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3.56/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Propriétaire d'une entreprise de charpente traditionnelle, spécialisée dans la restauration du patrimoine, expert en construction et géométrie médiévales
La passion pour les armes, machines de guerre et techniques de siège au Moyen Age - la poliorcétique - anime Renaud Beffeyte depuis de nombreuses années.
Directeur d'Armédiéval, entreprise de charpentes traditionnelles, il s'est lancé sur les traces des machines d'attaque et de défense en usage lors des sièges de villes et châteaux au Moyen Age. Après une longue période de recherches, souvent ponctuée de désillusions et de frustrations mais aussi d'immenses satisfactions, pour Renaud Beffeyte, une nouvelle aventure commence... celle des reconstitutions.
Plus d'une trentaine de machines extraordinaires construites dans toute l'Europe et jusqu'en Syrie, un trébuchet qui lance des boulets de 300 livres à plus de 200 m, un beffroi sur roues de 18 m de haut, les étonnantes mais historiques machines du spectacle " A l'assaut du Donjon " du Grand Parc du Puy-du-Fou sont autant de jalons de ce parcours atypique. Il est actuellement un des très rares experts mondiaux en ingénierie ancienne et médiévale.
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Source : catalogue de la BNF et Decitre
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Les machines de guerre de la Citadelle de Damas reconstituées par Renaud Beffeyte


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Entre la première apparition connue en Europe de l'artillerie à poudre au siège de La Réole en septembre 1324 et la dernière mention d'une machine à contrepoids au siège de Mexico en 1521, il y eut deux siècles de cohabitation due aux lents progrès des canons et de la poudre mais surtout à la très grande technicité atteinte par ces engins.
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[à propos des pierrières] Ces machines "à traction humaine" sont les moins puissantes, mais les plus anciennes illustrées par les miniatures figurant dans le "Petrus" de Eboli (XIIème siècle) et dans l'ouvrage byzantin des "Scylitzes" [...] Les reconstitutions ont démontré que si ces machines ne peuvent lancer que des projectiles légers, de 2,5 kg à 10 kg, à une distance d'une cinquantaine de mètres, par contre, avec une équipe bien entraînée, on obtient une cadence d'un tir à la minute. Les boulets lancés par de tels engins n'ont aucun effet sur une muraille, mais sont d'une redoutable efficacité contre les charges de chevaliers en armure. Un boulet de 1 kg atteint sa cible à 140 km/h. Simon de Montfort en fera, lors du siège de Toulouse, l'expérience mortelle.
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[à propos du beffroi] Cet engin d'assaut est connu depuis l'antiquité sous des noms divers selon sa forme : sambuque, hélépole, truie, tour roulante, etc. Il s'agit avec cette tour, souvent énorme, d'attaquer la forteresse au sommet des murailles et de s'y introduire. Le beffroi peut être de construction simple, et comporte alors un pont-levis à son sommet. Une série de plate-forme permet à une centaine d'archers et d’arbalétriers de se tenir prêts à l'investissement de la place. Ces machines sont amenées au pied des murailles par un système de mouflage. Le beffroi devient une véritable "forteresse roulante" lorsque les ingénieurs y adjoignent un bélier à la base, et un trébuchet installé au sommet.
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[à propos du couillard] C'est la machine à contrepoids la plus perfectionnée. Ses deux huches (ou bourses) articulées facilitent la manutention de l'engin en divisant par deux les charges à manier. La construction s'en trouve simplifiée, puisqu'un seul poteau suffit. Celui-ci est parfois solidement planté dans le sol ou, plus souvent, sur un châssis en bois [...]Les performances de cette machine sont inférieures à celles du trébuchet mais sa cadence de tir, cinq à six fois supérieure, avec une équipe très réduite, lui a permis pendant longtemps de concurrencer l'artillerie à poudre. Un des engins, servi par une simple équipe de quatre hommes, a projeté des boulets de pierre de 35 kg à 180 m à une cadence de dix tirs à l'heure !
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Lorsque viennent les Croisades, elles contraignent les Occidentaux à entreprendre des opérations d'une grande ampleur. Dès lors, il s'agit de transporter en Terre sainte une véritable armée, et d'assiéger de grandes villes fortement peuplées et bien défendues comme Constantinople, Antioche ou Jérusalem. Les Croisés découvrent sur place des engins de guerre performants, très supérieurs aux leurs [...] Vraisemblablement, les Sarrasins savaient appliquer règles et calculs géométriques [...] Leur tradition scientifique, mathématique, géométrique tire son essence des travaux de savants grecs tels que Pythagore, et surtout Archimède, lequel montra, lors du siège de Syracuse par les Romains (212 - 211 av. J.-C.), l'étendue de son talent.
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[à propos du trébuchet] La portée du tir courante est d'un peu plus de 200 m pour un boulet de pierre d'une centaine de kilos. L'objectif de cet engin est de marteler un endroit précis d'une muraille, de préférence un point faible, tel qu'une archère ou des latrines, dans le but d'ouvrir une brèche. La parade possible pour les défenseurs consistait à remplacer la muraille endommagée par une double palissade de madriers et de terre. Cet ensemble mou absorbe le choc des boulets et oblige l'assaillant à frapper à d'autres endroits. Ces engins ont une cadence de tir faible, un à deux tirs à l'heure. Mais il s'agit d'une véritable arme de dissuasion, puisque de nombreuses places fortes ont capitulé à sa simple vue !
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L’expérience militaire des croisades, les progrès réalisés dans l’art de fortifier les places, la connaissance plus étendue de certains ouvrages de techniques militaires de l’Antiquité, le long conflit qui oppose Capétiens et Anglo-Normands, l’ampleur croissante des ressources dont disposent les rois, sont autant de facteurs qui engendrent, au XIIe siècle, une renaissance de l’art d’assiéger : de plus en plus, la conduite régulière d’un siège devient une opération savante et compliquée.
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Quand aurait été dite cette phrase « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! »

lors de la prise de Jérusalem par les Croisés (1099)
à Béziers, lors de la croisade contre l’hérésie albigeoise (1209)
lors de la prise de Constantinople (1453)

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