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Critiques de Revue Décapage (24)
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Décapage, n°49

Grace aux Editions Flammarion et à Babelio que je remercie vivement, je viens de découvrir le N° 49 de la revue « Décapage » que je ne connaissais pas.

Et je ne ferai que vous conseiller de la découvrir au plus vite. Car c’est un délicieux moment qui vous attend. De l’émotion tout d’abord avec un très bel hommage à Christian Gailly avec Jean Echenoz notamment. De la légèreté avec pour thème la honte d’aimer quelqu’un ou quelque chose qui vous fera sourire et vous interpellera certainement. Une très belle immersion dans l’univers d’un de mes auteurs préférés Arnaud Cathrine. De l’inédit littéraire avec des nouvelles dont celle d’Alice Zéniter très réussie. Des rubriques ludiques et sympathiques pour compléter le tout.

Une délicieuse ballade littéraire menée de main de maitre par Jean-Baptiste Gendarme et son équipe pour les insasiables lecteurs que nous sommes. Une gourmandise à partager sans restriction.

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Décapage, n°49

Mille Mercis à Flammarion , à Babelio [dans le cadre de Masse Critique], pour cette découverte de la revue littéraire "Décapage" que je découvre , à ma grande honte..., alors qu'elle existe depuis de nombreuses années... j'avoue être une inconditionnelle de la revue "Le Matricule des Anges"... et les deux peuvent se compléter harmonieusement... car elles sont très différentes, tant par le ton, que la maquette, que par l'organisation du contenu....





Le ton malicieux, ironique, pince-sans-rire se retrouve à divers endroits...et la première page annonce la couleur : "Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d'éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos). »…



Ce numéro propose des articles et un sommaire très dense, très diversifié : un hommage vibrant et passionné de plusieurs écrivains à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, un autre hommage de Thomas Vinau, à un poète-écrivain , Jules Mougin, dont je n’avais pas même connaissance de l’existence… et ce qui me dit que l’artiste devait être de qualité, il a été édité par Robert Morel , qui a également publié André de Richaud…., un dossier thématique de dix écrivains qui expriment « l’œuvre dont ils ont honte d’aimer » comme cette auteure, qui a honte de lire Céline.., Karine Tuil , « La littérature est liée à la honte. Je me souviens de cette phrase d’Annie Ernaux au Nouvel Observateur : « Quand je remets mon manuscrit à mon éditeur, il faut que j’aie honte » J’aime avoir honte de ce que j’écris. Etre choquée. Me demander : d’où ça vient ? Comme si on excavait en soi pour y défouir notre part sombre, la plus obscène . Je n’ai jamais eu honte d’aimer des œuvres mineures, des chanteurs populaires, des films sans complexité- l’institution d’une communauté du Bon goût me révulse. Non, j’ai eu honte d’aimer un écrivain consacré/étudié/primé. J’ai eu honte- j’ai toujours honte - d’aimer lire Céline. (p. 57) »





Suit un dossier exclusif « Arnaud Cathrine par lui-même », écrivain que j’affectionne, découvert il y a deux ans avec un excellent livre « Nos vies romancées », puis des nouvelles inédites d’Alice Zeniter, Vincent Wackenheim, etc, illustrées.



Une mise en page très attractive, pleine de fantaisie et de couleurs, sans parler des phrases caustiques ou humoristiques… qui jalonnent le numéro : « ce numéro 49 paraît alors que certains préfèrent se prélasser sur des télésièges et descendre des pistes enneigées ou verglacées plutôt que de lire un bon bouquin dans son fauteuil ou une bonne revue littéraire sur ses toilettes » (p.158)



Soyons plus sérieux… cette revue m’a fait découvrir des auteurs contemporains : Jacques Serena, Julia Deck, Thomas Vinau, Laurent Sagalovitsch, Clément Benech, Sophie Maurer, .. avec l’envie de lire Christian Gailly et Jules Mougin…, en priorité !! Encore Merci à Flammarion et Babelio… pour cette très enrichissante lecture et découverte !

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Décapage, n°49

Oh zut, me suis-je dit malgré moi, en recevant la revue littéraire « Décapage ». Mais bon, les cadeaux, cela ne se refuse pas, surtout ceux qui viennent de Babelio...C’est vrai, j’étais allergique aux revues littéraires, pontifiantes, sérieuses, barbantes, quoi. Je dis bien « J’étais »...car après avoir entrouvert la revue « Décapage », je me suis engouffrée dans sa lecture tout entière !



Oui, j’ai adoré ! Le ton décalé, comique, complètement aux antipodes des stéréotypes littéraires, m’a emballée. Dès la première page : « Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire. (Merci d’éteindre vos téléphones portables et de ne pas prendre de photos) », jusqu’à la dernière : « Pour ne pas endommager votre ouïe, évitez de lire Décapage à voix haute et pendant une période prolongée dans un lieu clos et humide. », en passant par les articles hyper intéressants, inhabituels, et écrits de façon bon enfant ou carrément humoristiques. Même la présentation des auteurs cités est un brin iconoclaste : « Laurent Sagalovitsch : Né en 1967. A été un temps pigiste. Ecrit maintenant une chronique pour Slate.fr. Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien. Vit à Vancouver où il n’y a pas toujours de la neige. »



Passons maintenant à la présentation du contenu :

La chronique, d’emblée, met dans l’ambiance : « Tu sais, commença le chroniqueur qui avait une mauvaise nouvelle à annoncer, ce n’est pas simple...et il laissa s’installer ces trois petits points, comme trois petites crottes de lapin sur le parquet du bureau du rédacteur en chef (...) »

Ce que j’ai adoré dans cette revue :

- Le journal littéraire, de Bernard Quiriny , où il nous livre plein de réflexions portant matière ... à réflexion, justement.

- Les « hommages » d’auteurs à Christian Gailly, décédé le 4 octobre 2013, rédaction de moments tous empreints de tendresse et d’humour (encore et toujours). Bref, tout sauf « l’Hommage Posthume ».

- La thématique : « Cette œuvre ou cet artiste que j’ai honte d’aimer », qui va d’Harlan Coben à Louis de Funès en passant par France Gall ou ...Oui-Oui. Savoureux !

- La présentation complète d’Arnaud Cathrine par lui-même, ses lieux, son journal, ses photos, sa bibliothèque...m’a fait découvrir cet auteur...que j’ai honte de ne pas connaitre.

- Et les nouvelles inédites...Quelles nouvelles ! Audacieuses, poétiques, surprenantes.



Bref, juste un petit mot pour finir : foncez dans la lecture de cette revue ! Et merci à Babelio de m’avoir décapé les neurones !

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Décapage, n°49

Décapage est un revue de gourmandise littéraire. Il n’est pas question de l’actualité brûlante en librairie pour ce semestriel mais sa lecture ressemble plutôt à une promenade dans un jardin anglais, une longue flânerie à travers une succession de points de vue d’écrivains. La présentation est élégante, le ton est décalé mais bon enfant, plein d’humour.

Un format livre, c’est plutôt pratique et surtout de longs dossiers, ça c’est vraiment très agréable. 37 pages pour un autoportrait passionnant d’Arnaud Catherine. Un régal j’imagine pour ses admirateurs, des livres en plus dans ma PAL en ce qui me concerne !

L’hommage somptueux à Christian Gailly par Jean Echenoz et d’autres écrivains qui l’ont côtoyé est mon gros coup de cœur.

On trouve aussi pêle-mêle, le journal littéraire de Bernard Queriny, l’interview imaginaire de Paul Léautaud, « Cette œuvre ou cet artiste que j’ai honte d’aimer » ainsi qu’un bouquet de nouvelles d’inégales qualités.

Merci aux Éditions Flammarion et Babelio pour la découverte de cette revue originale.

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Décapage, n°49

Nul n'est besoin de présenter la revue Décapage qui peut se targuer du lancement de son 49e numéro. Comme toute revue littéraire qui se doit, Décapage compte dans ses pages, chroniques, nouvelles illustrées, dossiers thématiques... de qualité. Rejoignant les éditions Flammarion depuis 2005, le périodique à publication trimestrielle, propose notamment à l'occasion de son édition Hiver-Printemps 2014, un respectueux hommage à Christian Gailly (rubrique des chroniques), un dossier thématique truculent (Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer) et une sympathique découverte de l'univers littéraire d'Arnaud Cathrine (rubrique de la Panoplie littéraire). Auteurs confirmés ou non, les contributeurs de Décapage trouvent dans ses pages une belle tribune où exprimer leur talent et leur inventivité. Le professionnalisme de l'équipe de rédaction et le soin apporté à la maquette contribuent d'ailleurs à faire de la revue un objet très plaisant à consulter...



Je rougis d'avouer que je n'ai pas lu la plupart des contributeurs de ce numéro excepté Jean Echenoz, Claro et Arnaud Cathrine (dont j'ai beaucoup apprécié le roman musical Frère animal). Mais après tout, n'est-ce pas l'idée des opérations Masse Critique que de promouvoir les publications et les auteurs des partenaires de Babelio auprès de la communauté ? Pour ma part, je retiendrai de ce cocktail rafraichissant et pétillant, le faux Journal littéraire de Bernard Quiriny, la touchante chronique de Laurent Mauvignier, la cassante Interview imaginaire de Paul Léautaud, la confession inattendue de Claro (Non-non : quoique) ou encore la nouvelle carnée de Vincent Wackenheim (Des paupiettes pour 4). Cette lecture est pour moi un excellent prétexte de partir (ou pas) à la découverte des travaux des auteurs qui m'étaient inconnus. Cette dernière remarque mise à part, chacun trouvera dans Décapage un texte à son goût tant les styles d'écriture y sont variés. Voici donc un numéro au ton confidentiel qui séduira les amoureux des mots...



Encore un grand merci à Babelio, aux éditions Flammarion et à l'équipe de Décapage pour cette jolie découverte littéraire.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Décapage, n°55

Décapage no 55 Automne – Hiver 2016 15€ -192 pages





Les abonnés l'attendent toujours avec impatience cette revue, d'autant que le sommaire alléchant, plus la couverture attractive sont partagés sur twitter .



Pour le numéro 55, le portrait de Serge Joncour, dû au talent d'Olivier Lerouge , convoque. On tente de décrypter les dessins. Les rails ? Un évidence : Notre écrivain national aime prendre le train. Des corbeaux ? Lisez REPOSE-TOI SUR MOI et vous comprendrez qu'ils ont été le détonateur d'une idylle. Des haltères ?

«  C'est le parfait défouloir » pour l'auteur. Oui, Serge Joncour se met à nu, pose dans cet escalier qui a gagné sa notoriété grâce à ce dernier roman, distille quelques photos. Il nous livre son panthéon littéraire : ses notes, ses lectures ( Clavel,Miller, Calaferte...) ses livres étais, ceux «  qui donnent envie de vivre, d'agir, de jouir ».

Il nous invite dans son bureau, nous dévoile sa façon de construire un roman.

En bref, vous saurez tout ce que vous vouliez savoir sur l'éminent Serge Joncour sans le demander, comme la voiture qu'il s'acheta à vingt ans !Et ses voyages.



Vous trouverez de judicieux conseils de lecture dans la page incontournable de Jean-Baptiste Gendarme, intitulée La Pause ( p 45). Parmi eux, une réédition d 'un pur bijou », l'opus de Frédéric Vitoux :Il me semble que Roger est en Italie, aux éditions Équateurs parallèles, «  un vibrant hommage , un touchant éloge de l'amitié, un petit chef d'oeuvre ».



Clément Bénech exhume l'oeuvre d' Édouard Levé, «  devenu culte » certes, mais «  pour une poignée de lecteurs ». Ironie du sort, son dernier manuscrit s'intitule Suicide. Il met en exergue sa modernité, sa passion pour les images, la photographie.



Jean-François Kierzkowski aborde la question de la postérité d'un auteur ou comment ne pas sombrer dans l'oubli.



On connaît le pouvoir des livres. Ce dossier fait écho à l'émission de LGL(1)

La vision du livre par Michèle Petit le prouve : « Un livre, c'est une hospitalité, une sorte d'abri , un refuge... ». Dix auteurs confirmés ( A Zeniter, B Giraud, E Pagano, E faye, F Chiarello , E Neuhoff, F-H Désérable... révèlent le livre qui leur fut comme une bouée de sauvetage, «  qui leur a permis de sortir la tête de l'eau, de retrouver un peu d'élan, d'espoir » . Autant de pistes de lectures à explorer.

A lire de Régine Detambel : « Les livres prennent soin de nous,l'auteur étant «  à la bibliothérapie ce que François Bon est à l'atelier d'écriture ».



Vous aimez le style épistolaire. Olivier Liron, auteur du poétique Danses d'atomes d'or ( Alma) écrit à une de ses idoles.

Vous préférez la poésie ? Sébastien Ayreault glisse des pages de son journal fragmentaire et poétique. La disparition de David Bowie lui a inspiré un texte.



Les rédacteurs de Décapage glissent aussi des défouloirs, vous pouvez créer des autocollants, des marque-pages à faire des envieux.Sont rassemblés tweets, messages de lecteurs.

Les concepteurs de Décapage prennent soin de nous, et nous autorisent une pause de 2 semaines avant de dévorer les nouvelles de la partie : créations.



Ne manquez pas «  la bibliographie d'écrivains fictifs » de Bernard Quiriny, le journal de Laurent Sagalovitsch, les inédits de Sébastien Ayreault, Thomas Vinau, Lisa Balavoine, David Thomas et François Matton, illustrés par lui-même.



Autres illustrateurs talentueux qui rehaussent les textes de la partie créations: Alban Perinet, Elvis Wilk, Marek, Florence Ricard, Aurélie Garnier, Maya Brudieux.



La revue,en page finale, rappelle toutes les bonnes raisons de lire Décapage. Elle incite à s'y abonner, à la retrouver sur twitter. Éclectique, livre de chevet idéal.





(1) LGL = La Grande Librairie animée par François Busnel.
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Décapage, n°49

Attention, la chronique qui suit risque de heurter la sensibilité des lecteurs… Je ne suis pas fan de revues littéraires. Elles m’ont souvent valu d’acheter des livres qui m’ont déçue. Bien sûr, cela peut se produire aussi sur les conseils d’un ami ou d’un parent. Mais de manière générale, je trouve les critiques trop souvent élogieuses et peu représentatives du tempérament d’une œuvre. Après, ça n’est que mon point de vue et je respecte le travail de chacun, mais je préfère désormais consulter l’avis des blogueurs, où chacun peut émettre son opinion selon sa sensibilité et son humeur…

Ceci dit, lorsque j’ai eu l’opportunité de recevoir Décapage, c’est donc sceptique et curieuse à la fois que j’ai postulé pour lire cette revue qui me semblait originale. Et c’est effectivement une très belle découverte car il s’agit d’un magazine littéraire pas comme les autres : un format qui fait penser aux livres de poche, même maniabilité, même contact. Trois numéros par an. Et en l’occurrence, un dossier jubilatoire : « Cette œuvre que j’ai honte d’aimer », un sujet qui parle à chacun de nous. Des petits secrets plus ou moins avouables qui font pourtant le sel de notre existence…

Un hommage à Christian Gailly, récemment disparu. Et même si mon unique rencontre avec cet auteur à travers K. 622 a été manquée, j’ai apprécié de pouvoir le découvrir sous un autre jour, raconté par les artistes qui l’ont côtoyé… Autre rubrique très appréciable, qui offre un point de vue original et quasi-panoramique d’un écrivain contemporain : la panoplie littéraire. Une panoplie qui se décline en plusieurs accessoires qui sont autant d’occasions d’approcher le quotidien et l’art de l’auteur, par lui-même : lieux d’écriture, livres précieux, photos, premiers écrits… Enfin, et c’est bien la vocation d’une revue littéraire, des textes inédits. Mais ce qui m’a surtout conquise, c’est le petit souffle d’humour, voire de gentille désinvolture, qui plane d’un bout à l’autre de la revue dans la bio express des auteurs… « Son premier roman a reçu de nombreux prix, pourtant il est très bien », « Aime le foot, ce qui arrive même à des gens très bien », « A manqué entrer dans le livre des records pour le nombre de pamplemousses mangés en une heure »… Bref, la première revue littéraire sérieuse et drôle à la fois, qui « décape » le vernis de respectabilité du monde des lettres…

Merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette lecture inattendue !

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Décapage, n°57

J’ai trouvé ce périodique dans ma médiathèque chérie. L’axe, l’accent, la tonalité de cette revue sont plutôt littéraire bien-sûr (mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?), pourtant la légèreté de ces articles et l’autodérision de ses auteurs, sont telles, qu’elle se lit facilement. Dans ce numéro N°57 (été-automne 2017), le sommaire se compose entre autres d’une interview imaginaire d’Henry Miller, d’un dossier intitulé « Ces livres qu’on ne lit pas », d’une brève étude historico-comparative de l’édition entre 1900 et 2000, d’une carte blanche à Jean-Philippe Toussaint dans laquelle, à la page 136, on aperçoit une petite étoile nommée BP-OF-33 dans le ciel du Borges Projet, une petite étoile qui m’a fait un clin d’œil, mais c’est une autre histoire ... Il y a aussi « La Pause » un concept de critique littéraire ; comment dire ... un peu décalé. On y trouve également des nouvelles inédites, des dessins de Charles Berbérian, des citations et d’autres textes sympathiques, agréables et souvent drôles. Quelques signatures pour vous donner (peut-être) envie de découvrir cette revue éditée chez Flammarion : Alice Zeniter, François-Henri Désérable, Lydie Salvayre ... Voila, sinon en écrivant cette petite note, j’écoute en boucle : 17 Days (Piano & a Microphone – 1983 version) de Prince, mais ça n’a strictement aucun rapport. ... Non ? Allez salut.
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Décapage, n°55

un de mes amis vient de rencontrer Serge Joncour à Grenoble. Il n'a jamais lu Joncour, mais surprise il dine avec lui puis découvre que Serge Joncour le connait, enfin quelque toiles. Ah les rencontres! du coup en juin, je caresse l'espoir d'un diner avec l'un de mes auteurs préférés, un papou à découvrir dans ce N° 55 de Décapage.



Ce numéro est disponible, il sera introuvable un jour! , il est 15€ à une misère.

Une revue bien orientée vers les futurs prosateurs de demain.

avec pour seul conseil lisez, lisez, lisez....



Histoire de vous mettre l'eau à la bouche, ( Joncour considère qu'un bon écrivain aime la bonne cuisine) , il parle de sa vie d'écrivain avec simplicité et ce brin d'humour qui éclairci le propos.

Il ressemble à Mr Michon, homme de terroir, Serge Joncour aura bourlingué pendant 10ans avant de se trouver, et retrouver l'écrivain.

L'occasion de nous présenter ses livres ceux qui l'ont aidé dans l'écriture ou porté à vivre cette vie.



En avant première figurent Zéniter, Pagano, Faye, Désérable, Héaume, Giraud, qui nous proposent leurs coups de cœur littéraires et pourquoi.



Par contre je n'ai pas compris les propos de B Quériny dont j'avais apprécié le dernier livre de nouvelles, "bibliographie d'écrivains fictifs"?



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Décapage, n°53

"Décapage convient à tous les lecteurs : les érudits, les amateurs, les simples curieux, ceux qui sont à l'affût de la nouveauté et des beaux objets". C'est l'équipe de rédaction qui le dit et c'est parfaitement vrai. Elle dit plein d'autres choses, l'équipe de rédaction et c'est souvent drôle, jamais méchant, toujours plein de tendresse pour ceux qui participent de près ou de loin à la grande aventure de la littérature. Mettre en valeur son sujet sans se prendre au sérieux... voilà une première bonne raison d'approfondir.



Bon, je ne vous le cache pas, ce qui m'a attirée d'abord, c'est Maylis de Kerangal en couverture. Tellement marquée par Réparer les vivants et avant par Naissance d'un pont, j'ai dévoré toutes les interviews que son succès a fait fleurir aux quatre coins du paysage médiatique, pour finir par être séduite autant par la femme que par l'écrivain. L'exercice auquel elle se livre pour Décapage renouvelle totalement le genre. En dévoilant sa Panoplie littéraire, elle en dit beaucoup sur son univers, son cheminement en tant qu'écrivain, ses influences artistiques, son travail incessant sur les mots, la phrase parfaite. Mise en page à la manière d'un carnet de voyage, illustrée de photographies personnelles de l'auteure, cette rubrique est un vrai bonheur de lecture.



Mais Décapage, c'est encore bien d'autres cadeaux. Des textes inédits, articles ou pures créations. Magnifique Journal de quelques jours offert par Alice Zeniter, huit petites séquences dans lesquelles elle livre ses réflexions, tout en finesse. Intéressante thématique centrale où 13 écrivains racontent LE jour qui a changé leur vie, celui où ils ont appris qu'ils allaient être publiés. De l'humour, de l'émotion, de la nostalgie... On se régale (et on les envie, éventuellement). Et puis, il y a les nouvelles inédites. L'occasion de découvrir des plumes connues ou moins. Comme celle de Jean Gregor que je ne connaissais pas et dont j'ai adoré La claque, petite tranche de vie et satire savoureuse du milieu médiatico-littéraire, à peine 9 pages d'une virtuosité et d'une efficacité redoutables.



Son rythme semestriel permet de le picorer tranquillement, entre deux bouquins, de piocher des textes selon l'humeur du moment, d'y revenir quand c'est bon. Comme ces deux vers rencontrés dans Les Petits Fantômes de Thomas Vineau : "Nous hurlerons parfois et nos cris seront des cordes / Pour grimper tout en haut du monde".



Allez, je crois bien que Décapage a gagné une fidèle supplémentaire. Vivement l'hiver !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Décapage, n°49

e connaissais un peu la revue "Décapage" pour en avoir acheté quelques numéros selon les auteurs mis en avant. Depuis quelques numéros, le format a changé, la couleur est arrivée dans les pages et la revue prend une allure mook plus tendance. J'avoue que ces travaux de rénovation m'ont particulièrement séduit et donne à cette revue littéraire branchée et décalée, une allure bien plus sympathique.

Le numéro 49 vient de paraître et l'on y trouve à l'intérieur un esprit caustique, frondeur et intelligent au service de la littérature. Le sommaire est copieux, varié, pour tous les goûts. Comme dans toute revue, on grappille les articles au gré de son humeur, de ses envies, mais la mise en page soignée, invite à la lecture, à la découverte. J'ai pu donc sauter d'un hommage délicat et émouvant à Christian Gailly dont les textes de Jean Echenoz, de Laurent Mauvinier (entre autres) donnent vraiment envie de découvrir plus profondément cet auteur en fonçant chez son libraire rafler tous les titres disponibles, à un extrait du journal littéraire de Bernard Quiriny.

Un peu plus loin, on trouve un dossier assez rigolo : Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer. La rédaction est allée demander à toute une cohorte d'écrivains (D'Eric Neuhoff à Pierre Michon) d'écrire un petit texte sur ce thème. Jeu ambiguë car les personnalités qui y répondent, jouent sur leur image d'intellos. Il s'agit de faire bonne figure pour ne pas avoir plus tard à traîner quelques casseroles du genre : Alors Michel Onfray toujours fan de Mylène Farmer ? ( question inlassablement posée par des journalistes un rien perfides). Donc, comme on aurait pu s'y attendre, personne n'avoue faire tourner les serviettes lors d'un dîner en ville organisé à la maison ni ne posséder toutes les oeuvres de Marc Levy sous son lit. Chacun des écrivains s'en sort avec les honneurs. La palme du bon goût et de la maîtrise totale de son image revient à Karine Tuil, qui après avoir vanter les mérites de la culture des oeuvres mineures (populaire n'a pas du pouvoir sortir de sa plume) et tout en cherchant vraisemblablement son rouge à lèvres dans son sac Chanel, lâche qu'elle a honte d'aimer Céline; du grand art mais assorti d'une jolie démonstration littéraire.

Après un long autoportrait, très richement illustré d'Arnaud Cathrine, viennent les inévitables nouvelles qui sont une obligation dans une revue littéraire digne de ce nom. Au nombre de cinq, toutes inédites, toutes dignes d'intérêt (bravo la rédaction, bien choisies!), j'avoue que personnellement j'ai beaucoup apprécié celle d'Alice Zeniter sur un drôle de repas à trois à Dublin ainsi que celle de Vincent Wackenheim, proche de l'absurde mais totalement maîtrisée où la viande et la solitude y font un drôle de couple.

Pour conclure, et cela vous donnera sûrement une indication du plaisir que j'ai pris à lire "Décapage", dès que j'ai eu refermé la revue, j'ai couru chez mon libraire acheter les deux précédents numéros (et ouf il les avait en stock !). Je suis donc devenu addict à Décapage. Plus drôle que "La revue littéraire", moins commercial que "Lire", moins sérieux que "L'infini", "Décapage" devient ma friandise littéraire.


Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Décapage, n°54

Décapage # 54 Flammarion Hiver Printemps 2016



Plongez dans l'univers de Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012 pour Le sermon sur la chute de Rome, en attendant son roman de septembre 2016.

Voyageur infatigable, il évoque les circonstances qui l'ont conduit dans de multiples villes, pays. Il relate la genèse de ses romans, sa rencontre avec son éditrice, l' atelier d'écriture qu'il a mené au lycée français d'Alger. Et nous parle de ses lectures.

Les fidèles de La Pause de Jean-Baptiste Gendarme retrouveront Jean Giono, l'écrivain de Manosque, le chantre de la nature.



Décapage a voulu savoir à quoi les écrivains consacrent leur temps quand ils n'écrivent pas. Dominique Noguez fut le plus succinct. L'écrivain malicieux choisit pour « jour où il n'a rien foutu » celui « où il devait rendre un texte » pour Décapage.



Serge Joncour décline une variation de la page blanche, qui attend d'être comblée, d'y voir «  courir mille voix ». Elle est son «  alliée permissive », son « refuge », même « une piscine » comme l'illustre Emilie Alenda.

Pour l'auteur, «  un roman, c'est une vie qu'on peaufine, une vie que pour le moins on essaie de réussir ». C'est « le seul domaine tentant », « un décor ajouté au réel ». Serge Joncour nous offre, le 17 août 2016, son douzième roman Repose-toi sur moi prouvant qu'il en a noirci des pages blanches, en réponse à leur défi.



François Bégaudeau consent à du baby sitting bien singulier pour rendre service à sa voisine. Iegor Gran repasse, trouvant une similitude dans « le polissage d'un texte et le défroissage d'un vêtement » ! Héléna Marienské a conjuré une panne littéraire en rejoignant la confrérie des scrabbleurs jusqu'à ce qu'elle retrouve la niaque et déloge la championne en titre grâce aux « Zeugmas », figure de style devenue si célèbre au Masque et la Plume. Arthur Dreyfus se disperse, préfère répondre à la cascade d'emails, et se voit contraint de procrastiner, la bibliothèque fermant.



Vous découvrirez Arthur Pauly qui se rêvait occuper le fauteuil vacant numéro 2, à L'Académie française.

On croise Alice Zeniter, une habituée des Prix, dont le prix Renaudot des lycéens pour Juste avant l'oubli couronné en juin 2016 du Prix de Trouville. Ici, elle déclare sa flamme à Sherlock Holmes, « ce détective privé imaginaire » de Conan Doyle.



Pierre Chazal fut soumis à une salve de questions, lors d'une «  rencontre express ».

Julien Blanc-Gras revient sur « une sacrée descente », celle de ses amis …

avec qui il fréquente les bars de Ménilmontant. Moment évoqué par son « compère de beuverie » Philippe Jaenada dans le no 50.

En dernière partie, des nouvelles , « Des phrases en gueule de jour » de Thomas Vinau, des tweets., des petites annonces.

Un numéro éclectique, comme à son habitude, à grappiller par petite dose, comme un fortifiant.
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Décapage, n°49

Je dois humblement avouer que je ne connaissais pas la revue Décapage, jusqu’à ce que le site Babelio me propose de la découvrir, dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Flammarion. Et je les remercie très vivement de cette proposition, car quel bonheur de lecture à chaque page ! Émue d’abord par le vibrant hommage rendu à Christian Gailly par plusieurs auteurs (de Jean Echenoz à Julia Deck, en passant par Laurent Mauvignier ou Yves Ravey), je me suis ensuite beaucoup amusée en lisant les confessions d’autres auteurs, quant à l’œuvre qu’ils ont honte d’aimer. Dans ce dossier savoureux, j’adresse une mention particulière à Claro, qui m’a bien fait rire en évoquant un livre et un personnage liés à mon enfance.



L’ensemble de la revue, de la première à la dernière page, est jubilatoire. C’est d’ailleurs bien la première fois que je lis une revue dans son entier. Les nouvelles brillamment illustrées, l’évocation de Charlotte Delbo par Valentine Goby, l’interview imaginaire de Paul Léautaud,… sont un trésor d’inventivité de grande qualité littéraire. Et que dire de la panoplie littéraire d’Arnaud Catherine, qui nous offre le privilège de découvrir son univers ! Il se livre au fil d’un dossier d’une bonne trentaine de pages, dont le lecteur sort avec l’impression d’avoir partagé son intimité, sans jamais être voyeur. Bref, vous l’aurez compris, il n’y a rien à jeter dans ce numéro, qui est à consommer sans modération. Peur ceux qui comme moi auraient encore à découvrir cette revue, courez vous la procurer !


Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Décapage, n°49

En exergue, je ne peux que reprendre la citation de la première page qui m'a beaucoup plu " Il ne vous a pas échappé que vous entrez ici pour vous distraire".... Tout un programme qui sur cette parution a parfaitement rempli son rôle.

Revue n°49 pour les saisons Hiver - Printemps 2014 partagée en trois parties majeure ; les chroniques, une thématique, la rubrique Panoplie Littéraire d'Arnaud Cathrine et des créations regroupant des nouvelles inédites et illustrées.

Et bien je peux dire que j'ai eu la main heureuse en la recevant puis-qu’incidemment, deux de mes auteurs préférés y prennent toute leur place ; feu Christian Gailly et le très original Arnaud Cathrine et cela sous des angles différents et instructifs.

Mais faisons les choses dans l'ordre ; format classique d'un peu plus de 157 pages aux textes et articles très aérés. Une revue dans laquelle on peut picorer selon son humeur et pas besoin de le faire dans un ordre précis ou dans la continuité.

Je ne sais si la présentation et la composition sont à l'identique d'une revue à l'autre mais j'y ai trouvé une certaine logique avec des pistes ou articles le plus souvent pétillants, sans être trop pédant ou clivant.

Dans les éléments les plus originaux, je classerai l'extrait du journal littéraire sur la période du 30 Octobre au 26 Novembre 2013 , la pleine période des prix littéraires de l'automne, ce qui nous fait découvrir ainsi un récit assez drolatique d'un écrivain, ici Bernard Quiriny, dont j'avais bien apprécié un de ses recueils de nouvelles "Contes Carnivores"

Les lettres, commentaires et articles - témoignages sur l'écrivain Christian Gailly, récemment disparu, fait par ses pairs de tout style (Jean Echenoz, Laurent Mauvignier ou bien encore Christian Oster) m'ont mieux permis de mieux cerner cet auteur, que j'avais découvert et aimé dans "Un soir au club". Point de flagornerie inutile ici, non des touches sensibles et en finesse.

Continuant ainsi ma découverte, j'avoue avoir adoré l'exercice de style concernant la constitution d'une interview fictive, basé sur ses seuls écrits, de Paul Léotaud et de découvrir aussi de multiples illustrations et écrits ou récits d'Arnaud Cathrine décrivant son univers quotidien ou quelques éléments bibliographiques mais aussi ses auteurs de prédilection et de référence (alternance de dessins , courts écris, photos entre autres

Même si c'est un sujet qui m'a moins passionné, je me dois d'évoquer, ici, le dossier central de la revue ; à savoir les témoignages de femmes et d'hommes écrivain actuels sur les œuvres littéraires qu'elles et qu'ils ont honte d'aimer (livres, films, séries...) .

Prendre ainsi le contre- pied d'un grande majorité de revues et magazines qui nous assomment plutôt des œuvres et livres qui ont suscité les vocations d’écrivains de nos contemporains, est aussi un marque de fabrique instructive et originale de "Décapage " avec le témoignage d'auteures et auteurs, toutes générations confondues, que je connais partiellement ; Eric Neuhoff, Pierre Michon ou bien encore Karine Tuil, entre autres. Découvrir ainsi une façade que l'on connaît moins est un plus.

En final "Décapage" nous permet de découvrir, à travers de courts récits et d'illustrations de 5 jeunes et nouveaux talents, sorte de mise en bouche et de lancement d'éventuels nouveaux talents d'écriture.

On l'aura compris, mon bilan est globalement très positif et les qualificatifs que je mettrais en avant sont ici , originalité de la formule, brièveté, humours et détente.

Longue vie à cette revue donc et je pense être amené à en découvrir certains numéros plus anciens et futurs.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Décapage, n°49

Que de chance! Je venais de terminer le numéro 48 de Décapage dans lequel je m'étais délectée d'un "Charles Juliet par lui-même" vraiment épatant (revue achetée pour l'occasion et je ne le regrette pas!), quand Babelio m'a proposé l'envoi du 49. Je vais donc pouvoir donner mon avis sur cette revue après la lecture de deux numéros.

J'ai les deux sous les yeux et je suis frappée par le parti-pris un peu rétro des couvertures signées Olivier Lerouge. J'avoue que ça n'attirerait pas d'emblée mon regard sur un étal de libraire, bien au contraire. Mais ne restons pas sur des apparences, n'est-ce pas ? Entrons...

Autant je connaissais Juliet, autant là je découvre Arnaud Cathrine : le concept "l'auteur par lui-même" fonctionne très bien. On le découvre par ce qu'il veut bien donner à voir un jour de visite et de soleil : des photos, une bibliothèque, des paysages, des manuscrits. J'aime. Rien de ces portraits pompeux qu'on trouve parfois dans d'autres revues (inutile de les nommer, n'est-ce pas?). J'ai envie de découvrir Arnaud Cathrine, de vérifier si cet autoportrait donnait le ton, ouvrait des portes. L'hommage à Christian Gailly a cette même particularité de nous convier à un échange à voix basse. Je suis touchée par les mots de Jean Echenoz. J'aurais envie de l'écouter encore comme on tend l'oreille à un ami.

Et puis la cerise sur le gâteau, ce sont pour moi les nouvelles qui ferment l'opus, occasion de découvrir de jeunes auteurs à travers un exercice délicat qui doit accrocher le lecteur en quelques lignes. C'est inégal, oui, mais c'est intéressant, on en redemande!

La rubrique "Le journal littéraire de..." a ses hauts et ses bas. J'avoue n'avoir pas du tout accroché à celui de Quiriny dans ce numéro 49. On aimerait lire de vrais extraits de journaux, pas des pages improvisées où à la limite l'auteur avoue qu'il n'a rien à dire! Là il y aurait de quoi monter un peu le niveau, ce ne sont pas les journaux intimes (les vrais) qui manquent...

Quant aux chroniques diverses et variées qui ouvrent le numéro, il y a à boire et à manger. Rien d'exceptionnel, je n'achèterais pas Décapage pour ça.

Bilan : bien mais mitigé. J'aime les rubriques plus développées (thématique, autoportrait), la volonté de faire connaître des auteurs sans élitisme. J'aime le format, même si la couverture n'a rien d'attrayant. Je trouve les chroniques des quarante premières pages sans intérêt (c'est dit).

Le racheter, m'abonner ? J'attends de lire encore un ou deux numéros afin de me faire une meilleure idée de l'esprit de la revue...
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Décapage, n°64 : Avec Marie-Hélène Lafon

Vingt ans que cette revue existe et on lui souhaiterait volontiers le succès des fanfaronnades du Masque et la Plume ou bien de l'émission de promotion par l'image (au détriment du texte bien souvent) qu'est la Grande Librairie - mais non, Décapage reste une revue confidentielle. Heureusement, "la littérature n'a pas dit son dernier mot", et pour ce vingtenaire, la revue Décapage propose la panoplie de Marie-Hélène Lafon dont on découvrira son amour pour Flaubert, mais aussi Giono, Céline, Mauvignier, Michon et quelques autres encore dans cet autoportrait riche, généreux et souvent très drôle et joliment illustré. À mon humble avis, l'une des panoplies parmi les meilleures (avec celle de Michon (nr 51) et Ravey (nr. 63)). Le "dossier" de ce numéro - après les Souvenirs littéraires ou encore Mon meilleur lecteur (avec un papier hilarant de Iegor Gran!) - a comme sujet Les écrivains et les réseaux sociaux - ce qui est pour le moins intéressant. Décapage est un vrai salon littéraire et comme le disait souvent* Léautaud : "(...) il n'y pas que la comédie que nous voyons au théâtre. Il y en a une autre, souvent mieux réussie et plus amusante : celle que nous offre la société, surtout le monde littéraire, et au premier plan dans celui-ci : les salons littéraires." Bien dit Paul. Vous savez ce qui vous reste à faire.



*Dans Passe-Temps, dont je dois la lecture à J.-J. Pauvert tiens.
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Décapage, n°49

Autant être honnête, je n'ai pas lu ce magazine en entier, je l'ai feuilleté et lu au gré de mes envies. Pas par fainéantise, mais plutôt parce que certains sujets ne m'évoquaient absolument rien, comme cet hommage rendu à un auteur que je ne connais pas, par des auteurs que je ne connais pas plus. Mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier grandement cette revue peut-être un poil élitiste mais sans prétention, avec son humour grinçant à souhait. Le ton est tout de suite donné avec le courrier des lecteurs: farce ou réel???

J'ai dévoré l'intervention de Bernard Quiriny, dont je venais de terminer un recueil de nouvelles, et qui me l'a fait apprécier encore plus. J'ai aimé le format de cette revue, la mise en page, les illustrations , les thèmes abordés (comme cette oeuvre que j'ai honte d'aimer, croustillant à souhait!).



Bref, un bon moment de lecture à conseiller aux amateurs d'humour du second, voir troisième degré.
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Décapage, n°57

Des textes oui, mais pas seulement. des images aussi : photos, dessins, mini-BD...

De l'écrit oui, mais aussi des typographies de toutes sortes : majuscules, bulles, manuscrits retouchés, tapuscrits raturés, etc.

Des couleurs, des formes, du noir et blanc...

Des créations et des idées...décalées, du hors-piste et un saut dans l'inconnu du non politiquement correct (pas incorrect non plus).

Et un dossier sur "les livres qu'on ne lit pas" (cadeaux, réserve, oubli, etc.) : très pertinent malgré son impertinence !

A bon entendeur... à vos marques...lisez!

anne.vacquant.free.fr/av/
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Décapage, n°49

Quand Babelio a proposé une opération Masse Critique spéciale pour cette revue littéraire, j'ai d'abord hésité : les revues littéraires ne sont pas franchement ma tasse de thé, je ne m'y retrouve pas toujours, et elles sont malheureusement bien souvent éloignées de mes goûts. Mais la curiosité a pris le dessus, et ce titre "Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer" m'a pas mal titillée ...



A la réception, c'est tout d'abord le format qui m'a semblé original : loin des grands formats au papier plus ou moins glacé, j'ai eu en main un petit format à la couverture cartonnée et aux pages papier simple, comme un bon livre. Certes, je ne suis pas fan de l'image de couverture, mais l'ensemble a cependant un très beau rendu.



Puis vient la découverte même de la revue. Et là, je suis allée de découverte en surprise, pour mon plus grand plaisir. Un hommage à Christian Gaily où des hommes parlent d'un homme, plutôt que des auteurs essaient de placer des grandes phrases. C'est simple, c'est vrai, et c'est beaucoup plus touchant. Le ton est donné pour moi. Le journal littéraire de Bernard Quiriny est vraiment très drôle, et encore une fois, c'est le naturel qui l'emporte plutôt que la démonstration de style. L'interview imaginaire de Paul Léautaud est à son tour tellement bien trouvée ! Comme cette petite bande dessinée, qui l'air de rien dit beaucoup ...

Viennent les deux gros morceaux de l'ouvrage... Arnaud Cathrine par lui-même... Une plongée dans le monde de l'auteur, une découverte faite de photos, de textes, de confidences, où la curiosité du lecteur pour l'univers secret d'un écrivain peut être assouvit à loisir, sans voyeurisme malgré tout, puisque c'est l'auteur qui choisit ici de se dévoiler .... Cette oeuvre que j'ai honte d'aimer... Encore une fois les auteurs se dévoilent, et lève le pan sur ce qui peut être considéré comme "pas assez ... " . Pas assez culturel, pas assez reluisant pour la grande littérature, pas assez classique .... Et quel plaisir alors de découvrir que le "pas assez" peut être le même que le notre.... Et qu'après tout, qui décide que ce n'est "pas assez..." ?

D'autres petits articles, des présentations d'auteur qui ne manquent pas d'humour ni de piquant, un ours et des remerciements qui ne se prennent pas au sérieux, et cinq nouvelles dans la partie "Créations", qui concluent fort agréablement l'ensemble, voilà de quoi est aussi faite cette étrange et surprenante revue.



Quelle agréable découverte donc que cette revue, qui réellement décape un paysage de magasines littéraires qui semblait pour moi un peu trop élitiste (allez, ça y est, j'ai lâché le mot ....). J'ai pris un réel plaisir à lire les différent textes, à aller chercher la petite blague au détour des présentations d'auteurs, et à les découvrir tout simplement. Alors bon, je ne cacherai pas que je ne connaissais beaucoup de ces auteurs que de noms (voir pas du tout, à me demander où est ma culture de la littérature contemporaine...), mais cela ne m'a ici aucunement gêné. Cela m'aurait plutôt donné envie de les découvrir, tant ils ne se prennent pas au sérieux en participant à cet ouvrage.



Merci encore à Babelio et aux éditions Flammarion pour cet envoi, je guetterai le prochain numéro en librairie !!
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Décapage, n°49

Qu’elle agréable surprise, avoir été sélectionnée pour une revue littéraire dont je n’avais jamais entendu parler.

Merci Babelio pour cette découverte.

Le titre « Cette œuvre que j’ai honte d’aimer » tiens tiens, un petit côté « mauvais genre » ?

C’est une revue littéraire publié par Flammarion, et c’est le n°49, il était temps que je découvre, moi qui aime ce genre de publication.

L’ouvrage se compose d’articles, de petites vignettes, d’un dossier intitulé « Arnaud Catherine par lui-même » (exercice qui ne doit pas être évident à réaliser), des petites rubriques, des mails des lecteurs et des nouvelles.

Cela ressemble à un magazine créé par Arnaud Catherine et ses amis. Mais c’est peut-être tout simplement les auteurs de Flammarion que l’on rassemble.

Ce que j’ai beaucoup apprécié en plus de la grande diversité et la qualité d’écriture, ce sont les petites biographies pour situer les intervenants.

Certains noms m’étaient connus d’autres pas du tout.

Il y a des articles plus ou moins humoristiques, d’autres plus émouvants.

J’ai bien aimé les visuels avec des petites bandes dessinées autour du livre, de la lecture et des écrivains.

On trouve des citations d’auteur d’hier et d’aujourd’hui.

On peut lire cette revue dans l’ordre ou dans le désordre, au gré de nos envies.

Le dossier central qui met en valeur le monde de Arnaud Catherine est illustré de photos qui nous montrent plusieurs facettes de l’auteur.

Les différentes de typographie et de couleur de papier permettent de garder l’esprit en éveil. Le format grand livre permet de l’emporter facilement.

C’est une revue trimestrielle que j’ai bien envie de continuer à lire.

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