Une enfance difficile, un oncle voleur de truffes et un voisinage un peu bourru... René Barral nous raconte les souvenirs qui ont empreint son âme d'enfant et lui ont donné envie d'écrire.
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C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune comme un point sur un i ...
Ficelle stoppa la camionnette et le jeune homme, ému, contempla le village agrippé à une pente abrupte, légèrement en contrebas. Les maisons aux toits pointus, recouverts de tuiles rondes décolorées, grisâtres, se serraient dans une totale anarchie autour de l’église et on ne pouvait imaginer qu’elles aient pu un jour être neuves et bâties en suivant un plan défini. Pierre ferma les yeux pour se remémorer toutes les ruelles tortueuses et pentues dont il connaissait par cœur les moindres recoins ; maintenant, il se sentait vraiment de retour au pays !
Très bonne lecture d'un village cévenol à qui il arrive pas mal de choses pendant un certain été, avant des élections municipales, juste après les vendanges .
Coups bas, rivalités, complots dans une période après guerre où le village n'a pas encore l'eau courante, se précipitent et le maire en place voudrait bien vite passer son écharpe à son adjoint.
Mais d'autres ne l'entendent pas de la même manière.
René Barral nous régale dans cette histoire, où je subodore une partie de vérité.
Alors il s'endormait en soupirant, songeant qu'il n'y a rien de mieux au monde que de pouvoir poser sa tête sur l'épaule d'une femme et d'oublier ses craintes, ses soucis, Dieu et les bouleversements du monde.
Maria, mon amour,
Gabriel m’a prévenu. Il me faut partir à Montpellier et, je l’avoue, je n’ai pas eu le courage de venir te parler. C’était au-dessus de mes forces, je ne voulais pas te voir encore pleurer à cause de moi. Mais je serai bientôt de retour et je ne te quitterai plus, quoi qu’il arrive. Ne sois pas inquiète, c’est bien ma dernière mission. J’ai déjà assez payé de ma personne et beaucoup risqué. Et puis tu as raison, j’ai bien conscience qu’après avoir été libéré d’Aniane, je me suis bêtement laissé exploiter par Valat, le premier qui m’a tendu la main.
Maintenant, j’ai envie de vivre librement, et nous, nous avons le droit au bonheur, et ce ne sera que justice après tout ce que nous avons enduré. Sache que je t’aime de tout mon cœur, Maria, et que je ne souhaite qu’une chose monde, passer enfin le reste de ma vie avec toi.
Ta pensée ne me quittera pas jusqu’à mon retour.
Je t’embrasse très fort,
Virgile
Il est bien connu que, si les hommes font les lois, les femmes font les mœurs.
page 423.
Un violent soubresaut lui fit ouvrir les yeux. Dans la semi-pénombre, elle distinguait vaguement des mains qui s’agitaient devant elle sans qu’elle comprenne ce qui lui arrivait, puis elle prit conscience que ces mains lui obéissaient et étaient les siennes. Toutefois, il lui fallut encore quelques instants pour réaliser qu’elle se trouvait assise dans son lit et que sa chemise de nuit était trempée de sueur. Épuisée, elle se laissa aller en arrière et resta longtemps inerte, revivant la tragique soirée de la veille.
Mais sache, Maria, que pour être heureux, il faut aimer la vie et les gens. Cela me réjouit le cœur d’être capable de soulager tous ceux qui viennent me consulter, et j’en suis fier, parce qu’ils me sont reconnaissants. Cela me comble de me sentir utile.
Pourquoi tant de drames, de chômage, de grèves, d’affrontements, de haine entre ceux que l’on dit de gauche et ceux de droite ? Tous les hommes politiques sont-ils vraiment corrompus ? Pourquoi le fascisme risque-t-il de provoquer la guerre ?