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Critiques de Régine Pernoud (120)
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Aliénor d'Aquitaine

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la plume de Régine Pernoud pour découvrir Aliénor d'Aquitaine.



Pas de fiction ici, on est vraiment dans une œuvre historique, et pourtant, ce livre se lit tout seul !



Au-delà de la légende, on découvre une femme intelligente, une femme de pouvoir, une femme de tête, qui malgré toutes les épreuves qu'elle va traverser assumera toujours son rang et ses responsabilités.



Aliénor épouse donc en premières noces Louis juste avant qu'il ne devienne Louis VII. J'avais découvert ce personnage sous la plume de Michel Pastoureau dans Le Roi tué par un cochon. Fils de Louis VI Le Gros, Louis VII n'était pas destiné et pas formé à être roi, il s'était destiné à la vie religieuse, et c'est la mort ignominieuse de son frère aîné qui a changé son destin. Louis VII, malgré ses mauvais choix (le divorce avec Aliénor, la croisade...) se révèle comme quelqu'un de sage, qui a vraiment à cœur le bien commun.



Après avoir divorcé de Louis, Aliénor épouse ensuite Henri II Plantagenêt. Mariage d'amour, ils font une équipe de choc dix ans durant, et puis Henri trompe Aliénor avec Rosamund ("la rose immonde") et dès lors, Aliénor va saper son autorité et son pouvoir au profit de ses enfants.



Malheureusement, ses enfants, elle les verra se déchirer et tous mourir les uns après les autres. Notamment Jean sans Terre qui n'aura de cesse d'évincer son aîné Richard Cœur de Lion du trône.



On rencontre aussi Thomas Beckett, et sa grande amitié suivie de sa grande brouille avec Henri.



Aliénor a fait énormément pour son peuple, toujours sur les routes pour rendre justice ou autre, elle a toujours accompli ses devoirs en fait. Elle a aussi beaucoup contribué au développement de l'art (La Fin Amor et les troubadours, les œuvres qui sont parvenues jusqu'à nous, Tristan et Yseult et les romans de Chrétien de Troyes ont été écrits sous son "règne" voire peut-être même sur ses terres).



A soixante-dix ans passés, elle était encore sur les routes à tenter de préparer ou entretenir la paix, en arrangeant le mariage de sa petite-fille, Blanche de Castille.



Je ressors de cette lecture toujours enchantée par Régine Pernoud, mais aussi terriblement admirative d'Aliénor !
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Aliénor d'Aquitaine

Si le style un peu daté m'a pesé au début, j'ai fini par me laisser emporter par la vie incroyable d'Aliénor d'Aquitaine. Entre croisades en terre sainte, mariage et re-mariage, alliances et couronnements, sa (longue) vie fascine. On reste décontenancé également par ce que vivre au XIIème siècle voulait dire même pour les puissants de l'époque, vulnérables au moindre accident, belliqueux, rancuniers, avides de pouvoir, religieux voire superstitieux... Une bonne lecture !
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Héloïse et Abélard

J.J. Rousseau n'aimait pas Abelard et compatissait pour Heloise.



"Quand les lettres d'Héloïse et d'Abélard tombèrent entre vos mains, vous savez ce que je vous dis de cette lecture et de la conduite du théologien. J'ai toujours plaint Héloïse elle avait un coeur fait pour aimer : mais Abélard ne m'a jamais paru qu'un misérable digne de son sort, et connaissant aussi peu l'amour que la vertu."

(La nouvelle Heloise)



On comprend mieux :

Il a exigé contre son gré, qu'elle se marie et de même, qu'elle prenne le voile.
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Héloïse et Abélard

Héloïse et Abélard, l'élève et le prof, qui se sont rencontrés au XIIe siècle, restent un symbole de l'amour courtois et ont vécu une passion plus forte que le scandale.



Si la première a fini cloîtrée et le second émasculé, ils se sont retrouvés dans la mort. Selon la légende, Abélard aurait ouvert les bras pour accueillir Héloîse dans une étreinte éternelle.
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Pour en finir avec le Moyen Age

Ce livre a été publié la première fois en 1977. Et si on a fait des progrès depuis, la plupart des a priori que dénonce Régine Pernoud sont encore d'actualité !



Elle fait une focale successivement sur :

- "Moyen-âge", la bêtise de cette appellation : on traite mille ans d'histoire comme si cela n'avait été qu'une période intermédiaires, et qu'il avait fallu attendre la Renaissance pour avoir à nouveau un peuple civilisé. Or, la Renaissance est la redécouverte de l'Antiquité, et l'assujetissement à ses dogmes, et encore, pas toute l'antiquité, le siècle de Périclès comme référence pour la Grèce, et celui d'Aristote pour Rome, à l'exclusion de toutes les autres périodes et civilisations.



- "Gauches et maladroits" : Régine Pernoud dénonce le jugement sur l'art médiéval, et démontre fort bien qu'ils savaient y faire, notamment en architecture, et que décréter que les oeuvres médiévales - sculptures ou peintures - sont "moches", c'est du jugement, pas de l'histoire.



- frustes et ignares : bon, ils connaissaient les oeuvres antiques, la preuve, s'ils ne s'étaient pas cassé la tête à les recopier, on n'aurait jamais pu "redécouvrir" l'antiquité. et puis ils ont inventé le "codex", le livre, qui remplace avantageusement les rouleaux. et que dire du rayonnement culturel des abbayes et universités ?

- "Torpeur et barbarie" : là, on s'interroge sur la notion de féodalité et sur le droit coutumier en vigueur. Et c'est là que Régine Pernoud commence - selon moi, à lever un sacré lièvre, qu'elle développera davantage dans les parties suivantes, à savoir la réintroduction du droit romain.



- "des grenouilles et des hommes" : focus sur le servage, et comparaison avec l'esclavage, autour de cette image d'épinal - que je ne connaissais pas, des serfs battant les étangs pour faire taire les grenouilles qui empêchent leur seigneur de dormir. Elle parle aussi de la culture de la campagne qui précède celle de la ville, et des différences de mentalité qui en découlent.



- La femme sans âme : les femmes avaient beaucoup plus de droits à cette époque, et notamment prenaient part aux votes sans qu'on ait besoin de le préciser tellement c'était évident. Elle cite en exemple un vote où une population devait prendre une décision liée au partage de la terre, et seule une voix était contre, et le nom cité était féminin. Donc hommes et femmes votaient. Elle cite aussi Héloïse et Hildegarde de Bingen, entre autres, et par extension les abbesses, qui administraient les terres comme des seigneurs. Abbesses qui pouvaient aussi parfois diriger des communautés d'hommes ou "mixtes".Au XIIème siècle, Robert d'Arbrissel fonde deux couvents, un pour hommes et l'autre pour femmes, avec une église commune, seul lieu où les communautés se côtoient. La personne qui dirige ces deux communautés est une abbesse, Pétronille de Chemillé, et cela n'a suscité aucune réaction de quelque sorte que ce soit. "Dans le nono" ;-)



- l'index accusateur : ici, on va parler de l'inquisition, et Régine Pernoud va rappeler que les pires procès (en sorcellerie comme celui de Galilée), n'ont pas eu lieu pendant le moyen-âge, mais bien plus tard.



- histoire, idées et fantaisie : ici, elle va critiquer la façon dont certains traitent l'histoire, rejoignant un autre auteur que j'aime beaucoup, Michel Pastoureau.



- Simples propos sur l'enseignement de l'histoire : Régine Pernoud préconise une façon d'aborder l'histoire en fonction de l'âge des enfants.



En fait, cet ouvrage a clairement vocation à réhabiliter cette période de l'histoire qui semblait être vraiment malmenée dans les années 70. Alors, vu de ma fenêtre, on n'a plus tellement ces idées là, à ce point là. Mais quand même, quand elle dénonce les difficultés de l'époque des étudiants en histoire de devenir médiévistes, ça m'a fait tilt. J'adore cette période de l'histoire - la faute à Arthur, des Monthy Python à Astier en passant par Disney ! - et quand je cherche des trucs un peu informatifs à lire, je tombe sur beaucoup de médiévistes américains ! Là le prochain livre que je vais lire sur le sujet - ou le suivant - est sur le chevalier, et c'est une auteure américaine.



L'autre chose que je retiens de cette lecture, ce n'est pas la place de la femme de la société, ça je le savais déjà, c'est l'influence, le cataclysme qu'a été le retour du droit romain, qui a entraîné le changement du rapport à la terre, le changement de la place de la femme - au foyer, plus le droit à la parole, alors que l'expansion du christianisme avait dans un premier temps contribué à davantage d'émancipation ! - et surtout le retour de l'esclavage, qui est fort différent du servage, comme Régine Pernoud le démontre avec brio.



Bref, un petit livre qui commence à dater, mais qui est toujours d'actualité !
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Aliénor d'Aquitaine

Aliénor d Aquitaine fut une grande Dame de l amour courtois mais surtout une grande reine de France et d Angleterre .

Une mère et grande mère de rois imposants et importants dans l histoire de ces deux nations .

J ai beaucoup apprécié cet ouvrage qui fait du bien à ma culture générale, petite piqûre de rappel,de cette féodalité qui a eu tellement d importance en Occident.

A lire pour passer un bon moment chargé d histoire et d histoires.
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Aliénor d'Aquitaine

Reine Pernoud, dresse d'Alienor d'Aquitaine un portrait vigoureux et vivant, proche des sources d'époque et loin de la réputation sulfureuse dont diverses légendes ont pu l'accabler. Deux fois reine, de France d'abord avec Louis VII, puis d'Angleterre et d'Aquitaine ensuite avec Henri II Plantagenet, mère de cinq garçons (dont le futur Richard cœur de lion et Jean sans terre} et cinq filles, elle jouera un rôle important dans la conduite des deux royaumes et dans le soutien des arts, notamment des troubadours dans son fief de Poitiers. Une personnalité hors du commun !
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Jeanne d'Arc

Après avoir lu et beaucoup aimé le Jeanne d'Arc de Jules Michelet, je voulais lire la biographie de Régine Pernoud. J'ai commencé cette lecture, et ne retrouvant pas le souffle de Michelet, je l'ai mise de côté.



J'ai tenté à nouveau. Est-ce en raison de la comparaison qui ne lui est pas favorable ou en raison de mon attente qui n'a pas été comblée ? Je reste déçue.



Car ce livre "Jeanne d'Arc, la reconquête de la France" commence à partir du 30 mai 1431, date de la mort de la Pucelle, et couvre la période non pas de sa vie, mais celle qui suit son décès, de juin 1431 à juin 1455.



C'est un essai historique, avec les premières messes en faveur de la pucelle, les discussions d'Arras, l'entrée du roi Charles VII à Paris et autres évènements clés jusqu'au procès de Jeanne et la sentence qui l'innocente en juillet 1456.



C'est intéressant certes, mais ma lecture fut poussive et manquait de fluidité. J'ai eu le sentiment de lire une succession de faits, noms et dates, pas toujours en lien direct avec Jeanne, mais un résumé historique de cette période de vingt ans.



En bref, J'ai pris beaucoup plus de plaisir à lire Michelet que Pernoud.
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Hildegarde de Bingen

Si j’ai pas gagné des points de karma mystique après ça… (tkt mon petit reac je les perdrais à force de dire des gros mots de toute façon, respire).



Non en vrai c’était (presque) tranquille.



Régine Pernoud a pour volonté de rendre certaines figures féminines historiques accessibles, mais faut croire que le grand public des années 90 était un peu moins grand public qu’en 2023 parce que tu te pètes un peu les dents niveau théologie et faits historiques médiévaux.



Et cette grande historienne a mené son combat de vie à vouloir montrer en quoi le christianisme sert à l’émancipation des femmes (oui j’ai grimacé quand même pas mal à travers son bouquin, notamment le petit laïus sur l’homosexualité…).



Anyways, on parle d’Hildegarde de Bingen mais je suis d’avis que c’est toujours bon de savoir qui écrit quelle histoire sur quoi et dans quel but, ça change tout de suite le rapport à l’objectivité m’est avis.



Je voulais savoir qui était Hildegarde, pourquoi elle était devenue aussi importante et pourquoi on continue autant de la célébrer en plus d’être une rockstar de l’ésotérisme permettant à quelques éditeurs de faire du cash sans trop avoir à payer de droits d’auteurs.



Ben c’est quand même une sacrée meuf en plus d’être une meuf Sacrée si tu veux mon avis. D’après le bouquin et donc de Régine, elle a pas trop de subjectivité, c’est surtout Dieu qui parle à travers elle, mais les légendes qui émanent d’Hildegarde surtout sur sa double vu et ses observations sur la santé, arrivent malgré tout à titiller la part spirituelle bien enfouie au plus profond de vous-même (genre je suis supposé en avoir zéro mais là j’ai pimpé un peu).



Ça fait pas mal de palabres -désolé, mais c’était surtout de la curiosité et entre ce que j’ai compris, ce qui m’a saoulé, ce que j’ai absorbé sans m’en rendre compte, ben c’était bigrement intéressant (oh tu savais toi, que les nonnes avaient beaucoup plus de droits au moyen âge qu’après la renaissance ? Moi non, mais maintenant, oui)



Allez je décale, j’ai une subite envie d’aller écouter Era.


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Richard Coeur de Lion

A une époque où je ne lisais pas plus qu’un livre tous les cinq ans, j’avais dévoré cette biographie du Roi d’Angleterre le plus connu, du moins le plus intrépide.

Je me faisais donc une joie de rouvrir ce recueil d’épopées moyenâgeuses, de complots et manigances pour conquérir le pouvoir et le garder par une suite de mariages arrangés, de traités où les comtés changeaient de seigneur, les châteaux passant de main en main.

Effectivement, j’ai retrouvé ces combines qui m’avaient grandement surpris à l’époque. Peu féru d’Histoire, je pensais que le moyen âge était une période barbare où chaque différent se réglait l’épée à la main dans un bain de sang. En réalité, la chose politique était largement aussi répandue que maintenant. A chaque traité de paix s’accompagnait un mariage princier.

Bien sûr, il y a ces batailles épiques, des rapprochements, des trahisons. Mais on s’y perd vite dans les personnages comme lorsqu’on se retrouve invité dans une soirée où l’on ne connait quasiment personne. Régine Pernoud prend un malin plaisir à énumérer ducs, comtes, barons, seigneurs de tout poil sans parler de la description trop lourde du couronnement du Roi. Quel ennui!

Peut-être aurait-il fallu se recentrer sur quelques épisodes significatifs de la vie de Richard, quitte à passer sous ombre chaque pas de sa Majesté. Après tout, personne n’ira vérifier l’exhaustivité des chapitres.

Car justement, le récit de la croisade est tout bonnement un régal. Les péripéties du retour ne le sont pas moins et on aurait aimé que l’auteur prenne davantage de libertés avec l’Histoire pour se focaliser sur cette expédition qui vaut parfois quelques pages d’Homère. Tout concourt à faire de la vie de Richard un vrai roman d’épopée. Jusqu’à sa mort, d’une bêtise affligeante, qui lui garanti la renommée de ceux qui ne permettent pas au temps de les flétrir.

Régine Pernoud n’hésite pas à citer les commentateurs de l’époque, troubadours et poètes, qui émaillent de leur verve moyenâgeuse les faits et gestes du Lion.

Mais, bien vite, le naturel revient au triple galop et on se perd à nouveau dans trop de personnages, une chronologie indigeste qui noie tout se qui se doit d’être épique en ces temps de chevaliers et l’importance de la parole donnée. Dommage.

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Pour en finir avec le Moyen Age

Cet ouvrage d'une grande médiéviste est emblématique de son combat (débuté dès son premier livre "Lumière du Moyen-âge) :la réhabilitation d'une période caricaturée par le XVIIème et le XVIIIème comme barbare et obscurantiste. Un excellent ouvrage ,parfaitement accessible et porté par la passion de son auteure. 9 chapitres :"Moyen âge"/Gauches et maladroits/Frustes et ignares/Torpeur et barbarie/Des grenouilles et des hommes/La Femme sans âmes/L'index accusateur/Histoire, idées et fantaisie/Simples propos sur l'enseignements de l'Histoire.
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Les hommes de la Croisade

Agréable à lire, l'approche n'est pas exhaustive ni approfondie, cela m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages sur cette thématique. Quelques cartes et des illustrations au sein du livre. Une bonne lecture, accessible à tous, une écriture fluide et agréable à lire
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Pour en finir avec le Moyen Age

Ecrit en 1977 mais encore d’actualité.



Le Moyen Age a été l’objet de préjugés condescendants, réducteurs, caricaturaux, d’où le livre de Régine Pernoud, un cri du coeur argumenté, éclairé, accessible à tous, parfois cinglant et pourtant jamais méchant.



D’après certains avis que je lis, je veux bien croire que les historiens ont progressé depuis la sortie du livre. Mais pour beaucoup d’autres au moins, je pense qu’il reste du chemin à parcourir et que ce plaidoyer est toujours utile.



En tant qu’enseignant du primaire retraité depuis plusieurs années, je dois avouer que même si j’avais l’impression de montrer à mes CM1-CM2 une admiration sincère pour certains aspects du Moyen Age, même si je faisais des sorties au Musée local et une visite de la vieille ville, je traînais aussi bon nombre d’idées fausses et injustes, “aidé” dans ce mauvais sens par la plupart des manuels d’histoire. Devinez, quand on a un budget serré pour équiper sa classe, que cherchait-on à remplacer prioritairement par des manuels plus modernes, ceux d’histoire ? Pas vraiment ! Plutôt ceux de maths libellés en francs ou de géographie avec des cartes de l’URSS et de la Yougoslavie… Sans compter les méthodes audio d’anglais ou les logiciels éducatifs qu’on n’avait pas et qu’il fallait bien acquérir en partant de rien.



Mon expérience d’enseignement date maintenant mais l’inertie y est telle que la lecture de cet ouvrage est pour moi toujours pertinente.

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Aliénor d'Aquitaine

Quel tempérament cette Aliénor ! Méridionale libre au sang chaud, elle est couronnée Duchesse d'Aquitaine à 14 ans, elle est le plus beau parti de France et épouse donc le futur roi de France Louis VII à qui elle donne deux filles puis elle "répudie" son époux et 2 mois après, se marie avec le futur roi d'Angleterre Henri II à qui elle donne 8 enfants dont Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Au bout de 20 ans de mariage et autant d'infidélités de son époux, elle ourdit un complot contre son mari avec l'aide de ses fils mais elle est capturée et enfermée pendant 15 ans. Elle sera libérée à la mort de son mari par son fils chéri Richard.

Femme de caractère, elle a toujours détonné dans son entourage où les femmes devaient paraître plutôt qu'être. A la mort de son second époux, elle commence à prendre vraiment part en politique pour gouverner avec ses deux fils rois. Sa vie a souvent été enjolivée ou décriée, la plume de cette grande historienne qu'est Régine Pernoud l'a réhabilitée !
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Lumière du Moyen Age

Le Moyen-Âge fut-il une période sombre, barbare et misérable de l’Histoire ou quelque chose d’autre et de nettement moins ténébreux ? L’historienne Régine Pernoud est revenue aux sources, s’en est tenue aux textes authentiques sans s’arrêter aux interprétations et aux approximations de certains de ses confrères plus soucieux d’idéologie que de vérité historique. Les « privilèges » de la société médiévale ne sont pas tout à fait ce qu’on imagine. Beaucoup pour ne pas dire presque tout le monde en bénéficie d’une manière ou d’une autre. La société n’est pas divisée en trois classes (noblesse, clergé, tiers-état), mais en beaucoup plus. Elle est en constante évolution et non pas figée comme aux XVIIè ou au XVIIIè. Tout repose sur la famille et non sur l’individu (paterfamilias) comme dans l’antiquité. La royauté elle-même se fonde sur une famille et une lignée, préférée, car la plus vaillante, la plus courageuse et la plus valeureuse. La famille coutumière formait des pionniers et des hommes d’affaires et la famille de droit romain des fonctionnaires et des militaires. Le droit coutumier, adapté au monde agricole, avait remplacé le droit romain plus favorable au monde urbain. La révolution française puis le code Napoléon firent rebasculer de l’un dans l’autre. Ainsi, le « manant », (celui qui reste, qui maintient l’exploitation agricole) devint le « citoyen » (l’habitant de la cité). Le principe médiéval fondamental était basé sur la fidélité et la protection et non sur l’argent, le salariat et l’état central qui décide de tout. Au Moyen-Âge, tout dépendait des familles, des clans et à tous les niveaux. De vassal à suzerain, d’échelon en échelon, on arrivait ainsi jusqu’au monarque qui ne disposait que d’un pouvoir limité, car lui-même dépendait de ses féodaux.

« Lumière du Moyen-Âge » est un essai historique de première importance dans la mesure où il apporte un éclairage nouveau sur un chapitre injustement décrié de notre histoire. Le lecteur apprendra quantité de choses sur la société médiévale. Ainsi, quand on parle du serf « attaché » à la terre, on s’imagine une sorte d’esclave misérable, alors que la réalité est un brin différente. C’est un paysan à qui un seigneur a alloué une terre à cultiver en échange d’une part de la récolte. L’important, c’est que cette terre ne peut pas lui être reprise et même pas à sa famille s’il meurt. Une sorte d’assurance familiale contre le chômage. De même, on a raconté que les rues des villes n’étaient que des cloaques où les pauvres pataugeaient dans les excréments alors que les riches tenaient le haut du pavé (parties surélevées au-dessus d’une rigole centrale). Image fausse. Dans la plupart des grandes villes, les rues étaient pavées et dotées d’égouts très semblables aux nôtres. On a dit aussi que les gens mouraient de faim, car ils ne trouvaient à manger que des « herbes et des racines ». Au Moyen-Âge, on appelait « herbes » tous les légumes dont on mangeait la partie hors sol (salades, choux, bettes, etc.) et « racines » tous ceux dont on mangeait la partie souterraine, (raves, navets, betteraves, carottes). Les gens mangeaient des légumes et des fruits (ils avaient déjà accès aux oranges, citrons, figues, abricots et amandes venus d’Orient), mais aussi beaucoup de viandes de toutes sortes. On a dit aussi que les gens travaillaient de 9 heures par jour (en hiver) à plus de 15 heures (en été), donc comme des forçats, sans préciser que grâce aux nombreuses fêtes religieuses et patronales, ils disposaient de 80 jours totalement fériés plus 70 jours de chômage partiel soit environ trois mois de vacances par an. Cet ouvrage majeur représente un très beau travail de réhabilitation tout à fait passionnant et mené avec style et brio. Un livre essentiel pour en finir avec certaines falsifications.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Richard Coeur de Lion

Ce roi est associé aux aventures de Robin de Sherwood (ou Robin des Bois). Pourtant, la réalité est différente. Au XIIe siècle, la moitié de la France appartient aux Anglais. Même s'il porte la couronne Outre-Manche, c'est sur le continent qu'il s'implante. Personnage atypique, nimbé d'une légende, il passe son adolescence à la cour d'Aquitaine avant de s'opposer au roi de France. Il se bat également contre son frère qui tente d'usurper le trône. Enfin, il part en croisade pour chasser le musulman de Jérusalem. Un personnage intéressant qui gagne a être connu. Ce livre le fait avec moult précisions et un ton didactique agréable. pas de chichis, donc !
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Aliénor d'Aquitaine

Relecture. Régine Pernoud a écrit la biographie du plus beau et du plus complet personnage féminin du Moyen Age. L'histoire d'une femme du XIIème siècle, deux fois reine. Elle suivra son premier mari le roi Louis VII jusqu'en croisade. Leur mariage sera dissout en 1152 à Beaugency, et 2 mois plus tard, elle épousera le duc de Normandie, le futur roi d'Angleterre Henri Plantagenêt (Henri II) pour fonder une dynastie. Avec son nouvel époux, de 10 ans son cadet, elle aura 8 enfants, dont cinq files qu’elle va ensuite pousser contre leur père. Ce qui lui vaudra un long séjour en prison. Libérée lors de l'accession au trône de son fils préféré Richard cœur de Lion. La réputation fâcheuse et glorieuse qu'on lui a faite, aura marqué pour la postérité, une personnalité féminine hors pair. Admirablement attentive à son temps, cette femme lettrée, mère politique, chef de guerre à l'occasion, a 80 ans lorsqu'elle traverse les Pyrénées pour aller chercher sa petite fille qu’elle mariera au roi de France Louis VIII, (ils ont 12 et 13 ans le jour du mariage), qui deviendra mère de Louis IX (Saint Louis). Elle est inhumée à l’abbaye de Fontevraud où les magnifiques gisants d’Henri II et Richard sont présents près d’elle.
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Hildegarde de Bingen

Copie 4ème de couv : Née en 1098 à Bermersheim, morte en 1179 à Rupertsberg, Hildegarde de Bingen, religieuse allemande du XIIe siècle, fut à la fois musicienne, auteure de soixante-dix sept symphonies, et surtout écrivain, dont ses trois grands livres de visions qui fascinèrent son époque. Son œuvre nous parle de la place de l’homme dans le cosmos, de respect de l'environnement, de diététique,de guérison.

Elle reste inconnue jusqu'à l'âge de quarante ans, cloîtrée dans son couvent des bords du Rhin. Puiselle transcrit ses visions qui l'habitent depuis l'enfance. Très vite, le livre soulève passions et controverses dans l'Europe entière, avant d'obtenir l'approbation du souverain pontife, des évêques et de Bernard de Clairvaux. Dès lors, pour Hildegarde, se profile un destin extraordinaire. Ses prêches résonnent dans les cathédrales de Trèves, Cologne, Mayence. Par milliers, les gens la sollicitent, les plus hautes autorités la consultent, du comte de Flandre à l'empereur Frédéric Barberousse. C'est l'époque où les papes eux-mêmes savent demander conseil à une simple moniale.

Mystique, illuminée, possédée par la croyance en Dieu. L’illustration de ses visions est bien sûr totalement irrationnelle pour moi ! Par ailleurs, le livre est assez rébarbatif à lire, pourtant j'ai lutté, mais abandonné au dernier chapitre !


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Christine de Pisan

Christine de Pisan est une contribution logique à l’étude de Régine Pernoud sur la condition des femmes au moyen-âge. Celle qu’elle considère comme la première féministe est née en 1364 à Venise. Son père était l’astrologue attaché au roi de France, Charles V, et la famille vivait donc confortablement. Le roi meurt prématurément à 42 ans en 1380 qui est aussi l’année du mariage de Christine (15 ans) avec Etienne de Castel, qui est également chargé des affaires du roi. Son père, Thomas de Pisan meurt en 1387, ainsi que son mari. S’effondre alors la manne financière. Christine a déjà 3 enfants et sa mère à charge. Tombée en disgrâce au sein de la Cour, elle doit affronter tour à tour l’arrogance des universitaires parisiens hostiles à la culture et à l’autonomie d’une femme, à la servilité des gens de justice qui font trainer ses affaires et la privent de ressources. Elle s’essaie alors à la poésie et à la prose, puis s’attaque au Roman de la Rose, œuvre courtoise initiée par Guillaume de Lorris en 1245 que Jean de Meung avait continué, prenant le contre-pied, souvent de façon grossière. Son écriture poétique est entendue et reconnue par certains. Mais l’époque est peu glorieuse, les guerres avec l’Angleterre s’enchainent (la guerre de cent ans). Les facultés mentales de Charles VI ne lui permettent plus de gouverner le pays et Jean sans peur fait régner la terreur à Paris. Christine rejoint sa fille à l’abbaye Saint Louis de Poissy pendant onze ans pour y finir sa vie en prières en 1430. Mais l’année précédente, un événement majeur la fait sortir de sa léthargie et reprendre la plume : la victoire de Jeanne d’Arc sur les anglais et le couronnement du roi Charles VII à Reims. heureusement, elle n’a pas eu connaissance de la fin tragique de Jeanne sur le bûcher en 1431 !




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La Femme au temps des cathédrales

Le plus ancien traité d'éducation est dû en France à une femme ; la médecine était exercée couramment par des femmes au XIII siècle, au XII siècle l'Ordre de Fontevraud réunissait aussi bien les moines que les moniales sous l'autorité d'une abbesse. Aux temps féodaux, les filles étaient majeures à 12 ans, deux ans avant les garçons. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que la femme a dû prendre obligatoirement le nom de son époux. Dans cette étude systématique menée à travers une multitude d'exemples concrets, elle ne laisse échapper aucun aspect des activités féminines au cours de la période féodale et médiévale : administration des biens, métiers et commerce ; domaine de la pensée, de la littérature, de la politique même. Femmes écrivains, éducatrices suzeraines, celles qui animèrent les cours d'amour et celles qui ont inspiré les romans de chevalerie. Ses ouvrages consacrés à Héloïse, à Aliénor d'Aquitaine, à la Reine Blanche y donnaient partiellement réponse. Elle réalise un schéma de l'évolution du pouvoir de la femme: depuis les origines - les libertés et l'autonomie par elle conquises - la période d'apogée, puis le déclin sous diverses influences - celle de l'Université notamment jusqu'au moment où en 1593 un édit du Parlement de Paris lui interdit toute fonction dans l'Etat.

Sa conclusion répond à ces mouvements de va et vient des pouvoirs dans l’histoire des peuples et s’inquiète que la transmission du moyen âge ait été rompue.


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