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Citations de Ray Bradbury (1305)


Les oiseaux de feu attendaient sur le doux sable frais, rutilants comme un lit de charbons ardents.
La nacelle blanche flottait dans le vent nocturne, claquant doucement au bout des mille rubans verts qui la reliaient aux oiseaux.
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Le plaisir d'incendier !
Quel plaisir extraordinaire c'était de voir les choses se faire dévorer, de les voir noircir et se transformer.
Les poings serrés sur l'embout de cuivre, armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole sur le monde, il sentait le sang battre à ses trempes, et ses mains devenaient celles d'un prodigieux chef d'orchestre dirigeant toutes les symphonies en feu majeur pour abattre les guenilles et les ruines carbonisées de l'Histoire.
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Et pour la première fois je me suis rendu compte que derrière chacun de ces livres, il y avait un homme. Un homme qui les avait conçus. Un homme qui avait mis du temps pour les écrire.
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Le Christ fait partie de la «famille» maintenant. Je me demande souvent si Dieu reconnaît Son propre fils vu la façon dont on l'a accoutré...
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Désormais, je veux tout voir. Et même si rien ne sera à moi au moment où je l'intérioriserai, au bout d'un certain temps tout s'amalgamera en moi et sera moi. Regarde le monde qui t'entoure, sapristi, regarde le monde extérieur, ce monde que j'ai sous les yeux; la seule façon de le toucher vraiment est de le mettre là où il finira par être moi, dans mon sang, dans mes veines qui le brasseront mille, dix mille fois par jour.
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Au lever de rideau, la scène est plongée dans l'obscurité.
Elle sera éclairée progressivement selon les besoins de l'action. Mais pour l'instant, on entend seulement dans le lointain un homme siffler et chanter une rengaine irlandaise : "Sweet Molly Malone" fera aussi bien l'affaire qu'une autre.
La voix s'éloigne, revient, puis s'étouffe dans une sorte de halètement.
Tout s'explique lorsque apparaît un vieil homme qui, monté sur une bicyclette, pédale en faisant de dangereux écarts.
Il est exténué.
Arrivé au milieu du plateau, il tombe plutôt qu'il ne descend de sa sacrée bécane. Laissant son "cheval" couché à ses pieds, il enlève sa casquette et s'éponge le front, en hochant la tête.
(lever de rideau de l'édition parue chez "Denoël" en 1965)
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Le rideau se lève sur :
Un réverbère placé devant un café, une salle de billard, une maison meublée.
Trois hommes se prélassent dans des attitudes diverses, profitant de l'air du soir.
De quelque part provient une musique douce diffusée par un juke-box. Les trois hommes semblent attendre quelque chose. Ils regardent autour d'eux.
Un étranger passe à grands pas. Il tire sur une cigarette qu'il jette par-dessus son épaule au moment de sortir de scène.
Le bout incandescent de la cigarette dessine une ravissante courbe de feu dans l'air et elle tombe sur le trottoir : elle n'y restera qu'une seconde, le temps d'être ramassée par Villanazul, le plus âgé peut-être des six hommes dont nous allons faire la connaissance et qui vont vivre ensemble pendant cette soirée d'été.
Villanazul est notre rêveur-philosophe, ce qui ne l'empêche pas de posséder des réflexes fort utiles.
Il revient vers les autre en exhibant la cigarette.
Villanazul
- Un météore qui vient de l'espace ! Une trainée de feu dans la nuit...Il atterrit parmi nous et voilà nos vies transformées...
(lever de rideau de " Le merveilleux complet couleur glace à la noix de coco")
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Pour Ramona
Qui pleura en apprenant
Que le chien des Baskerville
Était mort...

Pour Susan
Qui renifla aux mêmes nouvelles...

Pour Bettina
Qui se mit à rire...

Et pour Alexandra
Qui demanda à tout le monde
De faire le vide autour d'elle...

Ce livre, chères filles,
Avec quatre différentes sortes
D'amour, pour vous.

(dédicace insérée en début de l'édition parue à "Présence du Futur" en 1965)
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Sur Mars, qu'en cette fin de siècle la terre colonise, passent et trépassent, dans une vision de beauté fugace, les derniers survivants d'une race qui s'éteint.
"Dans des bateaux bleus et légers, se dressaient des formes violettes, des hommes masqués, des hommes aux visages d'argent, avec des yeux d'étoiles bleues, des oreilles d'or sculpté, des joues d'étain et des lèvres serties de rubis, des hommes aux bras croisés, des martiens."
Bradbury, dans son rêve poétique, met fin au mythe de l'extra-terrestre hideux et belliqueux. Ici, hélas, le rôle est tenu par l'homme, colonisateur et mercenaire...
Les qualités du message comme de l'écriture font de ce roman un des plus justement célèbres de la SF moderne.
(Article de "Catalogue des âmes et cycles de la SF" de Stan Barets paru à "Présence du futur" en 1979)
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Davantage de sports pour chacun, esprit d'équipe, tout ça dans la bonne humeur, et on n'a plus besoin de penser, non ? Organisez et organisez et super-organisez et super-super-sports. Encore plus de dessins humoristiques. Plus d'images. L'esprit absorbe de moins en moins. Impatience. Autoroutes débordantes de foules qui vont quelques part, on ne sait où, nulle part. L'exode au volant. Les villes se transforment en motels, les gens en marées de nomades commandées par la lune, couchant ce soir dans la chambre où vous dormiez à midi et moi la veille.
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Le sang de cette femme était neuf et semblait l'avoir rénovée. Ses joues étaient toutes roses et ses lèvres fraîches, rendues à leurs couleurs, paraissaient douces et détendues. Le sang de quelqu'un d'autre y coulait. Si seulement on avait pu lui donner aussi la chair, le cerveau, la mémoire de quelqu'un d'autre. Si seulement on avait pu emporter son esprit chez le teinturier, en vider les poches, le passer à l'étuve, le décaper, lui redonner forme et le rapporter au matin. Si seulement...
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La Misère, toussa, de sa toux grasse et contagieuse, dans les recoins ombreux de la pièce.
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Tu dois bien comprendre que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiéter ou de déranger nos minorités. Pose-toi la question toi-même. Que recherchons-nous, par-dessus tout, dans ce pays ? Les gens veulent être heureux, d'accord ? Ne l'as-tu pas entendu répéter toute ta vie ? Je veux être heureux, déclare chacun. Eh bien, sont-ils heureux ? Ne veillons-nous pas à ce qu'ils soient toujours en mouvement, toujours distraits ? Nous ne vivons que pour ça, c'est bien ton avis ? Pour le plaisir, l'excitation ? Et tu dois admettre que notre civilisation fournit l'un et l'autre à satiété.
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"On ne brûle pas encore les livres, mais on les étouffe sous le silence. La censure, aujourd'hui, est vomie par tout le monde. Et, en effet, ce ne sont pas les livres d'adversaires, ce ne sont pas les idées séditieuses que l'on condamne au bûcher de l'oubli : Ce sont tous les livres et toutes les idées. Et pourquoi les condamne-t-on ? Pour la raison la plus simple : Parce qu'ils n'attirent pas assez de public, parce qu'ils n'entraînent pas assez de publicité, parce qu'ils ne rapportent pas assez d'argent. La dictature de l'audimat, c'est la dictature de l'argent. C'est l'argent contre la culture (....) On pouvait croire naïvement que le service public avait une vocation culturelle, éducative, formatrice, quelque chose, peut-être, qui ressemblerait à une mission. Nous nous trompions très fort. Le service public s'aligne sur la vulgarité générale. La république n'a pas besoin d'écrivains.
(article de JEAN D'ORMESSON)
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joyeusement dispersés à travers le monde, au meilleur de notre forme, emplis de grâce et doués d'esprit, (...), ne sommes nous pas les machines à bonheur de Dieu ?
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"On a tout ce qu'il faut pour être heureux, mais on ne l'est pas. Il manque quelque chose.
J'ai regardé autour de moi. La seule chose dont je tenais la disparition pour certaines, c'était les livres.que j'avais brulés en 10 ou 12 ans. J'ai donc pensé que les livres pouvaient être d'un quelconque secours."
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C'est prouvé ?
- Non, simple ouï-dire. Mais en Irlande, on a besoin de rien d'autre : quelqu'un pour ouïr, quelqu'un pour dire, et l'affaire est faite !
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Puis-je vous féliciter ? Vous êtes un psychotique de génie ! [...] Votre démence est absolument parfaite. [...] Laissez-moi vous embrasser !
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Aucune vie n’est possible sur la troisième planète, déclara le mari d’un ton patient. D’après nos hommes de science, l’atmosphère y est beaucoup trop riche en oxygène.
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« Oh, ça a commencé en douceur. En 1999, ce n’était qu’un grain de sable. On s’est mis à censurer les dessins humoristiques, puis les romans policiers, et naturellement, les films, d’une façon ou d’une autre, sous la pression de tel ou tel groupe, au nom de telle orientation politique, tels préjugés religieux, telles revendications particulières ; il y avait toujours une minorité qui redoutait quelque chose, et une grande majorité ayant peur du noir, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur d’elle-même et de son ombre.

- Je vois.

- Peur du mot politique […]. Et avec un tour de vis par-ci, un resserrage de boulon par-là, une pression, une traction, une éradication, l’art et la littérature sont devenus une immense coulée de caramel mou, un méli-mélo de tresses et de nœuds lancés dans toutes les directions, jusqu’à en perdre toute élasticité et toute saveur. Ensuite, les caméras ont cessé de tourner, les salles de spectacles se sont éteintes, et les imprimeries d’où sortait un flot niagaresque de lecture n’ont plus distillé qu’un filet inoffensif de produits « épurés ».
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