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3.49/5 (sur 168 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 2011
Biographie :

Schnock est un trimestriel français fondé en 2011 par les éditions La Tengo. Il tient à la fois du livre par sa présentation et du magasine par son contenu.
Schnock se proclame « la revue des vieux de 27 à 87 ans ».
La revue cultive nostalgie et humour tout en dénichant quelques perles oubliés, quelques informations surprenantes, quelques interviews jubilatoires. Chaque numéro se centre cependant sur une personnalité emblématique et populaire.

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Interview de Louis de Funès par Macha Béranger
Ah, oui, sur le plateau, c'est terminé... Je suis tout seul et il faut m'abattre avec un fusil ! Personne ne peut m'arrêter... Même le metteur en scène. Je fais ce que je veux.
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Luis Rego : Les titres étaient souvent écrits par Rinaldi et moi. Lui écrivait les paroles et moi la musique. Sarrus et Phil préféraient se laisser porter que travailler, et ça tombait bien, Rinaldi et moi, on aimait plus écrire que les deux autres. Pour « Merci patron », on a parlé de nous, car nous étions tous issus de milieux très modestes. Le père de Rinaldi était maçon, Sarrus était pupille d’État, le père de Phil était dans le bâtiment et le mien ouvrier. Donc, sans s’attarder sur ce qu’a représenté Mai 1968 pour moi, si j’avais été pris en train de manifester j’aurais pu être reconduit chez moi (Luis est né au Portugal et a été emprisonné au mois de février et mars 1966 sous le régime dictatorial de Salazar – NDLR). Oui, « Merci patron » était évidemment influencé par ces revendications. Mais c’est là que le succès a commencé pour nous, on s’est tous acheté une Ferrari, y compris moi… Mais ça n’est pas pour ça que j’étais indifférent avec ce qui se passait dans la rue.

Jean-Guy Fechner : On a appris que pendant les grèves, les manifestants chantaient ça, mais pas seulement, dans les prisons aussi ils chantaient : « Merci maton. » C’est un succès très étonnant, même si c’était dans l’air du temps, j’ai envie de dire que c’était notre réponse comico-politique à 1968.

Jean Sarrus : J’avais une copine qui était en taule à l’époque, Dominique Grange (chanteuse contestataire appartenant au Comité révolutionnaire d’action culturelle créé par des artistes à la Sorbonne en 1968, future femme de Jacques Tardi – NDLR), c’est elle qui m’a raconté que les détenus chantaient « Merci maton »…
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Interprétée en duo avec Jacqueline Maillan, cette reprise de "Je t'aime...moi non plus" qu'avaient sortie deux ans plus tôt Jane Birkin et Serge Gainsbourg paraît sur un 45 tours qui fleure bon les années 70...
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"J’étais jeune, je sortais de mon trou, je n’y connaissais rien. Je ne voyais pas certaines choses. La seule chose qui m’intéressait était de faire un disque – quelque chose de totalement utopique pour quelqu’un comme moi. Et bizarrement, je me disais que si je ne prenais pas le risque de forcer un peu la chance, j’allais le regretter toute ma vie. J’avais conscience de ça. L’effort, pour moi, était de téléphoner à des maisons de disques et de passer des auditions. J’avais lu dans «Les Potins de la commère» dans France Soir, le seul journal qu’achetait ma mère, qu’une maison de disques cherchait à engager des gens jeunes. Donc j’ai pris l’annuaire et j’ai appelé Pathé- Marconi. J’avais déjà composé quelques petites chansons. J’y suis allée comme à l’abattoir : j’avais besoin qu’on me dise : « Non, non, ça ne va pas. » Et en fait, ils m’ont gardée beaucoup plus longtemps que je ne pensais. Après mon audition, le directeur artistique, Jacques Sclingand, me dit : « Oui, c’est pas mal, mais nous avons déjà Marie-Josée Neuville, et ce que vous faites l’évoque un peu trop. » J’étais quand même toute contente d’être restée aussi longtemps. Je pars. J’étais sur le trottoir quand il me rappelle. Il me demande si je me suis déjà entendue. Ce n’était pas le cas, on n’avait pas de magnétophone. Il me dit : « Revenez, je vais vous faire écouter votre voix. » J’y suis retournée, en appréhendant au dernier degré ce que j’allais découvrir.

Et j’ai été surprise dans l’autre sens. Cette écoute m’a encouragée à contacter d’autres maisons de disques. J’ai d’abord téléphoné à Philips. Ils m’ont répondu qu’ils ne faisaient passer d’auditions qu’à ceux qui avaient assisté aux cours d’une certaine Christiane Néret – je n’avais pas les moyens de suivre des cours, quels qu’ils soient. Donc j’ai téléphoné à Vogue et je suis tombée sur l’ingénieur du son, André Bernot. Il me demande ce que je fais et me dit : « On cherche un pendant à Johnny Hallyday, donc si vous pouvez axer votre audition sur des chansons rock, c’est ce qui nous intéresse. » Tout ça pour dire que le succès de Johnny mettait les maisons de disques à l’affût de chanteurs de son âge."
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Quel est votre premier rôle important selon vous ?
C’est Des pissenlits par la racine, le premier que j’ai fait avec Lautner. Là, je rencontre toute la bande, sauf Lino Ventura qui n’est pas dans le film, mais Audiard, Francis Blanche et les autres sont là. Et ce n’étaient pas des tendres.

Il y a Maurice Biraud et Michel Serrault aussi… Une sacrée bande.
Et de TRÈS TRÈS bons comédiens. Donc, si vous voulez, là vous commencez à avoir du plaisir à dire des dialogues et à jouer avec des partenaires. D’ailleurs, je vais les voir tous les soirs, ils sont dans tous les cabarets de Paris. Ils en font deux ou trois par soir. Francis Blanche, Serrault avec Poiret, je commence à tournicoter pour aller les voir jouer. Je découvre des natures. D’abord, ils sont exigeants. Sur un tournage, ils ne vont pas vous accepter si vous n’êtes pas au taquet. Bernard Blier, par exemple, si vous ne savez pas bien votre texte, il vous met tout de suite K.O.

Vous dites que vous commencez à prendre du plaisir, mais vous ne commencez pas non plus par le plus facile. C’est difficile à dire, du Audiard.
Oui. Mais… Moi, je l’ai dit un peu comme j’aurais pu dire un poème. Comme je ne parle pas comme ça dans la vie, et que je ne savais pas toujours très bien le sens, le tout c’était de sortir son texte en le balançant comme ça, sans chercher à le rendre plus vrai que nature. Moi je ne suis pas un titi parisien, donc je n’allais pas le jouer : (elle prend l’accent des faubourgs) « Aloureuuuus » (transcription phonétique − NDLR).

C’est peut-être ça qui marche, parce que vous n’enrajoutez pas.
Je dis les choses le plus simplement du monde. Mais enmême temps, ça donne une poésie au personnage. Je comprendsque j’intéresse Audiard à cause de ça.

Sur Des pissenlits, vous retrouvez aussi Louis de Funès, après Pouic-Pouic…
De Funès ?… Mais il n’a pas un rôle très important là… Si ?

Il joue votre amant.
Moi, j’ai couché avec de Funès ? Vous m’interpellez, là… (rires) Oh, il a dû s’en sortir très bien, parce qu’au début, de Funès, c’était un très bon comédien. Après, il est parti dans ces scènes où il allait jusqu’au bout… Qui ne finissaient jamais. Là, il est encore tranquille, si l’on peut dire.

Audiard avait l’habitude d’écrire pour des acteurs qu’il connaissait. Vous l’avez rencontré avant, ou pendant le tournage de ce film ?
Il ne m’a pas écrit de rôles spécialement. Il les a écrits avec l’idée que j’étais comme toutes les filles qu’il décrivait généralement, c’est-à-dire des pétasses. Donc j’étais une pétasse de plus. Ce qui l’a fait marrer, c’est que d’un seul coup, il y avait quelque chose de différent qui se passait, justement parce que je n’en remettais pas, parce que je n’étais pas dans le côté « Aloooooreuh »… (re-transcription phonétique – NDLR)

Propos recueillis par Alister et Sylvain Perret
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Quand il avait des lunettes de soleil, c’est probablement que la nuit avait été compliquée… Mais le travail n’explique pas tout. Qu’on le veuille ou non, il y a un primat de l’écrit dans le cinéma, dans l’industrie du cinéma, dans la chronologie de fabrication de films… Mon père avait écrit des romans pour la collection « Fleuve noir » et l’un d’eux (Mission à Tanger, 1949 – NDLR) a été adapté au cinéma par André Hunebelle. C’est comme ça que ça commence, je crois. L’époque aussi a son importance. Dans les années d’après-guerre, le cinéma en France est un puissant ascenseur social. Une partie de ma famille en a profité. Mon oncle, Jean-Paul Guibert, était producteur ; mon parrain, Maurice Biraud, était acteur.
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Schnock n°11- « Brigitte n’a jamais voulu entendre parler d’un mec de gauche, quel qu’il soit ! »
Couturier attitré de Brigitte Bardot dès leur rencontre en 64, Jean Bouquin a vécu, sept ans durant, le tourbillon BB de l’intérieur. Il a accepté de raconter sa « soeur Brigitte » pour Schnock. Extraits d’un grand entretien où l’ami fidèle styliste évoque une époque où l'actrice n'hésitait pas à porter des tee-shirts à l'effigie de Valéry Giscard d'Estaing.

Jean Bouquin : Notre collaboration a duré jusqu’en 71, et après nous sommes restés des amis intimes. Elle est capable d’écrire des lettres d’une tendresse incroyable : « Ce soir, je m’endormirai en ne pensant qu’à nous. » À l’époque, elle m’appelait à 4 heures du matin en me disant : « Il est tout nu sur le palier, viens vite parce qu’il y a tous les journalistes en bas, il faut que tu amènes des vêtements et qu’on le sorte ! » J’étais son confident, son ami, je ne l’ai jamais trahie, voilà.

Au début des années 70, vous devenez de plus en plus politisé, au point de participer activement à la campagne présidentielle de 74, aux côtés de François Mitterrand. Qu’en pensait Bardot ?

Ah ! Le Mitterrand, elle en pensait rien parce qu’elle ne veut même pas en entendre parler. Elle me disait : « Qu’est-ce que tu fous avec lui ? » Elle avait le maillot de Giscard. À Saint-Tropez elle se baladait avec. Elle me dit : « Pourquoi tu es là ? »Je lui réponds : « Écoute Brigitte. Tu es née dans le XVIème, ton père était militaire ; moi dans le XIème, rue Voltaire, ma mère est blanchisseuse. Je suis né en 36, elle défilait pour le Front populaire alors que j’étais dans son ventre. Bon, c’est sûr que Giscard, je l’ai habillé. Mais on n’est pas dans le même monde, et je ne te le reproche pas ! » Donc on n’était pas d’accord. À l’époque elle est de droite, une droite modérée, une droite « XVIème ». Et donc je me suis battu pour Mitterrand en 74, j’ai fait le tour de France avec lui, avec Jacques Higelin, et on a perdu de 400 000 voix. Ça m’a fait un coup, j’y croyais. Mais Brigitte n’a jamais voulu entendre parler d’un mec de gauche, quel qu’il soit, jamais. Et en plus elle était très bien avec Giscard. Très très bien.

Par la suite, Giscard d’Estaing a aidé sa fondation : il interdira l’importation des peaux de phoque en 1977.

Les animaux, elle voulait les sauver dès 68. Avec Brigitte, on a fait plein de belles choses, c’est une fille extraordinaire. Un jour elle me dit : « Jean, y a un type qui m’a écrit, ils vont lui tuer ses soixante-dix chevaux. Tu te rends compte ? Faut que tu les sauves. » Je vais voir le mec à Auvers-sur-Oise, on est en 68. En fait le mec, il gardait les chevaux pour pas qu’on lui vende son ranch. Celui-ci avait été vendu aux enchères et là, il y avait eu surenchère. Et arrive la mort de De Gaulle. Et quand meurt un président de la République, plus rien ne se fait. Donc j’arrive, on me dit que la vente est reportée de trois semaines. Donc j’y vais. Brigitte croyait que j’allais pouvoir récupérer les chevaux. Et j’achète le ranch. Je l’ai toujours. Brigitte, je lui dis : « J’ai acheté le ranch et les chevaux, donc on a sauvé les chevaux !» Mais elle, elle ne se rend pas compte (du côté pratique des choses), elle disait : « Il faut aller sauver ça », et voilà.
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Schnock 15 - Lelouch : "C'est un film sur les cons !"
Dans une interview fleuve de trente pages, Claude Lelouch revient sur sa filmographie 60’s-70’s et notamment la genèse du film L’Aventure c’est l’aventure auquel Schnock consacre la couverture de son quinzième numéro.
Propos recueillis par Bruce Toussaint

Comment a démarré le film ?
Avec Ventura. J’avais très envie de tourner avec cet acteur, que je trouvais formidable. Tous les films, je me disais : "Putain, il dégage une force absolument incroyable." Surtout dans les rôles de gangsters, ou je le trouvais impressionnant. Et donc quand j’ai l’idée de L’Aventure c’est l’aventure, je rencontre Lino, chez lui, à Saint-Cloud, dans sa propriété. Et je lui dis : "Il faut que je vous raconte une histoire, je ne vais pas vous donner de scénario, parce que je ne sais pas trop où on va aller avec ça. C’est un film sur la connerie (Rires), sur des cons. C’est l’apologie des cons. On va faire l’apologie de la connerie. Il y a tellement de cons sur cette terre qu’on lui doit bien un hommage, un film."

Quelle tête il fait ?

Alors il me dit : "Non, c’est intéressant." Je lui dis :"Oui, en plus, il y a une grosse clientèle." (Rires) Et il me dit :"Non, mais c’est quoi un con ?" Je lui dis : "Un con, c’est un mec qui met le pognon en premier dans tout ce qu’il fait." Dès que le pognon est numéro un dans la vie de quelqu’un, c’est un con. Dès que quelqu’un aime l’argent plus que tout le reste, c’est un con. Parce qu’il passe a cote de tout. L’argent va le rendre esclave de tout. Donc c’est l’histoire de mecs quine pensent qu’au pognon, qui veulent faire du pognon, qui n’aiment que le pognon. Et qui aiment tellement le pognon,qu’ils sont prêts à faire croire que pour ce qu’ils font, ils ont un alibi politique. Aujourd’hui, on est dans une période ou si vous dites que vous tuez au nom d’une idée, vous avez le droit de tuer vingt personnes, et vous êtes un héros. Ils vont faire tous leurs méfaits, c’est un film de gangsters. Mais qui font croire qu’ils ont une idéologie marxiste, léniniste. Ils mélangent tout. Et c’est un film sur les contradictions de notre époque, ou on dit tout et son contraire, ou les gens ne savent plus ce qu’ils disent. Il y a les idées de gauche, les idées de droite, donc ce sont des mecs de droite qui s’offrent les idéaux des mecs de gauche. Je dis ça a Lino, et je lui dis : "Vous êtes le chef. (Rires)

Le chef des cons !

Et il m’a dit : "Donc je vais être le chef des cons !" Et je lui ai dit : "Oui !" Mais il n’y a rien de plus séduisant que les cons. Je veux dire que moi, s’il n’y avait pas les cons, je serais très malheureux. C’est les gens que je préfère, c’est les gens qui me font le plus rire. D’ailleurs par la suite, on fera Le Dîner de cons. On ne sait pas à quel point… D’abord on est tous le con de quelqu’un. Et mon père m’avait dit quand j’étais gosse : "S’il n’y avait pas autant de cons, tu n’aurais pas l’air si intelligent ! Alors ne crache pas dans la soupe." Et c’est vrai que je me suis toujours plus amusé avec les cons. Et je me rappelle aussi de mon père qui m’avait dit : "Tu sais les cons, il y en a beaucoup, et il faut les flatter. Dès que tu flattes un con, tu t’en débarrasses. Il te fout la paix. Ils sont sensibles à la flatterie, tu ne peux pas savoir. Et après, il te fout la paix. Mais si tu fais des critiques à un con, si d’abord tu lui dis qu’il est con, il ne va pas te croire, et il ne te lâchera pas jusqu’à ton dernier jour. Le nombre de cons qui se traînent des connards parce qu’un jour ils les ont affrontés ! Un con il ne faut jamais l’affronter ! Tu t’en débarrasses avec un simple compliment. Tu lui cires les pompes. Ce qu’il faut, ce n’est pas cirer les pompes d’un mec intelligent, parce que c’est lui qui va te prendre pour un con. Mais si t’es sûr qu’un mec est con, il n’y a aucun problème." Et je me suis débarrassé toute ma vie des cons, en les flattant. Ça marche, mais ça marche, vous pouvez pas savoir ! C’est un truc de… hop des qu’il y a un con, je le flatte !
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Top 15 des minorités ... qui font les mots croisés .
Ici on recherche ET la vérité ET le bonheur .Ce qui est fortiche niveau métaphysique . Limite AVC . Alors, imaginez le plaisir pornographique à compléter cette unique case sur la foi d'une définition aussi lapidaire que
"Polytechnique" . "X, évidemment.
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En 1992, Charlie Hebdo est relancé par plusieurs historiques du titre qui ont été rassemblés par Philippe Val. Comment vous êtes-vous retrouvé à leurs côtés ?

Un jour, Val, que je connaissais à peine, me téléphone. Il avait déjà essayé de me faire entrer à La Grosse Bertha (hebdo lancé en 1991 qui compte Val parmi ses collaborateurs – NDLR). Et là il me dit : « On a laissé tomber La Grosse Bertha, on fait un hebdo. Est-ce que tu veux venir avec nous ? » Je lui dis non, j’avais pas envie de me refarcir le truc. Mais je lui demande : « Qui il y a ? » Il me dit : « Y a Cavanna, Siné, Gébé, Cabu, etc. Mais y a Bernier qui gueule. » Je lui demande : « Comment vous allez l’appeler ? » et il me dit : « Justement, on sait pas, t’as une idée ? » Et, un beau jour, il me dit : « Finalement on va s’appeler Charlie Hebdo, c’est une idée de Wolin’. » Je lui dis : « Bah oui, c’est très bien ». Et jusqu’au soir du bouclage, ils hésitaient encore entre Charlie Hebdo et un autre titre. Val avait les jetons, il avait peur de Choron. Parce que quand même, il se rendait bien compte qu’il volait quelque chose.

Dès le début, il n’était aucunement question de faire participer Choron ?

Val et Gébé m’ont raconté qu’ils étaient allés voir Choron pour lui demander d’écrire dedans. Gébé m’a dit : « Il était à jeun’, il nous a dit “Revenez dans cinq heures”, sans doute pour consulter les avocats. Et quand on est revenu cinq heures après, il était bourré. Et il nous a dit : “Allez-vous faire chier, bande de cons !” » Moi je leur ai dit : « Mais faîtes Charlie Hebdo ! Tout le monde y est ! »

Vous le dîtes par amitié pour Cavanna ?

Par amitié pour Cavanna, pour Gébé, pour Cabu, pour Wolin’. Je considérais que l’hebdo était à nous tous. Y compris Choron. On l’avait fabriqué, inventé ensemble, tout ça était à nous. Donc ils sortent leur premier numéro. (…)
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