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3.66/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Côte-Saint-André (Isère) , le 05/11/1939
Mort(e) à : Sainte-Foy-lès-Lyon , le 6 avril 2021
Biographie :

Pierre Guichard, né le 5 novembre 1939 à La Côte-Saint-André (Isère), est un historien et médiéviste français.

Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université Lyon II, il a été directeur, de 1994 à 2003, au sein du Centre interuniversitaire d'histoire et d'archéologie médiévales (CIHAM), de l'Unité mixte de recherches 5648 (UMR 5648), consacrée à l'histoire et à l'achéologie des mondes chrétiens et musulmans médiévaux.

Spécialiste reconnu de l'Espagne musulmane et de ses relations avec le monde chrétien, domaine auquel il a consacré plusieurs ouvrages, il a été membre de la Casa de Velázquez, à Madrid.

Pierre Guichard défend en particulier la thèse de l’acculturation musulmane de la péninsule hispanique dont la dégradation culturelle des populations mozarabes et leurs révoltes au Xe siècle - le mouvement des « martyrs de Cordoue » - est un des signes. Il démontre dans son livre Al-Andalus, 711-1492 l’évolution de cette pénétration culturelle, ses nuances, les divers apports arabes et berbères, la persistance, dans une position de résistance, des apports culturels chrétiens ou juifs. Il insiste aussi dans un numéro des Cahiers de l'Histoire[2] sur la nécessité de recourir en priorité aux sources qui nous donnent le point de vue des musulmans à l’époque, puis aux ouvrages spécialisés sur le monde musulman médiéval.

Il est correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres depuis le 27 mars 1998.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
C’est au cours des tractations compliquées qui se déroulent alors qu’apparaît en pleine lumière la personnalité du Cid. Ce noble castillan, qui avait exercé la haute fonction de « porte-étendard » (alferez) du roi de Castille Sanche II (1065-1072), avait été exilé par le frère et successeur de ce dernier, Alphonse VI (1072-1109). Il était passé au service du roi de Saragosse Al-Musta’în (1085 -1110), toujours à court de soldats et de bons chefs de guerre comme les autres souverains des taifas, et était devenu son meilleur chef militaire. Envoyé à Valence en 1087 avec une armée pour s’emparer de la ville pour le comte de cet émir, sa popularité auprès de ses soldats musulmans et le fait qu’une partie importante de ses troupes étaient des chrétiens, dont le noyau le plus efficace était sa propre mesnada, c’est-à-dire les chevaliers qui l’avaient accompagné dans son exil en terre musulmane, lui donnent une grande indépendance. Il négocie en fait avec Al-Qâdir et lui impose un coûteux protectorat qui lui permet d’entretenir ses soldats et, dans un second temps, d’étendre sa domination aux autres souverains musulmans du nord-est d’al-Andalus(…)
Le Cid tente de maintenir des relations ambiguës et complexes avec al-Musta’în de Saragosse auquel il extorque aussi un tribut et surtout avec Alphonse VI. Mais celui-ci, mécontent comme les autres princes chrétiens de voir les parias de la région levantine détournés au profit du Cid, organise contre ce dernier en 1092 une coalition qui comprend le roi d’Aragon, le comte de Barcelone et les villes de Pise et de Gênes. Les attaques militaires de cette alliance hétéroclite contre la zone dominée par le Cid échouent mais elles permettent aux Valenciens de se soulever contre al-Qâdir, de le tuer et de proclamer leur rattachement au pouvoir almoravide. Le Cid reprend Valence en 1094 après un siège très dur, défend ensuite la ville contre une attaque almoravide, fait brûler pour régicide le cadi Ibd Djahhâf qui avait été le chef de la révolte, et impose aux musulmans de la ville et de sa région une domination plus rude , tout en rétablissant son protectorat sur les souverains musulmans de la zone nord-orientale. (…)
Après la mort du Cid en 1099, sa veuve Ximena, et ses compagnons ne purent se maintenir dans la ville, qui fut incendiée et abandonnée en 1102…



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La solution adoptée à Cordoue pour rehausser la couverture est très nouvelle, les deux arcs reposant sur les mêmes supports, constitués par des colonnes antiques ou wisigothiques de remploi surmontées de piles de maçonnerie. Entre l’extrados de l’arc inférieur et l’intrados de l’arc supérieur, l’espace est laissé entièrement vide, ce qui crée une impression de grande légèreté. Le dessin des arcs du niveau inférieur marque un fort outrepassement, et cette forme « en fer à cheval » va désormais constituer la spécificité principale de l’art cordouan. Les claveaux des arcs sont enfin alternativement de brique rouge et de pierre blanche, parti dont le résultat décoratif est très réussi. L’ensemble relève d’une esthétique tout à fait nouvelle, même si les différents éléments en ont sans doute été inspirés par des traditions antérieures aussi bien que par des réminiscences orientales
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Le grand Ibn Hazm de Cordoue ( 994-1064) est « l’un des auteurs les plus personnels, les plus originaux et les plus attachants de la littérature arabe médiévale ». De sa production considérable ont subsisté bon nombre d’ouvrages de psychologie et de morale, de théorie du langage, de logique, de théologie, de droit et de bien d’autres sujets. Mais le plus célèbre reste le Tawq al-Hamâma ou «collier de la colombe ». L’auteur y traite de l’amour des amants sur un mode à la fois personnel et anecdotique, empruntant des exemples à ses propres expériences sentimentales et à celle de ses connaissances. Le Tawq contient aussi de nombreux poèmes dont Ibn Hazm ne craint pas de mettre lui-même la qualité en valeur : ainsi considère-t-il comme inégalables du point de vue de la densité métaphorique les vers suivants :
« Je restai seul avec elle, sans autre tiers que le vin, cependant que l’aile de la nuit s’ouvrait doucement (…).
Moi, elle, la coupe , le vin blanc, l’obscurité, nous paraissions terre, pluie, perle, or et jais. »
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La terre entière dans sa diversité, est une, et les hommes sont tous frères et voisins.
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Contre ces perturbateurs de la tranquillité des chrétiens ,la guerre ne pouvait qu'être agréable à Dieu. Cela au moment même où,à l'aube de l'âge féodal,cet Occident, démographiquement dynamique et en pleine restructuration sociopolitique,prend conscience de sa force nouvelle et , où le monde musulman méditerranéen entre , au contraire, dans une phase de crise aiguë dont la chute du califat de Cordoue et la disparition à la même époque du pouvoir centralisé en Sicile ne sont que des manifestations politiques parmi d'autres.
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A la fin de son règne [d’al-Mansûr en 1002], la force du califat omeyyade repose donc sur des groupes hétérogènes fortement antagonistes : Saqâliba [Slaves], Berbères maghrébins, ancienne aristocratie des Qurayshites [Arabes du Nord] et des clients d'origine orientale, lignées militaires des Marches ; ce qui rend compte de la dissociation anarchique provoquée par l'ébranlement de 1009. Le fait que les Andalous aient été dans l'ensemble hostiles aux Hammûdides, considérés comme trop associés aux Berbères grossiers, incultes et violents, explique évidemment pour une bonne part l'échec de cette dynastie. (p.106)
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…la réaction défensive d’allure désespérée de certains milieux mozárabes au IXe siècle, qui se traduit par le mouvement des “martyrs de Cordoue”, si l’on admet que le christianisme autochtone était alors comme une forteresse assiégée, menacé de toute part, du point de vue tant culturel que démographique. (p.60)
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