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Citations de Ray Bradbury (1323)


La foi avait toujours donné réponse à tout. Mais elle avait été reléguée aux oubliettes avec Freud et Darwin. Nous étions et nous sommes encore des hommes perdus.
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On s'est mis à censurer les dessins humoristiques , puis les romans policiers, et naturellement, les films, d'une facon ou d'une autre , sous la pression de tel ou tel groupe, au nom de telle orientation politique, tels préjugés religieux ,telles revendications particulieres; il y avait toujours une minorité qui redoutait quelque chose, et une grande majorité ayant peur du noir, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur d'elle même et de son ombre.
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« Garde toujours des yeux étonnés, disait-il. Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est mille fois plus extraordinaire que tous les rêves qu’on peut fabriquer en série dans les usines. Ni réclame, ni garanties, ni sécurité, jamais un animal de ce nom n’a existé. Et s’il y en avait un, il serait parent de ce paresseux qui reste suspendu à une branche toute la journée, la tête en bas, et consacre toute sa vie à dormir. (...) ».
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Si vous ne voulez pas qu’un homme se pose des problèmes d’ordre politique, ne lui donnez pas deux solutions à choisir ; ne lui en donnez qu’une. Mieux, ne lui en donnez pas du tout. Qu’il oublie jusqu’à l’existence de la guerre. Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous écrase d’impôts, peu importe tant que les gens n’en savent rien. La paix, Montag. Instituez des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms des capitales d’État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l’Iowa l’année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu’ils se sentent bourrés de « faits » à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s’imagineront qu’ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. c’est la source de tous les tourments.
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Après "Chroniques martiennes" et "L'homme illustré", "Fahrenheit 451" prouve une fois de plus que, non seulement Ray Bradbury est le plus grand écrivain de SF de notre époque, mais qu'encore c'est un esprit nettement subversif, pour ne pas dire asocial.
N'ose-t-il pas de nouveau s'attaquer aux "digests" de toute sorte, à l'aboutissement systématique, à la civilisation mécanique, aux brûleurs de livres, à ceux qui empêchent les gens de penser, de réfléchir ?
Jamais peut-être critique de l' "american way of life" ne fut plus féroce, plus amère et, en même temps, plus spirituelle.
Le postulat de Bradbury est le suivant : les États-Unis ont déclenché et gagné deux guerres atomiques et, en attendant la prochaine, les pompiers, menacés de chômage (toutes les maisons ont été ignifugées), ont été transformés en corps d'élite (désigné "451") et chargés de dépister et de brûler toute création de l'esprit (y compris son propriétaire à l'occasion).
Mais voilà qu'un pompier, Guy Montag, rencontre une jeune fille Clarisse, qui lui sème le doute dans l'âme.
A-t-il raison d'être fier de son métier ? Est-il heureux ?
Clarisse meurt, hélas ! Mais le mal a germé et, un jour, Montag emporte subrepticement des volumes qu'il était censé détruire.
Dès lors, il sera en butte aux persécutions de la société, une chasse à l'homme télévisée sera organisée, et seule la troisième guerre sonnera l'aube d'une nouvelle époque....
Un des chapitres les plus extraordinaires de ce roman extraordinaire est la rencontre de Montag avec des "hommes-livres", d'anciens savants qui ont chacun appris par cœur un chef d’œuvre de la littérature mondiale pour le transmettre oralement aux futures générations.....
(extrait d'un article de "Ici, on désintègre - la revue des livres" signé Igor B Maslowski et provenant du numéro 20 de "Fiction collection" paru en juillet 1955)
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On ne peut dire à quel moment précis naît l'amitié. Si l'on remplit un récipient goutte à goutte, il finit par y en avoir une qui le fait déborder ; ainsi, lorsque se succèdent les gentillesses, il finit par y en avoir une qui fait déborder le coeur.
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Ceux qui ne construisent pas doivent brûler. C'est vieux comme le monde et la délinquance juvénile.
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- Vous n'avez pas agi de façon particulièrement morale aujourd'hui, remarqua Wilder.
- Que pouvais-je faire? Discuter avec vous? C'est simplement moi contre toute cette saloperie vorace de machine à broyer que l'on a sur la Terre. Ils vont balancer leurs maudites bombes atomiques ici [sur la Lune], se battre pour des bases d'où ils pourront faire leurs guerres. Ne leur suffit-il pas d'avoir détruit une planète? Leur faut-il aussi polluer la mangeoire des autres? Pauvres baudruches sans cervelle. En arrivant ici, je ne me suis pas seulement senti libéré de leur prétendu culture, mais aussi de leur morale et de leurs coutumes. Me voilà hors de leur système de références, me suis-je dit. [...]
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- Si vous ne voulez pas que la maison soit construite, cachez les clous et les bois. Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui cassez la tête en lui proposant deux points de vue sur une question, proposez-lui un seul.

Mieux encore, ne lui en proposez aucun.
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Mais souvenez-vous que le capitaine fait partie des pires ennemis de la vérité et de la liberté : le troupeau compact et immuable de la majorité. Oh, Dieu, la terrible tyrannie de la majorité.
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Saviez-vous que les bons écrivains touchent la vie du doigt ? Les médiocres l'effleurent et les mauvais l'abandonnent aux mouches.
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Étrange rencontre par une nuit étrange.
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Ray Bradbury
Tout ce qu'on rêve est fiction, tout ce qu'on accomplit est science, toute l'histoire de l'humanité n'est rien d'autre que de la science-fiction.
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… ils [les livres] ne racontent rien ! Rien que l'on puisse enseigner ou croire. Ils parlent d'êtres qui n'existent pas, de produits de l'imagination, si ce sont des romans. Et dans le cas contraire, c'est pire, chaque professeur traite l'autre d'imbécile, chaque philosophe essaie de faire ravaler ses paroles à l'autre en braillant plus fort que lui.
P92
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Eh bien mon cher, Johnson a dit aussi : aucun homme sensé ne lâchera une certitude pour une incertitude. Restez pompier, Montag. Tout le reste n'est que désolation et chaos!

Page 160
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Chacun doit laisser quelque chose derrière soi à sa mort, disait mon grand-père. Un enfant, un livre, un tableau, une maison, un mur que l'on a construit ou une paire de chaussure que l'on s'est fabriquée. Ou un jardin que l'on a aménagé. Quelque chose que la main a touché d'une façon ou d'une autre pour que l'âme ait un endroit où aller après la mort; comme ça les gens regardent l'arbre ou la fleur que vous avez plantés, vous êtes là" [...]
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Et moi de résumer mon point de vue avec une rare sérénité en vous renvoyant à Paul Valéry : "La sottise qui consiste à prendre une métaphore pour une preuve, un torrent verbeux pour une source de vérités capitales, et soi-même pour un oracle, est innée en chacun de nous."
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— Je ne pense pas par moi-même. Je fais simplement ce qu'on me dicte, comme toujours. Vous m'avez dit d'aller chercher l'argent et j'y suis allé. L'initiative n'est pas vraiment venue de moi. Quand commencerai-je à agir de mon propre chef ?
— Vous avez déjà commencé en disant ce que vous venez de dire.
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Ray Bradbury
Pour M........:)
On ne peut dire à quel moment précis naît l'amitié.
Si l'on remplit un récipient goutte à goutte, il finit par y en avoir une qui le fait déborder ; ainsi, lorsque se succèdent les gentillesses, il finit par y en avoir une qui fait déborder le cœur...
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Autrefois, les livres n’intéressaient que quelques personnes ici et là, un peu partout. Elles pouvaient se permettre d’être différentes. Le monde était vaste. Mais le voilà qui se remplit d’yeux, de coudes, de bouches. Et la population de doubler, tripler, quadrupler. Le cinéma et la radio, les magazines, les livres se sont nivelés par le bas, normalisés en une vaste soupe. […]
Imaginez le tableau. L’homme du XIXe siècle avec ses chevaux, ses chiens, ses charrettes : un film au ralenti. Puis au XXe siècle, on passe en accéléré. Livre raccourcis. Condensés, digests. Abrégés. Tout est réduit au gag, à la chute.
[…] De la maternelle à l’université et retour à la maternelle.. Vous avez là le parcours intellectuel des cinq derniers siècles […]
La politique Une colonne, deux phrases, un gros titre ! Et tout se volatilise ! La tête finit par vous tourner à un tel rythme sous le matraquage des éditeurs, diffuseurs, présentateurs, que la force centrifuge fait s’envoler toute pensée inutile, donc toute perte de temps.
[…] La scolarité est écourtée, la discipline se relâche, la philosophie, l’histoire, les langues sont abandonnées, l’anglais et l’orthographe de plus en plus négligés, et finalement presque ignorés. On vit dans l’immédiat, seul le travail compte, le plaisir c’est pour après ? Pourquoi apprendre quoi que ce soit quand il suffit d’appuyer sur des boutons, de faire fonctionner des commutateurs, de serrer des vis et des écrous ?
[…] La fermeture à glissière remplace le bouton et l’homme n’a même plus le temps de réfléchir en s’habillant à l’aube, l’heure de la philosophie, et par conséquent l’heure de la mélancolie.
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