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Critiques de Pierre Grimbert (366)
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Le sang des Parangons

Les Dieux rugissent de colère, et le monde des hommes se disloque. Les terres se crevassent et s’effondrent ; les océans se déchainent ; les volcans crachent leur feu…

Tous les peuples des Hommes, du plus riche au plus pauvre, du plus grand à l’insignifiant, ennemis jurés ou alliés de toujours, envoient leur champion pour implorer le pardon de ces Dieux courroucés.

Guerriers ou guerrières armés jusqu’aux dents, sages vêtus de hardes, hauts dignitaires religieux, princes héritiers, rois, reines, mercenaires ou anciens esclaves, cette troupe hétéroclite partent à leur rencontre et s’enfoncent dans la montagne sacrée.

C’est là, dans ses tréfonds, qu’habitent les Dieux depuis la nuit des temps. Mais avant de pouvoir pénétrer dans leur autel pour se prosterner devant eux, ils devront affronter des dangers légendaires en s’enfonçant toujours plus loin dans le ventre de la montagne.

Beaucoup d’autres, des armées entières, s’y sont essayés : la montagne a toujours recraché leurs cadavres. Au tour des meilleurs, des champions, des parangons, de s’y risquer.

Les dangers qu’ils rencontrent dans ses boyaux sombres, ses galeries glaciales, sont terrifiants. Faut-il que ces Dieux soient cruels et impitoyables pour accepter de telles horreurs !

Quelle variété de caractères et de tempéraments parmi ces parangons : l’ambition, l’arrogance, la rage, l’orgueil, l’amour du prochain, la piété, le mépris, l’amertume, la jalousie… Dans cette marche interminable et cauchemardesque, vous aurez l’occasion de haïr certains personnages, et d’en aimer d’autres… Autant vous l’avouer, vos préférés ne seront pas toujours ceux qui survivront à ces cercles de l’enfer.

J’ai bien aimé ce roman de Fantasy. Il est bien plus qu’un récit solide et bien construit ! On sent le souffle de l’épopée, celui des âges obscurs. Quant à ces parangons, ils sont du bois dont on fait les légendes…

Un grand merci aux éditions MNÉNOS pour m’avoir offert ce livre.

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Le Secret de Ji : Intégrale

Faites attention.



Ménagez votre entourage, prévenez-les que vous ne serez pas tout à fait vous-même durant quelques temps. Certains lecteurs deviennent même asociaux...

On vous demandera ce que vous lisez, on essaiera de vous le prendre. Défendez-vous ! Trouvez un endroit isolé et calme où personne n’ira vous chercher.

Dès la première page vous serez happé dans une aventure incroyable. La curiosité ne vous lâchera plus ensuite, aucun temps mort, aucune pitié pour le lecteur.



Une chasse à l’homme est lancée par les terribles tueurs de la secte Zûu, six personnes qui ne se connaissent pas et qui vivent aux antipodes les unes des autres vont y survivre. Pourchassés, ils vont tenter de comprendre ce qui les relient…



C'est un véritable thriller dans un univers de SF. Rempli de bonnes idées, rythmé et haletant, ajoutez à tout cela que c’est écrit par un français et vous n’avez plus d’excuses pour ne pas le lire !
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La relique

Il est toujours tentant, pour l’auteur d’une saga à succès, de raconter les prémices de son histoire. Toutefois, c’est lors d’une opération marketing en partenariat avec J’ai Lu, que Pierre Grimbert nous proposa une nouvelle dite « préquelle » à son célèbre cycle de Ji (Le Secret de Ji, puis Les Enfants de Ji, et enfin Les Gardiens de Ji), La Relique.

Nous prendrons ici le parti du complet novice dans la matière du cycle de Ji, puisque Pierre Grimbert distille cette nouvelle dans le but d’attirer de nouveaux lecteurs tout en contentant ses fans les plus assidus, ces derniers retrouvant sans peine un personnage qu’ils connaissent bien. La Relique nous narre en effet une des premières aventures de Rey de Kercyan, l’un des six personnages principaux de son cycle majeur, alors jeune chenapan, volage et voleur, de la ténébreuse ville de Lorelia. Entre magie, banditisme et possibles complots, le jeune voleur utilise toute sa roublardise mais ce n’est clairement pas grand-chose quand les affaires se corsent. L’aventure urbaine qu’il doit accomplir (en lien avec la relique éponyme) le faut surtout visiter des lieux caractéristiques de sa ville : taverne, cimetières, souterrains, la crème de l’engeance locale en somme.

L’univers qu’esquisse seulement Pierre Grimbert dans cette nouvelle, ses fans le connaissent sûrement très bien ; moi qui le découvre, je le trouve relativement basique. Heureusement, les différents pouvoirs et religions que nous pouvons deviner à la lecture de La Relique donnent quand même envie de découvrir l’aspect géopolitique du cycle de Ji.



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La Malerune : Intégrale

Dans cette intégrale de la saga la "Malerune" je peux constater que beaucoup de lecteurs préfèrent le premier tome écrit par Pierre Grimbert. Personnellement, même si je suis un aficionado de Pierre Grimbert via "Le Secret de Ji" notammen, j'ai tout de même préféré les parties écrites par Michel Robert. Étant grand fan de sa saga personnelle "l'Agent des Ombres" ou "l'Ange du Chaos" c'est selon, je trouve que Michel Robert sait bien rythmer le récit et cela s'en ressent dans "La Malerune".

Néanmoins, même si ça se lit et que le bouquin n'est réellement pas mauvais, je préfère tout de même les sagas respectives à ces deux auteurs talentueux.
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La Malerune, Tome 1 : Les Armes de Garamont

Cela fait maintenant 3 mois que j’ai lu ce livre, je suis restée longtemps loin de Babelio. Fichu Corona ! Entre le télétravail et l’école à la maison, je n’ai pas trouvé l’énergie ni le temps de passer. J’ai donc plein de critiques en retard. Mes avis arrivant à retardement, ils seront donc sans doute plus brefs que d’habitude.



« Les armes de Garamont » est le 1er volet de la trilogie jeunesse « la Malerune ». J’ai passé un agréable moment de lecture même si le roman est plein de défauts. Ce qui m’a le plus dérangée, c’est que tout au long de ma lecture j’ai ressenti un manque d’ampleur dans le roman. D’après ce qui est dit, l’histoire prend place dans un monde vaste et varié. Or, j’ai trouvé que l’auteur ne parvenait pas à rendre cette immensité. Le roman m’a paru étriqué comme si le décor se résumait à un château, un monastère et un petit bout de forêt. Malgré cela, le roman se lit bien et facilement. L’intrigue est efficace et certains personnages sont attachants, tout particulièrement celui de la plus jeune des sœurs qui sort un peu du cliché de l’héroïne badass, cliché dans lequel sombre allègrement le personnage de son aînée.



Je lirai sans doute un jour la suite de cette trilogie mais, pour cela, j’attendrai de tomber dessus d’occasion. Si j’ai passé un moment de lecture plaisant et sympathique je n’ai pas été emballée au point de me jeter dessus.

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Le sang des Parangons

La Terre tremble, se déchire. Tout s’effondre. La fin du monde semble proche. Il ne reste qu’une chance aux peuples de cette planète : s’unir malgré leurs différences et envoyer chacun un représentant, un parangon. Où ? Dans les entrailles de la montagne sacrée, gigantesque bloc de pierre qui recrache régulièrement les corps des imprudents qui ont osé le pénétrer. Mission de la dernière chance, mission suicide. Ils sont quarante et un à tenter leur chance.



Le début du roman est une présentation des parangons, ces champions désignés par leur pays, leur groupe pour les représenter lors de cette descente aux enfers. Rassurez-vous, on n’a pas le droit à une liste, ni à plusieurs portraits qui se suivent de façon artificielle. Non, Pierre Grimbert est plus fin que cela. Il parvient à nous faire découvrir ses principaux protagonistes de façon dynamique tout en mettant en place le décor et l’action. Ce début est très vivant et très prenant tant les tensions entre les différents personnages sont vives, tant les enjeux sont importants. On comprend rapidement que tous ne partagent pas le but officiel : descendre dans les entrailles de cette montagne sacrée afin d’y rencontrer les dieux et plaider la cause des humains. Et sauver les habitants de la planète. Certains, malgré les cataclysmes qui se multiplient et un air de fin du monde, ne cherchent dans cette mission que l’occasion d’obtenir la gloire et donc le pouvoir. D’autres visent la connaissance scientifique. D’autres, poussés par leur foi, espèrent voir de leurs yeux ceux qu’ils révèrent depuis des années. Mais, malgré les visées dissemblables, toutes et tous se présentent devant les portes en temps et en heure. Nous, lecteurs, n’en connaissons encore que quelques-uns. Heureusement, l’auteur ne nous les a pas présentés les quarante-et-un. Mais ce sont les plus représentatifs. Et les autres se feront connaître au cours de la progression.



Car, avec chaque changement de chapitre, on a un changement de personnage suivi. C’est ainsi que nous découvrons la plupart des protagonistes. Pour certains, cela sera bref, car les cadavres ne tardent pas à fleurir. Le labyrinthe qui compose l’intérieur de la montagne est sans pitié et empli de désagréables surprises. Cela se transforme rapidement en jeu de massacre. Comme dans ces récits où une troupe se retrouve diminuée, amputée de ses membres au fur et à mesure. Ici, pas de répit : les choses sérieuses commencent dès le début et les pauses seront rares. Nous sommes avec les aventuriers, perdus devant l’étendue des couloirs et leur complexité, perdus devant le mystère qui entoure ce lieu et les phénomènes étranges qui l’habitent. Nous tentons de trouver avec eux le bon chemin, ou, du moins, le plus sûr. Nous tentons de déchiffrer les indices semés sur les murs ou dans l’anatomie des monstres qui s’abattent sur les parangons afin de nous faire une vision d’ensemble. Mais, dans l’obscurité, avec des règles qui défient les lois naturelles, comment faire ? Comme dans la novella d’Adrian Tchaikovsky, Sur la route d’Aldébaran, l’essentiel du récit a lieu dans des boyaux obscurs où plane le danger. Mais dans ce court texte, c’est le narrateur qui apporte le plus souvent la mort. Alors qu’ici, ce sont les nouveaux arrivés qui la subissent. Et on comprend vite pourquoi il fallait qu’ils soient quarante-et-un pour avoir une chance de voir au moins l’une ou l’un d’entre eux parvenir au bout. Mais ce bout, où est-il ? Et que peut-on espérer y trouver ?



Car, et je serai bref pour ne pas divulgâcher, cette montagne est tout sauf ordinaire. Ce n’est pas pour rien que l’on pense qu’elle est le siège des dieux de cette planète. Plus la troupe avance, plus elle remarque les distorsions d’avec la réalité. La gravité n’est pas la même partout. Les murs ont une consistance étrange et, dans certaines parties, paraissent émettre une lumière encourageante. Tout semble fait pour éliminer les intrus, comme si quelqu’un avait construit un piège géant. Mais dans quel but ? Et qui serait capable d’un tel prodige ? Les dieux ? Et si oui, pourquoi se cacher ainsi ? Soyez rassurés, la fin du roman apporte des réponses à toutes ces questions. Elles ne sont pas forcément classiques, mais expliquent parfaitement tout le dispositif et apportent une certaine profondeur à l’ensemble.



Car Le sang des parangons pourrait n’être qu’un livre de massacre, jouant sur les peurs et les pulsions sadiques des lecteurs. Il n’en est rien. Si l’aventure est bien là, tout comme le suspens quant à la survie des protagonistes, il plane un mystère plus ambitieux sur tout cela. Et les interrogations des personnages ne manquent pas de profondeur, chacun finissant par s’interroger sur ses motivations et, même, sur la réalité du monde et de ses croyances. Des remises en question salutaires et proposant de belles réflexions (vous savez que j’aime bien ne pas me contenter de l’histoire, mais chercher toujours un peu derrière de quoi me nourrir).



Ainsi donc, Le sang des parangons est un roman que j’ai apprécié : lecture moins dense que d’autres, mais pas superficielle pour autant. Lecture plaisir, plaisir de frissonner. Plongée dans les entrailles de la terre, dans le fond de nos esprits. Une lecture tout à fait recommandable.
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L'âme des Parangons

Les parangons sont de retour. Enfin, pas vraiment les mêmes. Mais d’autres femmes et hommes, choisis par on ne sait quelle puissance, pour représenter l’humanité. Comme dans Le Sang des Parangons, un groupe va devoir lutter, voire se sacrifier, pour sauver les autres. Mais cette fois, ce ne sont pas des guerriers et des mages choisis pour leur force et leur pouvoir. Ce sont des bagnards, libérés grâce à une tempête de sable phénoménale.



Précisons-le tout de suite : lire Le Sang des parangons n’est pas une obligation pour attaquer L’Âme des Parangons. Malgré la proximité de titre, le parallélisme de structure et le même univers, les deux histoires sont quasiment indépendantes. En fait, L’Âme des Parangons se déroule bien après Le Sang des parangons. Point. On n’en parle plus (ou presque).



Le récit commence dans le chaos le plus absolu : une tempête de sable a désorganisé un convoi de bagnards. Certains prisonniers, certains gardes se retrouvent ensevelis sous des vagues de sable. Les chaînes qui les relient deviennent des pièges meurtriers. Seuls quelques dizaines survivent à ce phénomène surprenant par sa force. Les voilà donc libres, mais au milieu du désert, sans eau (les animaux de bât se sont enfuis, bien sûr). Malgré ces conditions extrêmes, la solidarité n’est pas de mise. Les pulsions quasi animales dominent les rescapés qui se battent entre eux jusqu’à ce qu’un autre évènement exceptionnel ne les calme : une ville apparaît hors du sol. Une gigantesque cité sort du sable, sans habitant, mystérieuse. Une seule solution, partir l’explorer en espérant y découvrir de l’eau pour faire le voyage jusqu’à la civilisation.



Et, comme dans Le Sang des parangons, commence le jeu de massacre. Les bagnards se répartissent en groupes, par affinités (ou calculs), puis s’égayent dans les rues antiques. Mais, on s’en doute, chaque recoin recèle un danger. Et, malgré les apparences, ils ne sont pas seuls. D’étranges créatures hantent les lieux. Avides de nouvelles rencontres…. La narration est vive et les temps morts quasi inexistants. Pierre Grimbert réunit une nouvelle fois une galerie de personnages tous plus torturés les uns que les autres : assassins assumant parfaitement leur passé violent, innocents (ou se croyant tels) passant leur temps à ressasser leurs mauvaises actions. Mais la gamberge est rapide, car la ville ne laisse que peu de temps à ses hôtes pour faire de l’introspection. Le temps file et le manque d’eau impose une trouvaille miraculeuse rapide.



Malgré ce danger mortel qui plane au-dessus d’eux, il est intéressant de voir combien certaines personnes, hommes ou femmes, ne peuvent s’empêcher de faire des calculs pour obtenir des richesses, le pouvoir. Malgré la mort qui rôde, certains semblent incapables d’apprendre. Et nous nous trouvons devant un des grands intérêts de ce roman : les portraits de femmes et d’hommes perdus dans leurs pulsions, perdus dans leurs doutes, perdus dans tout leur être. Comme dans Le Sang des parangons, Pierre Grimbert change de personnage à chaque chapitre (et ils sont courts, les chapitres : entre trois et cinq pages en moyenne). L’action n’a donc pas le temps de s’appesantir. Car ils sont nombreux. Et pourtant, on les connaît tous sans les confondre (et, je le répète, je ne suis pas bon en personnages : quand ils sont trop nombreux, je les mélange régulièrement). On comprend rapidement leurs motivations, leurs buts. Leurs interactions sont d’une grande richesse. Et d’une grande violence. Mais toujours justifiée. Ce n’est pas un portrait flatteur de la nature humaine mais, après tout, ce sont des bagnards. Pourtant, certains vont se montrer capables de belles choses. Contraste salvateur entre les comportements.



Pour ceux qui, comme moi, ont déjà lu Le Sang des parangons, ce nouveau roman a par moments un air de déjà vu. On reconnaît quelques trucs, quelques ficelles. Et cela limite un peu la surprise, donc le plaisir. Mais Pierre Grimbert a su se renouveler et, malgré les parallèles, ne pas écrire deux fois le même roman. L’Âme des Parangons permet de découvrir d’autres personnages, d’autres motivations. Et le ressort ultime est différent, le dénouement dissemblable. C’est une lecture que je recommande donc sans hésiter, tout en souhaitant que l’auteur ne s’arrête pas en si bon chemin et continue à nous faire profiter de sa plume.
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Le Secret de Ji, tome 1 : Six héritiers

Un auteur (français) qui aime ses personnages, qui prend le temps de nous les faire apprécier et de les découvrir...des personnages qui nourrissent l'histoire qui s'installe petit à petit, les révélations étant faites soit par les personnages eux mêmes (nous les découvrons en même temps qu'eux) soit par le récit...on se laisse porter par l'histoire qui nous apparait simple, logique et fluide...les péripéties des personnages découlent d'elles mêmes, comme si tout était écrit, comme si l'histoire nous était déjà connue, maintes fois rapportée et pourtant toujours avec des rebondissements imprévisibles et un intérêt entretenu et grandissant...des personnages qu'on pourrait croire stéréotypés et pourtant attachants par leur singularité et leur richesse, et qui se découvrent et se complexifient au fil du récit...L'on prend vraiment plaisir à se plonger dans leurs relations, dans leurs interactions et dans cette histoire qui les unit et les fortifie...leur union fait d'ailleurs la force de cette histoire car c'est bien dans l'union qu'ils pourront stopper la traque dont ils font l'objet...chacun a sa place, son moment de gloire...ils ne sont ni trop peu ni trop nombreux, l'auteur n'oublie personne...
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Le sang des Parangons

Je remercie vivement les éditions Mnémos pour l'envoi ce très bel ouvrage, agréable à feuilleter et très joliment illustré par Matteo Bassini.

Etrange nouveau roman que produit là Pierre Grimbert, en tous cas pour le lecteur de fantasy peu aguerri que je suis. Avant de plonger dans cette lecture, peut-être aurais-je dû mieux étudier la couverture noire et sang, qui nous prépare au pire.

Dans les premiers chapitres (chapitres tous courts et incisifs) , les lecteurs du Secret de Ji pourront comme moi se croire à nouveau immergés dans un univers fantasy somme toute assez classique, voire dans la caricature d'un maître de jeu de rôles peu imaginatif : des héros désignés par les peuples de la terre partent explorer une montagne sacrée pour sauver le monde. Chacun est doté d'aptitudes plus ou moins magiques (à grand renfort de drogues et d'arnaques), les amitiés et inimitiés se nouent, et la petite troupe s'ébranle mollement à l'assaut de la montagne mystérieuse...

Mais que nenni, lecteur ! Point de belle chasse au trésor juvénile, pleine de bons sentiments et de hauts faits d'armes à conter devant les cours !

A mesure que les monstres, qui pourraient confiner au grotesque s'ils ne symbolisaient pas nos peurs les plus ancrées, s'abattent sur les héros tombant comme des mouches, le roman se révèle : plus dark, plus science fiction, plus profondément et morbidement dérangeant , écho de ce début de XXIème siècle d'incertitude.

Les héros n'en sont pas : entre bravoure et ridicule, ils ne sont que les sacrifiés fantoches d'une humanité qui se cherche, entre passions superficielles et mesquineries sociales. L'aventure se poursuit pleine de rebondissements... de pierres qui roulent froides et inexorables au fond de l'abîme. Triste répétition, où les héros-sisyphes s'agitent comme des mouches sur leur ruban collant.

Le véritable personnage principal s'impose alors, avide (?) ou buvard inerte du sang des parangons : le gouffre infernal, racine de la montagne est à la fois caverne originelle et psychanalytique , et sinistre vortex du futur.

D'où vient-il, où nous mène-t-il ? Faut-il l'idolâtrer, négocier, le combattre ? A-t-il seulement une volonté propre ? Un seule certitude : l'humanité peut périr. C'est au fond du désespoir le plus complet que les parangons trouveront la réponse à leurs questions, et aux nôtres. Pas celle que l'on attendait bien sûr...

Pierre Grimbert met à nouveau sa plume alerte au service de réflexions personnelles sur le sens -ou non-sens- de notre réel quotidien et rassurant. Exploitant avec brio les astuces d'une fantasy convenue qui habituellement nous évade, il nous ramène avec sévérité et roublardise à la rude responsabilité de nos actes, vis à vis de nous-mêmes, de nos semblables, et de la terre qui nous porte, et en même temps à l'inanité de nos intentions, devant une impermanence où nous pesons poussière.

Un ovni de science fiction et et dark fantasy, déstabilisant, agaçant, dérangeant... le genre de roman que l'on referme avec un goût amer et ferrugineux dans la bouche.... impossible donc de lui attribuer un joyeux emoji... ni même 4 étoiles, tant est grand le ressentiment de l'innocent désillusionné ; mais force est de saluer l'implacable efficacité du (dé ?) mystificateur : ouvrez les yeux, mortels ! ça fait mal , mais on en redemande.
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Le Secret de Ji, tome 1 : Six héritiers

Livre acheté en 2018 et comme beaucoup de pavés, cela fait 5 ans qu’il traîne dans ma pal. Cet auteur fait partie des classiques du fantastique, d’où son apparition dans ma pal, mais ça sera mon premier de lui.



Le début est très intrigant avec ce prophète Nol et l’absence des émissaires pendant plusieurs mois sur l’île de Ji. Nous rencontrons par la suite Léni, l’une des héritières du secret de Ji. Malheureusement, l’auteur se perd bientôt dans les nombreux narrateurs qui ponctuent ses longs chapitres, la plupart étant des héritiers à qui il arrive malheur. Le seul problème est qu’ils ne nous sont pas présentés en tant que tels, on prend le récit en cours de route. C’est donc régulier d’avoir des phrases ne servant pas à grand-chose. C’est dommage car ça plombe juste le récit. Sans toutes ses longueurs, l’histoire est intéressante et intrigante. Pour quelles raisons des assassins sont envoyés aux trousses des héritiers quatre générations après ? Qui les envoie ? Finalement, vu que l’histoire principale m’intriguait, j’ai fait abstraction des narrateurs subsidiaires pour en savoir plus. Nous savons bien peu de choses du secret de Ji. En revanche, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer en compagnie de Léti et de deux autres héritiers. En chemin, nous apprenons à mieux les connaître et à les apprécier. Le 1er tome audio est séparé en deux parties alors que mon exemplaire papier fait 605p. Du coup, j’ai eu droit à 1h d’annexes au lieu d’avoir directement l’histoire (2h au total…). Le début de la 2ème partie m’a dérouté, je ne retrouvais plus Léti et ses amis, alors qu’on venait de les quitter dans la pire des situations. Va-t-on enfin savoir qui en veut aux héritiers ? Et pour quelle raison ? J’ai eu un peu plus de mal avec ce « 2nd tome » car l’histoire n’avance qu’avec grand peine entre l’apprentissage de Léti aux combats et Yan à la magie. Le reste du temps, notre groupe se déplace pour en apprendre plus sur leurs poursuivants et les raisons de cette chasse. Ce tome se finit sur un cliffhanger assez peu limpide... Cela ne me donne pas très envie d’en savoir plus avec les 2 derniers tomes. Peut-être un jour où ils seront gratuits sur Audible… Pour le moment, j’ai tellement d’autres séries plus captivantes dans ma pal que je vais laisser celle-ci de côté. En prime, le style de l’auteur ne m’a pas séduite plus que ça. Il passe son temps à répéter certains éléments au lieu d’approfondir son monde et ses différentes cultures. Du coup, mon attention a plus souvent décroché dans cette seconde partie alors qu’on avait moins de narrateurs.



Comme vous l’aurez compris, la lecture de ce 1er tome a été assez mitigée. Quand la 1ère partie commençait enfin à devenir intéressante, la 2nde n’est quasiment constituée que de l’apprentissage de deux de nos héros. C’était un peu décevant donc et encore heureux (si l’on peut dire) que je l’ai écouté, sinon il aurait été vite abandonné. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je continue à épurer ma pal.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La Malerune, Tome 1 : Les Armes de Garamont

Un avis a posteriori qui sera donc peu détaillé.

De ce que je me souviens, j'ai trouvé l'intrigue classique, le ton très jeunesse.

Lucia est insupportable, sa soeur plus intéressante.



Les deux personnages matures, Zétide et Hogo, sont les plus intéressants.

Le monde est cependant plutôt bien construit. Sans être inoubliable, c'est plaisant à lire, plutôt bien écrit, même si la psychologie des personnages est peu fouillé, d'où l'impression de littérature jeunesse ,en fait.



Je l'ai lu il y a 15 jours (était-ce vraiment il y a 15 jours ? J'ai l'impression que c'était il y a au moins un mois... Les problèmes ralentiraient-il le temps ?), en LC avec des copains du forum des Trolls de Babel, au milieu de la quadrilogie "Malhorne" que j'ai adoré, ce qui a été plutôt difficile pour ce livre, du coup... Ce sont les souvenirs qu'il m'en reste...
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L'âme des Parangons

"Félicitations : car de bagnards parmi les plus méprisables, vous êtes devenus les nouveaux champions de l'humanité"



J'avais eu un gros coup de cœur pour le roman précédent "Le Sang des Parangons".

Dans ce dernier, nous avions à faire aux plus valeureux représentants de chaque clan réunis pour une mission commune : sauver l'humanité.



Dans cet opus c'est la lie de l'univers qui se retrouvent piègée dans le désert alors que le convoi qui conduisait des prisonniers condamnés pour des crimes horribles à destination d'un bagne de haute sécurité se retrouve piégé dans une tempête d'une violence terrible.

L'auteur nous raconte la difficile survie des quarante-deux rescapés, hommes et femmes, prisonniers et geôliers confondus.

L'apparition aussi soudaine que mystérieuse d'une cité en apparence déserte en plein dans ce désert aride aiguise la méfiance et la peur dans ce qu'il reste de cœur chez ces vils personnages.



Reprenant les mêmes codes de narration que pour le "Le Sang des Parangons", Pierre Grimbert met en scène, cette fois, des anti-héros, à travers des chapitres courts mais très efficaces.

Il privilégie l'action tout en développant suffisamment les personnages pour tisser une fresque extravagante qui maintient le lecteur en haleine.

Nos valeureux salauds vont passer de sales moments dans ce désert, réfugiés au cœur d'une cité mortifère, apparue tel un mirage, à moins qu'ils ne soient piégés plutôt que réfugiés...

Entre lutte pour trouver de l'eau, repousser d'effrayantes créatures apparues en même temps que la cité et s'assurer que votre compagnon d'infortune ne va pas vous poignarder pour s'emparer de votre ration d'eau, la liberté soudainement retrouvée prend vite la tournure d'un enfer à peine masqué pour beaucoup de ces rescapés.

J'ai passé un excellent moment de lecture. Pierre Grimbert fait partie de cette génération d'auteurs qui savent captiver leur lectorat avec de courts mais intenses récits.
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Le Secret de Ji, Tome 2 : Le serment orphel..

Ce 2ème volume du Secret de Ji est doté d'une bonne intrigue, et je conseillerais de le lire dans la foulée du 1er tome, contrairement à ce que j'ai fait, car les 2 se suivent en toute harmonie. L'univers fantasy créé par Pierre Grimbert est prenant, et les personnages, qui se dévoilent peu à peu sont attachants. Petit bémol sur l'accélération finale du tome, bien menée, avec des retournements pleins d'imagination, mais dans laquelle le comportement des personnages perd parfois en réalisme. Ce que j'ai le plus apprécié est sans doute le côté mystique de l'univers dans lequel évoluent les aventuriers, rencontrant des dieux, des démons et des hommes qui se cherchent, tous soumis à des destinées imprévisibles liées les unes aux autres. L'écriture de cet auteur français offre une lecture agréable. Un bon roman de fantasy.
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Les Enfants de Ji, tome 3 : La voie des ainés

Nous avions laissé nos héros en mauvaise posture, dans le tome 2 et nous les retrouvons toujours dans la même m****. Cela se terminera par des gros bobos et un moral au même niveau que les actions de la banque Fortis en septembre 2008. C'est vous dire s'il est bas !



Nos personnages sont abattus (dans le sens imagé du terme) et ils prennent encore plus conscience de la gageure de leur mission. En effet, lutter contre un Dieu, c'est pas facile. Il est des quêtes plus simples, en Fantasy. Là, ils ont joué le mauvais chameau.



On pourrait être septique sur le fait que, malgré leurs différences et le fait qu'ils ne se soient ensemble que depuis quelques temps, il y ait une véritable union solide dans leur groupe. Bizarrement, l'auteur nous fait avaler la pilule sans le moindre mal.



Leur quête avance, ils découvriront où sont leurs parents et tout plein de choses encore que je ne vous raconterai pas ici, z'avez qu'à le lire.



Non, le dévorer ! Parce que c'est ce que j'ai fais à l'époque de ma lecture.



J'ai une réclamation ! Il n'y a aucune pause dans l'action ! Mais que font les syndicats ? Les personnages et les lecteurs ont le droit de souffler un peu, non ?



Ce tome est l'illustration du mouvement perpétuel et l'envie est grande de ne pas le poser, même pas pour une pause-pipi ou café.



Pierre Grimbert a une écriture "simple" et ce n'est pas dans le sens péjoratif que je le dis. A côté d'un Tolkien qui a une écriture fort riche mais qui peut se révéler laborieuse, celle de Grimbert coule toute seule et c'est une bonne saga pour découvrir la Fantaisy, avec celles de David Eddings.



Bref, un tome toujours aussi agréable à lire, le scénario n'est pas écrit sur un demi ticket de métro, il est complet, avance vite, pas de passage à vide ou d'une mollesse endormante.



L'histoire avance à grands pas, la lecture aussi, le tout sans se prendre la tête avec des personnages que l'on ne comprendrait pas ou une action qui serait tellement touffue qu'il faudrait des aspirines à la fin du tome.



Simple sans l'être trop et pas d'histoire coquille vide.



Un léger bémol qui sent la reprise facile : les héritiers font le même type de voyage que leurs ancêtres dans "Le Secret de Ji".



L'auteur noie le poisson en changeant quelques passages, mais il ne faut pas nous prendre pour des crétins, non plus.



Pour sa décharge, on pourrait penser que c'est une façon de coordonner les deux quêtes... N'en sachant trop quoi en penser, je resterai sur ma première impression qui est celle de la facilité.



Ce qui ne m'empêche pas d'avoir adoré ce tome.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le sang des Parangons

Les volcans crachent du feu, les tremblements de terre déchirent les habitants et les inondations balaient les survivants. Colère des Dieux ? L'Apocalypse est là et seule la montagne où gisent les divinités pourra peut-être sauver ceux qui peuvent encore l'être.

Ainsi s'avancent devant nous les champions de chaque nation : hommes, femmes, guerriers, savants, magiciens, religieux, esclaves, tous s'enfoncent dans le ventre de la montagne pour se prosterner devant les Dieux et implorer leur clémence. Ces champions sont les derniers à pouvoir sauver le monde. Pourtant, d'autres avant eux ont essayé et tous ont péri, la montagne vomissant leur cadavre.

Alors à la fin… combien en restera-t-il de ces champions ? Seront-ils vraiment des parangons ?



On suit de nombreux personnages tous différents.

Chaque chapitre est raconté par une personne différente et le récit progresse ainsi sous le prisme de nombreuses personnalités. L'auteur explore une variété de caractères. Chacun des personnages que nous allons entendre a des capacités ou un passé particulier.

Le groupe affronte de multiples horreurs et péripéties.

Plus on s'enfonce dans le coeur de la montagne, plus on progresse également dans la psyché des personnages.

Les chapitres sont cours, le rythme est haletant. Il est difficile de refermer le livre je l'ai presque lu d'une traite tant j'étais happée par l'histoire.

Les thématiques sont très intéressantes : l'enfermement et la solitude au milieu du nombre, la remise en question de nos certitudes...



J'ai eu un gros coup de coeur pour ce récit que je conseille vivement.
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Le sang des Parangons

Cela faisait bien longtemps que le nom de Pierre Grimbert ne s’était pas retrouvé en gondole des librairies. Vingt ans après le succès de sa série « Le secret de Ji », le voilà qui signe son grand retour chez Mnémos avec un one-shot qui lorgne à nouveau plutôt vers la fantasy épique. Le roman met en scène un monde crépusculaire dont les habitants s’inquiètent de la probable disparition à court terme. Les catastrophes naturelles s’enchaînent, et il est à craindre qu’une secousse plus puissante que les autres ne vienne définitivement à bout de toute trace d’humanité. La gravité de la situation est telle que tous les dirigeants du monde sont parvenus à se mettre d’accord pour tenter le tout pour le tout, en misant sur une action collective. Chaque nation a ainsi désigné un ou une représentant.e, des « parangons », qui ont accepté de participer à une expédition périlleuse visant à demander la protection des dieux dont on prétend qu’ils résident au cœur d’une montagne sacrée où tous se sont rassemblés. Ils sont quarante-et-un à avoir été ainsi désignés et exercent des positions aussi variées que souverains, religieux, guerriers, érudits et même voleurs et mendiants. Tous ont bien conscience de l’importance de leur mission, mais aussi de sa dangerosité, puisque les précédentes expéditions, composées exclusivement de guerriers, se sont soldées par des échecs, comme le témoigne la montagne de cadavres qui s’entasse au pied de la montagne. L’auteur pose succinctement les bases de son univers dès les premières pages, avant de nous plonger presque immédiatement au cœur de l’action. Consacrée à la pénible progression des parangons sous la montagne, l’intrigue pourrait, à première vue, paraître quelque peu monotone compte tenu de la simplicité du décor et de l’enchaînement prévisiblement répétitif des péripéties (une nouvelle salle / des monstres / des morts). Or le roman est bien plus riche que ce que laisse présager cette trompeuse première impression. D’abord parce que le récit est mené tambour battant : on ne s’ennuie pas une seconde, les rebondissements s’enchaînant à une vitesse folle qui encourage à pousser toujours plus loin la lecture, et ce d’autant plus que les chapitres sont la plupart du temps assez courts.



Ensuite, parce que le roman repose sur un procédé narratif original qui consiste à changer de narrateur à chaque chapitre (ce qui est courant) pour ensuite ne plus jamais adopter à nouveau son point de vue (ce qui l’est moins). Par ce procédé audacieux, Pierre Grimbert nous permet de nous familiariser avec un nombre considérable de personnages pour un roman aussi court, en donnant à chacun l’occasion d’occuper le devant de la scène à un moment ou un autre. Pas de figurants donc, ou très peu, mais une multitude de protagonistes que l’on découvre une première fois avant de ne les retrouver que par le regard d’un autre membre de l’expédition. Bien que déroutante dans un premier temps, la plupart des personnages présentés dans les premiers chapitres s’étant révélés prometteurs, la technique permet de mieux rendre compte des dynamiques collectives ainsi que de mieux cerner la diversité des profils et des objectifs de chacun.e. Car si l’expédition elle-même semble à priori reposer sur des motifs philanthropiques, certains ont bien l’intention de profiter du voyage dans lequel ils ne se sont pas engagés sans arrière-pensées. Les profils des personnages sont variés, et c’est aussi ce qui fait le charme du roman. Certes, la plupart peuvent paraître parfaitement stéréotypés : le voleur indigne de confiance, le chevalier rigide, la guerrière bad-ass, sans oublier l’archer, le souverain avide de pouvoir, le traître, le dévot fanatique, la pisteuse… Tous bénéficient néanmoins d’une personnalité fouillée, ce qui permet à l’auteur de jouer avec le cliché tout en le contournant habilement. Le choix de ne pas mettre en avant que des guerriers/guerrières, mais aussi des profils plus atypiques comme l’érudite, le voûtier, la chanteuse ou encore la négociante, est également à saluer car il permet au lecteur de prendre un peu de recul sur l’action. Celle-ci reste néanmoins omniprésente, notamment par le biais de scènes de combat contre des créatures toutes plus écœurantes les unes que les autres. La succession de mauvaises rencontres qui rogne peu à peu sur les effectifs de l’expédition participe évidemment à accentuer l’ambiance oppressante du récit. On se trouve en effet pendant la quasi totalité du texte sous terre, entouré d’insectes grouillants et menaçants, dans un environnement qui semble vivant et dont on ne comprend pas les intentions, si bien qu’on ne peut empêcher une sensation de claustrophobie de nous envahir par moment. La conclusion de l’histoire est satisfaisante, ni frustrante ni décevante, mais à la fois surprenante et, après réflexion, parfaitement adaptée.



Pierre Grimbert revient sur le devant de la scène des littératures de l’imaginaire avec un nouveau roman de fantasy épique captivant qui séduit autant par son sens du rythme et le côté spectaculaire de ses scènes de combat que par la qualité de ses (nombreux !) personnages. Claustrophobes et entomophobes s’abstenir !
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Les Enfants de Ji, tome 1 : Le testament ou..

Puisque j'avais lu et apprécié "Le secret de Ji" (avec ses qualités, ses défauts et tout ce qu'une saga peut comporter) je me suis dit que ce serait bête de passer à côté de la suite.



Pourtant, j'avais un peu peur de ne pas retrouver tout ce qui m'avait plu dans la première saga, étant donné que nous allions suivre les descendants des personnages principaux du "Secret de Ji".



N'allais-je pas être déçue ? C'est toujours ce même dilemme dans une suite de saga...



La longueur peut faire peur aussi : 4 tomes pour la première saga (pas tous du même niveau) et 5 pour la suite. Alors, quid ?



Et bien, commençons par le début, tout d'abord :



En gros, nous embarquons dans l'aventure, vingt ans après la fin de la saga du "Secret de Ji". Pas trop dépaysée, je retrouve les héros de la saga précédente et je fais connaissance avec leurs enfants.



On ne perd pas trop de temps à ergoter sur le sexe des anges et l'auteur nous plonge rapidement dans le mystère et nous assistons à la disparition de la grande majorité des héros du "Secret de Ji". Snif, voilà pourquoi je me méfie de la suite des sagas !



Les descendants, qui n'ont pas lu la saga de leurs parents (qui avaient sauvé le monde, rien que ça), vont devoir comprendre ce qui leur arrive avant de savoir ce qu'il convient de faire.



Une fois qu'ils sauront (Sauron et son oeil), la suite devrait être plus palpitante dans les tomes suivants, du moins, à ce stade de la lecture, c'est que j'ai souhaité.



En résumé, j'ai découvert le début de cette nouvelle saga palpitante, avec de l'action à foison, des morts (mais pas de temps-mort), un style d'écriture agréable, un univers riche en personnage, la nouvelle génération étant tout aussi attachante - et chiante - que celle de leurs parents... Tant mieux.



Les personnages ne sont pas manichéens, ils possèdent leurs points forts, leurs faiblesses, des qualités et des défauts, chacun réagit différemment face au danger, certains étant plus fort que d'autre et on prend plaisir à voir comment cette petite communauté va se former.



Conseil qui n'engage que moi : ne commencez pas par ce cycle si vous n'avez pas lu le précédent. Il y a moyen d'accrocher les wagons quand même, mais ce serait bête de passer outre "Le Secret de Ji".



Pour ceux qui sont en ordre de lecture avec la précédente saga, la suite devrait vous plaire.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le Secret de Ji, tome 1 : Six héritiers

Amateur il y a quelques années d'Asimov et Herbert, j'ai découvert la fantasy, comme beaucoup avec Tolkien, et R. Silverberg. Puis, à part R. Hobb et T. Goodkind, je m'en suis éloigné, estimant qu'il se publiait trop de longs cycles, de qualité médiocre, voir nulle, en termes d'écriture.

Mais voici que, sur les conseils de mes amis babeliesques, je m'y remets peu à peu. J'ai ainsi bien apprécié Le Secret de Ji 1. Le scénario n'est pas trop nunuche, les personnages sont bien campés, il y a du rythme, et Pierre Grimbert écrit agréablement, mêlant humour et noirceur, sans multiplier les procédés faciles. Le fait qu'il n'y ait pas eu de traduction plus ou moins réussie, s'agissant d'un auteur français, participe sans doute à cet agrément de lecture.

Je recommande donc, comme un bon roman de détente, et je pense que je lirai le 2.
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La relique

« La Relique » est une petite nouvelle de Pierre Grimbert parue dans le cadre d'une opération promotionnelle lancée par les éditions J'ai lu en 2007. L'action se déroule juste avant les événements relatés dans « Le secret de Ji », sans doute l’œuvre la plus connue de l'auteur, mais peut malgré tout se lire sans avoir fait au préalable connaissance avec l'univers de Ji, la nouvelle bénéficiant d'une intrigue indépendante et se suffisant parfaitement à elle-même. A ceux qui seraient déjà familiers des ouvrages de l'auteur, vous ne tarderez toutefois pas à reconnaître le protagoniste, puisqu'il s'agit de Rey, jeune noble désargenté, roublard et charismatique, qui fera par la suite partie du groupe d'aventuriers mis en scène dans « Le secret de Ji ». « La relique » est ainsi l'occasion de revenir, l'espace de quelques pages, sur le passé un peu trouble de ce personnage haut-en-couleur qui décide ici de se lancer dans le recel d'objets sacrés, hautement convoités par différentes sectes religieuses, plus ou moins bien intentionnées.



Si ma lecture du « Secret de Ji » date maintenant d'il y a quelque temps, le personnage de Rey m'est apparu ici exactement comme dans mon souvenir : irrévérencieux, téméraire, quelque peu arrogant, mais aussi bourré d'humour et possédant un culot et un sens du théâtre remarquables. Outre l'intérêt d'en apprendre davantage sur ce personnage, c'est l'occasion pour le lecteur d'arpenter d'un peu plus près la cité de Lorelia, à commencer par ses tavernes, ses bas-fonds peu recommandables et bien sûr son cimetière. La nouvelle est également un bon moyen de commencer à se familiariser avec l'organisation religieuse propre à l'univers de Pierre Grimbert qui met ici en scène plusieurs sectes vouées à différentes divinités, notamment la déesse Eurydice. Enfin, en ce qui concerne le récit en lui même, nous avons affaire à une intrigue, certes, d'une grande simplicité, mais qui ne manquera malgré tout pas de vous faire passer un bon (et bref) moment, tant grâce à la fluidité de la plume de l'auteur qu'à l'enchaînement de l'action.



Au final, une nouvelle divertissante bien qu'aisément dispensable, « La relique » se révélant être avant tout une manière d'introduire le monde de Pierre Grimbert et de pousser de nouveaux lecteurs vers ses séries les plus réputées. Pari réussi aussi bien pour l'auteur que pour les éditions J'ai lu.
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Les Enfants de Ji, tome 4 : Le Patriarche

Les héritiers ont fui l'île de Züia et prennent la mer sans destination précise. Leur seul soucis est d'échapper aux poursuivants qui vont leur coller aux basques.



Après quelques "errances" ils auront une destination précise : la sainte cité d'Ith. Ce n'est pas le GPS intégré qui leur a soufflé de prendre la direction de ce qui pourrait être le berceau de la civilisation Etheque, mais un début de traduction des livres dérobés à une Déesse.



Pour rendre le tout encore plus corsé qu'un arabica bien serré, il y a aussi l'annonce d'une guerre qui menace d'embraser tous les royaumes. Allez, hop, tout le monde à Ith !



Comme nous sommes dans la Fantasy et que rien ne doit être simple ou facile, en plus d'avoir Cael qui résiste de moins en moins à son démon intérieur, il y a aussi Eryne qui commence à prendre son statut de déesse et c'est aussi discret que d'agiter l'Anneau de Pouvoir devant l'oeil aiguisé de Sauron.



Après un tome 3 passionnant, celui-ci n'est pas en reste et bien qu'un peu plus lent (à mon avis et rien qu'à mon avis), il a tout de même l'avantage d'apporter des réponses à un certain nombre de questions.



En ce qui concerne les relations entre les membres du groupe, elles prennent une tournure plus psychologique, rendant le tout encore plus intéressant.



Le tout, à ce moment là de lecture, était d’espérer que l'auteur close sa saga de manière magistrale, sans raboter la fin, dans le tome suivant. De ce point de vue là, c'est toujours la hantise du lecteur.



Jusqu'à présent, malgré les quelques défauts, c'est une bonne saga et je vais ménager le suspense en ce qui concerne le final. Na !


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