Nous devions nous entendre, ainsi que le veut la coutume de votre peuple et sans que des intermédiaires viennent obscurcir nos paroles. Je crois que c’est une erreur de pousser dès le début les négociations aussi loin : cela contribue au contraire à nous séparer. Convenons de nous tenir aux côtés l’un de l’autre, homme et femme, faction et parti, puis de parfaire notre accord en nous unifiant. Nous discuterons plus tard des modalités et autres détails. Et Cire nous mariera au matin.
À Amballa, un homme choisissait lui-même sa femme, et une femme son mari, et, dans le cas d’un mariage de convenance, les deux intéressés ne devaient absolument pas assister aux négociations, ni même intervenir d’une manière quelconque pour faire ou accepter une proposition, même simplement formelle. En l’occurrence, c’était pour la jeune fille qu’il éprouvait une gêne, car on la mariait exactement comme on vendrait une esclave.
Ses habitants constituaient une société fonctionnant sur le modèle d’une ruche dans laquelle les hommes jouaient le rôle des abeilles neutres. Quant aux femelles, aux femmes, personne ne les avait jamais vues. Des mâles fonctionnels étaient chargés de certaines activités telles que le commerce, l’industrie, la culture du marais.
Ce dont les deux nations ont le plus urgent besoin, c’est d’une autorité centrale forte pour reprendre en main partis et factions et remettre de l’ordre dans les affaires.
Même l’union de nos deux nations est un objectif ambitieux ; et, s’il est réalisé, qui ne manquera pas de susciter de nombreux problèmes.