Tu sais, une vie, ça passe vite, mais on s'en rend vraiment compte que lorsqu'elle s'en va...
Cet endroit, c'était un mouroir où l'on parquait les vieux dont on ne savait plus quoi faire. Entre ceux qui tremblaient, ceux qui sentaient l'urine, ceux dont la tête ne tenait plus, ceux qui bavaient comme des bébés, ceux qui n'attendaient plus rien, pas même une visite, je me suis demandé si le Bon Dieu ne les avait pas oubliés.
Son plus grand bonheur est de rester seul dans sa chambre en compagnie de « colonel », un long bougeoir, « ange » la photo d’un cheval, « voyage », son lit, « nuage » , le plafond dont il est persuadé qu’il le regarde et lui sourit…Un monde à lui et rien qu’à lui…
Tu sais, je l'aimais bien, maman ; mais je lui ai jamais dit et je sais même pas pourquoi. Enfin si je sais pourquoi ; c'est parce qu'avant, je ne le savais pas que je l'aimais.
Si je ne regrettais pas ce que j'avais fait pour sauver Emile, avec le temps je commençais à ressentir un mal-être profond. Contrairement à Jean Valjean, je n'avais pas simplement volé un pain à un marchand. Moi, j'avais donné la mort. Cette mort que je haïssais plus que tout, les circonstances avaient fait de de moi son complice.Dans ma situation, je n'avais pas d'autres certitudes que celle de passer le restant de mes jours avec du sang sur les mains.
" Le monde nous appartient. Il suffit juste de penser que tout est possible, ici ou ailleurs..."
(Citation en exergue)
Une phrase sur la quatrième de couverture résume très bien ce que j'ai ressenti à la lecture de José:
"Tendre et poignant, José émeut jusqu'aux larmes"
La petite bibliothèque remplie de livres qu'il n'avait jamais lus, il la surnommait "bataille". En son absence, sa mère aimait bien y passer du temps.
- Dis-moi José, est-ce que tu aimes faire plaisir aux autres?
- Ben oui, puisque je les laisse tranquilles!
C'est quoi la mort, maman, c'est quoi?