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Citations de Ray Bradbury (1323)


« Et quand il est mort, je me suis aperçu que ce n'était pas lui que je pleurais, mais les choses qu'il faisait. J'ai pleuré parce qu'il ne les referait jamais […] » (p.210)
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LE MATIN VERT (2)

C’était un matin vert.

A perte de vue, les arbres se dressaient sur la toile de fond du ciel. Non pas un ou deux arbres, ni une douzaine, mais les milliers qu’il avait plantés en pousses ou en graines. Et non de petits arbres, non, ni de jeunes arbres, ni de petites pousses tendres, mais de grands, d’immenses arbres, hauts comme dix hommes, verts, verts, énormes, ronds et pleins, des arbres qui miroitaient de toutes leurs feuilles aux reflets métalliques, des arbres murmurants, des arbres en ligne continue qui submergeaient les collines, citronniers, limettiers, séquoias et mimosas, chênes, ormes et trembles, cerisiers, érables, frênes, pommiers, orangers, eucalyptus, aiguillonnés par une pluie tumultueuse, nourris par un sol étranger et magique et, sous ses propres yeux, continuant de lancer de nouvelles branches, de faire éclater de nouveaux bourgeons.

« Impossible ! » s’écria Benjamin Driscoll.
Mais la vallée et le matin étaient verts.

Et l’air !
De partout, comme une eau vive, un torrent de montagne, affluait l’air nouveau, l’oxygène dégagé par la verdure. On pouvait le voir chatoyer tout là-haut en tourbillons cristallins. L’oxygène, frais, pur, vert, l’oxygène qui transformait froidement la vallée en un véritable delta. D’un instant à l’autre, les portes de la ville s’ouvriraient en grand, les gens sortiraient en courant pour se précipiter dans cet oxygène miraculeux, le reniflant, s’en gorgeant à pleines goulées, les joues rosies, le nez gelé, les poumons revivifiés, le cœur bondissant et le corps, si usé soit-il, soulever par des envies de danser.

Mr. Benjamin Driscoll s’octroya une grande gorgée de cet air vert d’eau et s’évanouit.

Avant qu’il n’ait repris connaissance, cinq mille arbres nouveaux s’étaient dressés dans le jaune du soleil.
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Combien connaissait-on de personnes capables de vous renvoyer votre propre lumière ? La plupart des gens étaient - il chercha une image, en trouvant une dans son métier - des torches, des torches qui flambaient et finissaient par s'éteindre. Rares étaient ceux dont les visages vous prenaient et vous renvoyaient votre propre expression, votre pensée la plus intime et la plus vacillante.
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question; proposez-lui-en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun.
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L. 132
Il se vit dans les yeux de la jeune fille, suspendu au sein de deux gouttes d'eau claire étincelantes, sombre et minuscule, rendu dans les moindres détails, jusqu'aux plis aux commissures des lèvres, qui étaient là avec tout le reste, comme si ses yeux, fragments jumeaux d'ambre violet, avaient le pouvoir de l'emprisonner et de le conserver dans son intégralité. Son visage, désormais tourné vers lui, était un bloc de cristal laiteux, fragile, d'où sourdait une lueur douce et continue. Ce n'était pas la lumière hystérique de l'électricité, mais… quoi ?  La flamme étrangement reposante, rare et délicatement attentionnée de la bougie.
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Si vous cachez votre ignorance, personne ne vous frappera et vous n'apprendrez rien.
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«Il y a quelque chose qui vous chifonne Montag ? -Ça alors, articula lentement Montag, nous voilà arrêtés devant chez moi. »
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Augmentez la dose de sport pour chacun, développez l'esprit d'équipe, de compétition,et le besoin de penser est éliminé, non?Organisez, organisez, super organisez des super-super sports.
Multipliez les bandes dessinnées, les films: l'esprit a de moins en moins d'appétits.
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Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit, elle viendra un jour nous emporter, car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et réelle.
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Mais je ne pense pas que ce soit favoriser la sociabilité que de réunir tout un tas de gens et de les empêcher ensuite de parler.
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Enfin bref, finit-il par poursuivre, il est mort et enterré, et le pire c'est qu'il va passer les mille prochaines années au fond de sa tombe à se rappeler qui lui a fait cette horrible coupe de cheveux - et c'est moi.
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il espérait qu un jour,nos cités s’ouvriraient pour laisser plus largement entrer la verdure, la terre et les espaces sauvages, afin de rappeler aux hommes que c ‘est un tout petit espace de terre qui nous a été imparti et que nous ne faisons que survivre dans une immensité qui peut reprendre ce qu’elle a donné aussi facilement qu’elle peut déchaîner son souffle sur nous ou envoyer la mer nous dire de ne pas crâner.Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit,disait mon grand-père,elle viendra un jour nous emporter,car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et bien réelle.
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Il est aussi et surtout question de l'impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la publicité, les jeux, les feuilletons, les « informations » télévisées. Car, comme le dit ailleurs Bradbury, «il y a plus d'une façon de brûler un livre », l'une d'elle, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapable de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentales ou simples désinformations.
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Cette époque fait plus le cas d'un idiot chamarré que d'un saint misérable et pétri de sagesse
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La culture affronte l'argent, le peuple s'évade
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Je hais ce Romain du nom de Statu Quo! me disait-il. Remplis-toi les yeux de merveilles, disait-il. Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine. Ne demande
pas de garanties, ne demande pas la sécurité, cet animal-là n'a jamais existé. Et si c'était le cas, il serait parent du grand paresseux qui reste suspendu toute la journée à une branche, la tête en bas, passant sa vie à dormir. Au diable tout ça, disait-il. Secoue l'arbre et fais tomber le paresseux sur son derrière !
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Les bons écrivains touchent souvent la vie du doigt. Les médiocres ne font que l’effleurer. Les mauvais la violent et l’abandonnent aux mouches.
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Le temps s'est endormi dans le soleil de l'après midi
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C'est le bon côté de la mort ; quand on n'a rien à perdre, on est prêt à courir tous les risques.
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Les livres n'étaient qu'un des nombreux types de réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier. Ils n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement.
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