habille-toi de vent va te promener
et donne-toi des pas qui écoutent
l'origine de ton nom
Tout obstacle s’abolit
Il ne suffit pas d’attendre l’amour
ou de lui ouvrir le chemin pour rendre clair
ce que d’autres ont peur d’oser
on tente ce qui nous rend heureux
même si viennent des accident de parcours
qui nous rappellent qu’un sentiment est un risque
qui prend corps dans l’altitude d’un regard
le cœur devient repère
d’une promesse tournée vers soleil
quand s’attarde la vibration d’un appel
tourné vers la proximité du désir
tout obstacle s’abolit
l’intensité s’élance vers l’intime
elle est chacun de nos rêves bus
accueillant qui sait s’oublier en aimant
Laisse les mots être
Tu veux dépoussiérer ce qui traîne
depuis longtemps tu t'éparpilles
comme sables secs
dans conflits de tendances
saletés ça s'imrpeigne partout
jours moches collent à guenille sale
tu pirouettes comme l'homme mordant
la poussière dans une vie en location
connais-tu autres choses que forces brutes
affaiblies par agitations
du ça du moi du surmoi
relève la tête mets la hache
dans cette léthargie de faîence
ça suffit expire pour voir
si quelqu'un te réclame
détermine tes priorités
comme l'oiseau prêt à chanter
sur l'arbre désséché
vivre dans la lumière exige
de tuer toutes les guerres en toi
sors de ta bulle et mange tes étoiles mortes
tu la connais bien la fragilité
sois neuf et nu devant tes chantiers de travail
laisse les mots être
Lac flânant sur ses reflets
Le même lac
des siècles plus tard
nomme-le Lamartine ou romantisme
bleu green d’une danse marine
contour d’une pensée
pacifiant ses reflets
sur une perspective d’étoiles
comme si le soir réactualisait un temps
suspendu dans son vol
vingt fois je retraverse cette image
sans vouloir la remettre au goût du jour
est-ce une invention du regard
un flash pour frissons de mémoire
en ai-je trop dit
le silence n’en serait que plus troublant
comment ramasser réalité
sans m’installer dans cette atmosphère
de point d’exclamation sur l’infini
à quel moment le savoir doit abandonner
l’exercice dans sa tête parfaite
dois-je céder le pas à l’ivresse
à l’algèbre du cœur
sans remplir un baril de larmes
Désir
Je veux voir
ce que la vie contient
quand le vide compte
ses pas jusqu'à la lumière
Voir vivre
Chaque route
séparée
cherche
le même rayon
d'elle
emprunte
l'apparence
ça commence
par solitude
quand le pas résiste
aux vents
on dit que son apaisementglace qui la goûte
et ne reste à l'homme qu'un tintement de la nuit
Chaque mouvement se complique
Le dernier vol de l’ange est compté
l’aile plane au-dessus des brouillards
d’heure en heure chaque mouvement se complique
il suffirait que l’eau monte jusqu’aux genoux
que la mer s’approche des chevaux
les miracles asséchés jusqu’aux derniers
ça viendrait aggraver les mots
que la peur raconte pour étendre la menace
demande-toi comment traverser
si l’ange n’a plus de porte par où entrer
il ne fait pas meilleur dans la tête des pigeons
ni mieux dans tes questions
où pourras-tu poser les yeux
que tu ne peux plus porter sur tes épaules
Donner un nom au bonheur
Quand tu m’attends au parc
le vent dans les arbres transporte
ton prénom jusqu’à moi
comme si l’invention de l’air
cherchait à combler ce qu’il faut de chemin
pour te continuer à mes lèvres
tu dis aimer recommence
jusqu’à craindre de te perdre
je tomberai à t’atteindre
avant que tu n’arrives
surprends-moi
porte tes mots à ma bouche
c’est peut-être ici que je cesserai
de donner un nom au bonheur
Corps de pluie
Tu retiens sous ta paupière
un dernier grondement
en délai de grâce
ce matin tu remettrais tes ombres
aux oiseaux avec envie de faire basculer
impulsion vers une portée d’éclairs
en gage une volée d’oies blanches
te rendrait sourire pourvu que tu retrouves
ce cœur vigilant qui aurait su préserver
une faune lumineuse à même l’abandon
des bruits sourds dans ton corps de pluie
Tu n’as plus d’arbre à perdre
Rappelle-toi que tout change
tu n’as plus de détour à prendre
comme excuse de circonstance
pour demain ni d’arbre à perdre
ça laisse songeur
soigne ton grand saule au bout de l’île
deux cent cinquante anneaux d’écriture
pas un seul allaité par Saturne
ça devrait compter ça pour nous venger
de l’incohérence des chiens
épines ne t’intéressent pas
ni chicots d’hommes secs
quand ils déplient leur guerre
on l’avait compris
travail sur soi à faire
les longues descriptions
ne nous éviteront jamais le pire
les exemples fatiguent
ceux qui ne pensent plus
à protéger les arbres
tu t’en remets à ceux qui font l’effort
de sensibiliser les autres à la cause
tu voudrais seulement
un coin de fraîcheur à l’ombre
vert sans frein d’usure
va prendre une marche
un seul arbre et tu es sauvé