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Citation de Ziliz


Ziliz
18 février 2017
*** attention, spoil sur les thématiques de l'histoire ***

L'année dernière, rappelle-toi, tu étais venue passer quelques jours à la maison. Le grand événement ! On sourit tous les quatre [sur la photo], dans le jardin. Tu as les pupilles comme des soucoupes volantes et nous des tronches de désespérés. A la fin, tu t'es barrée avec la carte bleue de maman. Il a fallu la déclarer volée pour pas que tu vides le compte. Notre terreur suprême. Que tu profites de toutes les économies familiales pour les diluer dans tes veines. Papa a juré que jamais, jamais, il ne voulait te revoir. Que tu n'étais plus sa fille. Reniée, rayée de son testament. Tu pouvais crever la seringue plantée dans le bras, la cervelle cramée, dans les toilettes d'une gare, sous un pont, il s'en foutait. Dans sa chambre, enfermé comme un ado qui boude, je l'ai entendu pleurer. Il est radin, papa, et il ne tient pas ses promesses. Dès que tu appelles, il te demande si tu veux passer à la maison. Presque, il te supplie. Il oublie tous les sales coups que tu as pu nous faire, les coups tordus, les mensonges, la carte bleue, la télé, les bijoux, les téléphones.
(p. 11-12)
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