AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Raymond E. Feist (862)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La guerre de la faille, tome 1 : Magicien -..

Classique mais prenant.

Cette édition reprend le découpage original (en France, il avait été découpé en deux tomes) :



Pug l'apprenti :

Krondor. Une fantasy classique commencée en 1982, comportant plus de 20 tomes et dont le dernier est paru en 2013.

Pug l'apprenti est la première sous-partie du roman original : Magicien (je vous fait grâce des rééditions et corrections de l'auteur).



Dans un univers moyenâgeux avec humains, elfes, gobelins, nains (les habituels, avec qualités et défauts, grands beaux, petits teigneux, méchants, bêtes, gentils, mines de la moria (ah, non je confonds), dans le désordre), une originalité, l'assaillant de l'histoire sera un peuple d'un monde parallèle, issu d'une faille dimensionnelle (d'où le sous-titre de la guerre de la faille), les Tsuranis.

Pug, 13 ans, orphelin et doté de toutes les qualité du héros classique est choisi comme apprenti de Kulgan, maître magicien au service du Duc de Crydee. Avec son ami tomas, destiné à devenir soldat, ce sont eux qui découvrent la menace et accompagneront donc leurs maîtres à travers le pays pour informer le roi et lever des troupes, pour une guerre qui semble (et sera) inévitable.



On est certes loin de la fantasy en vogue aujourd'hui, hyper réaliste, noire à la GoT ou Abercrombie. C'est de la fantasy d'autrefois, tolkienne, sans sexe, bon enfant où, même lorsque les combats font rage et le sang coule à flots, c'est le sentiment d'honneur au combat et la bravoure qui ressortent et non les intestins des éventrés et odeurs d'excréments des mourants.

Cela dit, cela a été écrit en 1982 et Feist a su nous embarquer dans son histoire et son monde original. Les personnages sont un peu survolés, mais l'histoire se tient et est bien équilibrée entre une première partie sur l'apprentissage de Pug, une seconde de voyage dangereux et mouvementé et une dernière de guerre épique.



Une premier opus prenant donc, qui se lit très facilement (au point que j'ai cru au début avoir à faire à une littérature jeunesse, avant que l'histoire ne se densifie, complexifie et se politise un peu), qui nous embarque et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Un bon moment d'Heroic Fantasy.



Suivi de Milamber le mage.

Après un premier tome ayant posé les bases de l'univers de Midkemia et abordé les principaux personnages, nous allons nous plonger dans la culture de l'empire de Kelewan (les tsuraniens) et son organisation sociale avec le destin de Pug destiné à devenir Milamber le mage, un Tout-Puissant. Puis nous retournerons sur Mikdemia, passant d'aventures maritimes en aventures politiques pour le devenir du royaume.



Plus posé que le premier opus, ce second volume nous plonge au cœur des deux sociétés ennemies. C'est certes parfois un peu caricatural, mais l'auteur nous compte une histoire dense, où tous les codes du genre sont respectés. On pourra regretter le côté deus ex machina de Macros le noir (mais c'est un code gandalfien) et j'espère retrouver des explications sur ce personnage dans des tomes ultérieurs.



Happy end, relations sentimentales naïves, mais une histoire prenante, très agréable à lire. Une fantasy certes à l'ancienne mais qui mérite sa place dans la liste des œuvre de fantasy à lire.
Commenter  J’apprécie          937
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Un roman captivant ; un roman palpitant, passionnant, poignant… Un roman distrayant, récréatif, d'une diabolique efficacité…

J'arrête là les superlatifs, mais vous avez compris que, de la première à la dernière page, j'ai été incapable de lâcher ce livre…

Cette histoire nous entraine dans un jeu mortel. Elle met en place un gigantesque échiquier où les pions sont des êtres de chair et de sang. Les joueurs, tous chefs de grandes familles qui règnent sur ce monde imaginaire, sont passés maîtres dans l'art d'anticiper les réactions de l'adversaire et de prévoir plusieurs coups d'avance. Malheur à celui qui, dans ce jeu de dupes, au milieu de tous ces faux semblants, se trompe ou trébuche. C'est la mort assurée pour lui, sa lignée et tous ses serviteurs.

Parmi ces clans qui ne cessent de s'allier, de se trahir, de s'espionner ou de se combattre, l'auteur a choisi celui des Acoma, vieille et illustre famille venue de la nuit des temps, vaincue par trop de haines et de fourberies. « Acoma » s'apprête, comme bien d'autres avant elle, à disparaître à jamais du « jeu impitoyable du conseil ». Elle est surtout dirigée par Mara, jeune fille frêle et totalement inexpérimentée. On peut penser que les autres vont n'en faire qu'une bouchée. Mais c'est sans compter sur son obstination à sauver l'essentiel, sur le dévouement sans faille de ses serviteurs, sur sa naïveté qui se transforme en piège fatal, sur son extraordinaire endurance, sur sa manière désarmante de casser les codes et d'utiliser la force de ses adversaires pour mieux les renverser.

Nous évoluons dans un monde où les rites, l'honneur et la tradition sont poussés à l'extrême. Il ressemble beaucoup, me semble-t-il, au Japon du moyen-âge, du moins à l'idée que je m'en fais.

J'ai lu ce livre en commun avec mon amie Siabelle. Tous deux, à plusieurs reprises, nous nous sommes demandés, vaguement inquiets, comment notre belle Mara, notre fragile combattante, allait pouvoir se sortir des griffes de ses impitoyables ennemis. Je vous invite à lire son billet aussi passionné que le mien…











Commenter  J’apprécie          8612
La guerre de la faille, tome 1 : Magicien -..

Classique mais prenant.

Krondor. Une fantasy classique commencée en 1982, comportant plus de 20 tomes et dont le dernier est paru en 2013.

Pug l'apprenti est la première sous-partie du roman original : Magicien (je vous fait grâce des rééditions et corrections de l'auteur).



Dans un univers moyenâgeux avec humains, elfes, gobelins, nains (les habituels, avec qualités et défauts, grands beaux, petits teigneux, méchants, bêtes, gentils, mines de la moria (ah, non je confonds), dans le désordre), une originalité, l'assaillant de l'histoire sera un peuple d'un monde parallèle, issu d'une faille dimensionnelle (d'où le sous-titre de la guerre de la faille), les Tsuranis.

Pug, 13 ans, orphelin et doté de toutes les qualité du héros classique est choisi comme apprenti de Kulgan, maître magicien au service du Duc de Crydee. Avec son ami tomas, destiné à devenir soldat, ce sont eux qui découvrent la menace et accompagneront donc leurs maîtres à travers le pays pour informer le roi et lever des troupes, pour une guerre qui semble (et sera) inévitable.



On est certes loin de la fantasy en vogue aujourd'hui, hyper réaliste, noire à la GoT ou Abercrombie. C'est de la fantasy d'autrefois, tolkienne, sans sexe, bon enfant où, même lorsque les combats font rage et le sang coule à flots, c'est le sentiment d'honneur au combat et la bravoure qui ressortent et non les intestins des éventrés et odeurs d'excréments des mourants.

Cela dit, cela a été écrit en 1982 et Feist a su nous embarquer dans son histoire et son monde original. Les personnages sont un peu survolés, mais l'histoire se tient et est bien équilibrée entre une première partie sur l'apprentissage de Pug, une seconde de voyage dangereux et mouvementé et une dernière de guerre épique.



Une premier opus prenant donc, qui se lit très facilement (au point que j'ai cru au début avoir à faire à une littérature jeunesse, avant que l'histoire ne se densifie, complexifie et se politise un peu), qui nous embarque et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Un bon moment d'Heroic Fantasy.

Deuxième partie de Magicien : Milamber le mage.
Commenter  J’apprécie          8116
La Guerre de la Faille, tome 2 : Magicien -..

Une suite à la hauteur pour cette seconde partie de Magicien.



Après un premier tome ayant posé les bases de l'univers de Midkemia et abordé les principaux personnages, nous allons nous plonger dans la culture de l'empire de Kelewan (les tsuraniens) et son organisation sociale avec le destin de Pug destiné à devenir Milamber le mage, un Tout-Puissant. Puis nous retournerons sur Mikdemia, passant d'aventures maritimes en aventures politiques pour le devenir du royaume.



Plus posé que le premier opus, ce second volume nous plonge au cœur des deux sociétés ennemies. C'est certes parfois un peu caricatural, mais l'auteur nous compte une histoire dense, où tous les codes du genre sont respectés. On pourra regretter le côté deus ex machina de Macros le noir (mais c'est un code gandalfien) et j'espère retrouver des explications sur ce personnage dans des tomes ultérieurs.

Happy end, relations sentimentales naïves, mais une histoire prenante, très agréable à lire. Une fantasy certes à l'ancienne mais qui mérite sa place dans la liste des œuvre de fantasy à lire.



La suite : Silverthorn.
Commenter  J’apprécie          711
La Trilogie de l'Empire, tome 3 : Maîtresse d..

Mara, c’est le tranchant de l’épée, la voix cajoleuse d’une mère et les caresses enivrantes d’une amante ; c’est le formidable aplomb d’une souveraine ; c’est une voix inflexible qui demande l’impossible à ceux qui croient en elle ; c’est aussi le doute, le remord, la peur de l’échec dans la solitude de la nuit ; Mara, c’est un cœur qui saigne pour ceux qu’elle a perdu le long de la grande route ; c’est un rire cristallin et de grands moments de flamboyance…

Mara, c’est une femme fragile qui, portée par l’amour des siens est capable de renverser les plus imprenables forteresses ; c’est une aventurière intrépide qui joue sa vie et son honneur sur presque rien, une vague intuition, un coup de dés ; c’est une mystificatrice hors pair qui va chercher des réponses dans des endroits où personne n’aurait l’idée ou le courage d’aller…

Mara, c’est la voix de ceux contraints de se taire depuis trop longtemps dans ce monde de fantasy qui ressemble furieusement à ce Japon médiéval pétri d’honneur, clanique, et secoué par une violence endémique… Mara est ce genre d’être exceptionnel capable en une vie de secouer un monde figé que l’on croyait éternel… Mara, c’est une étoile filante qui n’en finit pas d’éclairer la nuit…

Stop ! N’en jetez plus, me direz-vous !

Lisez les trois mille pages de cette époustouflante trilogie, et vous comprendrez que je n’exagère en rien. Vous les lirez dans un souffle ; vous serez emporté par la sagacité, le sang-froid, l’ingéniosité et tout l’amour que peut porter cette incroyable héroïne de papier.

Que d’heures passées en sa compagnie, à se demander comment notre « éternel David » parviendra à vaincre tous ces arrogants Goliath…

Fureur, trahison, amour, chevauchées fantastiques, rire… De l’aventure, je vous dis ! De la vraie…

J’ai suivi avec mon amie Siabelle les infernales tribulations de notre fragile et ensorcelante héroïne qui, à l’exception des trois dernières pages (et encore…), n’a jamais cessé de marcher au bord du gouffre… Comme elle nous a faits peur et trembler ! Je vous invite à lire son beau billet.

Commenter  J’apprécie          7010
La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

Ah, Mara !

Une main de fer dans un gant de velours. Une féministe dans une société patriarcale. Une non-conformiste dans un monde figé par de vieux préceptes où l'honneur se situe au-dessus de la vie, où la prédestination oblige les hommes à accepter leur sort. Une fleur bleue au milieu de brutes sanguinaires. Une vraie guerrière dissimulée derrière une authentique fragilité. Une femme exceptionnelle qui suscite d'indéfectibles fidélités.

Mara a le goût du risque. Elle met nos nerfs à rude épreuve quand sur un pari risqué, une intuition périlleuse, elle risque de tout perdre, et finit par emporter la mise à la toute dernière seconde, laissant derrière elle toute une flopée de morts et d'ennemis anéantis…

Mara est toujours en mouvement quand ses adversaires les plus acharnés demeurent pétrifiés dans leurs vieilles croyances et leurs certitudes surannées. Elle parvient à les vaincre parce qu'elle observe sa propre culture à travers d'autres regards. Mine de rien, cet excellent livre de fantasy est aussi un hymne à la diversité.

Il faut tout le talent de Janny Wurts et de Raymond E. Feist pour nous faire croire qu'un tel personnage puisse survivre plus d'une semaine au milieu de toute cette haine, de ces pièges tendus sournoisement, et de ces longs couteaux ; qu'elle parviendra à les vaincre tous, un par un, méthodiquement, pour finir par se rapprocher de la Lumière du Ciel, le Dieu Vivant qui règne sur cette étrange terre.

Un second tome plein de drames, de fureur et de sang. Un second tome où l'on trouve l'amour, le vrai, là ou personne ne l'attend. Il tient toutes ses promesses et ne nous laisse aucune seconde de répit.

J'ai lu ce livre en commun avec mon amie Siabelle. Une nouvelle fois, Mara nous a bien faits peur dans ses entreprises risquées. Comme les nuits de Mara nous ont paru longues, à tous les deux ! Je vous invite à lire son billet.





Commenter  J’apprécie          688
Faërie

Amis Babéliotes, je ne savais pas que ce livre mettrait tragiquement fin à un rêve de gosse : vivre dans une cabane, retirée du monde, au beau milieu de la forêt. Robinson a son île, Tesson, sa Taïga et moi, j'avais encore il y a quelques jours, ma cabane en bois dans la forêt des Landes, entre Pindères et Pompogne. Mais depuis ma participation à la lecture commune de Faërie de Raymond Elias Feist, je n'en suis plus tout à fait sûre. Certes, je connais le bruit de la forêt, les sifflements du vent dans les branches, les troncs qui craquent, les animaux qui rampent, ceux qui piquent et ceux qui nous évitent, mais ça ! Je ne connaissais pas… Pas encore.



J'avais bien compris que cela me ferait flipper, que sous couvert d'un titre que n'auraient pas renié mes cousins les bisousnours, se cachait une réalité tout autre. Je m'étais donnée une limite : les cent premières pages et si je vire au bleu, la peur brandissant sa couleur, je ferme, m'excuse platement et déclare forfait par abandon.



Toi qui l'a déjà lu, tu rigoles en coin, parce que tu sais ! Et toi qui lis sans connaître, tu dois trouver cette entrée en matière très légère pour ne pas dire « cavalière ». Et tu auras raison. Parce que ce n'est pas comme cela que les choses se passent, ce n'est jamais comme cela dans la vraie vie ; les livres ont raison de nous plus souvent que nous d'eux, mais c'est un autre débat que je n'ouvrirai pas. Pas maintenant.



Je cause, je cause, et avec tout cela je ne t'ai pas encore parlé de l'intrigue, de cette fameuse couleur de la peur, de l'angoisse qui prend son temps (elle s'en fout, elle n'est pas pressée, elle sait qu'elle aura tes tripes) et de ce monde des fées, que n'auraient pas renié un Poe ou un Gaiman. Mais voilà, tout le souci est là : si je commence à te raconter l'histoire, à m'aventurer avec toi sur la colline du roi des Elfes et aux abords du pont du Troll, à tremper mes jolis petits orteils à côté des tiens dans le ruisseau qui sourd, mais je fous tout en l'air, je te gâche ton futur voyage dans cet univers, un peu comme si tu briefais Alice, juste avant sa traversée du miroir. Je ne veux pas être responsable de ce gâchis-là ! Alors, tu comprends, je tourne autours, je fais celle qui… mais au fond de moi, c'est que je les sens encore : ces foutus noeuds dans l'estomac et ce trouillomètre à zéro.



"Ce n'est rien, juste un coup de froid dans le coeur."



Ça aide pas à conter des histoires de fées tout cela, mais je peux quand même essayer :



Il était une fois, la famille idéale (entre Ingalls et Beaumont), qui décide de s'arracher au tourbillon sans fin de la vie new yorkaise pour venir se ressourcer dans la maison Kessler, une ferme isolée à l'orée des bois. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes : les garçons jouent au base-ball, la plus grande tombe amoureuse, le papa écrivain, écrit ; seule la maman est à deux doigts de regretter ce départ, mais toute la famille semblant comblée, elle finit par se réjouir. Ils font la connaissance de deux universitaires qui s'intéressent pour leurs recherches à l'ancien propriétaire de la maison ; ils dissertent sur les légendes passées, sur ces celtes porteurs de mythes et de récits dont la magie n'a d'égal que la cruauté. D'ailleurs, cette forêt en aurait été le théâtre ! Des légendes ? Ça, c'est ce qu'on dit pour que les gens cessent de s'y aventurer. Plus les histoires sont vieilles, moins on y croit. Et plus elles sont belles… Mais quand elles sont terribles, angoissantes et meurtrières, on ne pense pas aux elfes. Encore moins aux fées. Pas tout de suite. Pas la première fois, alors on…



Tu as entendu là ? Ce craquement ? Non... Et cette odeur ? C'est quoi ? Dis-moi ? On dirait un mélange de fleurs et d'épices ? Hein ? C'est ça, tu crois...

Oublie ! Oublie tout ce que je viens de te dire…

Les fées sont des petites amours douces et charmantes. Les mages sont des êtres vénérables et puissants ! Seuls les trolls sont méchants et vicieux. C'est bien connu !



D'ailleurs, c'est pas moi qui ais eu l'idée de propager cette lecture, c'est Ange77 et Siabelle, je peux te mettre un lien vers leurs profils, si tu veux, d'ailleurs Siabelle a lancé un fil sur le forum «Science-Fiction et Fantasy » de Babelio, c'est « Lecture Commune : Faërie de Raymond E. Feist ». C'est ici, je te mets le lien :



http://www.babelio.com/forum/viewtopic.php?t=12729



Mais ne leur dis surtout pas, car c'est pas trop porteur de dénoncer les copines. En règle générale, ça le fait pas du tout et ça risquerait de me mettre au banc de la communauté babéliote et ça, à six jours de me rendre au pique-nique de Lyon, j'supporterais pas !!!

Si cela marche pour toi. On fait comme cela ! T'oublies. T'oublies tout !

Et on est bien d'accord : je-ne-t-ai-RIEN-dit !
Commenter  J’apprécie          6831
Faërie

Il faut toujours croire les enfants quand ils voient, au cœur de la nuit, dans les recoins les plus obscurs de leur chambre, quelque créature maléfique et monstrueuse. Réveillés en sursaut par les hurlements de leurs progénitures, les parents, au lieu de sécher leurs larmes et de les morigéner avec tendresse, feraient mieux de regarder à deux fois les replis ténébreux de leurs demeures…

Si Gloria et Phil avaient appliqué cette remarque de bon sens, s’ils avaient pris au sérieux les terreurs nocturnes de leurs jumeaux, ils se seraient évités bien des chagrins. Une famille sympathique, au demeurant ! Un peu caricatural, il est vrai. A l’abri des besoins matériels. Nous pourrions les qualifier de bobos… Mais cette famille s’aime. Elle est soudée, et vit au rythme des bouderies de la belle Gabbie, la grande frangine, et des rires, des cris, des disputes, des bagarres de Sean et Patrick, les jumeaux, qui cavalcadent comme des fous dans cette nouvelle demeure où la tribu vient d’emménager.

C’est une ancienne ferme isolée en bordure d’une grande forêt. Une vielle bâtisse baroque, envoutante… et très inquiétante aussi. Les jumeaux sont les premiers à sentir ces ondes pernicieuses qui la traversent de part en part. Elle est située à la frontière entre deux univers : celui des mortels et celui insolite des fées, farfadets, et autres lutins… Un monde magique, mystérieux, à la fois sombre et étincelant. Ses habitants sont d’une beauté à couper le souffle ou d’une laideur repoussante. Mais surtout, surtout, il y règne une malignité rampante, une malice, une malveillance qui broie ceux qui ont le malheur d’entrer dans cet univers infernal. Au fil des mois qui passent, la frontière entre ces deux univers devient de plus en plus poreuse… pour le plus grand malheur de la gentille et bruyante tribu qui a investi cette demeure pleine de mystères…

Confrontés à ces évènements incompréhensibles, incroyables, les adultes ne se montrent pas à la hauteur. Ils perdent pied, tournent en rond, s’affolent ; ils supputent, font de grands effets de manches ou de mentons, échafaudent d’inutiles hypothèses… Et c’est finalement le plus petit, le plus faible, le rêveur, le doux, le gentil qui, armé de son seul courage et de son innocence, va résoudre cette crise et ramener tout le monde chez soi…

Merci à Siabelle pour m’avoir associé à cette lecture commune. Plusieurs lectures de ce livre ont été effectuées, et pas un qui n’ait vu, ni ressenti la même chose…

S’il vous prend l’envie de lire Faërie, un conseil d’ami : retrouvez votre âme d’enfant. Surtout quand vous suivrez les tribulations des jumeaux. Vous savez ! Quand, dans votre imaginaire débordant, vous vous sentiez capable de terrasser de vos seuls bras maigrichons un géant belliqueux armé jusqu’aux dents ; quand, dans la nuit angoissante, vous appeliez d’une voix suppliante votre papa parce qu’en face de vous une ombre malfaisante, redoutable, plus noire que la nuit, s’approchait de vous…



Commenter  J’apprécie          655
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Il aura fallu une LC pour que je commence enfin cette très réputée trilogie de l’Empire qui attendait dans ma bibliothèque depuis sept ans. C’était proprement excellent.



Les événements ont lieu sur le monde de Kelewan, en parallèle de ceux qui sont contés dans la trilogie de la guerre de la Faille. Fournissant seulement des éléments de contexte global, ne pas avoir lu cette dernière n’est absolument pas un problème pour la compréhension de ce roman.

Kelewan est dominé par une humanité – les tsuranis – dont la société est une copie parfaitement vraisemblable (du moins pour le profane en la matière que je suis) de celle du Japon classique, extrêmement codifiée, où le moindre geste a une importance en soi et où l’honneur domine les comportements. On retrouve une structure de clans qui rassemblent des familles, un seigneur de guerre équivalent du shogun japonais, et même un empereur divin. Ces clans s’allient ou se font la guerre, le plus souvent sous une forme diplomatique où l’enjeu de l’honneur est fondamental. Les familles ont une structure de caste rigide où l’on trouve les paysans, les artisans, les guerriers et la famille seigneuriale. Architecture, costumes, mœurs, relations sociales, tout évoque le Japon classique.



Dans ce premier tome, on suit Mara, fille de seigneur qui se retrouve à la tête de son clan des Acoma en perte totale d’influence et en danger de destruction totale. Absolument pas préparée à porter un tel fardeau, elle va pourtant faire face à l’adversité et pratiquer le jeu du Conseil avec un brio, une ruse, une absence de scrupules incroyables. Ses ennemis – le seigneur du clan des Minwanabi en tête, responsable de la perte d’influence des Acoma et dont Mara veut se venger – la sous-estiment systématiquement, ce qui procure un avantage à la Dame. Mais qui eût pu imaginer les capacités de planification, de joueuse de Go capable de réfléchir dix coups à l’avance, d’actrice capable de payer de sa personne, chez une si frêle jeune femme. Son audace est inouïe, chacun de ses mouvements remet en jeu la survie et l’honneur de son clan ; mais les coups gagnants paient en retour. Par sa façon de forcer le destin, Mara me rappelle Daenerys du Trône de Fer. Par sa capacité à bâtir des plans à long terme, à leurrer ses adversaires, elle m’évoque Jim Phelps de Mission Impossible.



Pour l’essentiel on observe les événements à travers le point de vue de Mara. Dans le contexte de Japon classique, cela signifie que l’on a très peu accès à la psychologie ses interlocuteur. Chacun se doit de présenter un visage inébranlable en toute occasion. Tout le monde avance masqué. De ce fait le moindre soulèvement de sourcil, le moindre changement de posture traduit des émotions intenses. Les interpréter pour cerner l’état d’esprit de son interlocuteur est un talent que Mara développe avec succès. Il arrive cependant, lorsqu’un piège se referme, que l’émotion explose et se transforme en insultes et en violence. Pour celui qui craque, le jeu est perdu. Des personnages secondaires importants, parmi la garde rapprochée de Mara, peuvent aussi se laisser aller par moments, dans l’intimité d’une chambre.



Pour Mara elle-même, c’est l’opposé. Alors que les auteurs s’efforcent d’empêcher les sentiments de ses interlocuteurs de faire craquer leur façade et de les exposer au lecteur, ils nous montrent tout de l’océan d’émotions dans lequel baigne Mara et qu’elle parvient à grand peine à cacher à ses interlocuteurs : ses peurs, ses doutes, ses certitudes, ses peines profondes, ses douleurs, son soulagement voire sa jouissance quand un plan fonctionne. Tout cela sans rien pouvoir partager. Cette société doit créer des psychoses inimaginables.

C’est dans la description fine de la psychologie de Mara que Janny Wurts déploie son talent. Je ne crois pas Raymond E. Feist capable d’autant de sensibilité. Les instants de sérénité dans un jardin, à la vue d’un crépuscule, ou lors d’un bain ne peuvent pas être de son fait. Feist apporte sa compétence dans les scènes tendues de confrontation. Le mélange est une réussite.



Jusqu’ici, on pourrait croire que la dimension fantasy n’est présente que dans la construction de ce peuple imaginaire des tsuranis, un détournement de l’Histoire à la manière d’un Guy Gavriel Kay. Mais il y a plus (après tout on a affaire à Feist) : des animaux au profil à la fois proche et éloigné de ceux que nous connaissons, l’existence d’un autre peuple intelligent à la structure sociale de ruche (les Cho-ja) et même un peu de vraie magie. Cela enracine le récit dans la fantasy, mais ce n’est qu’un contexte. C’est ce Japon imaginaire le vrai héros du roman.



Voilà, ce livre est enfin lu et cela a été une bonne partie de plaisir. Je vais laisser passer un mois ou deux avant de lire la suite, car j’aime que ma mémoire conserve des ressentis bien identifiables pour chaque tome. Je remercie en tous cas tous les participants à cette LC pour nos échanges fructueux.

Commenter  J’apprécie          5910
Faërie

Faerie , vaste blague que ce titre car l'on est bien loin du monde merveilleux des petits trolls facetieux et autres farfadets malicieux.



Tout se presentait pourtant bien pour la famille Hastings , nouvellement proprietaire d'une vieille ferme isolée.Mais ce bonheur champetre n'aura qu'un temps.Petit a petit , le mal rode , s'en prenant tour a tour a Sean et Patrick , les jumeaux fusionnels puis a Gabbie , leur soeur ainée pour enfin terrifier toute la maisonnée.



Le danger s'immisce insidieusement dans ce roman et c'est , pour moi , ce qui en fait sa force.Doté d'une plume efficace , l'auteur distille l'angoisse a petites doses homeopathiques debouchant sur un final grandiose!!Un vrai feu d'artiFEIST!! Oups , désolé..Premier recit dévoré de cet ecrivain qui m'etait alors inconnu , il est evident que je vais pousser plus avant sa livrographie.



Et si d'aventure vous vous promenez en foret et croyez entendre des bruits suspects , une cavalcade , courez sans vous retourner et vous en rechapperez...peut-etre...
Commenter  J’apprécie          571
La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

“Moi qui ai façonné les Acoma pour en faire la maison la plus puissante du clan Hadama! Je dis que nous forgeons notre propre destin et que nous prenons notre place dans la Roue! Qui ici prétend le contraire?”



***



À présent souveraine des Acoma, Mara n'a d'autres priorités que d'assurer la survie et le renforcement de sa maison. Elle doit faire face à des ennemis chaque jour plus nombreux et affûtés, prêts à tout pour l’évincer du Jeu du Conseil.



Passée d'une génération à l'autre, la guerre de sang qui l'oppose aux Minwanabi ne connaît aucun répit. Depuis la défaite humiliante infligée à son clan, Desio, le nouveau seigneur, est avide de vengeance.



Anticiper et contrer les coups de ses adversaires, faire prospérer son domaine mais aussi protéger son fils, la jeune femme est sur tous les fronts. Heureusement, elle peut compter sur la présence de loyaux conseillers et celle plus inattendue d'un esclave étranger dont elle aura beaucoup à apprendre.



*



Le coup de cœur se confirme avec ce second tome - je suis complètement et définitivement sous le charme. Les auteurs américains Janny Wurts et Raymond Elias Feist ont coécrit une trilogie absolument magnifique. Bien qu'il me reste encore le dernier volet à découvrir, je sais déjà qu'elle laissera une empreinte forte en moi.



Après《Fille de l'empire》,《Pair de l'empire》poursuit la chronique de l'ascension de Mara au sein de l'empire Tsurani. En seulement quelques années, la jeune femme - fine stratège -, a acquis plus de prestige et de renommée pour les Acoma qu'ils n'en avaient jamais eu auparavant. Observée de près, la montée en puissance de sa maison inquiète et attise les inimitiés.



Principalement centrée sur les luttes de pouvoir entre grandes familles et les machinations politiques, l'intrigue prend une direction qui m'a particulièrement plu en introduisant de nouveaux personnages issus de l'autre côté de la Faille. En particulier Kévin, un prisonnier de guerre vendu comme esclave à bas coût. Par sa désinvolture, son regard critique sur la société tsurani (que nous découvrons davantage) , par son génie tactique, il va amener Mara à remettre en cause ses fondements, à repenser le monde dans lequel elle vit et envisager d'autres possibles. Une évolution non sans heurts et tiraillements, très intéressante à suivre.



Espionnage, complots, alliances, tentatives d'assassinat, romance, trahisons, batailles, tous les ingrédients sont réunis pour faire vibrer le lecteur. Les neuf cents pages, à la fois palpitantes et délicieusement immersives, se lisent avec passion. Si vous êtes en quête de dépaysement, amateurs d'univers extrêmement riches et de personnages hauts en couleur, il y a fort à parier que cette série vous séduise, qu'à votre tour vous soyez MARA-boutés!



Un bouquet d'émotions et d’étoiles!

Commenter  J’apprécie          5616
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Même si je manque d'inspiration pour écrire ce billet, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier tome de « La Trilogie de l'Empire » de Raymond E. Feist & Janny Wurts.



Au début, j'ai pensé que c'était un roman de fantasy historique, une réécriture du Japon féodal mais nous ne sommes pas au Japon. Non, nous ne sommes même pas sur Terre mais sur Kelewan un des deux mondes des Chroniques de Krondor.



Les auteurs nous offrent un personnage féminin exceptionnel en la personne de Mara des Acoma. Pour venger la mort de son père et de son frère et pour la survie de son peuple, cette jeune fille est prête à tout. Au jeu du conseil elle est redoutable, sa stratégie est époustouflante. On s'imagine que Mara est une jeune fille innocente mais elle a l'esprit très retors.



Merci à thimiroi pour sa critique qui a fait le buzz sur le challenge multi-auteures SFFF et qui a été à l'origine de cette LC (10 participants ^_^ ). C'est toujours sympa quand un coup de coeur s'invite dans sa pàl.



Vivement la suite ! J'ai aussi ajouté à mon pense-bête la trilogie (en 4 volumes) de « La guerre de la Faille ».







Challenge pavés 2020

Challenge Bragelonne 2020

Challenge mauvais genres 2020

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          5510
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

"Fille de l'empire" est le magnifique premier tome de la Trilogie de L'Empire, une trilogie de fantasy qui décrit la vengeance et l'ascension jusqu'au pouvoir suprême de Mara, une jeune femme de la famille des Acoma.

Cette trilogie peut se lire indépendamment des autres romans de Feist, même si la guerre qui oppose l'empire tsurani au royaume de Midkemia (la Guerre de la Faille) revêt une certaine importance, notamment au début du livre.

L'empire tsurani est un pays dont la société, inspirée de celle du Japon médiéval, est régie par un code de l'honneur particulièrement exigeant et constituée de différentes familles qui s'affrontent plus ou moins ouvertement dans une lutte où le moindre faux pas peut être fatal, le jeu du Conseil.

Mara, âgée de dix-sept ans, s'apprête à intégrer une communauté religieuse pour mener une vie de prières et de méditation ; mais la cérémonie où elle allait prononcer ses voeux est interrompue : on vient lui annoncer que son père et son frère ont été tués dans une bataille contre l'armée de Midkemia, trahis par le chef de la grande famille des Minwanabi.

Dès lors, Mara, seule survivante des Acoma, n'a plus le choix : elle doit prendre la tête du domaine de son père pour éviter la disparition de la maison de ses ancêtres et venger son père et son frère.

Il lui faut le plus rapidement possible recruter des soldats, trouver des alliés et s'imposer à des seigneurs pour qui le rôle d'une femme se cantonne à celui d'épouse et de mère...

Et, contre toute attente, cette jeune femme inexpérimentée va se révéler une subtile tacticienne, voire même une redoutable manipulatrice, quitte à risquer sa vie à de nombreuses reprises.

Car ce roman, d'une écriture de qualité et d'un rythme soutenu, se caractérise par une succession de scènes d'une extraordinaire intensité dramatique, des scènes parfois bouleversantes au point qu'il est impossible de s'en souvenir sans une certaine émotion...

Mara des Acoma est sans doute le plus beau personnage féminin que j'ai pu rencontrer dans le domaine de la fantasy, mais le lecteur fait connaissance également avec de nombreux autres personnages qui donnent au récit une densité supplémentaire non négligeable : Papéwaio, le guerrier au dévouement sans faille, Arakasi, le maître espion, Buntokapi, l'époux brutal et sournois qui frappe volontiers sa femme…

Mara l'a souvent emporté parce qu'elle a été sous-estimée : nul doute que ses futurs adversaires au jeu du Conseil ne commettront pas la même erreur...

Une oeuvre majeure, une héroïne inoubliable.





Challenge multi-auteures SFFF 2020

Commenter  J’apprécie          537
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..



“- Nous venons chercher la Dame des Acoma!

La Dame des Acoma. Comme un poignard glacé plongé dans ses entrailles, les paroles lacérèrent  l’âme de Mara. Cette simple phrase changeait à jamais sa vie et son destin.”



Sur le point de prononcer les vœux l’attachant au service de la déesse Lashima, Mara apprend la mort de son père et de son frère, tous deux victimes d'une trahison. Ultime héritière, la jeune novice est alors subitement propulsée à la tête du clan Acoma. Un clan aujourd'hui très affaibli dont il lui revient la charge de venger et protéger l’honneur mais aussi de perpétuer le nom.



***



Premier tome d’une série fantasy co-écrite par Raymond Elias Feist et Janny Wurts - deux auteurs américains que je découvre ici, Fille de l'empire est un énorme coup de cœur. J'en ressors émerveillée, totalement conquise. Mes envies d'évasion et d'exotisme, d'histoire intensément prenante et de personnages inoubliables ont été plus que satisfaites. Je me suis délectée de chaque page et attends la suite avec grande impatience. 



*



Plutôt classique avec ses luttes de pouvoir entre grandes familles mais soigneusement orchestrée, l'intrigue prend place dans un monde fortement inspiré du Japon féodal. Un monde où le sens de l'honneur est poussé à son paroxysme et où le respect des traditions régit la vie des individus. Un monde où les comportements et chaque interaction sont hautement codifiés - le moindre écart pouvant avoir des conséquences fatales. Un monde où les alliances se font et se défont au gré des intérêts. Un monde où tous les coups sont permis tant que les apparences restent sauves.



C'est dans cet environnement hostile, dominé par les hommes et le jeu du Conseil, que Mara - dernière représentante de son clan, se retrouve projetée. Soutenue par de fidèles conseillers, elle devra vite apprendre à penser et agir en souveraine implacable si elle espère survivre (et prospérer). Ses ennemis sont nombreux et ne seraient pas contre anéantir l'une des plus anciennes et prestigieuses maisons de l'empire. Un pion qui tombe est une occasion rêvée d'avancement sur l'échiquier politique.



*



À un univers aussi dense que fascinant se joignent des personnages (principaux comme secondaires)  très travaillés et pourvus de charisme. Parmi eux se trouve Mara, une héroïne d'exception qui brille par sa force, son intelligence,  sa pugnacité et son audace. Difficile de ne pas s'attacher à elle. Suivre chapitre après chapitre son ascension - chemin jonché de terribles épreuves et de moults difficultés, s'avère passionnant.



Complots, manigances, espionnage, tentatives de meurtre, guerre de sang, union - accord stratégique, ... tous les ingrédients sont réunis pour accrocher et tenir en haleine le lecteur. À noter toutefois que si vos préférences vont habituellement vers les récits au rythme endiablé avec des scènes de combats spectaculaires, une magie omniprésente ou encore un bestiaire étendu, la déception vous guette. Stratégie, patience et subtilité sont les maîtres-mots.  Pour ma part, il y a eu adéquation parfaite entre ce que j'ai trouvé et ce que j'étais venue chercher - j'ai tout simplement a-do-ré cette lecture! 



Commenter  J’apprécie          4912
La Trilogie de l'Empire, tome 3 : Maîtresse d..

Et voilà, cette fois c’est fini !

Je ressors complètement essoré de ce dernier tome, et ce n’est pas parce que j’ai lu dehors sous la pluie. Les babéliopotes m’avaient pourtant averti que ce troisième tome était une tuerie.



Au début je me suis inquiété. Je ne reconnaissais pas Mara qui n’était plus que haine sauvage et sans réflexion. Certes elle avait des raisons compréhensibles de réagir ainsi, mais au vu de tout ce qu’elle avait traversé auparavant je la croyais invulnérable à ces « faiblesses humaines ». Pour renforcer l’effet, les auteurs ne nous font pas partager ses pensées ; on suit plutôt le point de vue de Hokanu, son mari, qui essaie de percer la carapace.

Il faudra un choc effroyable qui va à nouveau la replonger dans un état de faiblesse et de danger pour rebooster la Dame des Acoma. Et elle n’est jamais plus dangereuse qu’en état d’infériorité, car c’est là qu’elle commence à monter ses plans.



Cependant les dieux savent à quel point l’opposition est de taille. Pour la première fois Mara perd l’avantage dans la guerre du renseignement – cette trilogie est un hymne à l’espionnage –, son génial espion Arasaki trouvant sur sa route un adversaire à sa mesure voire une taille plus grande. Une organisation d’assassin très typée ninja décide qu’elle a un compte de sang à régler avec les Acoma. Et last but not least, le pair de l’Empire se met à dos l’Assemblée des magiciens, dont on découvre les côtés noirs comme leurs robes, certains véritablement abjects qui les met au niveau des Talibans en matière d’obscurantisme.

Car dans leur grande majorité les magiciens sont des traditionalistes, et briser la tradition lorsque celle-ci est éloignée des valeurs démocratiques est le leitmotiv de ce récit. Mara a été éduquée dans la culture de castes tsuranni mais elle a l’un après l’autre brisé ses préjugés – et cela n’a pas été sans mal – et a fini par ne plus supporter l’esclavage, l’inégalité et les luttes stériles pour une valeur dévoyée de l’honneur. Ses luttes pour sa survie se doublent d’une volonté de transformer sa culture, de l’emmener vers quelque chose de plus… américain en fait.

Raymond E. Feist et Janny Wurts nous disent finalement qu’il ne faut pas qu’on se laisse leurrer par la beauté romantique de la culture japonaise (ou tsurani, c’est pareil). C’est très beau sur le papier, mais c’est aussi extrêmement inégalitaire. « Croyez-nous, nous disent-ils, vous n’aimeriez pas y vivre sauf si vous étiez au sommet de la chaine alimentaire ». Petit à petit la belle construction culturelle glisse et se rapproche de nos valeurs, comme si cela était un optimum.



Je ne veux pas faire trop long. Je résumerai en disant que l’on trouve dans ce tome final un tas de situations succulentes à lire, depuis les dialogues entre Mara et la reine Cho-ja, chef d’œuvre d’orfèvrerie de communication avec « l’étranger », à l’ouverture vers des régions et des cultures autres, aux côtés sauvages et magnifiques qui ouvrent de nouvelles pistes. Et aussi des exemples de sacrifices personnels terriblement beaux et tristes, et une fin magistrale qui m’a arraché des larmes (eh oui, je suis une petite nature).

Il y a aussi des choses qui m’ont laissé dubitatif. Par exemple ce principe d’égalité qui vient encastrer la croyance en la réincarnation, cette dernière justifiant qu’un individu de basse caste ne fait que payer un mauvais comportement dans une vie passée. Cette croyance est une base religieuse forte et pourtant elle est balayée d’un revers de main par les auteurs. L’extirper des tsurannis devrait être extrêmement long et difficile. Exagéré aussi, l’emploi du pardon et un usage assumé d’un Deus pas seulement ex-machina pour sortir Mara de l’ornière. Mais baste ! Je pourrai critiquer le jour où je pourrai pondre un récit pareil.



On ne m’avait donc pas menti : cette trilogie est absolument incroyable. A placer indéniablement au panthéon de la fantasy. Vous autres qui me lisez, abandonnez vos doutes et plongez.

Commenter  J’apprécie          4618
La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Ce soir j'aurais normalement du avoir cours de 16H à 20H30 à la faculté mais le cours a été annulé pour le moins tardivement à 14H et des poussières. Je devrais en profiter pour avancer sur un autre cours ou m'entrainer en travaillant sur un exercice comme un cas pratique en droit de la famille, par exemple, mais j'ai la flemme.



Quitte à procrastiner quelques peu scolairement aujourd'hui, autant en profiter pour vous parler de mon avis sur les trois tomes de cette trilogie. Depuis que je suis inscrit sur Babelio, je ne cesse de voir, plus ou moins régulièrement dans mon fil d'actualité, des chroniques plus qu'élogieuses sur cette trilogie de fantasy, des coups de coeur à la pelle qui ne s'arrêtent pas au premier tome, mais qui concernent la trilogie dans son ensemble. Pour donner une idée de l'engouement autour de ce premier tome, il suffit juste de regarder quelques chiffres. Ce premier tome comporte, au moment où j'écris cet avis, 84 chroniques. Sur ces 84 chroniques, 58 chroniqueurs ont mis 5 étoiles, 14 chroniqueurs 4 étoiles, et 4 chroniqueurs 3 étoiles.



En bref, personne n'a fondamentalement passé un mauvais moment de lecture et la plus grosse majorité a visiblement adoré. de quoi me rendre assez curieux pour découvrir cette trilogie écrite à quatre mains. Pour respecter l'ordre chronologique des différentes sagas de Feist, j'ai décidé de me pencher d'abord sur la toute première, à savoir La guerre de la faille, que j'ai commencée en 2021 et finie en mars 2022. Une chouette découverte, une vieille saga de fantasy très classique, oserais-je même dire un peu bourrine mais vraiment très agréable à lire.



Malgré cette bonne découverte, j'ai attendu plusieurs mois encore pour me lancer dans La Trilogie de l'Empire. Les tomes sont énormes et je lis de moins en moins de pavés, alors quand en plus il y en a trois... Mais en juin 2022, est sorti le livre audio du premier tome, et c'est sous ce format que j'ai commencé la saga en décembre 2022.



Ma fin d'année 2022 n'a pas été une super période niveau moral, et mes lectures en ont pris un coup. J'avais arrêté de compter le nombre de lectures que je commençais avant de les abandonner au bout de quelques pages, car je ne voulais pas faire l'effort de me plonger dans un univers. Au moins une bonne quinzaine, pourtant j'ai dévoré le premier tome de cette trilogie que j'ai fini par lire au format papier afin de connaître plus rapidement la fin.



C'est simple, le roman remplissait toutes les cases pour me plaire :



- Un univers accessible : l'univers de la trilogie ne m'était pas totalement étranger grâce à la lecture de la première trilogie, ce qui a rendu, je pense, plus facile mon entrée dans ce dernier. Je savais à peu près dans quoi je mettais les pieds. La lecture de la Guerre de la Faille n'est cependant pas nécessaire pour lire la Trilogie de l'Empire, qui peut se lire de manière totalement indépendante sans aucun problème.



- Une intrigue accessible : l'intrigue proposée sur le fond ne casse de prime abord vraiment pas trois pattes à un canard : on est sur des guerres de familles nobles dans un univers médiéval japonais avec un code de l'honneur très strict conduisant à un jeu politique où, derrière les façades de la bienséance et du respect des traditions, se déroulent trahisons, complots et meurtres. On sait très vite qui sont les gentils et qui sont les méchants. le cadre et les enjeux du récit sont dès les premières pages du roman très apparents.



- Un style d'écriture agréable : cela se laisse lire et écouter tout seul. Malgré les 30 heures du dernier tome que je n'ai découvert qu'en format audio, je n'ai pas vu les heures passées et j'ai, au bout des 30 heures, regretté d'avoir déjà terminé cette formidable saga.



- Un personnage principal incroyable : c'est là, je pense l'une des plus grandes forces de cette trilogie. Son personnage principal, unique, exceptionnel et captivant, Mara, est sans doute le meilleur personnage féminin, voire d'ailleurs, sans doute le meilleur personnage tout court de littérature que j'ai découvert pour le moment, et je sais que c'est un personnage de fiction que je n'oublierai pas.



- Une intrigue qui s'avère tout simplement captivante : du premier tome à la dernière ligne du dernier, Feist et Wurts arrivent à nous maintenir totalement embarqués auprès de nos personnages. On jubile avec eux, on pleure avec eux, on est ému avec eux, on tremble avec eux et on prend surtout un immense plaisir à essayer de deviner la suite, le prochain coup, comment nos personnages vont s'en sortir ainsi que les retournements de situation qui viendront bouleverser le récit et rebattre les cartes de cette formidable intrigue qui montre l'évolution d'une jeune femme endeuillée de sa famille la plus proche, qui sans expérience politique, va apprendre, évoluer, aimer et déjouer tous les pièges pour parvenir jusqu'au plus haut sommet de l'empire. C'est beau, prenant, tout simplement magnifique.



Sur le socle d'une intrigue somme toute assez simple, Feist et Wurts sont parvenus à créer une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît, grâce aux jeux politiques sans merci que se livrent les seigneurs de cet empire dans lequel le personnage principal de ce récit va être obligé de se plonger pour sauver sa vie et l'honneur de sa famille. Un jeu dans lequel elle va briller. D'une intelligence rare et d'une audace sans pareille, on va suivre l'évolution de cette jeune femme et de son entourage proche sur de longues années au fil de la trilogie, ses victoires, ses revers parfois terribles, sa force de caractère incroyable mais aussi ses failles. Feist et Wurts ont créé une héroïne extrêmement attachante, très travaillée qui explique, rien qu'à elle seule, je pense, le succès de cette trilogie.



La Trilogie de l'Empire est une trilogie qui parvient tout du long à rester accessible tout en proposant une intrigue certes classique mais qui s’avère au final être un récit qui ne manque certainement pas de subtilité. On conserve ici les meilleurs éléments de ce que j'avais aimé dans la Guerre de la Faille, à savoir une intrigue prenante avec des passages totalement épiques et des personnages attachants, mais avec le côté bourrin en moins, remplacé par quelque chose de beaucoup plus délicat, de beaucoup plus travaillé. Cela se ressent aussi bien dans les différentes thématiques évoquées dans le cadre de la trilogie que dans le développement de l'univers et de ses codes, mais aussi et surtout dans le développement des personnages et de leurs relations sociales.



Le tout est ainsi tout simplement magistral. Pour conclure cet avis bien trop long, je dirais juste que la trilogie dans son ensemble est une merveille. C'est tout simplement l'une des meilleures trilogies de fantasy que j'ai pu lire jusqu'à présent et je ne peux que vivement vous recommander de la découvrir si ce n'est pas encore fait.

Commenter  J’apprécie          4516
La Trilogie de l'Empire, tome 3 : Maîtresse d..

J'aimerais n'avoir pas lu cette trilogie pour pouvoir la relire et la découvrir à nouveau ! C'est à n'en pas douter un de mes plus gros coup de coeur de cette année. Je suis contente de l'avoir lue sur un laps de temps assez court (3 mois) en compagnie de Srafina pour ce dernier tome. C'est toujours chouette quand on lit un livre en LC et que l'on est sur la même longueur d'ondes.



Dès le début cela commence assez fort (en rebondissements et en émotions) et ensuite cela ne s'arrête plus avant la fin. Mara des Acoma doit toujours aller plus loin et oser toujours plus pour que ne disparaisse pas le nom des Acoma et pour protéger ses enfants.



Mara n'avait pas d'autre ambition que de vivre tranquillement avec sa famille mais ses ennemis ont fait d'elle un adversaire implacable qui ne reculera devant aucune audace pour survivre avec les siens.



J'ai adoré les personnages secondaires comme Hokanu, Keyoke, Lujan, Arakasi et Saric. Des hommes comme il en existe peu.



Cette trilogie est une véritable épopée… tiens, cela me donne envie d'écouter ce morceau ^_^



https://www.youtube.com/watch?v=hJc9Fko0mf4



Je recommande vivement la lecture de cette palpitante trilogie.







Challenge pavés 2020

Challenge Bragelonne 2020

Challenge cycle/séries 2020

Challenge mauvais genres 2020

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          4212
La Guerre de la Faille, tome 3 : Silverthorn

Ayant prévu de découvrir cette année La Trilogie de L'Empire, j'avais commencé l'été dernier le premier tome de la trilogie la précédant chronologiquement, la guerre de la faille. Un tome solide avec une fin qui pouvait d'ailleurs très bien se suffire à elle-même.



Je pense que c'est en grande partie la raison pour laquelle je n'ai pas enchaîné directement avec la suite. La seconde raison est que l'univers que nous présente l'auteur reste assez classique, rien de très étonnant ici pour une série qui a une vingtaine d'années. On retrouve des elfes, des nains, des gobelins, des dragons, etc... Dans ce tome le fil narratif est extrêmement convenu : une quête pleine de dangers réalisée dans le but de sauver un être aimé.



Ce côté classique est quelque peu convenu était tout ce qu'il me fallait pour le mois de mars. Avec beaucoup de cours et des examens à préparer, me retrouver dans un univers familier était tout ce que je désirais : pas d'effort à faire pour rentrer dans l'univers, comprendre les enjeux du récit ou deviner quelle direction va prendre l'histoire. Cette lecture m'a permis de mettre quelque temps mon cerveau sur pause pour suivre ce qui s'avère être une bonne aventure en compagnie d'une troupe de personnages attachants.



En effet, même si c'est classique il faut bien reconnaître que Raymond Feist mène avec talent son histoire. Il n'y a guère de temps mort et j'ai tourné les pages avec plaisir et sans ennui jusqu'à la fin. Il arrive surtout à nous rendre ses personnages attachants. J'ai pris plaisir à découvrir un peu plus le personnage ici de Jimmy qui n'était que secondaire lors du tome 1 et qui prend ici une importante conséquente au sein de l'histoire, j'ai aimé également suivre le personnage d'Arutha, de Martin, ainsi que retrouver pour de brefs passages le personnage de Pug.



J'ai donc passé un très agréable moment de lecture avec ce deuxième tome. Si ce n'est pas une lecture extraordinaire, elle a néanmoins rempli son rôle : me faire passer un agréable moment sans prise de tête. J'ai donc sans hésitation enchaîné avec le dernier tome de la trilogie qui convenait très bien à mon envie/capacité de lecture du moment.

Commenter  J’apprécie          414
La Guerre de la Faille, tome 2 : Magicien -..

Après ma lecture du premier tome j’ai directement enchaîné avec ce dernier curieux de découvrir la suite des aventures de Pug et des personnages de la Crydee et je dois dire que j’ai dans l’ensemble passé de nouveau un agréable moment de lecture.



S’il est évident pour moi que cette lecture ne sera pas la lecture de l'année, le tout se laisse néanmoins lire sans prise de tête et permet de passer un agréable moment de divertissement malgré quelques lenteurs lors de ce second tome. Je pense que c’est tout à fait le type de lecture qui me conviendrait parfaitement en période d’examen à la fac.



En effet, l’intrigue ne demande guère de concentration et même en lisant quelque peu en diagonale le tout resterait parfaitement compréhensible et serait peut-être même profitable certains passages m’ayant dans ce tome un peu ennuyé. Il n’en demeure pas moins qu’à la plage l’ensemble est très bien passé et j’ai pris plaisir à retrouver Pug et en apprendre enfin un peu plus sur les Tsurani et leur monde Kelewan. Le personnage évolue beaucoup au cours de ce tome où on en apprend également un peu plus sur la magie. Ce n’est néanmoins pas ce personnage que j’ai préféré suivre ayant plus accroché à toute la partie concernant Arutha et son voyage vers le Krondor afin d’obtenir de l’aide tandis que les rares passages consacrés au personnage de Tomas m’ont globalement laissé indifférent.



Pour une lecture détente, ce second tome de Magicien fait parfaitement le travail même s’il n’y a rien en soi d’extraordinaire au niveau de l’intrigue ou de la plume. Cela se lit globalement bien, l’intrigue est certes classique mais tient bien la route et la fin est plutôt satisfaisante. A vrai dire je pourrais même arrêter la série ici sans que cela ne me dérange au niveau de l’intrigue et je dois dire être plutôt curieux de voir quelles directions va prendre cette dernière dans le prochain tome que je ne manquerai pas de lire prochainement.



Commenter  J’apprécie          415
La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

Il m'arrive parfois d'avoir un trop plein d'émotions quand je lis un livre et cela me coince un peu pour écrire un avis dessus ensuite. Ce fut donc une lecture intense (j'ai pleuré, j'en ai rêvé lol). J'ai adoré ce deuxième tome. L'univers est riche, fascinant et captivant.



Mara des Acoma est une femme étonnante et d'une force de caractère incroyable. Il faut avoir les nerfs solides pour affronter ses ennemis avec l'honneur tsurani. Il faut aussi beaucoup d'intelligence et Mara n'en manque pas. Desio des Minwanabi lui pense que « la chance doit dormir dans son lit », il n'a pas tout à fait tort.



L'introduction d'un nouveau personnage (Kevin, l'esclave Midkemian) va changer la donne et va ouvrir de nouvelles perspectives. Et pour moi qui n'ai pas encore lu La guerre de la Faille, c'est l'occasion de « jeter un coup d'oeil » de l'autre côté de la faille. Il faut absolument que je lise cette première trilogie même si au final il n'est pas si judicieux de lire La trilogie de l'Empire avant...



Au menu, et pas nécessairement dans l'ordre : des complots, des espions, des batailles, des revers de fortune, des idées de génie, des joies, des peines, des victoires, des défaites, des trahisons,… et une grande histoire d'amour. J'ai bien aimé la fin même si j'avais espéré autre chose.



Je suis très contente de l'avoir lu avec Srafina, une chouette première LC en duo. Le livre fait plus de 1000 pages en livre de poche… mais cela ne nous a pas empêchées de passer un très bon moment de lecture. Même pas peur! Nous avons d'ailleurs prévu de poursuivre très bientôt avec le tome 3 ^_^



Un roman excellent à tout points de vue.







Challenge pavés 2020

Challenge Bragelonne 2020

Challenge cycles et séries 2020

Challenge mauvais genres 2020

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          4111




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Raymond E. Feist Voir plus

Quiz Voir plus

La guerre de la Faille Tome 1 R. E. Feist

Quel est le nom du monde dans lequel vivent les héros?

Krondor
Crydee
Midkemia
Kelewan

8 questions
52 lecteurs ont répondu
Thème : La Guerre de la Faille, Tome 1 : Magicien de Raymond E. FeistCréer un quiz sur cet auteur

{* *}