Et la philosophe Simone Weil encore:" Ainsi aimons-nous la beauté du monde, parce que nous sentons derrière elle la présence de quelqe chose d'analogue à la sagesse que nous voudrions posséder pour assouvir notre désir du bien."
Et les prêtres,avec l'encens, savent qu'un parfum ne séduit pas que le corps: il peut aussi incliner l'esprit.
le terme "Dieu" n'aurait-il pas d'autres sens que d'être un signe pour l'homme de l'ouverture du monde,
la science nous aide à décrypter le monde. mais "l'expérience la plus belle qui puisse faire l'homme est celle du mystère", dit Einstein. Ce qu'il saisit, ce ne sont pas seulement des règles et des rapports dans l'univers, c'est un enfouissement qui l'éblouit, ce que j'appelle le "chant du monde;"
A l'heure actuelle, l'élargissement des voies, de construction de nouvelles routes, d'échangeurs et de rocades mettent en péril, non seulement des quartiers qui avaient leur équilibre propre, mais encore des équipements collectifs importants comme les hôpitaux ou les établissements pour enfants. (...) Aux Etats-Unis, alors que la population a été multipliée par deux et demi depuis le début du siècle, la surface consacrée à la voierie a été multipliée par vint.
Aujourd'hui, ses excès se retournent contre lui. Il a pillé les richesses de son sous-sol, de son sol, de ses forêts, de ses rivières, et pollué l'air qu'il respire. Il a tellement employé son énergie à produire qu'il a oublié les conséquences de cette frénésie sur sa santé physique et mentale.
Notre pays consacre des sommes considérables à la défense nationale (...) Mais à quoi bon ce bouclier d'armes atomiques ou classiques tourné vers l'extérieur, si le danger vient de l'intérieur ? Si la société se détériore lentement, mais sûrement, par le dedans ?
L'homme garde au coeur l'espoir de surmonter les difficultés inhérentes à toute existence.
Cette ouverture de l'école sur la vie est d'autant plus nécessaire que le film ou la télévision font à l'enseignement une concurrence redoutable ; même si elle ne montre pas le réel, l'image est toujours tenue pour le réel par le spectateur.
Allons-nous être les derniers à dire du théorème de Thalès : "apprenons-le à l'école, sinon où diable pourrions-nous l'apprendre, puisque l'on ne s'en sert jamais dans la vie ?"
Ne pourrait-on pas imaginer une école où, dès le secondaire, les études théoriques n'occuperaient que la moitié des programmes ?