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Critiques de Pierre Pevel (1930)
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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Un livre plein d’allégresse. Un livre drôle et désinvolte. Un livre pas sérieux du tout réservé aux grands enfants. Tu lis toujours sourire en coin, te raccrochant aux mille images qu’il fait défiler dans ta tête : des fées-lucioles qui papillonnent ; des chats ailés qui pontifient ; un marronnier qui fume la pipe ; le Paris de 1900 avec ses becs de gaz, ses premières automobiles pétaradantes, ses rues pavées, ses chapeaux claque, ses guêtres, ses ombrelles, ses robes à traîne, ses éventails, ses manches gigots, ses dentelles, ses perles et ses rubans ; un gnome avec le parladure du titi parisien ; une Reine Noire aussi maléfique et venimeuse que la belle-mère de Blanche-Neige ; une baronne enchanteresse, belle et enjouée comme un matin ensoleillé, mutine, enjôleuse, un brin gredine ; un mage aussi puissant que grognon, fidèle, trop honnête, hardi et qui toujours, toujours, en revient à son premier amour ; des cauchemars qui prennent vie et veulent vous dévorer tout cru ; des mondes qui s’imbriquent les uns dans les autres, que l’on rejoint par des passages fugitifs, des chemins de traverse déguisés, des ponts incertains ou tout simplement en prenant le métro ; un antiquaire malhonnête que l’on rend amnésique, un diplomate assassiné, des russes massacrés, des gargouilles sanguinaires ; une légende plus vieille que le monde que des mains peu recommandables exhument d’un très vieux livre…

L’histoire est si bien écrite, si bien contée que tu n’as aucune difficulté à entrer dans ce monde enchanté, étrange, insolite, abracadabrantesque en un mot, et pourtant si familier…

« Par les pierres dressées de Karnak ! », une belle et trépidante aventure que j’ai vécu avec mon amie Srafina dont le ressenti est le même que le mien. Enthousiaste ! D’ailleurs, je vous invite à lire son joli billet.

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Une belle lecture, je suis sous le charme de ces "Enchantements d'Ambremer", littéralement !

C'est frais, c'est léger, l'ambiance de ce Paris des merveilles est très vite prenante, la plume de Pevel nous envoute par sa légèreté, cette facilité avec laquelle il installe ce contexte et cette intrigue est impressionnante de maîtrise.

C'est beau et poétique, c'est fantastique et magique sans oublier d'être sérieux et cohérent, car il y a une véritable histoire qui tient bien la route, les personnages de Griffont, mage de son état, et celui de la Baronne Isabel sont admirablement dessinés.

Peut-être, et pourtant "quoi que", le fait d'avoir vu l'intégrale d'Harry Potter m'aura permis de m'imprégner très vite de cette atmosphère fantastique, mais il sera plus juste de considérer que l'auteur est simplement doué pour raconter de belles histoires.

J'ai aimé l'humour omniprésent, les sentiments tout en retenue qu'expriment les deux personnages principaux, l'intrigue qui monte doucement mais sûrement en puissance, le tout sur une note qui m'a procurée un véritable plaisir de lecture.

J'adore le style et j'admire l'équilibre entre humour et action, et surtout j'aime cette ambiance franchement réussie, j'ai dévoré ce premier tome en deux jours, et je suis impatient de retrouver nos héros du Paris des merveilles sans tarder.
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Le Paris des merveilles, tome 3 : Le  royau..

Allons ! Mettons-nous du côté des poètes, des ménestrels, des rêveurs infatigables, des enfants trop curieux et des esprits fantasques. Le temps d’une lecture, chassons les esprits sages et raisonnables, les sérieux, les pontifiants, les funestes, les doctes si prompts à « peindre les rêves en gris », incapables d’imaginer « au détour d’un sentier, une rêne attristée caressant un grand cerf blanc dont une flèche perçait le flanc ». Comme ils sont à plaindre !

Bienvenue au Paris des merveilles ! un Paris qui s’acoquine avec l’Outre-Monde, là où vivent les fées, les licornes, les ogres et les dragons ; un Paris où les fées, belles, grandes, hautaines, traversent en fiacre les grandes avenues de la capitale.

Retrouvons enfin, sourire aux lèvres, yeux écarquillés, le cœur battant, les tribulations infernales et totalement improbables de nos deux héros. Griffont, bien sûr, le mage aux tempes grisonnantes, qui a l’ardeur de la jeunesse éternelle et la sagesse du vieil homme plus dupe de rien. Et puis Isabel ! Ah Isabel ! l’enchanteresse aux mille vies, belle à damner, exaltée, jalouse comme une tigresse, un peu cambrioleuse, un peu espionne, un peu aventurière, authentique casse-cou, et toujours amourachée de son Griffont. Retrouvons Azincourt, le chat ailé encore plus pédant que d’habitude, et Lucien, le gnome avec ses airs de titi parisien, et Auguste, le colosse toujours aux ordres de la patronne.

Cette fois-ci, les amis, l’affaire est grave, car il s’agit ni plus ni moins que de sauver l’Outre-Monde, et d’empêcher d’odieux et sanglants attentats terroristes d’être commis au cœur de Paris. Pire encore ! Il s’agit de défendre l’honneur bafoué d’un amoureux transi, personnage quelque peu falot, je vous l’accorde.

Isabel et Griffont ne ménageront pas leur peine, risquant cent fois leur vie pour stopper net ces odieuses machinations dont les motivations remontent à la nuit des temps, de mettre un peu d’ordre dans tout ce salamalec, et de contrer la puissante et implacable Reine Noire, aussi venimeuse qu’un crotale, aussi froide qu’un iceberg.

Dernier opus des aventures trépidantes de Griffont et d’Isabel. C’est le moins bon des trois, il faut bien le reconnaître, mais peu importe ! Je les regrette déjà. Tout comme Srafina et Angie77 avec qui j’ai eu le plaisir de lire en commun cette histoire papillonnante. Elles aussi sont tombées sous le charme de nos deux héros. Je vous conseille d’aller lire leur billet.

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Pevel est un magicien qui nous fait voyager dans son monde. Ici il nous emmène dans le Paris de la belle époque, mais un Paris un peu transformé puisque la magie y opère. En effet la capitale Française est un lieu ou il existe un passage avec un autre monde ou règne la reine des fées.



Pevel nous décrit Paris avec brio et même plus parce qu'il m'a donnée l'envie d'y être, de faire partie intégrante de cette magnifique ville. Et puis cette atmosphère Steampunk est loin de me déplaire, bien au contraire.



Les personnages sont très travaillés et assez attachants. J'ai beaucoup apprécié les personnages principaux, même si ma préférence reste au chevalier Kantz. C'est un duo qui gagne à être connu... rien que leur relationnel vaut la peine. Et puis, le fait de croiser tout le bestiaire fantastique dans Paris est juste un régal.



L'écriture de Pierre Pevel est agréable et fluide. Sans oublier cette touche d'humour qui rend juste ce roman magique.

J'ai également beaucoup apprécié les petites incursions , les allusions aux personnages connus de cette époque... et pour moi la cerise sur le gâteau a été la rencontre avec les brigades du tigre... ou l'auteur a poussé jusqu'à leur donner le nom des personnages de la série... j'ai juste adoré !! Enfin , ceux qui me connaissent savent que j'aime beaucoup ces petits clins d'œil.



Bref un pur moment de régal en ce qui me concerne.

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Les Artilleuses, tome 1 : Le vol de la sigi..

coup de coeur pour cette BD qui rend hommage à l'univers du paris des merveilles de Pierre Pevel.

On y retrouve tout ce qui fait du Paris des merveilles un monde intriguant, addictif et ou on aimerait vivre ( en tout cas moi, j'adore cet univers ).



Cette BD nous apporte des personnages autres que ceux-connus sous la plume de Pevel, mais il faut reconnaître que l'on se prend vite de sympathie pour les artilleuses et puis il y a une petite touche d'humour qui rend le tout excellentissime. On reste bien évidemment dan un univers steampunk. et puis on y retrouve les fameuse brigades du tigre.. à la sauce Pevel.

Bref un régal en ce qui concerne le scénario



Les graphismes de Willem sont aussi particulièrement réussis, Les détails sont l, bien présents. Les artilleuses sont dessinées avec rondeur et les crayons du dessinateur leur donne un charme fou.



Je suis donc conquise part les deux artistes.



mais malgré tout ce tome un ne pose que le scénario d'une aventure qui semble intrigante et palpitante a suivre.. j'ai franchement trouvé cette BD trop courte… et j'attends avec hâte la suite !



j'oubliais ! autre petit détail, mais qui a son importance : il manque un personnage incontournable dans ce premier opus... on ne peut que remarquer l'absence de chat ailé… et ça c'est franchement dommage car le Paris des merveilles c'est ça aussi. Bon, disons que le tome deux rectifiera cet oubli :)
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Haut-Royaume, tome 1 : Le Chevalier

Ce livre m’a enthousiasmé ; il m’a transporté vers les sommets.

Je voudrais vous parler de Lorn, du ténébreux Lorn, héros malheureux et tourmenté du Haut-Royaume ; héros sans peur et sans reproche condamné dans ce monde pourri jusqu’à la moelle, qui fanfaronne et fait ses petites affaires comme si de rien n’était, comme s’il n’était pas au bord du gouffre. Lorn a un destin : c’est du moins ce qu’affirment les Dieux déchus. Il a une revanche à prendre contre ceux qui l’ont trahi et abandonné, contre lui-même aussi. Il est plein de doutes et de fêlures. Lorn est un solitaire sans illusions sur ses congénères. Il court ; il ne cesse de courir après les années perdues et son grand amour enfui. Lorn soutient la cause perdue d’un vieux roi fou et moribond qui le supplie de sauver son royaume ou plutôt ce qu’il en reste. Entouré d’une poignée de fidèles, il fera face aux intrigants, aux jocrisses, aux fripouilles, aux vils flagorneurs, aux assassins, aux langues de vipères, aux fins politiques, aux parasites, aux fricoteurs. Il leur fera mordre la poussière, il sauvera l’honneur, pas bien longtemps, mais suffisamment pour entrer dans la légende par la grande porte avant de disparaître dans la nuit.

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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

Quel plaisir de retrouver Aurélia et Griffont !

Cette trilogie du "Paris des merveilles" est un pur délice de lecture et je ne peux que confirmer mes impressions du tome un, c'est léger, pétillant et résolument magique.

S'il s'agissait d'un film ce serait une comédie, le couple formé par Aurélia et Griffont est irrésistible de charme et de loyauté, leur complicité et leurs constantes chamailleries donnent le sourire à chaque réplique, c'est rafraichissant comme rarement, pour ce qui me concerne, Pierre Pevel fait vibrer la bonne corde ;)

Le contexte est toujours aussi féérique avec cet aéropage de créatures magiques ou mythiques, nous rencontrerons également des personnages légendaires (Merlin, Cagliostro, Arsène Lupin et beaucoup d'autres...).

Mais il y a aussi et surtout un bon scénario et une intrigue complexe qui donnent à l'ensemble un énorme plaisir de lecture, du genre que l'on ne voit pas passer, un must ! J'adore :)
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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

Ce deuxième tome nous en met plein la vue. Ses personnages sont tellement hauts en couleurs, attirants, séduisants, superbes, chevaleresques, somptueux, leurs aventures si trépidantes, abracadabrantes, rocambolesques que, le temps de sa lecture, vous ne pourrez pas rêver en gris.

L’intrigue est compliquée, voire tortueuse. Parfois, on perd même pied. Mais qu’importe ! Il y a du souffle, il y a du rire, il y a de l’amour, il y a des coquins confondus, et des malfaisants arrêtés.

Accrochez-vous, mes amis ! Vous allez traverser les siècles, sauver la vie du Régent, croiser le fer avec le lys pourpre, batifoler avec l’élégant Lupin, croiser Méliès égaré dans ses rêves de gloire, et discuter affaire avec Merlin revenu du Diable Vauvert. En pleine forme pour ses 1500 printemps, celui-là ! Vous serez ami avec un ogre, vous ferez la connaissance de ces minimets capables de foutre un brin monstrueux dans une belle demeure bourgeoise, vous combattrez des dragons qui font passer ceux de « Games of thrones » pour des enfants de chœur (enfin presque !). Et surtout, surtout, vous allez empêcher la guerre de l’Outre Monde de s’étendre sur notre bonne vieille terre. Vous allez trembler pour Griffont, le mage vertueux, et pour Aurélia, l’enchanteresse aventureuse. Vous allez les aimer, ces deux-là, qui ne cessent de se chamailler, qui sont jaloux comme des tigres, et qui restent liés pour l’éternité.

Admirons au passage le talent de Pierre Pevel qui parvient à réunir tout ce petit monde dans une histoire aussi alambiquée sans tomber une seule fois dans le grand guignol. Une vraie prouesse.

Quel plaisir j’ai eu de lire ce livre féérique avec mes amies Srafina et Ange77. Tout le long du livre, elles n’ont pas cessé, tout comme moi, d’écarquiller les yeux. Je vous invite d’ailleurs à lire leur billet.

Ah, j’oubliais ! Si jamais vous en croisez un au coin de la rue, méfiez vous des gnomes à qui il manque l’auriculaire gauche.





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Contes et récits du Paris des Merveilles

Un recueil de nouvelles qi permets de replonger dans ce monde fantastique qu'est le Paris des merveilles.



On a la chance que le créateur de cet univers se prête au jeux et nous livre deux petites histoires nous permettant de retrouver toute la force et les personnages qui ont fait que j'aime particulièrement cet univers. D'autant que la dernière nouvelle permet une ouverture pour une suite éventuelle ( ce qui a été confirmé par les réseaux sociaux, puisque Monsieur Pevel himself faisait un appel a début de manuscrit pour un tome 2).



Ensuite les nouvelles sont toujours sympathiques, bien écrites et rendant plus ou moins fortement hommage au Paris des Merveilles originel.

Mais il faut reconnaître que j'ai été plus touchée par les nouvelles qui reprenaient des personnages créés par Pierre Pevel.



Et j'ai un véritable coup de cœur pour celle de Bénédicte Vizier : Une enquête d'Etienne Tiflaux détective changelin. Cette auteure a réellement su exploiter a la perfection tout le potentiel du Paris des Merveilles.







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Les Lames du Cardinal, tome 1

À l’heure où beaucoup d’aficionados de la fantasy découvrent son Haut-Royaume fraîchement sorti, je n’attaque la bibliographie de Pierre Pevel « seulement » (si on peut dire) par sa précédente trilogie, les fameuses Lames du Cardinal dont j’ai tant entendu parlées par les Voies de ma Sainte-Chérie.



Dès les premières lignes, on sent bien que Pierre Pevel avait deux objectifs principaux dans ce premier tome : faire quelque chose de beau et faire quelque chose d’historique. Ces deux aspects le conduisent à multiplier, de manière plus ou moins consciente (je ne saurais trop m’avancer sur ce point, pour le moment), assonances et allitérations qui sonnent plutôt bien à l’oreille, ainsi que des explications très précises du Paris du XVIIe siècle, ce qui prouve ses honnêtes recherches au préalable. Toutefois, ces deux aspects ont également des effets pervers, car non seulement le langage des personnages fait de plus en plus ampoulé, et on y perd franchement en réalisme, mais surtout les passages qui précisent certains points historiques apparaissent comme dénués de lien avec le narrateur du reste de l’intrigue, comme si, au hasard d’une ruelle ou d’un monument connu, on sortait un livre d’histoire pour vérifier ce qu’on avait devant les yeux. Un peu plus de subtilité dans l’écriture aurait pu largement mieux servir le style de l’auteur que je trouve malgré tout très enjoué.

En effet, et c’est là l’essentiel à retenir selon moi, le style de Pierre Pevel se fonde sur une spontanéité et un engouement qui vise à se rapprocher au maximum des films de cape et d’épée les plus classiques, de Cartouche au Bossu en passant par les récurrents Trois Mousquetaires. Le style d’Alexandre Dumas est omniprésent et la volonté de Pierre Pevel est avant tout de multiplier les surprises scénaristiques et autres cliffhangers. Si dans la première moitié de ce tome, tout cela est sûrement un peu gros, à la fin cela se justifie bien mieux et les événements se succèdent incroyablement vite, justifiant largement l’extension de cette intrigue en une trilogie.

La toile de fond, l'intrigue et les nombreux personnages se mêlent habilement ici. Si nous pouvons avoir du mal à cerner qui est qui même aux deux tiers du livre, la caractérisation des personnages est très bonne et les petites gênes sont surtout dues à la petitesse des chapitres qui nous fait sauter de lieux en lieux au fil des pages. De plus, comme à son habitude, car pour lui "le dragon est à la fantasy ce que l'ail est à la cuisine méditerranéenne", Pierre Pevel met donc du dragon à toutes les sauces et c'est encore une fois habile : de la vyverne aux dracs, en passant par les sang-mêlés et ces petits dragonnets bien utiles, jusqu'aux terribles loges draconiques, il y a de quoi sentir le reptilien à chaque coin de rue parisien.



Bref, nous sortons un peu essoufflés de cette lecture entre morceaux de bravoure et suspens tendu à l’extrême. Même si beaucoup de détails peuvent poser des questions de cohérence, il n’empêche que ce premier tome est un vrai bon moment de lecture.



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La trilogie de Wielstadt : L'intégrale

Si j'avais su que c'était bon à ce point, je n'aurais pas attendu si longtemps !

Cette trilogie de Wielstadt est un beau pavé, mais je n'ai pas vu ma lecture défiler tant j'ai été captivé.

Maîtrise, solidité, cohérence, autant de termes qui pourraient définir mon sentiment sur cette lecture.

Si l'on ajoute le cadre historique (guerre de trente ans), une trame mettant en scène des sociétés secrètes de l'époque et un exorciste qui pourrait être le frère caché de van Helsing, nous avons là un paquet d'ingrédients particulièrement intéressants.

Je ne sais pas si le fait de mélanger Histoire et fantasy suffit à parler d'uchronie, en tout cas l'auteur va nous instruire sur un épisode majeur des guerres de religions européennes tout en évoquant certaines sociétés secrètes de l'époque ainsi que certains textes connus ou moins connus.

Pour un coup d'essai Pierre Pevel avait frappé assez fort, son personnage du chevalier Kantz est parfait en exorciste taciturne et froid, tout entier dévoué à sa mission de combattre le mal sans concession.

Le récit est sobre et précis, les chapitres courts et concis, les dialogues de haute tenue et l'ambiance parfaitement sombre, on peut parler de dark fantasy sans hésiter, car c'est une histoire résolument dure et souvent brutale, âmes sensibles...

Trois tomes et trois histoires complètes, même si le fil rouge reste globalement le même, un personnage principal à la personnalité très fouillée et mystérieuse, un contexte détaillé sans tomber pourtant dans l'excès de description.

Un mélange étonnant mêlant un bestiaire de créatures fantastiques tels que : fées, centaures, faunes et même un dragon ! Mais aussi des créatures sombres, démons et autres goules.

L'auteur réussi à nous tenir en haleine jusqu'au bout avec une fin assez surprenante.

Je crois que je viens de signer un bail avec Pevel ;)
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Les Artilleuses, tome 2 : Le portrait de l'..

Retour avec un immense plaisir dans le Paris des merveilles de notre ami Pierre Pevel, ce « Paris qui n’est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre ».

C’est dans ce Paris du début du XXème siècle que sévissent nos trois artilleuses, trois inséparables « à la vie à la mort », mutines et enjôleuses, mi-elfes, mi-magiciennes, un peu gavroches sur les bords, gouailleuses et malicieuses…

Expertes en explosifs aussi, et en pistolets de poche comme en énormes tromblons. Je ne sais pas encore comment elles parviennent à trimballer dans leurs jupons et leurs sacs à main de quoi faire sauter tout un quartier…

L’affaire est grave, si on peut parler de gravité dans le Paris des merveilles. Nos trois artilleuses sont en possession de la fameuse sigillaire obtenue dans des conditions plus ou moins licites (voir le premier tome). Une sigillaire capable d’ébranler l’Outremonde. Excusez du peu ! La planète entière dans toutes ses dimensions est sur les dents.

Tout ce qui compte de services secrets français, allemand et de l’outremonde, d’aigrefins, de gendarmes agiles et bedonnants, d’escrocs, d’assassins sans foi ni loi, de psychopathes, veut récupérer par tous les moyens la sigillaire. Ce qui n’a pas l’air d’inquiéter outre mesure nos trois héroïnes qui, filant à 80 à l’heure dans leur « fulgurante », lancent à la ronde quelques pruneaux ou gros pétards, afin d’éloigner ces fâcheux. Un vrai foutoir !

Dans cette chevauchée fantastique, elles parviennent néanmoins à se poser quelques secondes pour se demander pourquoi cette foultitude tapageuse en veut à ce point à cette sigillaire ? Malgré les terribles risques encourus, nos artilleuses n’en conservent pas moins le sourire, le bon mot, et leur grâce innée…

La fin du deuxième tome peut laisser penser à une victoire des méchants. Moi, j’aurais plutôt tendance à les plaindre…

C’est drôle, c’est frais, c’est enjoué, c’est bien dessiné, c’est enfantin et absolument pas sérieux. J’adore.







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Les Artilleuses, tome 1 : Le vol de la sigi..

« Si rien n’explose, c’est qu’elles se sont trompées quelque part. »

La quatrième de couverture est éloquente : cette BD ne fait ni dans l’élégance, ni dans la dentelle. Nos trois héroïnes, malgré leur indéniable charme féminin, ont tout du déménageur. Quand elles dévalisent une banque, ce qui constitue leur principale activité, elles le font à grands coups de dynamite et de fusil gros calibre. Elles sont capables de faire exploser tout un quartier. Des tontons flingueuses, quoi !

Elles sont inséparables et diablement sympathiques. La première est impertinente et fonceuse ; la deuxième est mutine et charmeuse ; la troisième est calculatrice à en faire peur… Ah, j’oubliais : elles sont aussi un peu fée et magicienne !

Le vol d’une relique – la sigillaire – va leur causer bien des tracas. Tout ce qui compte de fins limiers, d’espions louches et de tueurs à gage à la solde de la France et de l’Allemagne va leur courir après, ce qui ne changera pas grand-chose à leur bonne humeur, leurs bons mots et leur manie de tout faire exploser autour d’elles.

Nous sommes en 1911 dans le Paris de ce vingtième siècle naissant : celui des premiers véhicules automobiles, des premiers métros, des redingotes, et des vrais titis parisiens, des vestes-jaquettes et des capelines ornées de plumes... Celui des brigades du tigre...

Mais un Paris un peu différent, celui du “Paris des merveilles et de l’Outremonde”, si cher à Pierre Pevel. Un « Paris qui n’est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre. Un Paris où les hommes et les peuples merveilleux – gnomes, elfes, ogres et autres – vivent ensemble avec plus ou moins de bonheur. Des portes sont ouvertes entre les mondes et chacun est libre de les emprunter. Et à Paris plus qu’ailleurs, les enchantements sont quotidiens.”

C’est pour retrouver l’atmosphère joyeuse, foutraque et désordonnée du Paris des merveilles que j’ai lu cette BD.

Avec plaisir. Beaucoup de plaisir. Une BD rien que pour sourire.



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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Première incursion dans l'univers de Pevel et ce "Paris des Merveilles" me laisse une agréable sensation...



Une des grandes forces de ce roman est son univers, original, coloré, attrayant pour tout dire. On sent bien les origines "rôlistiques" de l'auteur. D'ailleurs, je ne sais pas si l'adaptation en jeux de rôle existe mais, à n'en pas douter, elle serait très sympathique. Nous sommes en 1909, en pleine Belle Epoque, à Paris. Le pays des fées, dragons, ogres et autres créatures imaginaires ou mythologiques existe : son nom est l'Outremonde et des passages avec notre réalité existent également depuis toujours. Néanmoins, ils n'étaient connus que des seuls initiés et difficiles d'accès. Sans que l'on sache pourquoi, Méliane, la reine de l'Outremonde, fée de son état, a choisi de révéler l'existence de son royaume au monde, lors des guerres napoléoniennes et cette révélation s'est concentrée à Paris. Voilà donc un siècle que la France entretien des relations avec Ambremer, capitale de l'Outremonde. Il existe ainsi une ligne de métro reliant les deux villes / réalités. A côté de ces deux réalités coexiste le Troisième Monde, l'Onirie, domaine des rêves et cauchemars des mortels...



Les deux personnages principaux de ce roman sont Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan (le genre, réservé aux hommes, cigares, porto, discussions feutrées mais versions magiciens) et Isabel de Saint Gil, une fée autrefois bannie d'Ambremer (les fée en exil sont nommées enchanteresses et, vivant dans notre monde, perdent, peu à peu, leur immortalité, leurs pouvoirs féeriques mais aussi les faiblesses de leur peuple). La encore, leur caractérisation est très réussie. Le style de Pevel est très dynamique, assez dialogué et l'auteur arrive bien à recréer l'ambiance propre au Paris de la Belle Epoque. De fait, c'est une écriture très visuelle et on peut dire que le décors est magnifique...



Deux bémol néanmoins : je suis un peu frustré au niveau du background, qui suggère beaucoup de choses (notamment sur la dimension historique) mais en laissant de nombreuses questions en suspend. Par ailleurs, je trouve que c'est léger en ce qui concerne les relations politiques entre notre réalité et l'Outremonde, d'une part, et sur la réaction des autres états concernant la relation privilégiée de Paris avec ce royaume magique, d'autre part.

Le deuxième bémol se situe au niveau de l'histoire, qui accroche d'emblée et apparaît comme présentant de multiples ramifications, des intrigues à tiroirs, et s'avère finalement beaucoup plus simple qu'il n'y parait, et c'est clairement l'action qui l'emporte sur l'enquête (au passage, on dirait un super scénar de JdR).



Pour autant, je ne boude pas mon plaisir. Voilà un divertissement des plus rafraîchissant qui constitue une excellente introduction à l'oeuvre de Pevel, mais également un bel hommage à Gaston Leroux, Maurice Leblanc et Jules Vernes.
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Le Paris des merveilles, tome 3 : Le  royau..

Un troisième tome au niveau des deux premiers, peut-être même encore meilleur si c'est possible !

Que dire encore sans donner l'impression de se répéter ? C'est toujours aussi magique et enchanteur, Aurélia et Griffont sont toujours aussi beaux, cet univers que l'on connait bien maintenant est définitivement merveilleux et cohérent.

Côté intrigue c'est une fois de plus solide et bien mené, les personnages sont bien campés, c'est léger et pourtant un peu dramatique car l'on meurt aussi dans ce Paris des merveilles.

C'est plein d'humour essentiellement grâce à Aurélia sans oublier d'être sérieux dès qu'il s'agit d'avancer dans l'intrigue, bref, c'est parfait pour passer un bon moment de lecture.

Pierre Pevel est un conteur remarquable, ce qui ne gâte rien, le plaisir est vraiment total.

Je recommande sans réserve pour qui souhaite une franche récréation, on en a vraiment besoin en ce moment ;)
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Les Lames du Cardinal, tome 1

Je retrouve Pierre Pevel avec plaisir après l'excellente série du "Paris des Merveilles" pour un nouveau plaisir de lecture a priori.

Force est d'admettre après ce premier tome que le plaisir est au rendez-vous, une nouvelle fois l'auteur crée un contexte et une ambiance prenants qui nous embarquent sans coup férir.

Un récit de "capes et d'épées" mâtiné de fantastique parfaitement rendu et servi par un style très "cinématographique" avec des chapitres qui sont autant de scènes très visuelles aux rebondissements très efficaces, l'auteur sait ménager ses effets.

On prend un réel plaisir à suivre ces lames du Cardinal (de Richelieu) dont la distribution évoque les meilleurs films d'aventures impliquant des mercenaires, ce sont tous des cadors, des bretteurs hors pairs et ils sont terriblement attachants.

Ajoutons que l'intrigue est particulièrement complexe, faux semblants et trahisons étant bien sûr au menu, que la partie fantasy n'est pas négligée avec une déclinaison "draconique" intrigante, dracs, dragonets, dragons et autres croisements étant aussi de la partie.

Précisons également que les méchants (et les méchantes) sont comme on les aime et tout est là pour ne pas voir défiler les pages, d'ailleurs le rythme est idéal et sans temps mort, on frôle la perfection.

Il y a juste une chose sans réelle importance qui m'empêche de donner cinq étoiles, et cependant je ne dirai rien car cela reviendrait à divulgâcher un peu, ce que je me refuserai toujours à faire.

Ma conclusion est que c'est vraiment extra, un très bon livre d'aventures !
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Les Lames du Cardinal - Intégrale

Il y a des fois je ne comprends pas, ou du moins je ne me comprends pas.



Ce roman avait pourtant tout pour me plaire.



Tout d'abord c'est un roman de capes et d'épées et j'adore ça. En plus l'un des personnages phare est Richelieu et j'ai un intérêt tout particulier pour cet étrange personnage historique.

Mais en plus de cela , l'auteur a ajouté a sa romance de la magie, des complots, des personnages attrayants, des dragons. Donc, je confirme bien que tous ces éléments auraient du faire que ce roman était fait pour moi.



Je ne peux pas non plus remettre la faute sur la façon d'écrire de l'auteur, car elle est plutôt très agréable et fluide. Et pourtant, je me suis ennuyée et n'ai pas plus accroché que cela lors de ma lecture.



Je me souviens quand j'ai lu Les salauds gentilhommes de Scotch Lynch, j'avais du m'y reprendre en deux fois. J'a commencé et je trouvais ce roman barbant a souhait. J'ai donc dit stop et repris ma lecture quelques mois plus tard.. et la je suis littéralement tombée sous le charme de cet auteur, de ses histoires et encore plus de ses personnages.



Par contre , ici, avec les lames du cardinal, malgré mon ennui , j'ai fini l'intégrale. je pense foncièrement que c'était une erreur.. car je reste convaincue que ce roman est fait pour moi. Je lui donnerais donc une seconde chance dans quelques années.



La seule explication possible, pour moi, reste que je n'ai pas du lire ce roman au bon moment.

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Les Artilleuses, tome 3 : Le secret de l'Elfe

Rien n'a changé avec ce troisième tome. Nous retrouvons la même joliesse dans les traits de nos héroïnes, la même insouciance et légèreté, le même esprit foutraque...

« Les artilleuses », disent les policiers, la mine sombre avec leur grosse moustache qui tombe, l'air dépité, résigné, quand une explosion ravage une rue de Paris.

Un sacré trio, ces artilleuses ! Lady Remington, la tête pensante de la bande. Aussi rusée que fatale. Miss Winchester, conductrice folle et fine gâchette. Ma préférée enfin : Mam'zelle Gatling, une fée de Paris, « cabocharde au grand cœur », experte en explosifs petits, moyens et gros (surtout gros) …

Et puis il y a le Paris des Merveilles dans lequel elles évoluent, où sévissent plutôt. Un Paris qui resplendit depuis sa rencontre improbable avec « les peuples féériques. » Amusant de voir des dragonnets folâtrer sur les Champs Élysées.

Elles se retrouvent mêlées, bien malgré elles, à cette histoire abracadabrante de la sigillaire elfique, ce bijou vieux comme le monde, que tous les services secrets d'Europe cherchent par tous les moyens à s'approprier, y compris les plus illégaux.

Vous pouvez compter sur nos trois héroïnes pour y mettre, avec zèle et bonne humeur, un bousin de tous les diables.

C'est drôle, et sans aucune prétention. C'est bien dessiné et l'humour potache à souhait. En bref, j'adore.

Le tome se termine sur une nouvelle menace qui plane sur le royaume d'Outremonde, et croyez-moi, elle n'est pas rassurante. Je compte sur les artilleuses pour régler cette affaire en deux coups de cuillère à pot.

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Les lames du Cardinal, tome 2 : L'alchimist..

Un deuxième tome de la même veine que le premier, de l'aventure et du panache à revendre !

Les personnages étant pratiquement tous les mêmes que précédemment, l'action va démarrer très vite avec un prologue assez spectaculaire.

Au menu de cette histoire de "capes et d'épées" il sera bien sûr question d'un complot contre la couronne de France ourdi bien sûr par l'infâme "Griffe noire" et que les "Lames" vont se faire un devoir, que dis-je, un honneur de déjouer, on ne change pas une équipe qui gagne.

Pierre Pevel démontre une fois encore son talent de conteur et sa maîtrise du scénario, rien à redire, c'est simplement parfait en terme de rythme et d'action sans oublier la qualité des dialogues et l'humour.

Il faut également parler du contexte, le règne de Louis XIII et ce 17ème siècle évoqué avec précision est un vrai régal.

Je ne vais pas en dire plus si ce n'est qu'il s'agit à nouveau d'une histoire complète, je suis serein pour le troisième tome d'autant que je suis curieux de vérifier une intuition ;)
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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

"Les enchantements d'Ambremer", 1er tome du cycle du "Paris des merveilles", porte magnifiquement son titre. Cette lecture est véritablement enchanteresse. J'ai été littéralement envoûtée. C'est simple, tout au long de ma lecture, un grand sourire était peint sur mon visage. Pevel a un don pour interpeller l'enfant qui sommeille dans le cœur du lecteur adulte, qualité qui a déjà toute ma sympathie.



L'univers dépeint par Pevel est sublime. Les éléments fantasy s'intègrent magnifiquement dans le Paris début de siècle fantasmé par l'auteur. C'est tellement beau qu'on prend un immense plaisir à croire à tout ce que raconte Pevel. Que mages, fées et gnomes évoluent à Paris, qu'un train relie la capitale au monde des fées, que la tour Eiffel soit faite de bois... tout ça parait naturel sous la plume de Pevel. Pour autant, même si tous ces éléments semblent couler de source, dénués de toute artificialité, le lecteur est surpris et émerveillé par chaque trouvaille de l'auteur. Et des trouvailles et idées géniales, le roman en fourmille ; l'idée des 3 mondes (le monde "ordinaire", Ambremer, le monde des fées, et Onirie, le monde des rêves et cauchemars), des arbres qui parlent et sont émus par des amoureux venant se bécoter sous leurs branches, des gargouilles qui prennent vie, des chats ailés qui lisent en dormant sur les livres... Et j'en passe. En lisant "les enchantements d'Ambremer", le lecteur vit un rêve éveillé.



Cet émerveillement ne vient pas uniquement des habitants qui peuplent l'univers de Pevel. La magie et la féérie sont aussi dans son écriture. La plume de Pevel, sans jamais être prétentieuse, est fine, élégante, légère comme une plume. Et l'auteur ne se prive pas d'agrémenter son récit d'une pincée d’humour. C'est très bien écrit tout en étant très facile à lire.



Toutes ces qualités servent une intrigue bien menée, simple mais ménageant des effets de surprises et pleine de péripéties. Et les personnages sont très bien dessinés et très attachants. Le duo Griffont / Isabel, et leurs prises de bec, est savoureux.



Voilà une lecture féérique, idéale en cette période où approchent les fêtes de fin d'année. Si vous avez envie de magie et de légèreté, foncez, c'est un délice.

"Les enchantements d'Ambremer" étaient mon 1er Pevel. Et non seulement je vais poursuivre la trilogie du cycle du "Paris des merveilles", mais en plus je compte bien découvrir d'autres œuvres de l'auteur.



Challenge ABC 2016-2017 - 10/26
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