"C'est facile d'être contre tout, mais ce n'est pas grave. Ce qui est grave, c'est de n'être pour rien. Moi je vous le dis, il vaut mieux rêver tout haut que de subir le cauchemar en silence."
Claude François était un être singulier et pluriel à la fois, un homme pour qui chaque jour était un commencement.
"C'était un rebel né" commente Harlem Désir. "Quand quelque chose lui semblait insupportable, il lui fallait réagir par tous les moyens : la parole, la chanson, le geste. Il ne supportait ni l'injustice, ni le mépris à l'égard des autres et, sur le coup de l'émotion, il prenait parti. Il a toujours osé dire ce qu'il avait à dire. Il l'a chanté aussi. En décembre 1985, pendant notre meeting au Bourget, il a obtenu le prix de la chanson antiraciste avec "L'Aziza". Il le méritait largement. Le texte qu'il avait écrit lui ressemblait. Ce n'est ni un tract, ni un pamphlet, ni un manifeste mais un constat grave, tendre et plein d'espoir. Une chanson d'amour aussi. C'est par l'amour que se mêlent les cultures et qui s'estompent les différences"...
Mon adolescence a été très, très difficile. Je pense que tous les enfants-vedettes souffrent au cours de cette période parce qu’on n’est plus l’enfant charmant qu’on était auparavant, qu’on commence à grandir et que le public veut nous garder jeunes pour toujours. Je souffrais d’acné, et ça m’intimidait énormément. Je ne me regardais pas et je me lavais le visage dans le noir. Je ne voulais pas me voir dans le miroir, et mon père se moquait constamment de moi. Je détestais ça et je pleurais tous les jours.
Mes frères étaient mes seuls amis. Je pense que c’est parce que je n’ai pas eu d’enfance qu’aujourd’hui j’essaie de compenser. Les gens se demandent pourquoi je suis toujours entouré d’enfants. C’est parce que je trouve à travers eux les choses que je n’ai jamais eues. Disneyland, les parcs d’attractions, les arcades… J’adore tout ça parce que, quand j’étais petit, je ne faisais que travailler. Entre les concerts, j’étais en studio pour enregistrer, je donnais des entrevues à la télé ou j’étais en séance de photo. Il y avait toujours quelque chose à faire. On a aussi dit que j’étais un nain de 45 ans. Mais je n’ai jamais pensé à ça. C’est comme les gens qui se demandent si je me rendais compte à quel point j’étais bon quand j’étais petit. Je n’y ai jamais pensé.
Il est difficile de trouver les mots pour expliquer l’impact qu’a pu avoir Michael Jackson dans le monde entier. Cet immense artiste au talent inédit a donné l’envie de chanter à des millions de gens. Il était différent, il avait une aura, un charisme, une énergie qu’on ne peut ressentir en écoutant ses chansons ou en le regardant sur un écran de télévision.
Michael Jackson symbolise la réussite totale pour un artiste. À la fois chanteur, compositeur, auteur et danseur, il avait une panoplie infinie d’atouts et de cordes à son arc. Il a régné sur le monde de la musique au point de devenir le Roi de la pop. Il avait le don d’électriser les foules lors de ses concerts ou lors de ses apparitions dans un endroit public.
Je me sens mieux sur scène que dans la vie. Quand je sortais de scène, la tristesse s’emparait de moi. Je me sentais seul et triste d’avoir à assumer ma popularité et tout ça. Il y a quand même des moments où j’ai eu beaucoup de plaisir avec mes frères. Nous nous engagions dans des batailles d’oreillers et des trucs du genre. Mais, la plupart du temps, je me sentais seul et je pleurais. On voyage partout dans le monde, on voit des tas de choses, on rencontre beaucoup de gens... C’est fantastique, mais il y a aussi un autre côté. Je ne m’en plains pas, mais les répétitions ne sont pas des parties de plaisir, et il faut consacrer beaucoup de temps au travail. Il faut se donner totalement à ce métier.
Je suis l’esclave du rythme. Je suis un instrument. J’y vais sur le coup du moment. Vous devez le ressentir de cette façon parce que, si vous réfléchissez, vous êtes mort. Une performance n’est pas quelque chose de réfléchi, c’est quelque chose de senti. Certains pas avec mes frères sont planifiés, mais, quand je suis seul, tout est improvisé. Rien n’est planifié, jamais. Toutes les écoles de danse actuelles apprennent aux enfants à compter, et c’est complètement mauvais. Je pense que James Brown est un génie. Il est incroyable. Je le regardais à la télé et je me fâchais contre les cameramen parce qu’ils montraient des gros plans de son visage au lieu de nous montrer ses pas de danse.
Aujourd'hui, cette puissante voix, claire et incisive perdure, tel un diamant qui restera à jamais dans nos mémoires. Et qu'aurais tu pensé de notre société actuelle? De nos guerres? De nos modes de vie? Toi qui eus tant de combats, tant d'idéaux.
je m'emporte pour ce qui m'emporte. Je crois avoir des qualités de pamphlétaire, puisque chaque fois qu'il se produit quelque chose d'important, je réagis tout de suite et je réfléchis après.