, aux lambeaux putrides de la tragédie qu’il leur aura suffi de frôler pour prétendre y survivre, pour prétendre, autrement dit, à l’immortalité.
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« Sa vie désormais est un songe : une ombre qui passe, un pauvre acteur qui s’agite à peine et qui pour parader dans ces pages n’a pas même assez de consistance ; déjà on ne l’y entend plus. C’est un récit plein de silence et de rumeur, et moi l’idiot qui le raconte, et vous qui en cherchez le sens. » (p. 87)
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Alors ça ne va plus trop, entre Jean et Solange.
Ca ne va plus trop alors qu'il ne s'est rien passé, au juste. Il n'y aura pas eu d'éclat, de trahison, ni cris ni pleurs. Pas de ce théâtre-là, entre eux ; ce serait plutôt au contraire que la scène est déserte, le décor branlant, les costumes mangés aux mites, et que les acteurs ont oublié leurs répliques. Ca ne va plus trop parce qu'il ne se passe plus rien, justement.
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Tu me demandes comment c’était.
Me croiras-tu si je te dis que je ne souviens de rien ?
Tu veux savoir comment c’était, tu veux qu’avec des mots j’exhume des cendres, et que des cendres mêlées aux mots, comme d’un brouet d’enchanteur, jaillissent des mondes perdus, l’Atlantide fabuleuse d’un carnage qu’on t’a déjà tant de fois conté, tant de fois que tu as fini par ne plus y croire, tant de fois que tu n’as plus que des légendes à quoi te raccrocher, mais chacune épaississant si bien le mystère des précédentes que toutes – ainsi amoncelées, enchevêtrées les unes aux autres comme les décombres de ces jours-là, tantôt fumeuses, tantôt calcifiées, pétrifiées dans la gangue des cent mille milliards de mots qu’on a déjà déversés en tombereau sur le cadavre, à l’en étouffer pour de bon et pour l’exorciser sans doute -, toutes les légendes, plutôt qu’à l’éclairer, conspirent à ramener sur ce jour fameux le voile de la nuit, de l’obscur et de cet effroi très particulier qui naît de l’incompréhensible.
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Voilà des détails tout à fait indignes d’un ouvrage d’histoire, et que tu liras sans vouloir les mettre par écrit ; et bien entendu, c’est à toi, qui me les a demandés, que tu t’en prendras si tu ne les juges même pas dignes d’une lettre. Au revoir. (Lettre de Pline le Jeune à Tacite, traduction Nicole Méthy)
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Non, ça, renoncer, il a l'habitude ; c'est, chez lui, comme on dit, une seconde nature (quoique, encore faudrait-l déterminer en quoi consiste la première) ; c'est l’œuvre de toute une vie.
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