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Critiques de René Réouven (49)
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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

Une chose est sure c'est que René Reouven maîtrise son sujet.

Pour avoir lu des "vrais" Sherlock Holmes de Conan Doyle, je me suis quasiment retrouvée dans les textes originaux.

L'auteur reprend des histoires écrites par Conan Doyle pour en créer d'autres, et franchement tout colle au mieux.



J'ai vraiment adorée les descriptions londoniennes ou parisiennes, très détaillées et qui nous plonge directement dans ses lieux et dans cette époque.

J'ai également beaucoup apprécié les touches d'humour qui ponctuent le texte et qui font souvent monter le sourire aux lèvres.

Sans parler des autres personnages connus que l'on retrouve dans les différents récits tels que Poe (j'ai adoré les nouvelles entourant cet auteur), ou Wells avec son docteur Moreau.



Pour tous les fans de Sherlock Holmes je conseillerais les yeux fermés cet énorme pavé de 1000 pages : c'est un vrai régal.



Un grand merci à Davalian et à sa critique.. sans lui je serais passée à côté de ce recueil ;)
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Un tueur en Sorbonne

François Frédéric Lachouan affecté au service de la scolarité des étudiants étrangers à la Sorbonne n'a pas la langue dans sa poche pour remettre en place ceux qui pètent plus haut que leur cul , pour faire bref, les étudiants, enseignants et supérieurs hiérarchiques qui se font mousser et qui le regardent de haut. Sous le regard ironique de François Frédéric et de son ami anarchiste Compan, les sorbonnards en prennent plein leur grade et on se marre bien ! Pour plomber l'ambiance studieuse, un mystérieux assassin tue des membres imminents de l'institution d'une signature particulière...L'inspecteur Pupenier secondé par le roublard François-Frédéric vont mener l'enquête au pays de l'élite intellectuelle...

René Réouvren a l'oeil et la moustache qui frisent ainsi que le petit sourire gogenard quand il s'attaque aux sorbonnards. Grace à son court passage à l'éducation nationale, il a l'air de connaître la musique rantanplan et surtout le principe de Peter...Pan !

Le style est plaisant, l'humour omniprésent et l'intrigue bien givrée.

Le tueur en Sorbonne, il dézingue !

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L'assassin du boulevard

"I’ll be back" aurait pu nous gratifier le locataire du 221b lorsque son père littéraire le fit chuter dans les chutes de Reichenbach, se débarassant ainsi de son personnage encombrant... mais personne, même pas lui, ne pouvait déduire qu'il reviendrait, effectivement.



Nous sommes en 1893...



Vous l'aurez compris (sinon, faites semblant), nous nous trouvons en plein Grand Hiatus.



Le livre commence avec la narration d'une dénommée Irène Quibolle, descendante des Vernet... Pour les holmésiens, le nom du peintre Vernet fait directement penser à l'ancêtre de Holmes, le frère de sa grand-mère maternelle.



Donc, notre Irène - qui n'est malheureusement pas Adler - nous parle un peu de sa vie et de l'arrivée d'un cousin prénommé Sherrinford, le fils de Julienne Lecomte, sa tante, et descendant de la famille des peintres Vernet.



On l'aura compris, Sherrinford n'est autre que Sherlock Holmes, voyageant incognito pendant le grand hiatus, en 1893.



Sa petite enquête mènera le grand homme dans la bureaucratie française, au service des Dons et Legs, à Paris.



Si dehors, les attentats anarchistes font rage, dedans, ça sent tout autant l'anarchie et le m'en-foutisme à tous les étages. Oui, à cette époque là, les fonctionnaires ne fonctionnaient pas trop bien...



Vous ne me croyez pas ? Voyez plutôt : des documents qui disparaissent, un fonctionnaire qui est tout simplement assassiné, un autre qui est fou à lier, un autre qui échappe à un attentat après avoir écrit un roman qui parle des mœurs de la maison "fonctionnaire", sans compter qu'on lui a dérobé son manuscrit, et qu'il y a aussi un roman "Trois mois dans la jungle", écrit et dédicacé par un certain Colonel Sebastian Moran, qui a disparu...



Heureusement que le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse est là pour mener l'enquête. Vous l'aurez deviné aussi que le conservateur du musée n'est autre que le détective anglais...



Holmes, dans cette enquête, découvrira que ce qui commençait par du grotesque finira jusqu'au tragique, prouvant que... Ah mais non, là je ne peux rien vous dire !



Agréable lecture, véritable plongée dans le Grand Hiatus holmésien où l'auteur égratigne, au passage, quelques explications proférées par Holmes lors de son retour, dans "La maison vide".



Holmes usera de sa science de la déduction et de celle du déguisement. Sans oublier Paris et ses anarchistes, les "bons" et les dingues. Y'en a même un qui tua votre président de la république, Sadi Carnot...



De plus, hormis les quelques chapitres du départ qui sont de la main de la cousine Irène, le reste est de la main de Holmes, ce qui délectable pour quelqu'un comme moi.



Un défaut ? Comme toujours, c'est bien trop court !


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Dictionnaire des assassins : D'Abimelech à Zu..

René Reouven (aliasRené Sussan, né en 1925) l'auteur de ce dictionnaire est aussi romancier spécialisé dans le policier.

Un spécialiste de la fiction donc, ce qui ne l'a pas obligé à s'inventer des rencontres avec des assassins célèbres (comprendra qui voudra), mais l'a amené à se documenter sur ceux-ci.



L'édition que je possède est celle de 1986, "revue et augmentée" par rapport à la précédente, mais j'ignore s'il en existe une édition plus récente.



Dans ce dictionnaire, Réouven s'est attaché à nous présenter les assassins hommes et femmes,( il n'y a pas de féminin à "assassin", mais il y un a un à meurtrier, ne pavoisez pas mesdames !) depuis les temps antiques, jusqu'aux années 1970.



Nous retrouvons donc, aussi bien des assassins très célèbres, tels que Landru ou le docteur Petiot, criminels de droit commun ayant défrayé la chronique en leur temps, que des personnages historiques comme Néron ou Charlotte Corday (qui figure en couverture du livre).



Il existe nombre de livres consacrés aux assassins en général et aux tueurs en série en particulier, l'avantage de celui-ci, et qu'il ne cherche pas le sensationnalisme et la surenchère ; un assassin célèbre pouvant n'avoir fait qu'une seule victime et entrer dans l'histoire comme Booth, l'assassin de Lincoln.



En plus d'une érudition certaine, l'auteur sait faire preuve d'un humour de bon aloi, ce qui permet un recul par rapport au côté inévitablement macabre d'une telle énumération de crimes.











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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

1 132 pages, les récits apocryphes de René Reouven réunis en seul tome : les amateurs peuvent remercier les éditons Denöel, pour cette idée remarquable. Ce pavé regroupe trois romans et onze nouvelles. Voilà de quoi occuper un bon moment, d’autant que la qualité est au rendez-vous.



Le découpage retenu n’est pas très judicieux. Les écrits ne sont pas classés de manière chronologique, mais en deux ensembles : d’abord les histoires qui s’inspirent d’une référence glissée dans le Canon puis les autres… s’il manque de lisibilité, le classement n’entraîne toutefois pas de mauvaise surprise pour le lecteur. Les adeptes pourront également regretter une préface trop courte qui fait l’éloge de l’auteur et ne revient que sur ses œuvres les plus marquantes. Dommage, car les explications sont judicieuses et apportent quelque-chose à l’œuvre.



Force est de constater que les écrits de René Reouven sont travaillés et habilement mis en scène. Si l’on excepte La plus grande machination du siècle (qui apporte au demeurant un éclairage insolite sur Le dernier problème) puis les participations anecdotiques de Mycroft dans Le cormoran, l’auteur se consacre à Sherlock et à Watson. Autrement dit, nous avons une approche fidèle de l’esprit du Canon, qui ne s’encombre guère de personnages qui ont pu être repris par des trop nombreux continuateurs moins inspirés.



L’auteur parvient à apporter sa touche personnelle, du neuf (les voyages sont ici nombreux), en variant les points de vue (Sherlock prend plusieurs fois la plume) et les situations. Tout cela est inspiré et dynamique tout en restant sérieux : du grand art, du très grand art !



L’assassin du boulevard reste sans doute le meilleur roman : voici Sherlock plongé dans l’univers de Messieurs les ronds de Cuir de Georges Courteline. Confronté à l’administration, le voici qu’il éprouvera une peur comparable à celle qui fut la sienne devant le chien des Baskerville !



Élémentaire mon cher Holmes est long et ne fait pas intervenir Sherlock et pour cause, quoique en y réfléchissant bien... ! L’histoire est complexe car elle permet de croiser Stevenson, l’ombre d’Arthur Conan Doyle, Jack l’éventreur dans une intrigue complexe et hautement immersive. Les récits enchâssés et la diversité des points de vue sont aussi remarquables que l’intrigue est prenante. Bravo !



Le détective volé laissera l’occasion au grand détective de croiser son destin avec celui de Poe. Les amateurs de littérature policière seront comblés malgré un paradoxe temporel résolu d’une manière qui pourrait presque laisser croire à un pastiche, presque…. La lettre volée est le prétexte pour revenir sur un complot dans une époque peu mise en avant dans ce type de littérature (la Monarchie de Juillet), permettant notamment la participation de Vidocq. L’enquête sur la mort de Poe est plus classique bien qu’elle révèle de belles surprises. Ce roman se révèle donc être lui aussi une belle réussite.



Le bestiaire regroupe plusieurs nouvelles : une histoire d’espionnage (Le cormoran), une enquête lié aux Baskerville (le ver) prolongée par la sangsue et conclue par Les singuliers de Grice Patterson dans l’île d’Uffa. Si l’épilogue est un brin décevant, il offre à Sherlock une confrontation avec un ennemi aussi redoutable que nouveau, s’inspirant de la littérature de H. G. Wells. La référence au rat de Sumatra connaîtra ici une explication convaincante d’autant qu’elle sert d’introduction aux trois autres nouvelles…



Les passe-temps de Sherlock se révèlent forcément intéressants : des recherches historiques sur l’origine de Shakespeare (la tragédie des Addleton), une enquête sur fond de religion et d’antisémitisme qui se transforme en message de tolérance (la mort subtile du cardinal Tosca), ainsi qu’une intrigue sur fond de littérature approchant Nerval et Goethe (la persécution spéciale).



Seules deux nouvelles se révèlent moins passionnantes que les autres. La première est courte et prévisible (Le drame ténébreux qui se déroule entre les frères Atkinson de Trincomalee) et la seconde, introduction aux histoires secrètes, n’est qu’une traque à la fraude à l’assurance, bien menée mais cousue de fil blanc.



Comment passer à côté d’un tel trésor ? Un coffre qui regroupe autant de joyaux… Sans vraiment l’avouer, l’auteur parvient à nous faire croire que toutes ses histoires sont directement issues de la malle qui intrigue tant les holmesiens. Si le style d’Arthur Conan Doyle n’est pas toujours appliqué à la lettre, l’esprit de l’œuvre est ici sublimé par des références à l’histoire, à la littérature et… à Paris !
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La raison du meilleur est toujours la plus ..

Sur l'air bien connu d'une fable de La Fontaine détournée, et sur fond d'isolement dans une auberge de montagne coupée du reste du monde,voici un polar malin et disert.

Ce ne sont pas les meurtriers réels et en puissance, qui manquent dans ce huis-clos réjouissant... Ni les victimes, d'ailleurs... Ni les "armes du crime"... Ni même les mobiles, tant il est vrai qu'ils peuvent s'accumuler sur une même cible.

Les cadavres vont s'additionner dans la chambre froide de l'auberge, sous les yeux du lecteur agréablement baladé par l'auteur, jusqu'à une belle chute finale et l'épilogue taquin.

Coup de maître, donc, pour René Reouven dont c'est ma première lecture et que je recommande donc sans réserves.
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Les passe-temps de Sherlock Holmes

Il fait chaud et pour me rafraîchir, je m’enfile des "pastiches" (comme dirait Alambix et son accent) à tour de bras.



Certains sont parfois trop dosés, mais là, j’hésite entre le trop dilué ou le trop concentré.



Ce n’est ni le premier, ni la première fois que Réouven se penche sur les Untold Stories, ces histoires citées dans les aventures canoniques de Holmes mais jamais racontées.



Nous en avons trois ici qui vont nous être contées et si j’ai passé un bon moment de lecture, il y a tout de même quelques petits morceaux qui passent moins bien et je vais vous dire lesquelles.



Déjà, la première histoire est cousue de fil blanc et le coupable est visible comme un deerstalker posé sur la tête. Si l’enquête sur le double mystère de l’identité de Shakespeare et de Marlowe (Christopher, pas Philip, ni la capitaine de gendarmerie).



Bon, l’identité de la mère laisse un peu pantois, limite irréel, mais bon, la chair est faible et les enfants faciles à faire…



Pour le reste de la solution de l’énigme, je la laisserai à l’appréciation de chacun, elle est étayée d’une certaine manière (nous sommes dans de la fiction), mais reste toujours supputée car nous n’avons aucune preuve véridique, s’est passée dans les années 1500 (1564 et plus) et pourrait faire grincer les dents des plus pointilleux.



Niveau erreurs flagrantes, je relèverai celle de Guy Fawkes qui ici, est renommé Guy Hawkes (?) et le pléonasme horrible de "deux jumeaux".



Pour ce qui est de la narration, l’auteur utilise le passé simple, quelques subjonctifs présent et imparfaits, ce qui va bien dans le texte, mais il utilise aussi des termes anglais sans les traduire en bas de page…



La deuxième enquête nous parlera du fameux cardinal Tosca et là où je grince des dents, c’est en voyant Holmes utiliser le titre de "votre éminence" devant le cardinal Guiseppe Sarto et se comporter comme un petit catholique alors qu’en tant que protestant, il ne reconnaît pas l’autorité du pape.



Maintenant, on ne nous a jamais dit à quelle religion Holmes appartenait, mais la logique voudrait que ce soit celle du protestantisme, non ? Il était croyant, on le sait, c’est du moins ce que l’on déduit de son monologue de la rose dans "Le traité naval".



Cette deuxième enquête a de bonnes choses, notamment sur les peuples, les races, les différentes religions, les références aux divers pogroms qui ont ensanglanté les siècles précédents, niveau Histoire, on se couche moins bête, mais il y a parfois un peu trop de blablas et, tout comme la première, Holmes est obligé de supputer ce qui s’est passé puisque cette histoire est ancrée dans le passé lointain.



Pour la troisième, je dirais "mouais"… On a connu mieux mais elle est correcte et la manière de vouloir tuer est pour le moins originale, pas ressassée du tout.



Un apocryphe qui met en scène Holmes dans le format qui lui convient le mieux : les nouvelles, qui ne révolutionnera sûrement pas le policier, bien que l’auteur nous présente ici un Holmes plus érudit que les écrits canoniques ne le laissent supposer.



Correct mais pas transcendantal.



Mais au moins, Watson enquête avec Holmes, l’éclaire sans être une lumière (dixit Holmes), bref, ce n’est pas le benêt présenté comme parfois (dans une ancienne série et des films) et madame Hudson y met du sien.



PS : Alambix est un personnage que l’on retrouve dans "Astérix et le bouclier Arverne".


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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

JE viens vous parler du recueil de l'ensemble des écrits "holmésiens" de l'excellent écrivain René Reouven, "Histoires secrètes de Sherlock Holmes" 1100 pages de pur bonheur tant l'homme est passionné et respectueux de l’œuvre originelle. Loin de se contenter d'utiliser le personnage de Sherlock Holmes ou même de le faire revivre, il l'explique, le décortique, le manipule, le déplace, dans le temps et dans l'espace, l'amplifie, utilisant toutes les petites phrases en suspens dont Sir Arthur Conan Doyle a saupoudré ses histoires. Un petit mot dans une nouvelle du canon et Reouven en fait toute une histoire.



Mieux encore, Reouven utilise le paradoxe littéraire pour faire raconter à Watson des histoires que Sir Arthur Conan Doyle aurait poussé les détectives à avoir, les déplaçant dans le temps et dans l'espace afin de leur faire rencontrer Vidocq, le docteur Jekyll et Jack l'éventreur ou expliquer la mort d'Edgar Alan Poe. Plus fort encore, Reouven explique et justifie les paradoxes de l’œuvre de Doyle. Vous vouliez savoir pourquoi le Docteur Watson est blessé à l'épaule dans la toute première nouvelle et par la suite c'est une balle dans la jambe qui lui vaut une pension ? Reouven vous l'expliquera.



Pour finir, le recueil se termine par une double lettre écrite au magazine publiant à l'époque les œuvres de Doyle par le Professeur Moriarty, enfin, celui qui se fit passer pour le Professeur Moriarty et expliquer la fausse mort de Sherlock Holmes.



Puis, quand on lit et qu'on écrit, parfois, on est aigri, c'est pour la rime en "i". On découvre alors ses lacunes, on jalouse le talent ou plutôt on l'envie. Et, parfois, on comprend ou pense comprendre les tics littéraires qui nous animent.



Ainsi, décrire des lieux ou des personnages, voilà qui n'est pas mon fort et, à la lecture de Reouven, j'envie le talent qu'il avait pour l'art de la description.



Bref, vous l'aurez compris, Sherlock Holmes et moi c'est une histoire qui dure.
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Elémentaire, mon cher Holmes

Ces derniers temps, lorsque je passe à côté d’un roman, je ne fais pas les choses à moitié !



Vous noterez un abandon de plus dû au fait que mes yeux lisaient les mots sans que mon cerveau les décrypte car il avait tout déconnecté, le sagouin.



Râlant, car au vu du 4ème de couverture, ce roman qui oscille entre le pastiche et la parodie avait tout pour me plaire, même si je me doutais que Holmes y jouait un rôle secondaire, voire même aucun puisque l’auteur nous parle plus des personnes réelles dont s’inspira Conan Doyle pour créer Holmes (Dr Joseph Bell) & Watson (Alfred Wood, le secrétaire de ACD).



Dès le départ, ça n’a pas collé entre le roman et moi… Encore une fois, c’est bête parce que le prologue concernait un certain Robert qui, après un cauchemar horrible, écrivait un roman maléfique. Vous l’aurez compris, c’était Robert Louis Stevenson.



Bon, je me suis dit que la suite serait plus alléchante car j’allais me trouver avec 3 tueurs en série : Séverin Klosowski (il a empoisonné les trois femmes avec qui il avait vécu comme mari); le docteur Thomas Neill Cream (empoisonneur) et monsieur Symeson.



Raté ! Je me suis faite ch*** durant ma lecture, sautant des pages, passant des paragraphes entiers, passant à l’autre nouvelle, le tout sans jamais trouver mon plaisir ou prendre mon pied durant la lecture.



Je m’étais dit qu’Albert Davidson n’était pas un bon écrivain, qu’il n’avait pas réussi à me captiver, à cuisiner son récit de manière à ce que je le dévore en peu de temps.



Pas de bol, Albert Davidson est un des nombreux pseudo de René Réouven, auteur que j’apprécie !



Allez, et un pastiche de plus qui ne m’a pas emballé ! Qui dit mieux ?? D’autres prétendants ?



Ce roman a de la chance qu’il fasse partie de ma collection "Sherlock Holmes", sinon, il aurait terminé sa vie comme cale de meuble ou dans un vide-grenier !


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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

Le cycle de Sherlock Holmes de René REOUVEN ce n'est pas moins de 3 romans et 2 recueils de nouvelles, auxquels sont adjointes 3 nouvelles éparses. Ces histoires sont structurées en deux parties, en premier lieu « Celles que Watson a évoquées sans les raconter », en second lieu « Celles que Watson n'a jamais osé évoquer ». Nous reprenons cette structure dans cette chronique, en partant du principe que les personnages de Holmes et Watson sont connus de tout un chacun (au besoin la documentation est abondante sur Internet) ; par ailleurs, les histoires originales étant libres de droit, on peut les lire en ligne et/ou les télécharger à volonté, par exemple sur Ebooks libres et gratuits ; c'est à la production de ce groupe que je fais référence quand je cite une des histoires originales (quand il s'agit d'une nouvelle je cite également le recueil dans lequel elle est incluse).



Celles que Watson a évoquées sans les raconter



Les amateurs savent que le canon est constitué de soixante enquêtes de Sherlock Holmes rapportées par le docteur Watson, lequel accompagne le détective à peu près en toutes circonstances. Ils savent aussi que dans le fil de ces histoires Watson a été amené à évoquer d'autres affaires sans pour autant en donner le détail. C'est à elles que René REOUVEN s'intéresse ici.



L'Assassin du boulevard (1985) est un roman qui fait très clairement référence à « la traque et l'arrestation de Huret, l'assassin du Boulevard - une prouesse qui valut à Holmes une lettre autographe de remerciement du Président français et la Légion d'honneur » (Le pince-nez en or, in Le retour de Sherlock Holmes). Indirectement REOUVEN utilise aussi ce qui est évoqué dans L'interprète grec (Les mémoires de Sherlock Holmes) quant à l'ascendance française du détective. Il exploite surtout les divers indices laissés ça et là par DOYLE entre la « mort » de Holmes mise en scène dans Le dernier problème (Les mémoires de Sherlock Holmes) et sa réapparition dans La maison vide (Le retour de Sherlock Holmes). Pour l'occasion il fait du détective le narrateur principal dans le cadre d'une intrigue au sein des milieux anarchistes français du début des années 1890. Celle-ci est remarquablement construite, telle une mécanique de précision dans laquelle les références historiques sont tout aussi riches que les références holmésiennes. On y appréciera également la finesse de l'humour de REOUVEN dans sa peinture de l'administration publique de l'époque.



Premier recueil de nouvelles dans le recueil, Le Bestiaire de Sherlock Holmes (1987) exploite le fait qu'au fil des aventures de Sherlock Holmes, DOYLE a constitué un véritable bestiaire. On pense bien sûr au fort connu Chien des Baskerville, mais d'autres espèces, autres que canines, ont été évoquées au fil des aventures du détective. Il en est ainsi du cormoran qui est associé à une histoire de politicien et de phare dans La pensionnaire volée (Les archives de Sherlock Holmes), et qui se veut une histoire d'espionnage en pleine Première Guerre mondiale sous la plume de REOUVEN. Cité dans Le vampire du Sussex (Les archives de Sherlock Holmes), le rat géant de Sumatra sème la terreur dans les bas-fonds londoniens en 1887. Quant au « ver mystérieux que la science ignorait », il est cité dans Le problème du pont de Thor (Les archives de Sherlock Holmes), s'avère tout aussi géant que le rat suscité et a des effets étonnants sur la personnalité d'un homme connu pour sa propension à s'emporter à la moindre contrariété. Enfin, la sangsue citée dans Le pince-nez en or (Le retour de Sherlock Holmes) se caractérise aussi par son gigantisme et par la mort particulièrement horrible d'un banquier américain.

On l'aura peut-être compris, Le rat, Le ver et La sangsue ont une véritable unité en mettant en scène des espèces à la taille démesurée ; elles trouvent leur origine dans les agissements d'un certain Docteur Moreau, ce que Holmes démontre en se faisant narrateur le temps de ces trois nouvelles. C'est d'ailleurs synthétisé par l'affaire de la Compagnie de Hollande et de Sumatra, évoquée par Watson dans Les Propriétaires de Reigate (Les mémoires de Sherlock Holmes), laquelle est l'objet du bref épilogue de ce recueil, brillant exercice de style où se mêlent imagination fertile, faits historiques et connaissance pointue des littératures de l'imaginaire du XIXème siècle.



Les Passe-temps de Sherlock Holmes (1989) réunit trois nouvelles qui ont pour point commun d'être des intrigues historiques ayant des échos dans le présent des années 1894-1895. Citée dans Le pince-nez en or (Le retour de Sherlock Holmes), La tragédie des Addleton trouve son origine au XVIème siècle, dans l'ascendance d'un certain William Shakespeare, et dans la réalité de son talent. La mort subite du cardinal Tosca est évoquée dans Peter le Noir (Le retour de Sherlock Holmes) et va conduire Holmes à dévoiler l'identité cachée d'un pape ayant vécu au Xème siècle, ce qui s'avère tout simplement insupportable pour certains courants conservateurs de l'Eglise Catholique. La persécution spéciale enfin conduit Holmes à se référer à l'oeuvre de Goethe et à la mort de Gérard de Nerval dans le cadre d'une enquête pour le compte de la famille d'un magnat du tabac ; initialement elle est évoquée par Watson dans La cycliste solitaire (Le retour de Sherlock Holmes). Moins structuré que le précédent recueil, et donc moins abouti, Les passe-temps de Sherlock Holmes démontre néanmoins, s'il en est encore besoin, que René REOUVEN a des connaissances historiques pointues et qu'il sait les utiliser dans des intrigues policières aussi fouillées que divertissantes.



La première partie des Histoires secrètes de Sherlock Holmes s'achève sur deux nouvelles éparses. C'est d'abord Le drame ténébreux qui se déroula entre les frères Atkinson de Trincomalee (1989), un drame familial conduisant à une usurpation d'identité entre frères jumeaux ; si elle est amusante, elle se montre un peu trop facile par rapport au reste de la production pour être véritablement impérissable ; elle trouve sa source dans Un scandale en Bohême (Les aventures de Sherlock Holmes) et Watson y laisse la parole à Holmes. C'est ensuite les Histoires secrètes de 1887 (1992) qui conte l'histoire d'une vaste escroquerie à l'assurance sous le couvert d'une société philanthropique ; elle est citée dans Les cinq pépins d'orange (Les aventures de Sherlock Holmes) et est surtout notable pour croiser pour la première fois les routes du détective et du colonel Moran, associé du Professeur Moriarty, les deux étant traditionnellement considérés comme les pires ennemis de Holmes.



Celles que Watson n'a jamais osé évoquer



La démarche adoptée par René REOUVEN dans la seconde partie des Histoires secrètes de Sherlock Holmes est fondamentalement différente de celle qui a présidé à la première. Ici il n'y a pas de références explicites ou sibyllines à rechercher dans le canon ; l'auteur préfère s'adonner à un exercice de style dans lequel la mise en scène s'articule avant tout autour de personnages historiques bien réels qui auraient influencés Arthur Conan DOYLE dans la composition de son cycle de Sherlock Holmes.



C'est tout particulièrement vrai du roman Élémentaire, mon cher Holmes (1982). Pour sa première incursion dans l'univers holmésien, REOUVEN avait tout simplement décidé d'évacuer les personnages imaginaires au profit d'hommes bien réels, à commencer par Robert Louis STEVENSON qui, dans le prologue, se voit contraint par sa femme de détruire un manuscrit qu'elle juge trop malsain ; si le doute subsiste sur la réalité de cette destruction, toujours est-il que la seconde version de ce manuscrit donne lieu peu de temps après à la publication de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. S'en suit une structure tripartite où REOUVEN met en scène et explique à sa façon trois affaires de tueurs en série bien connues des années 1888 à 1892, et qui sont depuis entrées dans l'imaginaire collectif. Le point commun entre les trois c'est bien sûr un étrange manuscrit dont la lecture conduirait à la folie meurtrière ; mais c'est aussi la mise en scène de protagonistes ayant un lien plus ou moins direct avec l'univers holmésien. C'est par exemples Arthur Conan DOYLE lui-même, ses sources d'inspiration tels le docteur Joseph Bell (son ami ayant inspiré le personnage de Holmes), Alfred Wood (son secrétaire qui aurait inspiré le personnage de Watson), ou encore un certain Jules Bonnot (son chauffeur qui lui permet d'établir un nouveau lien avec les milieux anarchistes français de l'époque).

La mécanique ainsi développée par René REOUVEN est brillante. Ses références historiques, littéraires et holmésiennes sont innombrables et érudites tout en venant servir un imaginaire extrêmement divertissant. Incontestablement, avec ce roman, on est en présence du meilleur des Histoires secrètes de Sherlock Holmes.



On ne peut pas en dire autant à propos du Détective volé (1988), second roman de cette partie. Dans celui-ci REOUVEN fait voyager dans le temps les personnages de Holmes et Watson grâce à un nouvel emprunt à Herbert George WELLS. Ils sont d'abord envoyés dans le Paris de 1834 par leur auteur (car ils ont conscience d'être des personnages de fiction), pour enquêter sur l'identité réelle du chevalier Dupin, personnage créé par Edgar Allan POE, et source d'inspiration avouée de DOYLE pour le personnage de Holmes ; pour cela ils travailleront en collaboration avec un certain Vidocq et éclaireront de leur esprit analytique les enjeux politiques de La lettre volée, l'une des trois nouvelles dans lesquelles POE a mis en scène Dupin. Dans la seconde partie du roman ils se retrouvent à Baltimore en 1849 pour enquêter sur la mort suspecte de POE lui-même ; ce faisant ils y trouvent les clés de l'affaire Mary Rogers qui inspira l'auteur américain pour son Mystère de Marie Roget, autre nouvelle de la trilogie « Dupin ». Le roman s'achève alors sur un paradoxe temporel certes astucieux, mais qui rend vraiment artificielle cette rencontre entre personnages de fiction. Surtout il vient souligner le caractère décousu de ce roman et finalement le fait qu'il n'est vraiment pas convaincant, en dépit de la richesse de ses références.



Et le recueil de s'achever sur une nouvelle composée de deux lettres adressées au rédacteur en chef du Strand Magazine, l'éditeur d'Arthur Conan DOYLE. Signées d'une part de James Moriarty, d'autre part de Sébastian Moran, elles révèlent que La Plus grande machination du siècle (1990) ne serait pas forcément de leur fait, démystifiant ainsi les « plus grands ennemis » de Sherlock Holmes, et l'intéressé lui-même...Ce récit épistolaire vient conclure le cycle de Sherlock Holmes selon REOUVEN à la manière d'un clin d'oeil. Ce n'est pas forcément impérissable mais c'est plein d'humour et finalement parfaitement adapté à son rôle d'épilogue aux Histoires secrètes de Sherlock Holmes de René REOUVEN.



Au final ces Histoires secrètes de Sherlock Holmes sont d'une lecture extrêmement plaisante. Elles sont à la fois érudites, divertissantes et pleines d'humour. L'écriture de REOUVEN est parfaitement ciselée et dans de nombreux textes les connaisseurs de l'oeuvre originale de DOYLE s'y croiront réellement. A ce titre les histoires que « Watson a évoquées sans les raconter » sont bluffantes, en particulier les nouvelles composant Le bestiaire de Sherlock Holmes. Quant à « Celles que Watson n'a jamais osé évoquer », elles sont l'occasion d'un imaginaire bien plus personnel de la part de l'auteur, lequel confine à l'excellence avec son roman Élémentaire, mon cher Holmes. C'est d'ailleurs ce texte qui marquait sa première incursion dans l'univers holmésien et qui lui valut le Prix mystère de la critique en 1983 (sous le pseudonyme Albert DAVIDSON). Comme on le sait c'est également la première incursion de René REOUVEN dans ma bibliothèque personnelle, mais ce n'est probablement pas la dernière.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Le bestiaire de Sherlock Holmes

L’amateur n’est pas sans ignorer que Conan Doyle laissa volontairement dans l’ombre de nombreuses enquêtes de Sherlock Holmes, mentionnant ainsi, au détour d’un récit, des cas mystérieux qui restèrent méconnus du lecteur. Le rat géant de Sumatra, l’étrange affaire du cormoran, le ver qui rendit fou Isadora, etc. Du pain béni pour les épigones en mal d’idées et les pasticheurs de tout poils (et plus ou moins doués !).

John Dickson Carr, avec LES EXPLOITS DE SHERLOCK HOLMES, avaient déjà levé le voile sur plusieurs de ces affaires et offert, dans l’ensemble, de jolies réussites.

Cette fois c’est le Français René Reouven, spécialiste de littérature populaire et auteur des CRIMES APOCRYPHES, qui s’attaque à Holmes en utilisant l’intertextualité et le jeu des références qui s’imposeront, par la suite, dans les romans steampunk. En quatre nouvelles (liées entre elles par le fil conducteur « animalier » qui caractérise les différents récits), Reouven s’amuse mais soigne son pastiche par son évidente érudition, loin du simple clin d’oeil.

Dans « le cormoran », situé en pleine Guerre Mondiale en 1916, le limier de Baker Street doit résoudre une complexe affaire d’espionnage dans laquelle intervient son frère Mycroft. Avec « le rat », c’est la plus fameuse des énigmes oubliées qui ressurgit, celle du monstrueux rat géant de Sumatra, où le détective côtoie le futur écrivain Joseph Conrad. Classique mais efficace et rondement mené. Plus délirant et original, « Le ver » permet à Holmes de rencontrer l’autre grand héros de Conan Doyle, le professeur Challenger, spécialiste des animaux étranges. Au cours du récit, qui implique une série de duel et une vengeance tarabiscotée, Reouven convoque un descendant de Pierre Louis Moreau, mathématicien ennemi acharné de Voltaire, dont les expériences contre-nature inspireront H.G. Wells. Une nouvelle enthousiasmante sur laquelle plane également l’ombre du Chien des Baskerville et de la Bête du Gevaudan, bref, le meilleur texte du recueil.

Enfin, dans l’ultime nouvelle, Sherlock se confronte à une redoutable sangsue géante logiquement assoiffée de sang (« la sangsue ») et à son homonyme, un certain Holmes, considéré comme l’un des premiers serial killers dont le palmarès (une centaine de crimes !) renvoie Jack l’éventreur au rang des amateurs.

Après son roman L’ASSASSIN DU BOULEVARD publié en 1985, Reouven poursuit donc avec bonheur ses pastiches holmesiens (ensuite regroupés dans le très épais volume HISTOIRES SECRETES DE SHERLOCK HOLMES) et livre quatre longues nouvelles tout à fait réussies et divertissantes à savourer pour les fans du plus célèbre des enquêteurs.




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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

Ce bouquin est un véritable pavé de plus de 1000 pages et j' ai tout lu, donc c'est déjà une belle prouesse de m'avoir tenue en haleine sans me perdre.

C'est très bien écrit, il y a des clins d'œil sympas à Conan Doyle comme à d'autres auteurs et personnages célèbres (Edgar Allan Poe, Vidocq, Jack l' Eventreur...). Et ce n'est pas toujours Watson qui raconte ! On découvre ici un Sherlock narrateur et presque humain !

Ceci étant dit, je l' ai trouvé un peu inégal. Certaines histoires m'ont un peu perdue, une autre m'a franchement laissé perplexe tant je n' y ai vu aucun sens, mais certaines sont vraiment bien ! J' ai notamment eu un coup de cœur pour l'une d'elles, très sombre, et sans véritablement Sherlock Holmes et Watson paradoxalement.

En somme, j' ai passé un (long) bon moment en la compagnie de Sherlock et Watson.

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L'assassin du boulevard

L'assassin du boulevard est une adaptation de Sherlock Holmes écrite par René Reouven. L'action se situe pendant les 3 années qui ont suivi la disparition de notre héros aux chutes de Reichenbach et se base sur des allusions données par Conan Doyle dans ses livres pour expliquer cette absence.



Sherlock Holmes se cache en France (pendant une période de rébellion anarchique), ne désirant que se reposer. Il en profite pour rendre visite à sa cousine Irène qu'il n'a jamais vue. Celle-ci au fil du temps lui relate les mésaventures du frère de son fiancé, Eugène Meunier accusé d'être un anarchiste ayant mis des bombes dans Paris. Très vite, le flair de Sherlock se met en action et il sent que cette affaire possède une part de mystère et un lien avec son ennemi juré Moriarty, mort.





Globalement un peu brouillon comme enquête entre les différents personnages qu'incarne Sherlock, les protagonistes … on s'y perd un peu. Le récit est tiré par les cheveux à mon sens : une caricature de l'administration avec des fonctionnaires fous, fainéants ou encore occupés à folâtrer dans les jupons . Je vous avoue que la fin m'a laissée dubitative de par son côté brutale et expéditive : en gros, je n'ai pas trop compris le rapport entre l'enquête et cette fin.





Par contre, j'adore dans ce genre de reprise le fait que l'auteur plonge le personnage « fictionnaire » de Sherlock au milieu d'un cadre historique réel et de protagonistes ayant réellement existé.
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Les passe-temps de Sherlock Holmes

Un palimpseste mystérieux,datant du 16 ème siècle, étant adressé au Dr Watson, un évêque retrouvé mort dans la bibliothèque d'une synagogue et un riche industriel recevant un pistolet tous les 1er mai depuis trois ans, voici les trois enquêtes que l'on peut suivre dans Les passe-temps de Sherlock Holmes.

Au départ, je pensais que le livre concerné comme son nom l'indique, les passe-temps de Sherlock Holmes mais en fait non pas du tout. Les enquêtes sont sympa, Holmes est fidèle à lui-même mais j'ai été agréablement surprise de voir que Watson avait un peu le sens de l'humour. De bonnes enquêtes, agréable lecture.
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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

Le jour où j'ai découvert ces "histoires secrètes" j'ai réellement eu l'impression que ces "untold stories" auraient pu naître sous la plume de Conan Doyle lui-même. Pour moi c'est vraiment le plus beau compliment quel'on puisse faire à un pastiche de Sherlock Holmes !

Ce livre je l'ai dévoré, re-lu et il figure en bonne place dans ma petite collection de livres holmésiens !

A conseiller à tous ceux qui ont un jour été frustré de ne pas pouvoir en apprendre davantage sur le rat de sumatra, l'affaire du cormoran et du politicien et tant d'autres histoires que Conan Doyle ne nous a jamais dévoilé.
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Elémentaire, mon cher Holmes

Sous le pseudonyme d'Albert Davidson, René Reouven (encore lui !) frappe fort. Ce roman paru en 1982, première incursion de l'auteur dans l'univers holmésien, n'est ni tout fait un pastiche, ni tout à fait une parodie, et reste à ce jour unique et inclassable. Le parti pris est ici d'évacuer les personnages de fiction (exit donc Sherlock Holmes, le Dr Watson, Mme Hudson et autres professeurs Moriarty) au profit de personnages cette fois bien réels : l'écrivain Robert Louis Stevenson, l'écrivain Arthur Conan Doyle, et ses différentes sources d'inspiration : son secrétaire Alfred Wood (ayant inspiré Watson), son ami le Dr Joseph Bell (ayant inspiré Holmes), son chauffeur Jules Bonnot, etc.

Tout commence par l'écriture étrange et cauchemardesque d'un roman maléfique que Stevenson aurait dû détruire, à la demande de sa femme, aussitôt après l'avoir écrit. Mais l'a-t-il réellement fait ? La seconde version que nous connaissons aujourd'hui de ce roman ne serait donc qu'une version expurgée et rendue inoffensive ?

Par un enchaînement d'une rigueur implacable, nous découvrons le parcours de ce roman maudit et sa sinistre influence sur les trois plus impressionnants tueurs en série de la fin du XIXe siècle (bien réels également). Au passage, nous apprenons des détails insoupçonnés sur l'un des personnages de ce récit, omniprésent, qui fut à la genèse de Sherlock Holmes.

Un véritable tour de force littéraire et historique, servi - ce qui ne gâte rien - par une écriture brillante ciselée au scalpel !
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Les grandes profondeurs

En cette fin d’année 1918, les Londoniens sont en liesse. Ils fêtent la défaite de l’Allemagne, brûlant l’effigie de l’Empereur Guillaume II. Les rues sont encombrées et le véhicule qui transporte Sir William Crooke, un célèbre et vieux savant physicien, a du mal à se frayer un passage jusqu’à un quartier déshérité de la capitale.



Il entre dans une bâtisse où un peu plus de trente ans auparavant il avait installé une sorte de laboratoire et récupère au premier étage, cachés sous le plancher, des carnets intimes.



Ce sont ces carnets qui nous sont proposés à la lecture et qui débutent le 2 septembre 1885 pour se terminer le 4 décembre 1888.



William Crooke, qui à l’époque n’avait pas encore été anobli, est persuadé qu’un quatrième état existe, l’état radiant, différent et complémentaire des états solide, liquide et gazeux. De plus il se pique d’occultisme et de spiritisme, une étude fort à la mode.



Pour cela il a aménagé dans un entrepôt du quartier de New Nicholl, un quartier dans lequel devaient être construits des logements sociaux mais qui est rapidement tombé dans l’abandon car les pauvres auxquels étaient destinés les bâtiments ne pouvaient se permettre de payer de tels loyers.



Il est déjà reconnu par ses pairs comme un excellent physicien, et est président de bon nombre d’associations et de sociétés scientifiques. Il possède à son actif de nombreuses inventions et découvertes mais il existe une fracture dans sa vie familiale. Son frère Crooky, le benjamin de la fratrie est décédé d’un accident de bateau. Et les liens avec son autre frère Walter se sont resserrés.



Or donc il installe des appareils complexes, dont un convecteur, un tube à vide et autres instruments dont il pense qu’ils vont lui permettre de capturer l’âme ou la présence de l’ectoplasme de Crooky.



Dans le même temps, il fréquente ou fait la connaissance des représentants majeurs de la littérature et de leurs œuvres, Henry James, Robert-Louis Stevenson, Oscar Wilde ou encore Guy de Maupassant. Le Horla de Maupassant et L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Stevenson seront ses lectures. Sa femme Nelly le soutient dans son entreprise, même si elle reste à la maison et ne participe pas à ses recherches hors de la résidence familiale.



Il s’investit de plus en plus dans ses démarches et ses recherches et un jour une image fixée sur son convecteur l’interpelle, tandis que le tube à vide contient une légère lueur verte. Crooky lui apparait comme sur un écran, et il le voit enjamber la rambarde d’un navire. Son frère ne serait donc pas décédé accidentellement mais se serait suicidé.



Walter lui précise qu’en effet Crooky était malade, atteint de la vérole contractée par la fréquentation de prostituées, mais il ne connaissait pas les finalités de ce drame.



Entre temps dans Londres débute une période de terreur. Des prostituées sont attaquées et tuées par un garçon-boucher malade mentalement. Il est arrêté mais ceci n’est que le prélude à d’autres assassinats envers ces pourvoyeuses de plaisir et de maladies.







Le lecteur se doute à un certain moment, je ne précise pas quand volontairement, de l’identité du coupable, du meurtrier des prostituées. Mais ce n’est pas le plus important de cette histoire, même si elle fait partie intégrante de l’intrigue.



Ce sont les préparatifs puis la mise en œuvre de la part de Crooke de l’installation des appareils destinés à capter il ne sait pas trop quoi au départ. Ce sont grâce à des réminiscences et des parcelles de vérité, de la part de Walter notamment, mais également des différents échanges verbaux avec Oscar Wilde et Henry James, que les fuligineuses apparitions vont se concrétiser.



René Reouven est plus précisément passionné par la littérature et l’histoire du XIXe siècle ayant pour décor l’Angleterre sous le règne de la Reine Victoria, et il nous restitue avec précision cette période. La présence de nombreux littérateurs de l’époque offre cette part de véracité qui imprègne la plupart de ses romans consacrés à ce thème si souvent exploité mais qui recèle toujours une part d’ombre.



L’auteur aborde également l’un des thèmes récurrents en littérature, populaire ou autre, celui de l’affrontement, pour ne pas dire plus, entre rationalistes et occultistes. L’aspect scientifique des uns pour servir l’aspect spirite des autres.



Et c’est cette dualité qui mène l’intrigue, tout en puisant dans l’univers littéraire de l’époque, et la confrontation du Bien et du Mal personnifié par le roman de Stevenson, L’étrange cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde.






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Crimes Apocryphes, tome 1

René Réouven a rassemblé dans ces deux recueils (Crimes apocryphes 1 et 2) des romans et des nouvelles concernant essentiellement le XIX°s (et un peu le XX°s) en revenant notamment sur des faits divers restés non élucidés.

Je me suis régalée à lire ces deux énormes pavés et je n'attends qu'une chose: un Crimes apocryphes tome 3...

Que rajouter?

Monsieur Réouven a, de plus, une très belle plume.



Le bénéfice de cette lecture est donc triple:

-des enquêtes policières et fantastiques géniales

-une très grande satisfaction littéraire

-un intérêt historique certain car René Réouven, contrairement à Alexandre Dumas, ne viole pas l'Histoire pour lui faire de beaux enfants, il préfère lui demander son consentement...
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Souvenez-vous de Monte-Cristo

Je ne reviendrai pas sur l'intrigue, les autres critiques l'ont déjà évoquée, aller au-delà enlèverait toute surprise. Ce qui me semble devoir être souligné dans les ouvrages de René Réouven c'est que chaque roman est l'occasion de stigmatiser des petits travers (voire de grosses perversions) de la société bourgeoise, non pas en nous imposant un pensum sociologique aussi indigeste que déplacé, mais juste d'instiller quelques petites réflexions vachardes glissées au fil d'une intrigue nerveuse et à rebondissements.



Un bon petit polar sans sérial killer glauque, sans flic super génial mais dépravé, sans avalanche de rebondissements tous plus improbables les uns que les autres, bref, à recommander.
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La partition de Jéricho

De René Reouven, le lecteur connaît surtout ses romans policiers, dont certains pastichent, parodient et rendent hommage à Conan Doyle et sa célèbre créature Sherlock Holmes, et tous les autres qui souvent ont pour point commun des références littéraires, le tout enrobé d’humour et d’une culture indéniable dénuée de pédagogie ou d’affèterie, d’infatuation. Le plaisir de communiquer avec le lecteur et de lui faire partager ses goûts en matière de romans policiers.



Il ne faut point oublier cependant que René Reouven est aussi un auteur de Science Fiction, soit sous son nom, sous celui de René Soussan, et les amateurs se souviendront de L’anneau de fumée, de Les insolites, ou encore de Les Survenants.







Avec La partition de Jéricho, publié dans la collection Lunes d’encre dirigée par Gilles Dumay aux éditions Denoël, il intègre sa passion de ces deux genres pour proposer un ouvrage qui frise avec les merveilleuses aventures à la Indiana Jones.



Hope est une jeune physicienne obsédée par la recherche et la mise au point d’un ordinater quantique. Depuis quelques temps elle est sujette à des sueurs, des nausées, des bourdonnements d’oreille, de légères déficiences du sens de l’équilibre, sans oublier des visions qui viennent l’assaillir, comme une projection vers l’avenir.



Par exemple l’image d’un flirt perdu de vue depuis vingt ans, et qu’elle retrouve en pensée non pas sous les traits du jeune homme qu’il était, mais celui qu’il devrait être aujourd’hui.



Pendant ce temps Scott Lorne, le petit ami en question est en Irak, dans l’après guerre du Golfe à la recherche pour le compte d’un riche Sud-Africain, d’une des trompettes de Jéricho, et de la partition dont se serait servi Josué pour faire tomber les murs de la forteresse. Invitée à prendre trois mois de repos par son supérieur et ami, Hope retrouve Scott et l’équipe de chercheurs.



Il s’agit pour eux de décrypter un message qui devrait les conduire au but dans une sorte de rallye semé d’embûches, d’incidents, d’accidents.



Une nouvelle fois René Reouven nous propose un vrai régal




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