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4.15/5 (sur 468 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Pinsk, Russie , le 01/09/1915
Mort(e) à : Nottingham, Royaume-Uni , le 05/04/2004
Biographie :

Sławomir Rawicz est un officier de la cavalerie polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Né d'une mère russe et d'un père polonais propriétaire terrien, il est auteur d'un ouvrage unique publié en 1956, "À marche forcée" ("The Long Walk"), présenté comme étant le récit de son évasion d'un camp du goulag. Pour écrire son récit, Rawicz s'est fait aider par le journaliste Ronald Downing. Le livre se vend à plus de 500 000 exemplaires et il est traduit dans vingt-cinq langues. Il est porté à l'écran par Peter Weir sous le titre "The Way Back" ("Les chemins de la liberté") en 2010.
Selon ce récit, Sławomir Rawicz est capturé par les Soviétiques lors du partage de la Pologne en 1939 puis déporté dans un camp du goulag en Sibérie, après avoir passé de longs mois à la Loubianka. Il ne tarde pas à organiser une évasion avec six autres détenus. La suite est une expédition de survie depuis le camp du goulag jusqu'à l'Inde, en traversant une partie de la Sibérie jusqu'aux rives du lac Baïkal, puis la Bouriatie, la Mongolie, le désert de Gobi, le Tibet et l'Himalaya. Rawicz dit avoir survécu douze jours sans boire dans le désert de Gobi. Il mentionne, au cours de sa traversée de l'Himalaya, la rencontre de deux créatures qu'il décrit en donnant à entendre qu'il pourrait s'agir des "abominables hommes des neiges". Lui et ses compagnons traversent affamés, décharnés, une partie de ce même Himalaya, sans équipement et en plein hiver.
Dès sa parution en 1956, des critiques, notamment celles de l'explorateur Peter Fleming (1907-1971) et du tibétologue Hugh Richardson (1905-2000), viennent remettre en question l'authenticité du récit, criant au faux voire à l'imposture littéraire.
En 2006, des journalistes de la BBC établirent que Rawicz n'avait pas pu accomplir l'expédition car un document de sa propre main indiquait qu'il était sorti du goulag à la faveur d’une amnistie générale pour les soldats polonais en 1942. D'après son dossier militaire, il rejoignit alors l'armée polonaise en Union soviétique du général Władysław Anders. Il apparaît en outre qu'il avait été envoyé au goulag pour avoir tué un officier du NKVD, la police secrète soviétique.
Rawicz se serait inspiré en fait du récit d'un compatriote nommé Witold Gliński (1926-2013), qu'il aurait trouvé pendant la guerre dans des documents de l'ambassade de Pologne à Londres.
Installé depuis 1947 à Nottingham, marié, père de cinq enfants, il a été menuisier.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des questions se teintèrent de cette méfiance très particulière que tous les Russes semblent nourrir envers l'étranger qui pratique leur langue, l'idée sous-jacente étant que nul n'apprendrait le russe s'il ne voulait se faire espion.
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Je me souviens parfaitement des moindres variations touchant ma pitance tout au long de cet interminable voyage de Pinsk à la Sibérie du Nord. J'ai parfois du mal à me rappeler tel ou tel événement avec précision, mais j'ai, gravé en mémoire, tous les menus incidents ayant trait à notre alimentation. Nous n'étions jamais rassasiés et cela nous obsédait en permanence. On eût échangé une poignée de diamants contre une tranche de pain supplémentaire et l'on se fût alors regardé comme le plus heureux des hommes, car n'avait de valeur à nos yeux que ce qui se mangeait.
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Je me tournai vers lui et lui vers moi. L'instant d'après, nous nous dévisagions les uns les autres en riant follement : nous venions de comprendre que nous nous voyions pour la première fois, que chacun découvrait pour la toute première fois les traits, le dessin de la bouche, la forme du menton, de ceux aux côtés desquels, durant douze mois et sur plus de six mille kilomètres, il avait lutté pour survivre. Il ne nous était jamais rien arrivé de plus comique. Jamais je n'avais songé à ce qu'il pouvait y avoir sous ces barbes et ces tignasses, et eux non plus sans doute. C'était comme de mettre bas les masques au terme d'un bal costumé qui se serait fantastiquement éternisé.
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- Ces gens-là me rendent très humble. Ils font beaucoup pour effacer les mauvais souvenirs laissés par ceux qui ont perdu tout respect pour leurs semblables.
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Cacher du pain était un réflexe de prisonnier, un symptôme lié à la captivité. Un détenu qui conservait une croûte de pain avait le sentiment d’avoir encore prise sur l’existence.
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J'étais habité de l'angoisse que, après les milliers de kilomètres que nous avions parcourus, la chance vînt soudain à nous manquer. Souvent la nuit, j'étais assailli par le désespoir et le doute. Les autres aussi, j'en suis sûr, livraient le même combat intérieur, même si jamais personne ne s'en ouvrait. Au lever du jour les perspectives semblaient moins sinistres. La peur persistait, tapie quelque part, mais l'action et le mouvement, la nécessité de résoudre les problèmes quotidiens, la reléguaient à l'arrière-plan. Nous étions, et plus que jamais, animés d'une compulsion à aller de l'avant. C'était devenu une obsession, une forme de folie.
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Je suis le colonel Ushakov, commandant de ce camp. Vous êtes ici pour travailler et j’attends de vous labeur et discipline. Je ne vous parlerai pas des punitions : vous savez sûrement ce qui vous guette si vous ne filez pas droit.
Notre première guette est de vous pourvoir d’un toit. Votre première tâche va donc consister à construire des baraquements pour votre usage. Plus vite ils seront terminés, plus vite vous échapperez aux intempéries. À vous de voir. Dans toute communauté, certains se débrouillent pour laisser les autres travailler à leur place. Ce genre de relâchement ne sera pas toléré ici et nous veillerons pour le bien de tous à ce que chacun assume sa part de besogne.
Je compte que vous ne créerez pas de difficultés. Si vous avez des plaintes à formuler je serai toujours disposé à les entendre et ferai ce qui est en mon pouvoir pour vous aider.
Ici point de médecins, mais des soldats qui ont suivi une formation de secouristes. Ceux d’entre vous qui ne sont pas en état de travailler seront logés dans les bâtiments existants pendant que les autres construiront les nouveaux baraquements. J'en ai terminé.
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Quand j'atteignis le barbelé, Smith était en train de le franchir. Deux étaient déjà passés. Les autres attendaient, accroupis. D'angoissantes minutes s'écoulèrent encore tandis que le sergent puis Makowski se contorsionnaient en ahanant, ventre plaqué au sol. La grande masse de Kolemenos s'engagea tête la première dans le passage et je retins mon souffle.
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« La chance, celle de ceux qui n’ont plus rien à perdre, était de notre côté. »
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Il est une sorte de courage discret qui fleurit au sein de la pire adversité.
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