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Citations de Rachel Hausfater (229)


« De : Sacha sacha@intercom.fr
A : macha@intercom.fr
Date : 24 mai
Message :
Macha, je me suis trompé.
Peut-être que mon père avait raison.
Peut-être que j’aurais préféré ne pas savoir.
J’ai de la peine. J’ai perdu ma mère de rêve. J’ai perdu mon rêve de mère. »
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Message :
Je ne sais pas où elle est.
Je ne sais pas ce qu'elle fait.
En fait, je ne sais pas qui c'est.
Je ne sais qu'une chose : c'est que je ne l'ai pas.
Et qu'elle me manque.
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Il ne se souvient pas.
Il ne se souvient de rien.
Enfin... c'est pas tout à fait vrai.
Il se souvient de loin.
D'avant, il se souvient bien.
De lui petit enfant, poussant, chenapan, devenu grand, jeune homme fringant, l'amour naissant, le travail prenant, ses trois enfants... Il s'en rappelle souvent, il s'en rappelle tout le temps.
Après aussi, ça lui revient, même si c'est plus mêlé, et même tout mélangé : qui est né avant qui de ses petits-enfants, et son fils qu'habite où et sa fille qui vient quand et le petit qu'est-ce qu'il fait ?
(p. 7)
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Quand on est le fils de quelqu'un, on existe. On a un nom : le sien. Il connaît votre prénom, qu'il avait choisi quand votre vie commençait, pleine de jolies promesses qui ont été trahies.
C'est comme ça qu'il vous appelle : Yankov, avec une voix qui console. Pas avec un surnom de prison donné par des prisonniers, pas avec un numéro de bestiau donné par des geôliers.
Maintenant, qui sait mon nom ?
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- Comment tu t'appelles? me demande t-elle doucement dans son yiddish hésitant.
Je ne lui répond pas, je lui montre juste mon bras.
Mon numéro, c'est moi.
Alors elle tend la main et me touche la peau. Ca brûle! Je me lève brusquement et me sauve en courant, regrimpe l'escalier et me jette dans mon lit. Mon cœur est tout battant et j'ai envie de pleurer.
Je veux pas ses caresses!
Car la tendresse, ça ment.
Ca fait croire aux mamans...
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- Tu peux beaucoup l'aider, tu sais. Ne le laisse pas délirer, vivre dans le passé. Rappelle-lui le présent, ramène-le au présent.
- Tu crois que c'est facile ?
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- C'est loin ?
- Pas très, non, vers la mer, à quatre ou cinq kilomètres d'ici.
- Mais c'est LOIN, ça ! Comment tu faisais pour venir tous les jours à l'école à Sainte-Marie ?
- On venait à pied, qu'il neige ou qu'il vente.
- Même malade ?
- Malade ? Ça n'existait pas, ce mot, chez nous. Mon père ne s'est jamais arrêté de travailler un seul jour, et je n'ai jamais vu ma mère se reposer.
- Mais les enfants, c'est pas pareil !
- Dans ce temps-là, si. D'ailleurs, après l'école, je devais aider à la ferme, m'occuper des...
- ... des vaches, je sais...
(p. 65-66)
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Parce que la France, c'est là que j'ai décidé. Ils veulent bien plein d'enfants, alors avec les copains on a décidé de s'y inscrire. De toute façon, c'est pas pour longtemps. Après, on repartira.
Mais pour l'instant, ça va. Même si je parle pas leur langue de français. C'est pas grave, je parlerai pas. Ou j'apprendrai. On verra.
En tout cas, je suis bien content d'aller dans un pays comme ça, un pays que je ne connais pas, et qui a un joli nom frais.

Mais c'est où la France?
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Est-ce que quelqu'un me rêve ; est-ce que quelqu'un m'attend ?
Je ne trouve personne, et personne ne me cherche.
Pourtant j'en rêve si fort, à m'en crever les yeux.
Pourtant j'y rêve sans cesse, à m'en briser le cœur.
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Bien sûr que je suis d'accord pour avancer à tout petit pas, à tout petits mots. ça fait trop peur, sinon. Et puis quand on dit tout, on ne dit souvent rien. Parce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire d'un coup, et ce sont justement celles-là qui importantes. Et vraiment vraies.
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Coincés, piégés, condamnés. Périssant par milliers. Et pourtant espérant, ne pas mourir, nous en sortir, être sauvés, la liberté.
Mais quand ? Par qui ? Comment ?
" Se révolter, c'est dangereux, on prendra nos enfants. Il vaut mieux obéir, attendre, se faire petits, ne pas se retourner contre eux qui sont si puissants. Ils ne peuvent pas tous nous tuer, ça ne peut pas exister ! Si on nos déporte, c'est sûrement pour travailler. Il ne faut pas écouter ces jeunes excités qui nous parlent de résistance et de lutte armée, ils nous mettent en danger, ils vont tous nous faire tuer ! "
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J'ai vu les pères tomber, les mères s'en aller et les enfants brûler.
J'ai vu la fin du monde.

Comment oublier ?
Et comment me pardonner d'être vivant
quand tous ceux que j'aimais ont été massacrés ?
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"Autant écrire des lettres, des vraies, m'a toujours ennuyée, autant je trouve ça chouette sur l'ordinateur."
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Une adolescente, se prénommant Macha. Surfant sur le net plusieurs heures sans arrêt, elle ne cesse d'envoyer des e-mails à des milliers d'adresse mais aucune réponse à chaque fois, quand un jour un adolescent comme elle se prénommant Sacha répond sa son e-mail. Depuis ce jour les deux adolescent ne cesse de parler ensemble. Ils apprennent à se connaître au fil du temps, jusqu'au jour ou Macha demande à Sacha de lui parler de sa mère...
Sauf que Sacha ne connait pas sa mère, elle a abandonnée quand il était enfant, suite a sa confession auprès de Macha, a deux ils vont essayer de retrouvé la mère de celui-ci..
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Prologue

Ca commence maintenant.

Parce que avant, ce qu'il y avait avant,
ce qu'on était avant et ce que l'on faisait,
ça n'existe pas.

Parce que après, ce que l'on nous a fait,
ce qu'on a fait de nous, ça ne se peut pas.

Alors il n'y a pas.

Il n'y a que maintenant.

Quand le portail s'ouvre.

Que le ciel s'agenouille.

Les anges apparaissent .

Et je renais!
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Il parle, Mordechaï, et ses mots nous éclairent. Car ce sont des mots simples et ce sont des mots forts. Il dit qu'on va se battre, sans aide, presque sans armes. Que bien sûr nous perdrons, mais sauverons notre honneur. Il dit qu'on va mourir, mais qu'on mourra vivants.
Tous le sentent, tous le savent : notre lutte est sans espoir.
Mais quand Mordechaï parle, il tue le désespoir.
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Pendant la première semaine du mois de décembre j'ai fait le stage en entreprise, obligatoire en classe de troisième, à la crèche municipale de la rue de l'Union.
Cinq jours délicieux à câliner de douces têtes chauves, jouer au ralenti à la balle molle, parler par syllabes, par chansons, par bulles, et nettoyer petits museaux et petits derrières.
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Malgré tous, toi, Zeïdé, toujours tu me manqueras. Et c'est tant mieux. Car tu continues à vivre dans mon manque de toi. Tu es, en creux, en souvenir, en absence. Tant que tu me manqueras, tu seras.
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C'est pas encore aujourd'hui que je pourrai m'envoler.
Car pour aller en France, il faut prendre le train.
Et moi, j'aime plus les trains.
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C'est pas beau, chez nous à Buchenwald.
C'est sale, c'est gris, ça pue les morts. Des baraquements plats, des miradors qui tuent, de longues cheminées et tout autour, des barbelés.

On est abandonnés.
Jamais de fleurs, jamais de couleurs, jamais de bonheur.
Que de la peur et du malheur.
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