En 2017, la collection Pont des arts souffle ses 10 bougies et s'ouvre à la gourmandise des mots. Qui était Pierre Larousse ? Plongez dans son histoire avec Pierrot, croqueur de mots, un album à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
Un lexicographe ne doit être ni trop loin, ni trop près de son maître, la langue.
(Déclaration de 1856)
Parler peu, réfléchir beaucoup, est la preuve d'un esprit vaste et profond.
« La foi à la loi du progrès est la vraie foi de notre âge. C’est là une croyance qui trouve peu d’incrédules. On parle souvent de croyances universelles du genre humains ; s’il en existe, celle-là, en est une ; c’est du moins l’une des plus générales. … De notre temps, si l’on excepte des esprits chagrins ou aveugles, absolument ignorants de l’histoire ou qui rêvent d’impossibles retours vers un passé définitivement enterré, la croyance universelle est que le progrès est la loi même de la marche du genre humain. »
In Tome XIII, 1875
La paresse et la prodigalité mènent les hommes à la ruine.
Le travail et la tempérance sont favorables à la santé.
Voici la page que nous empruntons aux Miséables :
....
"Braves Fançais, rendez -vous!" Cambronne répondit "M....!"
"Le lecteur fançais voulant être respectés, le plus beau mot peut-être qu'un Fançais ait jamais dit ne peut se répéter. Défense de déposer du suplime dans l'histoire.
Sycophante : hypocrite, dénonciateur. C'est dans ce sens que La Fontaine dit du loup devenu berger : "Gillot le sycophante approche doucement".
Ce mot, du grec "sukon": figuier, et "phaino": dénoncer, littéralement dénonciateur de figuiers, est d'origine athénienne. Le territoire de l'Attique, étant sec et aride, ne produisait que des olives et des figues. Une loi avait défendu d'exporter des figuiers et donnait une prime à ceux qui dénonçaient les infracteurs de cette loi. Mais il arriva souvent que les dénonciations n'étaient que de pures calomnies, et le mot sycophante, ou dénonciateur de figuiers, devint le synonyme de calomniateur de bas étage. C'est dans cette situation que nous l'employons encore.
CHÈVRE s. f. Mamm. Genre de mammifères de l'ordre des ruminants : Les CHÈVRES, comme les moutons, habitent les montagnes (Roulin.) || Ne se dit que de la femelle, dans le langage ordinaire : Troupeau de CHÈVRES. Lait de CHÈVRES. Les CHÈVRES et les boucs. Les mouvements extérieurs sont beaucoup moins mesurés, beaucoup plus vifs dans la CHÈVRE que dans la brebis. (Buff.) La CHÈVRE a quelque chose de tremblant et de sauvage dans la voix. (Chateaub.) L'âne est le cheval du pauvre, comme la CHÈVRE est sa vache. (F. Pillon.) La CHÈVRE était la victime que l'on offrait à Indra et à tous les dieux. (A. Maury.)
LA GARDE MEURT ET NE SE REND PAS!
A la funeste journée de Waterloo, Cambronne commandait une des divisions de la vieille garde. Cette division
fut anéantie presque tout entière. On raconte que, entouré de toutes parts par des masses ennemies et sommé
de se rendre, il répondit par ces mots héroïques: » La
garde meurt et ne se rend pas!»
Cette phrase, en quelque sorte testamentaire de la vieille
garde, fut rapportée quelquesjours après l'événement par
un journal de Paris, l'Indépendant
En 1912, le clergé du nord de la France et de l'Allemagne, s'imaginant que c'était à des mains innocentes que Dieu réservait la conquête des Lieux saints, organisa une croisade d'enfants. Sous l'empire de cette inconcevable et barbare illusion, on embarqua des milliers de ces pauvres créatures, dont la plupart périrent dans les tempêtes ou furent vendues comme esclaves sur la côte d'Egypte par ceux même à qui on en avait confié la direction.