AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Brasillach (46)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Anthologie de la poésie grecque

On peut dire beaucoup de choses sur Brasillach: qu'il a été le patron d'un torchon notoire et sanglant, "Je suis partout", de sinistre mémoire, qu'il était sans aucune contestation possible un facho convaincu, pratiquant, agissant, et qu'il s'est montré, pendant l'Occupation, d'une rare nocivité...



Mais il a aussi été un grand romancier, et c'était un helléniste magnifique: fin lettré, traducteur excellent, qui dans son Anthologie a fait un choix étonnant de toutes les perles en vers de la littérature grecque - d'où la présence, dans cette anthologie poétique, d'extraits de tragédies, de morceaux d'épopées..



La poésie, dans la Grèce antique, n'est pas cantonnée au seul lyrisme, et c'est déjà une juste initiation à la littérature grecque que de l'avoir montré. J'ajoute que toutes les traductions sont celles de Brasillach lui-même : j'ai souvent été médusée par ses qualités de traducteur..



Je me prends à regretter qu'il n'ait pas consacré tout son talent à retraduire l'Iliade, l'Odyssée ou les tragiques...cela lui aurait donné tant de travail qu'il aurait peut-être négligé ses occupations de collaborationniste zélé...



Un mystère cependant demeure, à mes yeux: comment peut-on aimer et répandre la pensée humaniste et clairvoyante des Grecs anciens et se fourvoyer à ce point dans ses choix personnels? Comment peut-on traduire l'amour de Sapho, la noblesse d'Oedipe, le courage d'Achille et se montrer si plein de haine, de bassesse et de lâcheté dans sa propre conduite?



Les Anciens ont formé un helléniste, ils ont complètement manqué leur disciple...



Commenter  J’apprécie          280
Histoire du cinéma, n°2 : Le cinéma parlant

J'ai décidé de ne pas lire ce livre. Non pas du fait de la personnalité sulfureuse de ses deux auteurs. Non, mais tout simplement car page 264 j'y ai lu :

"Et surtout, comme dans "Les enfants du paradis", cette poésie gratuite, on a presque envie de dire appliquée, ne nous apporte rien : ni le cœur, ni la pensée n'y trouvent leur compte".

Une telle erreur de jugement, si elle n'est pas de mauvaise foi ou de rancune, condamne sans appel l'essai dans son intégralité, l'ouvrage et ses critiques.

Je n'ai pas envie de m'y plonger de peur de ce que je pourrai y trouver.

Il va retourner à l'oubli au fond d'une caisse, à la cave qui est sombre, humide et froide.

Et ce week-end, je vais ressortir mes deux vieilles cassettes VHS des "Enfants du Paradis" et parcourir à nouveau le boulevard du Crime en compagnie d'Arletty, de Jean-Louis Barrault, de Maria Casarès et de Pierre Brasseur !

Commenter  J’apprécie          232
Le Marchand d'oiseaux

Quelle palette et quelle plume. Foisonnante. Intelligente, originale, remarquable. Excellent, forme et fond. Plein de saveur et de poésie. Troublant. Sublime.
Commenter  J’apprécie          185
Comme le temps passe

A force de lire deci delà, le nom de Brasillach, j'ai lu "Comme le temps passe". Lecture agréable et émouvante, on peut se poser la question, comment un auteur aussi sensible et doué s'est laissé enrôler dans la mouvance fasciste. Les motivations du général De Gaulle pour ne pas le gracier sont incompréhensibles si on ne connait pas sa volonté de faire plaisir aux communistes qui voulaient la tête de Brasillach pour accepter d'entrer dans son gouvernement.
Commenter  J’apprécie          180
Comme le temps passe

J'ai jamais lue une passage de faire l'amour si belle écrit que dans ce livre de Robert Brasillach
Commenter  J’apprécie          181
Poèmes de Fresnes

Dussé-je encourir l'opprobre grégaire, toujours je citerai Brasillach.
Commenter  J’apprécie          174
Poèmes de Fresnes

Les Poèmes de Fresnes, de Robert Brasillach, sont entre mes mains depuis mon adolescence, j'y reviens de temps en temps.

C'est un exemplaire de l'édition de 1949, édité par les Sept Couleurs une maison qui a sans doute fermé depuis. À Fresnes j'y passais souvent, à une encablure du Parc de sceaux, que j'ai sillonné fréquemment, à en reconnaître les 1000 recoins. La prison de Fresnes est aussi célèbre que le café, situé en face, au nom, qui fait sourire ou frémir,« ici mieux qu'en face ».





Impressionné par ce destin cruel, bouleversé par sa qualité littéraire, j'ai lu ce recueil de textes sans connaître les raisons de son internement.





Aujourd'hui je me demande, quel doit être notre sentiment, face à la décision prise d'avoir mis un terme à un remarquable écrivain de notre langue.

Je connais les textes de Victor Hugo et les positions de Badinter sur la peine de mort, je me pose encore cette question, comment une personne, si imbibée de littérature a pu désapprouver le recours en grâce. Comment aussi Charles de Gaulle a pu gracier Pétain, et condamner Brasillach.



Je me souviens des positions de l'église si ambiguës à l'égard de la religion juive, j'ai lu les réflexions de Mgr Lustiger le converti. L'église catholique a enfin choisi une position humaniste.





Dans ses textes Brasillach apparaît avec une foi inébranlable,et une espérance dans l'avenir surprenante : "oh ma jeunesse au fond de ce brouillard, reviendras-tu avant qu'il soit trop tard", "vous avez le ciel pour vous-même seigneur il était ici pour les enfants des hommes et nous ne savons pas de plus réels bonheurs."





L'ensemble de ce recueil lu par Pierre Fresnay et d'une beauté éblouissante, l'écriture limpide se joue des rimes, bascule d'une strophe à l'autre, et la pensée posée avec des mots simples, dresse des émotions glaçantes: "dans ces bruits de gare étouffés l'heure où partira le bateau, quand la passerelle est ôtée et qu'on tire sur l'ancre de l'eau."



Je ne peux en écoutant cette voix grave si charnelle, lisant ces textes, vivant les émotions de Robert Brasillach, qu'approuver Albert Camus, il a eu raison de demander sa grâce."

Commenter  J’apprécie          159
La conquérante

Voilà un livre intéressant, écrit en 1942, qui traite d'un sujet un peu oublié, à savoir la conquête du Maroc par les Francais. C'est bien écrit, bien recherché. L'auteur s'inspire de l'histoire de ses parents. Mais ce même auteur, qui sera exécuté à la libération pour avoir entre autres dénoncé publiquement de nombreux Juifs et Résistants ensuite assassinés, ne peut s'empêcher d'utiliser cette histoire pour sa propagande antisémite, anticommuniste, pour faire l'apologie de la colonisation, de l'armée. Une lecture que je recommande toutefois pour les qualités indéniables du récit, sans oublier le contexte.
Commenter  J’apprécie          152
Les Sept Couleurs

1926. Patrice et Catherine se rencontrent à Paris. Ils ont à eux deux moins de quarante ans. Une timide idylle naît mais Patrice part pour l'Italie. Le temps met fin à leur relation platonique et Catherine devient Madame François Courtet.

Patrice part en Allemagne. Les années passent ; les fascismes montent. Apprenant que Catherine pense encore à lui, Patrice décide de la revoir.



Les sept couleurs est je crois le cinquième et le plus célèbre roman de Robert Brasillach. Paru en 1939, il manqua de peu le Goncourt : on lui préféra Philipe Hériat.



C'est d'abord un exercice de style, expliqué par l'auteur dans une introduction : "tous ceux qui ont réfléchi à la technique du roman on noté l’extrême liberté du genre, et sa faculté à admettre toutes les formes (...) Il a paru que l'on pouvait essayer au moins une fois ces divers éléments non plus confondus, mais dissociés." Vingt ans après Joyce et son austère Ulysse, Brasillach, d'une manière plus revendiquée et plus légère, structure son roman en sept chapitres, s'enchaînant bien mais de force inégale. Il les nomme récit, lettres, journal, réflexions, dialogue, documents, discours. Le récit, la correspondance, les dialogues théâtreux et le discours sont particulièrement fins et réussis. Le ton juste ce qu'il faut de suranné donne à l'oeuvre une force romantique, son sujet un peu exalté me rappelle Morand, et Zweig - notamment pour sa nouvelle Amok.



En exergue de chaque chapitre, Brasillach cite des vers du Polyeucte Martyr, de Corneille. La trame des Sept Couleurs se rapprochent de ce drame qui voit Sévère, premier amour de Pauline, revenir auprès d'elle et bousculer les certitudes de sa fidélité à Polyeucte... à ce détail près que Polyeucte Martyr a pour décor le christianisme, quand Les Sept Couleurs s'étalent sur un fond de fascisme et de nazisme.

Et voilà, patatras ! Fasciste convaincu, Brasillach était en effet le zélé rédacteur en chef du journal "Je suis Partout" qui s'illustra dans une collaboration galopante avec l'occupant nazi. Condamné à mort lors de l'épuration, sa grâce fut refusée et on le fusilla au fort de Montrouge le 6 février 45. On ne l'édite donc plus : il fait partie de ces auteurs maudits dont on reconnaît les qualités littéraires mais dont on peine à trouver les œuvres romanesques, (Rebatet), quand bien même celles-ci ne véhiculent aucune idéologie fascisante ou raciste.

En effet, le communisme loge dans ce roman à la même enseigne que le fascisme, et ces sept couleurs exaltent avant tout l'engagement idéaliste de la jeunesse. Les jeunes, ces "fondateurs" qui "brisent les statues, des idoles dans le temple", comme le fit Polyeucte. Au terme de leur parcours initiatique et sanglant "se referme, par la sagesse ou par la mort, le cercle de l'adolescence" .



Tiens, c'est encore un auteur maudit, Céline, qui affirmait "Être vieux, c'est ne plus trouver de rôle ardent à jouer, c'est tomber dans cette insipide relâche où on n'attend plus que la mort."



La question est : faut-il oublier les Sept couleurs ?

La question reste : faut-il renoncer aux Deux Étendards de Rebatet ?

Faut-il dissocier l'oeuvre et le salaud qui l'a écrite ? Ou faut-il oublier Céline et ses plus belles œuvres dans un autodafé absolutoire qui laverait nos péchés ?



"Le sang de Polyeucte a satisfait leur rage,

Je ne sais ni comment, ni quand ils l'ont tué,

Mais je sais qu'à sa mort tous ont contribué."

(Corneille, Polyeucte Martyr, acte I scène III, le songe de Pauline)
Commenter  J’apprécie          154
Comme le temps passe

Avec "Comme le temps passe" plus encore qu'avec "Les sept couleurs" on peut penser que Brasillach était arrivé à une certaine forme d'aboutissement .

Tout ce qui fait le charme de ses romans précédents , l'amour éternel mais difficile , la jeunesse et surtout sa perte se trouve ici magnifié . Il y fait d'ailleurs allusion à la fin de son récit en citant quelques personnages de ses premiers écrits. L'histoire est d'une simplicité inouïe et pourtant on ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre Florence et René .

Il écrira encore trois romans dont " Six heures à perdre" qui bien que souvent oublié est pour moi le meilleur de ce qu'il a écrit.

Alors oui on pourra dire que l'écriture est datée et quelque peu démodée mais quel roman écrit dans les années 30 ne l'est pas ?

Ce n'est peut-être pas un chef-d'oeuvre de la littérature mais c'est un livre indispensable pour comprendre ou essayer de comprendre cette époque pleine de contradiction.

Et puis non lire Brasillach ne fera pas de vous un fasciste pas plus que lire "L'Équipe" fera de vous un sportif accompli .
Commenter  J’apprécie          80
Comme le temps passe

J'ai tout apprécié dans ce livre, l'enfance presque sauvage à Majorque, la participation aux débuts d'un cinéma balbutiant, l'histoire d'amour, avec, au cours d'un voyage dans le Sud de l'Espagne, l'une des plus belles scènes érotiques qu'il m'ait été donné de lire, la séparation des amants et puis, les retrouvailles inévitables après la Grande Guerre. Le style est très riche.
Commenter  J’apprécie          70
Les raisons d'un engagement

Un mémorandum et non un ouvrage destiné au grand public. C'est dans l'attente de son procès que Robert BRASILLACH, l'un des auteurs les plus brillants de sa génération, a consigné les réponses aux question destinées à lui être posées suite à son engagement aux côtés du régime de VICHY. Procès qui fut une parodie de justice car la mort était déjà programmée et cette condamnation fut prononcée malgré le soutien du monde littéraire à l'auteur maudit. La lecture de ce document nous éclaire sur la nature et les raisons de l'engagement de ce dernier. Les arguments posé sont limpides et correspondent à ce que beaucoup pensèrent en 1940. A la différence de ceux-ci BRASILLACH resta fidèle à ses convictions. Derrière les mots, le lecteur perçoit la bonne foi de l'accusé mais surtout la volonté délibérée de condamner de la part de la Cour. Il ne s'agit point à travers cet ouvrage de nous conduire à excuser mais de comprendre pour mesurer l'intensité de l'extrémisme qui habitait certains, déterminés à épurer coûte que coûte.



J'ai aimé cette lecture que j'ai toutefois trouvé trop courte. A l'image de la durée du procès et de celle de la délibération qui l'a suivi.
Commenter  J’apprécie          72
Comme le temps passe

Robert Brasillach, militant de l'Action Française devenu fasciste, a trempé jusqu'au cou dans la collaboration avec les nazis. S'il avait imité L.-F. Céline en allant se "mettre au vert" quelques années hors de France, il est probable qu'il s'en serait tiré avec une condamnation presque symbolique; après tout, si odieuse qu'ait été son influence en tant que journaliste, il n'avait pas de sang directement sur les mains. Mais il a été fusillé peu après la Libération. Il est difficile de juger l'écrivain sans penser en même temps à l'acteur politique.

"Comme le temps passe…" considéré comme son meilleur roman, est paru en 1937. En six chapitres presque indépendants, l'auteur décrit longuement l'itinéraire d'un homme et d'une femme, prénommés René et Florence, originaires de Majorque. A travers leurs yeux, on découvre l'Europe du début du XXème siècle (y compris le première guerre mondiale). Mais surtout on suit les jeux du rapprochement amoureux et de la prise de distance entre eux. Il y a de la poésie, du romantisme, de l'érotisme, de l'aventure... Brasillach a mis peut-être un peu de lui-même dans cette fiction. Il a surtout voulu donner une image de la jeunesse de son temps. L'écriture de Brasillach est soignée, parfois trop "jolie"; je ne l'ai pas toujours aimée. A mon avis, c'est un roman qui a un peu vieilli, mais qu'on peut encore lire… sauf si on a un tabou à l'encontre d'un écrivain fasciste.

Commenter  J’apprécie          72
Les Sept Couleurs

N°840 – Décembre 2014.



LES SEPT COULEURS – Robert Brasillach – PLON.



Ce roman édité en 1939 manqua lui aussi de peu le Prix Goncourt. Même s'il n'est plus guère édité aujourd'hui à cause des prises de positions politiques de son auteur, il fait partie de ces œuvres qui ont manqué de quelques voix cette distinction prestigieuse mais qui sont restées dans la mémoire collective alors que le lauréat de cette année-là est, lui, demeuré dans l'anonymat.

Nous sommes à Paris en 1920 et Patrice et Catherine découvrent la capitale. Lui, professeur, est un peu désargenté, fréquente des hôtels miteux des restaurants populaires. Il se rend comme précepteur en Italie fasciste qu'il admire tout en gardant un contact épistolaire avec Catherine. Il va durer plusieurs mois. Lui est follement amoureux d'elle et souhaite l'épouser mais, désireuse de stabilité et de sécurité, elle se marie c'est avec un autre homme, François Courtet. Désespéré par ce chagrin d'amour, Patrice s’engage dans la légion étrangère et se bat au Maroc, alors sous protectorat français. A la fin de son engagement, à l'invitation d'un ex-légionnaire, il rejoint l’Allemagne nazie à laquelle il trouve beaucoup de vertus et travaille à la chambre de commerce française de Nuremberg. Il y vit une liaison passionnée avec une jeune allemande, Lisbeth. Lors d'un voyage en France, il reprend contact avec Catherine qu'il veut reconquérir. C'est l'époque de la Guerre civile en Espagne et François, autant par idéal politique fasciste que doutant de la fidélité de son épouse, s'engage aux côtés de Franco et participe à la défense de l’alcazar de Tolède, bataille pendant laquelle il est blessé. Catherine finit par le rejoindre.



Ce roman est placé tout entier, en quelque sorte, sous le patronage de Corneille et plus spécialement de « Polyeucte », une tragédie dont certains vers se retrouvent en exergue de tous les chapitres. Cette pièce évoque un sujet religieux et plus spécialement le martyre d'un personnage converti au christianisme, intervenu au III° siècle après Jésus-Christ, lors des persécutions contre les chrétiens. Cette référence, dans le contexte du roman de Robert Brasillach [1909-1945] n'est pas, on le voit bien, un simple exercice de style de la part d'un intellectuel. Le contexte chrétien de la pièce de Corneille est remplacé par le fascisme. C'est aussi un roman d'amour où, tout comme dans la pièce de Corneille, Catherine renonce à Patrice pour l'amour plus stable et plus sûr de François. Techniquement, Brasillach alterne récits et correspondances, journal et réflexions intérieures. Il s'en explique brièvement dans le prologue, revendiquant la liberté dans ce domaine [« On a tenu pour des romans, au cours des siècles, des récits, des fragments de journaux intimes, des ensemble de lettres, des poèmes, des constructions idéologiques...des dialogues comme ceux qui furent à la mode avant guerre. »]. Le titre peut poser question. Brasillach structure son roman en sept chapitres où se mêlent effectivement diverses formes de narration. Fait-il référence aux couleurs de l'arc-en-ciel qui est lui-même un symbole, celui d'un pont entre deux mondes, un chiffre sacré ? L'auteur a-t-il voulu composer ici une œuvre sur le passage de l’adolescence à l'âge adulte, une sorte d'écrit initiatique d'adieu à la jeunesse ? La symbolique de la lumière initialement blanche (pureté ?) décomposée en sept tonalités chromatiques par le prisme du temps ou de l’expérience peut évoquer cet abandon d'illusions, de certitudes, de fantasmes liés à la jeunesse ? Pourquoi pas ! En tout cas, en 1948, son beau-frère, Maurice Bardèche, écrivain négationniste et fasciste, fonda une maison d’édition qui porta le nom de cette œuvre. Son but était de redonner la parole aux écrivains nationalistes et collaborationnistes que l’épuration avait fait taire.

A titre personnel, je me suis toujours demandé comment un tel serviteur zélé de notre belle langue française, de sa culture a pu se fourvoyer ainsi dans les dérives de la collaboration et dans sa participation à « Je suis partout ». Je n'ai évidemment pas su, à ce jour, répondre à cette question mais il fut fusillé en 1945 malgré une pétition générale d’écrivains en sa faveur.

C'est un roman de facture originale dont la structure de la phrase est cependant classique. Il est, agréable à lire, poétique aussi surtout, à mon avis, dans la partie « discours » de cette œuvre. L'auteur était en effet un intellectuel, normalien, un écrivain qui a fait honneur à notre langue.

©Hervé GAUTIER – Décembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          70
Anthologie de la poésie grecque

Une initiation à la poésie grecque et antique de premier ordre. Avec ce livre, on comprend la fascination de générations entières d'érudits et de poètes pour ce type de poésie. M. Brasillach peut avoir une réputation sulfureuse, il n'en demeure pas moins un poète et un pédagogue hors pair.
Commenter  J’apprécie          60
Notre avant guerre

Un témoignage particulièrement intéressant de cette période où, finalement, se sont construit intellectuellement et politiquement tous ceux qui ont participé à la collaboration. Et c'est avec ce genre de livre qu'on s'aperçoit que cette construction est ce qu'il y a de plus ordinaire, même chez les gens les mieux éduqués, les plus intelligents et les plus érudits.
Commenter  J’apprécie          60
Les poèmes de Fresnes

Si l'oeuvre de Robert Brasillach est très inégale, si l'on peut lui reprocher la virulence ampoulée emphatique et scandaleuse de journaliste collaborationniste, les Poèmes de Fresnes tiennent évidemment une place à part et unique.

Bouleversants d'humanité, ils sont écrits sous la dictée de la mort et l'homme, dans sa vérité nue, se trouve seul face à lui-même, face à Dieu, face à la vérité. Merveilleux et pourtant si triste.
Commenter  J’apprécie          60
Les poèmes de Fresnes

Robert BRASILLACH est un auteur dénoncé comme sulfureux du fait de son parcours politique de 1937 à sa mort en 1945, fusillé au fort de MONTROUGE. Et pourtant que de talent pour marier les mots, pour toucher l'âme dans des écrits apolitiques. c'est ce don qui a conduit nombre de ses pairs, artistes et intellectuels non suspect de collaborationnisme et renommés, parmi lesquels figurent Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier, a solliciter sa grâce auprès de général de GAULLE, alors chef du gouvernement provisoire. Grâce refusée sous la pression des communistes.

Le talent de cet auteur et poète maudit éclate à la porte des ténèbres de la mort dans ce recueil de 26 poèmes où Robert BRASILLACH, face à lui-même dans l'univers sonore métallique des verrous du monde carcéral pense et écrit. Pense à la France, à la vision qu'il a du peuple français déchiré et souffrrant, à Dieu. Ses mots véhiculent la douleur, une douleur qui durera au-delà de sa propre fin, qui l'accompagnera dans son cheminement vers Dieu. Et pour cela, il trouve pour chaque idée des mots profanes ou sacré qui frappent juste, qui touchent l'âme en particulier dans ses Psaumes.

Le recueil des Poèmes de Fresnes est un ouvrages que j'ai particulièrement aimé car derrière la beauté du diable de son auteur se trouve un homme faillible. Un talent qui a failli politiquement en se trompant de cause car aveuglé par l'amour absolu qu'il éprouvait pour son pays. Les mots tuant souvent plus que les balles. Mais quel talent !
Commenter  J’apprécie          61
Notre avant guerre

Dans ce récit autobiographique Brasillach au contraire de Rebatet ne met pas nécessairement le fascisme et son antisémitisme en avant . Il y fait quelques allusions mais cela ne suinte pas la haine que l'on retrouvera plus tard dans ses articles de presse écrits sous l'occupation.

On le suit donc de la fin de son adolescence jusqu'au début de sa vie d'homme . Il y est beaucoup question d'art , de littérature et de cinéma . On découvre le Paris bourgeois de l'entre-deux guerres . Brasillach avait comme Rebatet dont il parle un peu dans son récit un énorme talent d'écrivain qu'un idéal dévoyé a envoyé au tapis .

Certes le style est parfois grandiloquent et un peu démodé mais on ne s'ennuie guère à la lecture de ce récit.

Une lecture nécessaire pour mieux appréhender l'esprit de l'époque et essayer de comprendre les motivations de ces gens qui ont vu dans le fascisme un avenir pour leur pays .
Commenter  J’apprécie          50
Les Sept Couleurs

Oeuvre unique par son style, elle l'emporte sur l'histoire, qui est malheureusement trop symptomatique des romans de l'entre-guerres. C'est pourquoi le lecteur doit s'en tenir à y voir un exercice stylistique original et, reconnaissons-le, réussi, puisqu'il s'agit d'un récit mené dans les sept styles d'écriture français classiques : roman, correspondance, journal, réflexions personnelles de l'auteur, théâtre, presse, monologue.

Quant à la genèse du roman, Rebatet et Cousteau en donnent un intéressant éclairage dans leurs Dialogues de vaincus...
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Robert Brasillach (299)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
8 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur

{* *}