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Critiques de Posy Simmonds (252)
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Cassandra Darke

Cassandra Darke, marchande d'art, pure londonienne, un brin acariâtre et d'un tempérament plutôt mal-embouché, a connu quelques déboires avec la justice pour une vague et "insignifiante", selon elle, escroquerie à l'oeuvre d'art. Pas de prison pour elle, vu son âge, mais 200h de travaux d'intérêt général. À cause des frais de justice et des dommages et intérêts, la voilà ruinée. Obligée de vendre sa maison en France et de se séparer de son chauffeur et de sa gouvernante. Femme aimant pourtant être seule, elle n'a pas eu d'autre choix, pour se remplumer, que de louer à sa nièce, Nicki, l'appartement en sous-sol. Des mois plus tard, alors qu'elle n'y était pas retournée depuis le départ de celle-ci, elle tombe, par hasard, sur un pistolet...



Misanthrope, sournoise, râleuse, aigrie, Cassandra Darke n'est pas tout à fait le genre d'amie que l'on aimerait avoir. Et pourtant, au contact de sa nièce, Nicki, elle va se révéler sous un autre jour... Posy Simmonds signe, avec "Cassandra Darke", un véritable roman graphique, des plages de texte illustrées de dessins. De la découverte du pistolet, l'auteure nous replonge dans un passé proche et nous fait revivre les événements liés à cette arme. L'on fait ainsi connaissance avec Nicki, une jeune femme qui ne va pas faire que de belles rencontres. On en apprend également un peu plus sur la vie de Cassandra : ses escroqueries, la nature de sa brouille avec sa sœur... Même si le texte est très travaillé et le trait délicat, l'ensemble manque parfois de relief et de suspense.

Un roman graphique So british porté par un personnage surprenant et atypique...
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Tamara Drewe

C'est à Stonefield, dans la campagne anglaise, retirée un peu du monde et tranquille à souhait que Glen Larson, traducteur, professeur et écrivain en mal d'inspiration, vient se ressourcer plusieurs mois dans l'année. Il peut ainsi profiter du calme de la campagne pour écrire, se reposer, flâner dans les champs. Il aime beaucoup la tenancière de cette grande ferme, Beth Hardiman. Elle est aux petits soins pour tous ses locataires, cuisine à merveille, est discrète et efficace. Elle sert également de secrétaire à son mari, Nicholas, grand écrivain à succès, un peu baratineur et un brin cavaleur. Il y a aussi Andy le jardinier, jeune homme très courtois et serviable. Et, il y a Tamara Drewe... Jeune femme plantureuse et sexy, chroniqueuse ambitieuse dans un journal people, elle est revenue dans ses terres natales pour revendre la maison de sa maman, récemment décédée. Véritable icône pour les jeunes filles du village, Tamara attise les regards des hommes, les provoque dans ses petits shorts moulants ce qui ne va pas être du goût des femmes du coin. Stonefield risque bien de s'agiter un peu...



Tamara Drewe apporte son petit vent de folie aussi bien dans ce petit village rural que dans le monde de la bande dessinée. Posy Simmonds nous livre, en effet, un album vraiment atypique, d'une part par sa construction narrative et d'autre part par un scénario habile et adroitement mené. Où l'on pourrait penser que rien ne pourrait arriver, la jeune femme va révéler les consciences et les secrets cachés et mettre au grand jour les caractères de chacun des protagonistes. L'auteure nous offre un véritable roman graphique, tant le texte faisant tour à tour parler Beth, Glen ou Andy occupe une place importante. Sur un ton saisissant, parfois cruel ou cynique, parfois plus léger, cet album frais aux allures campagnardes recèle de petits trésors et dénonce quelque peu la société. Avec des dessins élégants et chaleureux, des couleurs rassurantes, l'auteure a réellement inventé une toute autre façon de concevoir la bande dessinée.



Laissez-vous séduire par Tamara Drewe...
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

" On devrait publier ses oeuvres posthumes de son vivant. Ne serait-ce que pour voir l'effet que ça fait. " Guy Bedos.



Vous avez écrit un roman? Votre premier livre? Et vous êtes invité à Babelio, afin de rencontrer vos lecteurs?



- Vous avez une question à poser? Demande Pierre, notre interviewer de Babelio.

- Votre livre, euh, avec genre, euh, l'usage massif de drogue, le sexe, le meurtre, l'inceste, l'ultra-violence, le heu...sadisme, l'alcoolisme, la coprophilie...

Ce que je voudrais vous demander c'est:

Où vous trouvez vos idées ?

Et si certaines sont inspirées de votre expérience personnelle? Ose quelqu'un qui n'a pas lu le livre.



Les dessins sont très drôles ! C'est ironique et tendre, parfois acerbe...

Ne souriez pas... Certaines questions sont vraiment farfelues, en vrai!

- Je n'aime pas la couleur de la couverture! (sic)



C'est pire quand c'est votre deuxième livre, déclare le docteur Derek, devant un écrivain qui pisse le sang, éreinté par les critiques. Le succès engendre toujours la jalousie. Un vrai lynchage !



Mais, comment déclarer un problème d'accouchement à un écrivain? Comment faire passer la pilule ?

- J'ai un retard de 3 mois, je me suis trompé dans mes dates!



La douleur à chaque page vierge!

- Ah, vierge? Vous m'aviez dit pourtant que c'était le deuxième ? S'inquiète le docteur Derek.

Comment dire à un/e auteur/e que ce sera un invendu, un " nanar"?



Posy Simmons est aussi l'auteur de "Tamara Drewe" et de "Gemma Bovary" portés à l'écran, en 2010 et 2014.
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Cassandra Darke

J'étais impatiente de découvrir la nouvelle BD de Posy Simmonds, mais une fois lue, je suis un peu déçue.

Cassandra Darke est une femme aigrie qui a eu maille à partir avec la justice et s'est mise en indélicatesse avec sa famille. Elle a pourtant offert un logement à sa nièce et voilà que celle-ci lui laisse un gros problème sur les bras.

J'ai trouvé cette histoire un peu longue à démarrer, et l'intrigue assez poussive.

Cassandra Darke aurait pu être un personnage atypique, mais la lenteur avec lequel les choses arrivent dans le récit m'ont presque fait abandonner la BD en cours de lecture. L'idée d'un personnage principal antipathique aurait pu être poussée bien plus loin mais là, tout finit bien, ce qui rend Cassandra finalement assez commune et donne un coté un peu mièvre à l'histoire.



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Gemma Bovery

Cette adaptation très libre du "Madame Bovary" de Flaubert donne un petit coup de jeune à une oeuvre assez tristounette et un peu désuète, du moins, à mes yeux.

Certes le roman graphique n'est pas non plus une farandole de "joyeuseté" et de bonne humeur mais les dessins très travaillés et plein de tendresse rendent moins moroses les faits qui s'y déroulent.



Transposée à notre époque en Angleterre et en Normandie, l'histoire de Gemma, une jeune femme indécise de nature et pas toujours portée sur la rigolade, est véritablement agréable à lire.

Le texte est omniprésent et l'histoire étant racontée par une tierce personne, nous avons la sensation de regarder évoluer chacun des personnages.



Etant normande moi-même, j'ai bien retrouvé l'ambiance et les décors proches de Rouen et la présence assez importante d'anglais venus habiter dans d'anciennes fermes et chaumières typiques certes mais souvent en mauvais état.

Je n'ai pas encore vu le film adapté de la bande dessinée mais j'ai hâte de découvrir Fabrice Luchini dans le rôle du boulanger, personnage assez emblématique et pas franchement sympathique.

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Gemma Bovery

Elle est jeune, belle, intelligente, dotée d'un sens artistique indéniable. Elle est anglaise et s'appelle Gemma Bovery. Elle semble être comblée de bonheur et son mari, plus âgé qu'elle, un certain Charlie Bovery, l'aime plus que tout. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf que Gemma Bovery souffre d'un mal étrange : elle s'ennuie. Alors elle convainc son époux de quitter la grisaille de Londres et de venir goûter à la fameuse « french way of life » en s'installant dans un petit cottage de Normandie...

Tiens donc ! me direz-vous, cela ressemble étrangement à un de nos chers classiques, Madame Bovary... Alors, ce roman graphique n'est-il qu'une simple parodie du célèbre roman de Gustave Flaubert ? En revisitant cette oeuvre classique inaltérable, Posy Simmonds va bien plus loin et de manière subtile.

Un couple d'Anglais qui s'installe dans la maison d'à côté, c'est aussi pour Martine et Raymond Joubert l'occasion d'apporter un peu de piment à une vie ordinaire. Surtout à celle de Raymond Joubert, le boulanger du village... Raymond Joubert casse les codes de l'image d'Épinal que l'on se fait traditionnellement de l'artisan boulanger franchouillard : il est cultivé, lit beaucoup, semble voter à gauche, est abonné à Libé et a une folle passion pour le roman Emma Bovary, se désespérant de ne pas pouvoir transmettre cette passion à son fils adolescent... Cela dit, Raymond a un horrible défaut, il est curieux au sens voyeur du terme et malgré nos premières réticences, nos premiers agacements, nous le suivons dans ses pérégrinations, emboîtant le pas dans le sillage de Gemma Bovery, tentant de capter le moindre de ses émois, l'espionnant dans ses escapades adultères...

Le roman s'ouvre d'emblée sur l'évocation du drame... Toutes les autres pages sont un long retour en arrière pour tenter de comprendre... À commencer par Raymond Joubert qui ne s'en remet pas et s'improvise chroniqueur pour nous narrer les faits...

Connaissant par coeur le destin d'Emma Bovary, notre boulanger voyeur n'a de cesse de faire le parallèle avec le chemin qu'entreprend la belle anglaise et qu'il entrevoit comme un écho à la destinée de son héroïne littéraire préférée : l'ennui, l'éveil amoureux, l'adultère et la déchéance... Pressentant déjà comme un affreux présage, une malédiction qui revient, il justifie son voyeurisme par un élan d'empathie et de compassion, une attention pour prévenir le pire... Mais voilà qu'à force de guetter derrière les haies et les fenêtres, voir s'éveiller le désir amoureux de Gemma Bovery, Raymond Joubert sent son coeur chavirer dans un élan de jalousie qui le tord peu à peu de douleur...

Gemma Bovery, c'est un roman graphique plein d'esprit, finement mené, tout le monde en prend plein pour son grade, l'esprit français, la perfide Albion, la confrontation des deux cultures sur fond de politesse délicieusement hypocrite, avec des voisins qui se veulent au premier abord prévenants et qui peu à peu ne s'avèrent pas si bienveillants que cela. Les personnages sont autant attachants qu'agaçants, comme le sont les Français et les Anglais, alors imaginez lorsqu'ils ont l'occasion de partager une histoire ensemble... En dépit d'une histoire emplie de mélancolie, c'est jubilatoire à souhait !

Le graphisme est d'une grande qualité, les textes viennent prendre place avec beaucoup d'acuité, en totale harmonie avec le dessin. Gustave Flaubert aurait sûrement apprécié cet humour un peu léger et cruel...

Au fait, vous ai-je déjà dit que mon coeur battait follement pour Emma Bovary ?
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Gemma Bovery

Excellent ! En feuilletant cette BD chez ma fille, je vois qu'il y a beaucoup de lecture. Mais comme je n'ai rien d'autre sous le coude... Je suis vite happée par l'histoire dont le narrateur est le boulanger du village. Son côté commère le fait vite s'intéresser à ses nouveaux voisins, un couple anglais, mais surtout à cette Gemma Bovery. On vient de l'enterrer et il 'emprunte' les journaux intimes de celle-ci pour tenter de comprendre. Retour arrière où il a constaté pleins de similitudes avec la Bovary de Flaubert. Dessins en noir et blanc qui prennent moins de place que le texte. Ah la fin ! On ne peut qu'avoir un sourire ! Du grand art !

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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

J’ai adoré cet album ! On y retrouve des scènes du quotidien des auteurs : syndrome de la page blanche, séance de signatures dans un centre commercial, oubli de la gestion de la vie de famille… C’est drôle, c’est fin, c’est bien amené.

Tout tourne, vous l’aurez compris, autour du monde littéraire : auteurs, éditeurs, attachés de presse… tout le monde y passe ! Mais cela est fait avec une certaine délicatesse, ce qui fait qu’on tourne les pages frénétiquement.



Les planches ont été rassemblées car elles sont parues entre 2002 et 2005 dans le supplément littéraire de The Gardian Review. On sent que Posy Simmonds s’est inspirée de ses propres expériences. N’hésitez pas, c’est jubilatoire !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Il y a quelques années j’avais passé un très bon moment en lisant « Tamara Drewe ». Du coup, lorsqu’à la bibliothèque j’ai vu le nom de l’auteure Posy Simmonds accolé à un titre alléchant, « literary life : scènes de la vie littéraire », ma curiosité a immédiatement été piquée. Cet album est une compilation regroupant les chroniques dessinées que Simmonds créait chaque semaine pour les pages littéraires du Guardian. Pour tous ceux qui aiment les livres, cet ouvrage de Posy Simmonds est un régal.



Qu’elle s’intéresse aux tourments des auteurs ou aux difficultés des librairies, Simmonds fait preuve dans chacune de ces chroniques d’une grande finesse et de beaucoup de subtilité. Si l’auteure pointe du doigt les travers du monde littéraire, finalement bien souvent une industrie mercantile comme une autre, elle le fait sans se départir d’une certaine douceur. Son regard, s’il est lucide et parfois acide, n’est jamais aigri ni agressif. A la méchanceté gratuite, Simmonds préfère l’ironie, l’humour et une certaine forme de tendresse. Les chroniques sont variées, du coup l’ouvrage peut se lire d’une traite. J’ai particulièrement apprécié les personnages récurrents du Dr Derek et de son infirmière qui soignent les maux des écrivains (page blanche, abondance de clichés, traumatisme après de mauvaises critiques…).

De plus, le dessin de Simmonds est toujours aussi agréable à l’œil. Son trait fin, délicat et très vif prend ici un air de dessin de presse qui sied parfaitement à l’exercice.



« Literary life » offre un moment de lecture à la fois drôle et intelligent. Je pense que ce recueil supporterait très bien des relectures, en picorant une planche de-ci de-là. Délicieux !

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Gemma Bovery

Étant donné que j'ai étudié le livre Madame Bovary, mais également les adaptations (plutôt cinématographiques) qui en ont découlé, je voulais les découvrir - même si j'ai finalement lu cette bande dessinée après mes examens.



Gemma Bovery est une réécriture du célèbre roman de Flaubert, où nous découvrons une jeune femme anglaise, Gemma, qui s'est mariée avec Monsieur Bovery et qui va convaincre son mari, Charles (tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose ?) d'aller vivre en Normandie parce qu'elle en a marre de l'Angleterre. Au départ enthousiaste, Gemma va vite en avoir marre de la petite commune dans laquelle elle vit et de son époux... Si bien, qu'à l'instar d'Emma Bovary, elle va finir par tromper ce dernier... Alors, l'histoire va-t-elle se répéter...?



Posy Simmonds a apporté un scénario très original avec ce roman graphique et, avec une intrigue plus contemporaine, a réussi à me faire apprécier cette lecture. Le point négatif est le narrateur que je trouve assez malsain - puisqu'il sera véritablement obsédé par Gemma - et qui m'a mise mal à l'aide : c'était dommage d'avoir un point de vue extérieur sur la vie de Gemma et, en même temps, ce voyeur obsédé permet de rapprocher, grâce à cette narration, l'histoire du roman de Flaubert.



Au niveau des illustrations, j'ai aimé le travail qui avait été fait mais j'ai trouvé que les couleurs étaient ternes : j'ai préféré le style graphique dans l'autre bande dessinée de l'autrice que j'ai lue, à savoir Cassandra Darke. Malgré ce bémol, c'est un travail de qualité.



Il y a beaucoup de texte (comme dans Cassandra Darke), si bien que c'est un roman graphique qui prend du temps à être lu, mais cela en vaut la peine parce que cette adaptation contemporaine d'Emma Bovary m'a permis de mieux appréhender ce classique (que je finirais par terminer un jour, je l'espère).
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Cassandra Darke

Posy Simmonds a encore une fois trouvé le parfait équilibre entre dessins et textes pour nous raconter l'histoire de Cassandra Darke.



Le récit, inspiré par Dickens, se situe à Londres de nos jours. Cassandra est riche, acariâtre et solitaire. Elle exerce son activité dans le milieu de l'art et bénéficie d'un cadre de vie luxueux jusqu'au moment où elle est poursuivie pour une escroquerie qu'elle a organisée dans la galerie de son défunt époux. A la même période, elle héberge sa nièce, la jeune et jolie Nicki, qui est son exact contraire. Cassandra n'aime personne alors que Nicki vit une liaison passionnée avec un jeune londonien au passé un peu douteux, Cassandra se fiche des pauvres alors que Nicki organise des happenings pour faire prendre conscience des inégalités sociales etc. Mais alors que les relations entre les deux femmes se détériorent, la vie de Cassandra va basculer.



Une fois de plus avec cet auteur, j'ai pris un immense plaisir à la lecture de ce roman graphique. Le terme est particulièrement approprié parce qu'il y a vraiment de la lecture (plus qu'habituellement dans une bd). Les dessins et les couleurs sont aussi très chouettes. J'aime son regard aiguisé et plein d'humour sur ces personnages. De la bd haut de gamme aussi bien sur la forme que sur le fond.

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Tamara Drewe

Une nouvelle découverte avec Tamara Drewe de Posy Simmonds ! J'avoue que j'avais déjà vu le film réalisé par Stephan Frears avant de me plonger dans cette "bande-dessinée", ce qui ne m'a pas du tout dérangé lors de cette lecture.



L'intrigue est originale : dans un petit village d'Angleterre où peu d'évènements se passent, le retour de Tamara Drewe, véritable bombe qui s'est fait refaire le nez, bouleverse tous les habitants, du jeune fermier Andy à l'écrivain infidèle Nicholas Hardiment, en passant par le batteur Ben...

J'ai beaucoup aimé la narration, basée sur le point de vue de différents narrateurs : Glen, un écrivain à la recherche d'inspiration ; Beth, la femme de Nicholas respectée par tous, ou encore Casey, une jeune adolescente qui, avec son amie Judy, va accomplir bien des erreurs !



J'ai également beaucoup apprécié le concept du livre, mêlant bande dessinée et texte, ce qui permet de divertir le lecteur, et ainsi, le dépayser jusqu'à la dernière page.



Le livre -ou plutôt devrais-je dire le film- est très fidèle au roman/bande dessinée, en dehors de certaines scènes plus burlesques, et, comme bon nombre d'entre vous, je suis intéressée par le livre Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy. De même, je souhaite continuer de découvrir, avec grand plaisir, l'oeuvre de Posy Simmonds et en particulier "Gemma Bovery", qui promet d'être aussi amusant que Tamara Drewe !!



Un excellent moment de lecture !
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Cassandra Darke

J’aime beaucoup Posy Simmonds. Je trouve qu’elle a une façon très intéressante d’évoquer le quotidien, avec elle le banal devient passionnant. J’étais donc toute confiante en empruntant « Cassandra Darke ». Sans être vraiment une déception, ce nouvel album me laisse sur une impression mitigée.



Je passe rapidement sur les qualités visuelles de l’ouvrage. « Cassandra Darke » ne décevra pas l’amateur du trait de l’auteure, on est dans du Simmonds classique. Le traitement des couleurs est astucieux. Les pages qui racontent l’histoire selon le point de vue de Nicki se teintent d’une ambiance bleutée.



Si j’ai apprécié le côté visuel, j’ai été moins emballée par le scénario. La première pensée qui m’est venue en ouvrant le bouquin, et qui s’est confirmée par la suite, c’est que tout ça semblait très bavard. Il y a beaucoup de zones de texte entre les cases. Alors, je sais bien que l’auteure se targue d’écrire des romans graphiques mais ça a tendance à me gonfler. Si j’ai envie de lire un roman, je lis un roman, si j’ai envie de lire une B.D je lis une B.D. Et puis ce qui me gêne dans cette appellation pompeuse c’est que j’ai l’impression que, bien souvent, ce procédé narratif est utilisé pour masquer l’incapacité de raconter une histoire simplement par l’image. Et j’ai eu cette impression lors de ma lecture, sentiment que je n’avais pas ressenti en lisant « Tamara Drewe » ou « Gemma Bovery ».

Quant à l’intrigue elle-même elle ne m’a pas totalement séduite non plus. Je ne me suis jamais ennuyée, j’avais même une certaine impatience de connaître la suite. Mais, arrivée à la fin, je me suis dit « tout ça pour ça ». Finalement, ça ne raconte pas grand-chose et sous ses grands airs cette B.D est assez creuse. Comme je le disais, je trouve Simmonds particulièrement douée lorsqu’il s’agit d’évoquer le quotidien dans sa banalité. Ici, sans dévoiler l’intrigue, on sort quand même du quotidien normal.

De plus, je n’ai pas adhéré au personnage principal. A aucun moment, je n’ai eu de sympathie, ni même d’empathie envers elle, même lorsqu’elle finit par se rendre plus humaine. D’ailleurs, le traitement de cet arc transformationnel est vraiment faiblard. En opposition à la pédante et égoïste Cassandra on a Nicki, certes plus sympathique, mais assez cruche. Tout ce petit monde m’a un peu gonflée.



Contrairement au ton de ma critique « Cassandra Darke » ne m’a pas dégoûtée de Posy Simmonds. Je ne me suis pas ennuyée, cette lecture n’était pas une punition. Et puis, je reste confiante en ce qui concerne le talent de Simmonds. Je ne doute pas qu’elle me convaincra avec un de ses prochains ouvrages.

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Le chat du boulanger

Très bel album que celui-ci, écrit par l'auteur des célèbres "Gemma Bovery" et "Tamara Drewe".

Cette histoire de chat qui se fait exploiter par un boulanger fainéant et bête est mignonne comme tout. Les dessins sont tendres, drôles et ce chat est à croquer.

Pour ceux qui ont aimé "Ratatouille", on retrouve ici la même idée, à savoir celle d'un animal qui effectue le travail d'un humain en le faisant mieux que lui d’ailleurs. Un album très réussi.
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Gemma Bovery

Ayant adoré « Madame Bovary » je ne pouvais qu’être intriguée par cette B.D de Posy Simmonds. D’autant plus que cette auteure est très littéraire. Il me semblait donc qu’elle serait capable de proposer quelque chose d’intéressant autour du roman de Flaubert. Je ne m’étais pas trompée. Ce « Gemma Bovery » est une très belle réussite.



« Gemma Bovery » n’est pas seulement une transposition moderne de « Madame Bovary ». Si en effet, Simmonds offre là une relecture de l’œuvre de Flaubert, elle y ajoute une mise en abyme à la fois amusante et intéressante. Les personnages n’agissent pas comme si Flaubert n’avait pas écrit son célèbre roman, ils le connaissent et cela a des conséquences sur leurs actions.

Le récit est très bien mené, l’auteure trouvant le ton parfait pour raconter son histoire. Le dessin de Simmonds, à la fois précis et épuré est toujours aussi agréable à l’œil.



Encore un beau moment de lecture passé avec une œuvre de Posy Simmonds qui de livre en livre m’épate par sa finesse. En revanche, je n’ai pas été convaincue par l’adaptation ciné d’Anne Fontaine que j’ai visionnée juste après avoir lu la B.D. Le film manque cruellement de substance, l’histoire m’a semblé vidée de son propos et de sa profondeur et les personnages du film sont assez plats malgré le charisme de Fabrice Luchini et la beauté de Gemma Aterton.

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Cassandra Darke

Avec cette lecture, je finalisais mes découvertes des dix livres sélectionnés pour le Prix en Bulles, et je dois dire que j'étais plutôt enthousiaste en le commençant. En effet, la couverture (montrant une vieille femme tenant un pistolet et étant suivie par une femme plus jeune, l'air méfiant) m'intriguait et le résumé me donnait vraiment envie de foncer sur cette bande dessinée !



Nous suivons le personnage de Cassandra Darke, une londonienne marchande d'art dont le mari est décédé, et qui a commis quelques escroqueries. Elle échappe à la prison au vu de son âge, et va bientôt louer à Nicki, sa nièce qu'elle connaît à peine, l'appartement au sous-sol… ce qui va l'attirer dans pas mal d'ennuis…



Cette histoire s'inspire d'un conte de Dickens (que je ne connais pas) mais se situe à notre époque, et il semblerait que l'autrice, Posy Simmonds, soit familière avec les réécritures. J'aime beaucoup ce principe et j'aurais pu adorer ce livre mais…



Oui, il y a un mais… L'intrigue était très longue à se mettre en place, il y avait énormément de texte, pas toujours très utile et qui m'a, personnellement, un peu paumée dans le récit. J'ai bien aimé les personnages de Cassandra et de Nicki, mais je n'ai pas accroché autant que je l'imaginais.



Ce n'est pas une déception – loin de là – mais je dirais que c'est plutôt une lecture « classique », que j'ai aimée, qui m'a fait passer un bon moment sans que ce soit non plus extraordinaire.
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Cassandra Darke

Cassandra Darke est un polar à l’anglaise sous forme de BD, très bien réussi, avec un personnage atypique, Cassandra Darke. Elle dirige une galerie d’art moderne. Mais voilà, elle a été un peu délicate avec les oeuvres d’art et la justice l’a rattrapée.



Déjà qu’elle n’était pas d’humeur joyeuse, avec un caractère bien trempée, revêche et sans coeur, et « un peu » enveloppée, elle n’a pas grand chose pour elle. Cela ne va pas s’arranger lorsque sa nièce, Nicki devient sa locataire, au sous-sol de sa maison.



Tout va basculer lorsque Cassandra Darke découvre une arme dans son sous-sol. Là, tout s’enchaîne.



Je n’ai pas lâché la BD avant la fin. Posy SIMMONDS décrit, également, le milieu social Anglais, celui des riches et celui des paumés. C’est prenant, surprenant comme tout TRES bon roman anglais.

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Gemma Bovery

Après Tamara Drewe, réécriture de Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy, Posy Simmonds rempile avec Gemma Bovery, inspiré du fameux roman de Gustave Flaubert, Emma Bovery.



Gemma, qui vient tout juste d’être larguée, fait la rencontre de Charlie, plus âgé qu’elle et fraîchement divorcé. Tous les deux tombent rapidement amoureux et officialisent leur union. Malheureusement pour Gemma, son couple pâtit des nombreuses intrusions de l’ex-femme de son mari, cette dernière n’hésitant pas à utiliser ses deux enfants pour faire culpabiliser Charlie. Gemma décide alors son mari à déménager dans la campagne normande, loin des turpitudes de Londres et de l’emprise toxique de son ex-femme.

Quelques mois après, Gemma, éternelle insatisfaite, est prise de lassitude. Son nouveau voisin, le boulanger Raymond Joubert ne peut s’empêcher de voir en elle l’héroïne du fameux roman de Gustave Flaubert, Emma Bovary…



Encore une fois, la réécriture d’un classique sous le format du roman graphique (mixte entre la bande dessinée et le texte) est une pure réussite. Posy Simmonds parvient parfaitement à se réapproprier l’œuvre originale sans redite tout en offrant à son lecteur une adaptation très contemporaine. Elle n’hésite d’ailleurs pas à inclure dans son intrigue des faits sociétaux très actuels comme le divorce avec la garde des enfants, l’expatriation des Anglais en France, leur désillusion, l’adultère, etc… L’auteure rend également ses personnages attachants malgré leur faille, leur défaut ou leur mauvaise action. C’est cela d’ailleurs qui est notable car elle n’use d’aucun manichéisme : personne n’est complètement noir ou blanc et cela rend les personnages tellement humains. Les dessins sont également très réussis et aident le lecteur à s’immerger dans l’histoire.



En conclusion, Posy Simmonds a, une nouvelle fois, réussi son pari : celui de transposer un classique du XIXème siècle à une situation plus contemporaine. Le roman graphique a été adapté au cinéma par Anne Fontaine avec Gemma Arterton et Fabrice Luchini. Il me tarde donc de le découvrir, ayant déjà beaucoup aimé la version cinématographique de Tamara Drewe avec la même actrice, sorti en 2010.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La fabuleuse vie secrète de Fred

Encore un petit bijou signé Posy Simmonds ! Et dans un registre inattendu. Avec « la fabuleuse vie secrète de Fred » Simmonds ne s’aventure pas dans une relecture d’un grand classique comme elle en a le secret. Cette B.D s’adresse à un public familial. Mais même lorsqu’elle s’adresse aux plus jeunes, Simmonds n’oublie pas sa finesse et sa subtilité et son « Fred » pourra être lu aussi bien par des enfants que par leurs parents.



« La fabuleuse vie secrète de Fred » permet d’aborder, et dédramatiser, le thème de la mort d’un animal de compagnie. Simmonds traite ce sujet pas si évident avec tendresse, intelligence et humour (si, si, je vous jure).

Le dessin est simple et efficace. Petits et grands ne peuvent que fondre devant la bouille ronde et les gros yeux de Fred. Et tout ça sans mièvrerie.

Une grande réussite que je conseille vivement, pour vos enfants ou pour vous-même. C’est un régal.



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Tamara Drewe

Décidément, plus je découvre Posy Simmonds, plus je suis admirative de son oeuvre. Comment ne pas tomber en amour pour cette grande dame so british qui a tous les talents, celui de l'écriture et celui de l'illustration, rare combinaison surtout quand elle est à ce point parfaite ?

En plus d'être une dessinatrice de presse de talent, de faire des livres pour enfants absolument intelligents, elle est aussi, de mon point de vue, la reine du roman graphique. Son dessin très précis fourmille de détails révélateurs des fractures qui nous divisent (pauvres/riches, ruraux/urbains, vieux/jeunes, etc.), son écriture explore ce qui peut faire déraper les relations amoureuses, familiales. Il y a du Flaubert et du Dickens dans cette radiographie des passions, pas étonnant que ce premier ait inspiré Gemma Bovary et le second Cassandra Darke.

Ici, Posy Simmonds s'est inspiré du chef d'oeuvre de Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée. Comme Bathsheba Boldwood, Tamara Drewe , belle donc fatale, va déchaîner les passions, les jalousies, les ragots, et bien malgré elle, précipiter drames et ruptures.

La narration est aussi sublime que les illustrations. La campagne anglaise, tantôt lumineuse tantôt morne, est dessinée avec brio. Les ressentis des protagonistes sont esquissés avec justesse. La lecture de ce roman graphique ne fait surgir aucun ennui grâce à une mise en page imaginative et même ludique.

Comme vous dire autrement mon enthousiasme ?
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