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4.08/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Amatrice de mots, de langages et de voyages, Pomme Larmoyer étudie la littérature et les sciences politiques. Elle entame à cette occasion l'apprentissage de l'arabe, et tombe sous le charme de sa poésie et de sa richesse.

Journaliste en presse magazine, elle part travailler au Liban approfondir ses connaissances de cette langue et de ses cultures.

Ses promenades dans Beyrouth et à travers le pays lui inspirent une livre de recettes (Cuisine du Liban), glanées au fil des invitations à déjeuner ou dîner et des amitiés nouées.

Source : amazon.fr
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Etre adulte n'est pas un but en soi, ni dans la vie, ni dans le cadre d'une thérapie. Au pire, c'est une norme dont on se méfie. Au mieux, c'est l'accomplissement d'une plus grande liberté. Devenir adulte par une souplesse d'esprit, une capacité de décision et de passe alors mouvement. L'adulte est celui qui peut choisir, contrairement à l'enfant et même à l'adolescent, encore en phase d'apprentissage.

Erik Erikson, un psychanalyste américain qui s'est particulièrement intéressé aux âges de la vie, a distingué trois grands stades de la vie adulte (succédant à plusieurs crises de l'enfance et de l'adolescence) :

- la première étape, intitulée « intimité vs isolation », est celle de l'entrée dans la vie adulte. Il s'agit d'un moment où l'on crée une intimité et une identité sexuée, des affiliations personnelles hors de la sphère parentale, où l'on met en place des amitiés, en se trouvant à travers l'autre ; à défaut d'y parvenir, on reste seul. Aujourd'hui, cet « âge » peut durer jusqu'à 25-30 ans.

La deuxième, « générativité vs stagnation », est celle de la production : à l'approche de la trentaine, on pense davantage à faire des enfants, à réussir socialement ment, dans son travail et sa famille. On veut fonder et créer, pour avancer.
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Accepter de s'exposer

Ne plus être spectateur de sa vie implique de quitter les gradins pour entrer sur le court, de se lancer dans le match même si on est nul et si on ne joue pas à Roland-Garros. L'enjeu est d'accepter de s'exposer et de sortir des images terrifiantes ou grandioses de la réalité fantasmée pour vivre enfin !

D'une part, parce que la réalité n'est pas aussi dure qu'on se l'imagine - et le devient de moins en moins à mesure que l'on s'expose ; d'autre part, parce que l'expérience sera enrichissante, grandiose ou pas: vivre des choses à soi est un grand bonheur. Le premier travail rémunéré, par exemple, est très gratifiant. L'expérience permet de se créer un espace personnel et de s'affronter aux autres.

S'exposer et risquer l'échec, c'est enfin accepter une image imparfaite de soi, reconnaître ses limites et avancer malgré elles. Se confronter à ses limites est non seulement une façon de s'ancrer dans la réalité mais aussi une précieuse source de connaissance de soi.

Comment se jeter à l'eau ? En prenant des initiatives, au travail, auprès des autres, à travers une activité - quitte parfois à se faire violence, quand la réflexion a été mûrie: partir en voyage malgré l'appréhension, ou participer à une activité de groupe (à un sport collectif, à un cours de théâtre, de chant, etc.) peuvent être des moyens très posi- tifs de s'exposer et de se sentir partie prenante de sa vie. L'entourage peut également jouer un rôle important, en encourageant fortement les gestes concrets d'autonomie.
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Coller à la réalité est un bon moyen d'investir sa vie et d'habiter la fonction, loin des clichés. Comparons l'image de l'adulte et celle du manager: nombreux sont ceux qui ne se sentent pas capables d'être chef (bien qu'on le leur propose), car ils s'imaginent qu'un chef est forcément imposant et autoritaire, proche de l'image de l'adulte bétonné. Mais est-on obligé de mesurer 1 m 80 et de crier pour diriger et se faire respecter ? Non ! À chacun de trouver son style.
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L'écoute des autres représente également une aide précieuse pour se considérer sous un nouvel angle, leurs commentaires pouvant être interprétés comme des signaux qu'ils nous envoient. Le plus souvent énoncées sous formes de critiques, les remarques extérieures font partie de ce qu'on peut appeler le « diagnostic de la réalité » : si un avis ne constitue pas une vérité, dix points de vue concordants portent un message fort et sont intéressants à analyser. L'entourage peut également être rassurant dans ses remarques positives et jusque dans son silence : les grands traits d'immaturité finissent tôt ou tard par être repérés et répétés ; si personne ne les remarque, c'est peut-être qu'ils ne sont pas aussi flagrants qu'on le pensait...

On peut enfin s'interroger sur notre part de responsabilité dans les événements qui nous affectent (qui peut être très variable) et s'appuyer sur l'autocritique pour ne pas s'enfermer dans une vision de victime. Attention à ne pas en abuser non plus, ni à accumuler les questions, qui finissent par être paralysantes!
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DEVENIR ADULTE EN EUROPE

La sociologue Cécile Van de Velde distingue quatre modèles de construction de l'adulte au sein de l'Union.

• " Se trouver " au Danemark: on quitte ses parents

à 20 ans pour une longue période d'expérimentation personnelle. À 30 ans, on peut entrer dans l'âge adulte.

• « S'assumer » au Royaume-Uni : l'âge de 21 ans marque en moyenne le grand départ pour les Britanniques, qui correspond à une rupture et à une émancipation définitives. On travaille, on est grand.

• " Se placer " en France : à 23 ans, les jeunes Français quittent le nid pour trouver une place dans la hiérarchie sociale, dans une " logique d'intégration ", mais ils sont tiraillés entre une volonté d'émancipation précoce et le maintien tardif sous la dépendance financière de leurs parents ou de l'État.

• "S'installer " en Espagne : à 27 ans, les Espagnols s'en vont après avoir trouvé un emploi stable, fondé un couple et acheté un logement. On quitte sa famille pour en fonder une autre.
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Ne pas "être" adulte mais le "devenir"

Paradoxalement, c'est lorsqu'on tente de figer l'être adulte qu'il se dérobe le plus vite. On n'est pas adulte un beau jour, certainement, et une bonne fois pour toutes. On l'est parfois, et parfois plus; sur tel point mais pas sur tel autre. On n'accède jamais complètement ni définitivement au statut adulte. Et voilà tout le mystère : on s'attendait à y "arriver" un jour, nettement, comme on passe la ligne blanche à la fin d'une course, et on découvre le caractère mouvant, évolutif et intermittent de ce statut. La course continue. Dès les années 1960, Georges Lapassade parlait de "logique de l'inachèvement" pour évoquer la condition de l'adulte. « Je dois à chaque instant paraître adulte (...). Il me faut cacher ces hésitations, ces tâtonne- ments, qui seraient considérés comme des signes inacceptables d'immaturité. (...) La maturité est un masque », et l'homme, toujours en construction.
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Mais le vrai bon côté de quitter l'enfance est... qu'on ne la quitte pas vraiment, quand l'âge adulte nous demande de continuer à jouer, d'être inventif, créatif, réactif. Le jeu est présent tout au long de la vie, et la maturité nécessite une souplesse psychique, une adaptation à la nouveauté, une fiabilité, qui misent sur cette notion. Qu'est-ce que le jeu ? Une ouverture au présent, à l'action, à l'autre. Être adulte implique de s'adapter et de créer en fonction de ce que l'on reçoit. C'est l'inverse de la rigidité. À ce titre, la crispation du " je ne veux pas être adulte " est une manière de ne pas aimer jouer et un enfermement aussi fort refus de certains de revenir à leur enfance librement. Être souple » psychiquement, c'est précisément pouvoir y revenir, sans y rester. que le

Cela dit, garder une part d'enfance et d'inventivité ne signifie pas être protégé de tout - ce que rien ne peut garantir.
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La vraie liberté de la maturité réside dans une capacité à être souple, en s'adaptant aux changements mais aussi, on l'a vu, en étant capable d'aller-retour entre l'enfance et l'âge adulte, le passé et le présent, et en intégrant à sa vie des moments de régression comme autant d'étapes nécessaires pour avancer (à condition de ne pas y stagner) : dans un travail de mémoire, pour traverser un deuil ; en revivant sa propre enfance, à l'arrivée d'un enfant, pour être en contact avec lui ; en acceptant d'être plus fragile, aidé et entouré par les autres lorsqu'on tombe malade, ou en exprimant sa souffrance dans une période de chômage. Un adulte n'est pas quelqu'un qui ne connaît ni retours en arrière, ni échecs, ni déceptions, mais une personne qui développe sa vie en s'appuyant sur une souplesse intérieure.
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Le chemin vers la maturité est moins balisé qu'hier et l'adulte s'est considérablement assoupli : il est un personnage bien plus fluide qu'avant, plus adapté en permanence au changement. À l'heure où les normes sont moins fortes et moins contraignantes, à chacun de se forger son modèle. Pour les jeunes adultes d'aujourd'hui la question est : transiter, d'accord, mais vers quoi? Non plus vers le schéma de papa ou de maman, mais vers une référence à inventer soi-même. À notre époque, "la définition de soi se construit plus qu'elle n'est héritée", résume le sociologue Olivier Galland. Le modèle doit être tricoté en même temps qu'on l'essaie, en quelque sorte.
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Un chemin de renoncements

Une longue route, donc, que celle de la maturité ! Un chemin chaotique, même, marqué par une série de désillusions. La littérature en a fait un genre, le roman d'apprentissage, qui comprend quelques chefs-d'oeuvre où le héros finit souvent par se brûler les ailes ou par vendre son âme. Ce parcours est également celui des renoncements. « C'est en perdant, quittant et renonçant qu'on grandit », résume l'écrivain Judith Viorst dans son ouvrage Les Renoncements nécessaires qui détaille, tout au long de la vie, une succes- sion de deuils indispensables à la construction, à l'évolution et à l'équilibre de l'être.
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