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4/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1936
Mort(e) à : Bruxelles , le 2 mai 2015
Biographie :

Pierre Sterckx est un écrivain, critique d'art et enseignant belge.

Critique d'art, il fut l'ami d'Hergé pendant vingt ans et lui a consacré plusieurs publications.

Depuis septembre 2008, Pierre Sterckx est chroniqueur à l'émission de Guillaume Durand, "L'objet du scandale", sur France 2.

Il collabore à Beaux-Arts Magazine depuis 1997.

Source : wikipédia
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Rencontre avec Pierre Sterckx


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Sterckx
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Marcel Proust – la Vue de Delft de Johannes Vermeer

Enfin il fut devant le Ver Meer qu’il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu’il connaissait, mais où, grâce à l’article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur. « C’est ainsi que j’aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune. »

La prisonnière

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Théophile Gautier sur « La grande odalisque », Jean Auguste Dominique Ingres, 1814, Musée du Louvre

« Si jamais créature divinement belle s’étala dans sa chaste nudité aux regards des hommes indignes de la contempler, c’est à coup sûr l’Odalisque couchée ; rien de plus parfait n’est sorti du pinceau.
Les yeux, dont la prunelle glauque regarde de côté ; le nez, aux narines roses comme l’intérieur d’un coquillage ; la bouche, épanouie par un sourire nonchalant ; les joues pleines, un peu larges ; le menton, d’une courbe ronde et voluptueuse, forment un type où l’individualité de l’Orient se mêle à l’idéal de la Grèce. »

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Paul claudel – La Dentellière de Johannes Vermeer

Voyez cette dentellière appliquée à son Tambour, où les épaules, la tête, les mains avec leur double atelier de doigts, tout vient aboutir à cette pointe d’aiguille : ou cette pupille au centre d’un œil bleu qui est la convergence de tout un visage, de tout un être, une espèce de coordonnée spirituelle, un éclair décoché par l’âme.

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Vous savez quel effet produisent les toiles de M. Manet au Salon. Elles crèvent le mur, tout simplement. Tout autour d’elles s’étalent les douceurs des confiseurs artistiques à la mode, les arbres en sucre de candi et les maisons en croûte de pâté, les bons hommes en pain d’épices et les bonnes femmes faites de crème à la vanille. La boutique devient plus rose et plus douce, et les toiles vivantes de l’artiste semblent prendre une certaine amertume au milieu de ce fleuve de lait.

Émile Zola, salon de 1866 : M. Manet

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Le 1er octobre 1882, la grand-mère paternelle d’Hergé, Léonie Dewigne, donne naissance à des jumeaux : Alexis (le futur père d’Hergé) et Léon. Le père étant inconnu, une légende se développa l’identifiant avec un haut personnage, peut-être même le roi Léopold II, connu pour son abondante descendance de bâtards. Pour sauver son honneur, la fille mère fut mariée à un voisin, Philippe Remi, en 1893.
L’oeuvre d’Hergé porte des traces de ce scénario traumatisant : Tintin est orphelin, les Dupondt incarnent une paternité gémellaire, Haddock recherche son ancêtre, le chevalier François de Hadoque (un bâtard de Louis XIV !) et le pseudonyme d’Hergé,R. G., créé à partir des initiales de Georges Remi pourrait être interprété comme une volonté d’effacer la paternité d’un grand-père d’adoption…
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Charles Baudelaire : « La Chasse aux lions », 1855, Eugène Delacroix.

On dirait que cette peinture, comme les sorciers et les magnétiseurs, projette sa pensée à distance ? Ce singulier phénomène tient à la puissance du coloriste, à l’accord parfait des tons, et à l’harmonie entre la couleur et le sujet. Il me semble que cette couleur, qu’on me pardonne ces subterfuges de langage pour exprimer des idées fort délicates, pense par elle-même, indépendamment des objets qu’elle habille. Puis ces admirables accords de sa couleur font souvent rêver d’harmonie et de mélodie, et l’impression qu’on emporte de ses tableaux est souvent quasi musicale. Un poète a essayé d’exprimer ces sensations subtiles dans des vers dont la sincérité peut faire passer la bizarrerie :

La couleur pense par elle-même.
Delacroix, lac de sang, hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent comme un soupir étouffé de Weber.

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Tout mythe vivant s'incarne d'abord en un lieu. Ulysse est un archipel, Dracula c'est un château, sa crypte, le cercueil. Toute bonne histoire débute par une cartographie. Le cas exemplaire est L'Ile au Trésor, de R.L. Stevenson. Thierry Smolderen appelle cette importance du lieu, géométrie des espaces ou lecture des cartes, le "domaine visuel/spatial" du récit. C'est autour de ces lieux, dit-il, que le narrateur va pouvoir générer des situations et des comportements, susciter des enjeux, mettre en scène des corps et des objets. Cette vision de la bande-dessinée comme géographie dynamisée par des héros et leurs objets nous a paru convenir pour une relecture des Aventures de Tintin comme insularité.
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La théorie, si elle aide à la perception, donne un plus de jouissance.
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Si Tintin est bien Hergé scout rêvant d’aventure, Haddock serait l’expression spontanée et plus turbulente de l’artiste. L’art narratif se fait autobiographique.
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Les nymphéas sont les fleurs de l'été. Elles marquent l'été qui ne trahira plus. Quand la fleur apparaît sur l'étang, les jardiniers prudents sortent les orangers des serres. Et si dès septembre le nénuphar défleurit, c'est le signe d'un dur et long hiver. Il faut se lever tôt et travailler vite pour faire comme Claude Monet, bonne provision de beauté aquatique pour dire la courte et ardente histoire des fleurs de la rivière.
Voici donc notre Claude parti de bon matin.
Songe-t-il en cheminant vers l'anse des nymphéas que Mallarmé, le grand Stéphane, a pris, en symbole de quelque Léda amoureusement poursuivie, le nénuphar blanc ? Se redit-il la page où le poète prend la belle fleur "comme un noble œuf de cygne qui se gonfle d'autre chose sinon de la vacance exquise de soi " -
Oui, déjà tout à la joie d'aller fleurir sa toile, le peintre se demande, plaisantant avec le modèle dans les champs comme en son atelier :
Quel œuf le nénuphar a-t-il pondu dans la nuit ?
.....
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