Pierre Durieux

Lorsque saint Paul ouvre sa lettre aux Thessaloniciens , il affecte à chacune des vertus une action : « Nous nous souvenons que votre foi travaille , que votre charité se donne de la peine , que votre espérance tient bon . » L’espérance reçoit donc pour mission de « tenir » contre vents et marées . La charité doit nous fatiguer . Et la foi , première dans l’énumération , c’est la vertu qui travaille et qui se travaille . C’est ce à quoi ce texte veut inviter : un travail de l’intelligence , de la volonté et du cœur . Et ce à quoi nous travaillons si peu.

Oui , on dépense des énergies inouïes pour permettre aux croyants de se déplacer conceptuellement au sein de la foi , on leur donne les plans , les papiers , les livres pour se mouvoir dans cet univers fascinant qu’est le christianisme , mais on a oublié de se soucier des clés qui permettraient d’ouvrir les portes du Royaume , à ceux qui attendent là , peut - être tout près . Grâce à Dieu , les clés ne sont jamais très loin … C’est le sens de la formule du paillasson : oui , les clés sont cachées , mais … qui cherche , trouve !

Croire est un choix qui n'est ni obligatoire ni arbitraire.