AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Doisneau (49)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Paris

C'était un cadeau pour mon anniversaire. Je l'ai feuilleté aujourd'hui et ça m'a rendu euphorique.

L’objectif de Doisneau est comme un stylo et son art de photographe est comme une écriture. Mais il n'est pas seulement un génie des images. Lisant l’introduction, j’ai appris que c’était aussi quelqu'un qui parlait avec une grande justesse, humour et originalité. Le thème de cet album est Paris sous toutes les lumières ! Paris ensoleillé, Paris nocturne, électrique… Doisneau commente certaines photos et leur donne des titres poétiques. Il nous raconte un Paris disparu, des rues avec des immeubles de tous les âges.

Ses héros sont des passants, souvent comiques, des statues, des animaux qui dansent ou qui discutent, des actrices, des gardiens de paix grotesques, des personnalités saisies au vol ou rêvant sur une terrasse de bistro avec leur animal de compagnie, mais aussi des voitures comme une armée ou comme un ballet ! Il y a des ateliers d’artistes et des poupées surréalistes. Il y a aussi des portraits de travailleurs, des masses sur les places parisiennes comme des vagues humaines. Doisneau aime un Paris en désordre, des ruines, des chantiers, des poubelles, des toits amoncelés, Paris enveloppé dans les congères ou caché sous les amas de feuilles mortes… Et, bien sûr, la Seine coule au milieu, belle en toutes les saisons, avec des reflets de ponts dans l'eau.

Doisneau nous présente une grande palette d’émotions : les joies et les solitudes, des yeux étonnés, des mimiques parlantes. Il s’arrête sur des vieilles personnes avec leurs angoisses ou leurs émerveillements. Il y a des photos qui nous font sentir une pincée de mimosa ou qui nous rendent ivres.

Des drapés des robes, des jambes qui courent, des chaussures qui volent, des papiers qui s'éparpillent, tout ce mouvement observé par un homme qui a dû souvent rester immobile pendant deux heures en attente d’une rencontre, de l'exceptionnel.

Ici la pluie semble en couleurs impressionnistes pourtant c'est du noir et blanc ! Des scènes de vie, des regards au-delà de tous les regards, le flou et la netteté, tout ce qui fait la magie de la photographie.

Commenter  J’apprécie          13215
Les doigts pleins d'encre

Voilà un très beau livre, emprunt de cette nostalgie de l'enfance... Cette si brève et cruciale période d'une vie humaine.

Cavanna des Ritals et Doisneau du Baiser de l'Hôtel de ville, unissent leurs incomparables talents respectifs pour offrir cet hymne aux gamins que nous fûmes.

Les gammes somptueuses des noirs, gris et blancs de la photographie de Doisneau illustrent parfaitement la prose vive de Cavanna.

Tendresse et amusement, bobos et bêtises, école et aventure peuplent ce recueil de morceaux d'enfance.

Merci, merci du fond de mon âme d'enfant, à ces deux bons génies disparus.
Commenter  J’apprécie          530
Les doigts pleins d'encre

J'ai pour ce livre les yeux de Chimene.Il m'a été offert par une jeune stagiaire enseignante à qui j'avais modestement donné quelques conseils.Pour la petite histoire,je la rencontre encore parfois et elle a,à ma plus grande joie,tracé son chemin,un beau chemin.



Un livre qui s'intitule "les doigts pleins d'encre",soyons clairs,c'est pour les gens d'un " certain âge ". Oui,forcément ,aujourd'hui,l'encre,c'est un peu préhistorique pour nos jeunes et c'est bien légitime.

Et pourtant,moi,les doigts pleins d'encre...j'ai connu...Et c'était comme toutes les catastrophes,plus on voulait apporter une solution,plus ça s'aggravait....Le pompier de service,c'etait le maître ou la maitresse,pas toujours facile,mais bon...

Ce livre,il a été ècrit par Cavanna et les photos sont de Doisneau.Que dire de plus?

Nous sommes un certain nombre à nous retrouver dans cette

époque.Pas nos jeunes,mais un jour,leur tour viendra.

On trouve leurs comportements d'aujoud'hui bien critiquables, je suis le premier.

Et si on demandait à nos parents?Laissons les reposer en paix,nous n'étions pas(contrairement à nos dires)des anges,(il suffit de tourner les pages de ce livre) pourquoi nos enfants le seraient ils devenus?

J'adore ces livres d'une époque désormais bien révolue. C'est à chacun de nous de retrouver,de trouver ou d'envisager son histoire et ,à mon avis,les livres son faits pour ça.

Notre histoire nous appartient et l'important est de constater le chemin que nous avons pu parcourir.

Ne jamais oublier qui on est et d'où on vient.Quant à savoir où l'on va.....

Très beau livre,d'une merveilleuse justesse..pour qui s'y retrouvera.
Commenter  J’apprécie          4416
Les doigts pleins d'encre

Merveilleux temps ou les enfants étaient … des enfants : ils possédaient alors la naïveté, l’innocence et l’imagination génératrice de rêveries grandioses. Un caniveau devenait le Mississipi, les terrains vagues, des champs de bataille, et le maître un puits de science que l’on respectait. Je me surprends moi-même avec mes pensées nostalgiques d’un temps où les enfants savaient jouer et tenir des jours entiers avec une boîte de conserve vide au lieu de s’abrutir avec des consoles, des ordis et autres machines qui à forte dose, font taire leur créativité. Ce livre m’a rappelé le temps, pas si lointain où nous tracions avec des restes de plâtre, des routes pour nos vélos, où nous jouions dans les chantiers (interdits de préférence), ou nous passions des journées entières à bâtir de pauvres cabanes et à évoluer dans des lieux qui étaient le pur produit de nos imaginations. C’est ce que j’ai retrouvé dans ce merveilleux ouvrage écrit par Cavanna sur fond de photos de Doisneau.

Le texte est plein d’humour et traduit merveilleusement bien la pensée des enfants de cette époque (années 50 ?) Les photos se regardent comme on lit des histoires : on note des détails qui appellent des souvenirs, on reste là, à penser, à réveiller le passé.

Cet écrit de cavanna n’est pas sans rappeler la guerre des boutons, par les bêtises imaginées par ces gosses de la rue pour se distraire, ni le petit Nicolas par la vision du monde que nous sert le narrateur dans de délicieux passages dont regorge cet exposé (voir citations).

Je vais m’attaquer sans tarder aux autres ouvrages de la série.


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          420
Les doigts pleins d'encre

La rentrée des classes vient juste d'avoir lieu et je profite des beaux jours de septembre pour flâner dans les vide-greniers. C'est là que j'ai déniché ce bel album photos de Doisneau et sous-titrées par Cavanna. "Anciens élèves de l'Université des terrains vagues, et parce qu'entre deux mots il faut choisir l'image, Cavanna et Doisneau se sont retrouvés pour fêter avec ce livre le jumelage de Nogent-sur-Marne et de Gentilly".



En plus de la vue, j'ai retrouvé en feuilletant cet album l'odeur de l'école, plutôt les odeurs, celles de l'encre, de la cire dont les petits pupitres sont encaustiqués, et puis bien sûr celle inoubliable du pot de colle blanche avec la spatule intégrée dans le couvercle. Vous vous souvenez ?

L'ouïe a également été sollicitée par le bruit de la craie qui grince sur le tableau, par les bruits intempestifs émis par des camarades plus dégourdies que moi et qui faisaient rire toute la classe quand la maîtresse cherchait d'où ils pouvaient venir.



Et bien sûr, j'ai retrouvé aussi l'heure bénie de la récré où enfin on pouvait crier, courir, sauter, faire des rondes. Et pour finir, il y avait la rue, ses trottoirs à parcourir à cloche-pieds, ses flaques d'eau à ne pas éviter, ses terrains vagues à découvrir la peur au ventre, car il y avait toujours quelqu'un pour raconter des histoires horribles à ce moment là.



De belles photos en noir et blanc et les histoires de Cavanna pour nous remettre en mémoire tous ces instants privilégiés de l'enfance, un beau voyage avec juste un petit bémol cependant, il n'y en a que pour les garçons dans cet album. C'est pas juste !


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          350
Robert Doisneau, un artiste chez les artistes



Dans cette série de portraits in situ, l'illustre photographe Robert Doisneau nous propose une déambulation dans son imaginaire et le lecteur partage sa passion pour l'atelier d'artiste.

Ces photos parues entre la fin des années 30 et la fin des années 70 dans divers magazines et journaux n'avaient pas vocation à être réunies.

Elles nous dévoilent des portraits de Picasso, Duchamp, Braque, Léger, Dubuffet, Le Corbusier, César, entre autres artistes d'exception .'L'appareil photo me rend moins timide, comme le casque du pompier, ça donne du courage", Robert Doisneau

"Jamais je n'aurais eu l'audace de demander du temps à ceux qui l'ont si bien employé." Robert Doisneau

Comment s'est il invité dans leur vie ? Il le raconte à travers quelques textes comme sa rencontre avec Pablo Picasso et les circonstances des clichés réalisés sur le peintre.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          300
Paris

🎶 Sous le ciel de Paris s'envole une chanson...



S'envolent aussi les instantanés de Robert Doisneau. Une époque révolue mais joliment appréhendée dans ce très bel album dont on pourrait aussi illustrer un receuil de chansons, tant chaque instant m'a évoqué un petit air de musique.



Au fil des pages et des photos, vous retrouverez :

- Les jardins (parc Monceau, jardin des Tuileries, jardin des Plantes, le Carrousel, et les chaises

- Les pigeons et les statues

- Les jambes des passants (et voir sous les jupes des filles 🎶)

- Les voitures en folie, les passants en péril

- Les gamins de Paris (c'est tout un poème 🎶)

- La neige, le vent, la pluie

- Les petits commerces et les cafés (après-midi, Paris, c'est fun en terrasse 🎶)



"Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré !"



- Les quartiers de Paris (Les Halles, le Louvre, le Trocadéro...)

- Les illustres inconnus

- La Seine et ses quais (la Seine la Seine la Seine 🎶)

- Paris qui danse et bat la mesure 🎶

- Les événements (grands mariages, défilés de mode, vernissages...) du Tout-Paris



- L'urbanisation et les grands ensembles.



En chemin, vous aurez certainement reconnu quelques chansons... aussi pour finir, je vous propose celle-ci :



🎶 Tu me manques terriblement

Tu me manques passionnément

Tu me manques, c'est fascinant

Paris, t'es si belle encore

Paris, tu changes de décor

Paris, tu ressembles à personne 🎶

(Paris de Bernard Lavilliers)




Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          295
La Vie de famille

Que sont devenues toutes ces photos en noir et blanc, dont je me délectais lorsque j'allais passer les journées chez grand-mère ? Je ne connaissais pas les personnes qui posaient, ni ne reconnaissais maman lorsqu'elle était petite. Ce temps-là avait-il vraiment existé ?



Pourtant, en feuilletant ce très bel album photos de Doisneau, prises entre les années 50 et 60, et annoté avec humour par Pennac, je ne peux que retrouver toutes ces scènes familiales que mon œil d'enfant avait bien imprimé quelque part dans ma mémoire. Quel plaisir de feuilleter tous ces moments du passé : mariage, pique-nique, fête, vie de famille, frères et sœurs, scènes de rue...



Oui ce noir et blanc à quelque chose de paisible et de saisissant à la fois. Paisible par l'apparence de quiétude qui règne lors de ces instants de vie sortis du passé. Saisissant par le contraste et l'étendue de la palette des noirs et blancs.



Attention !

Parcourir ce bel ouvrage provoque une vraie bouffée de tendresse. À consommer sans modération...
Commenter  J’apprécie          260
Rue Jacques Prévert

Bouffée d'oxygène que ce duo Doisneau/Prévert, dont l'amitié et la tendresse transparaissent dans un éclaboussement de joie et d'ironie.



On retrouve avec bonheur un Paris d'après-guerre plus poétique que jamais, sous la plume d'un Prévert généreux et sous l'objectif d'un Doisneau facétieux. Légendes drôles et enjouées et la gueule d'un Prévert plus franchouillard que jamais, clopiot au bec avec son éternel beret ; que de tendresse et de vie pour ces urbains qui déambulèrent à la recherche du cliché juste, du mot juste, et de l'association parfaite des deux...



Ces albums, grandioses, me laisseront toujours nostalgique d'une période que je n'ai pas connue mais ô combien inspirarice !
Commenter  J’apprécie          240
Palm Springs 1960

Tout comme Doisneau lui-même, on peut se demander: mais qu'est-ce qu'il fout là-bas? L'homme qui photographie les enfants des rues de Paris avec tellement de poésie, ses amoureux, ses chiens errants et le bonheur tout simplement, le voilà dans ce monde complètement artificiel, cette ville de retraités millionnaires bâtie en plein désert californien, et en couleur de surcroît!

Que fait-il là-bas, donc, a-t-on le droit de se demander? Et bien il s'agit d'une commande de Fortune, un magazine d'affaires, voulant illustrer le rêve américain à renforts de belles piscines bleues et de terrains de golf verdoyants sous un soleil de plomb. Mais c'est un peu dépité que le patron de ce magazine devra d'abord faire le tri entre ces photos qui, cumulées, mettent sournoisement mal-à-l'aise... est-ce à cause de ces sourires un peu forcés de sexagénaires en habit du dimanche au bord de leur piscine? de certains regards qui se devinent sur le qui vive entre hôtesses d'une soirée? Ces robes de bal dignes du festival de Cannes agrémentées de fourrure, ces pantalons blancs immaculés sur les greens, ces piscines d'un bleu magnifique dans lesquelles personne ne se baigne jamais, ou encore, tout simplement, ces prises de vue d'une ville fermée sur elle-même en plein désert, avec cette classe sociale riche, blanche et retraitée où tout le monde semble interchangeable, fréquente les mêmes soirées, la même église et conduit les mêmes voitures interminables?

Comme le dit si bien Jean-Paul Dubois dans son admirable préface, ces photos de Palm Spring montrent une société d'une certaine époque, celle des années 60, et d'une certaine idée du bonheur, de l'accomplissement. Aujourd'hui Palm Spring est sans aucun doute bien différente, ne serait-ce que parce qu'elle est devenue une destination touristique LGBT et qu'elle accueille chaque année un festival lesbien.



Dans deux de ses lettres envoyées à son ami Marucie Baquet, Doisneau parle de son écoeurement, trop de piscines vides, trop de chiffes avec trop de zéros dans les conversations, trop de toc, trop de soleil. Il reste fasciné malgré tout par l'amabilité des gens, et surtout par la lumière du soir, incroyable. Sa dernière lettre s'achève sur sa hâte de rejoindre New York.

Commenter  J’apprécie          220
Les années Vogue

On connait de Robert Doisneau le célèbre baiser de l'hôtel de Ville ou encore les enfants jouant aux billes, mais saviez vous qu'il a été photographe mondain pendant les 3 années où il travaille à Vogue ?



Doisneau a en effet été « reporter mondain », aspect inattendu de son œuvre, réalisé pour le magazine Vogue de 1949 à 1952 à la demande d’Edmonde

Charles-Roux.



Ce beau livre de photos montre des clichés publiés dans le magazine et qui jusqu'à présent n'avaient jamais été rendu publics (il y a un texte avec des explications à la fin si tu veux développer) autrement.



23138-Brigitte-Bardot-pour-Vogue-1950-BD-871x900

On y découvre des photos de villes d'après guerre (dont plusieurs de Lyon : une soierie, les toits de Lyon, la ficelle, la croix rousse, le vieux Lyon ), des photos de mode, des photos de vie mondaine (bals, soirées dans des châteaux, mariages prestigieux)





Néanmoins les séries que j'ai trouvées les plus intéressantes sont celles consacrées aux artistes (portrait de Colette devant son manuscrit, portrait de Jean Cocteau et de nombreux autres acteurs, écrivains, danseurs... ) et aux artisans du spectacle (les chapeliers, les costumières, les chausseurs, l'Atelier des Folies Bergère...)



Une bien belle idée de cadeaux en beaux livres, malgré un prix assez conséquent, mais qui peut s'expliquer par la qualité iconographique incontestable de l'ouvrage.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          221
À l'imparfait de l'objectif : Souvenirs et ..

Ce livre est un recueil de souvenirs, mais aussi de réflexions sur le travail de photographe. Robert Doisneau sait très bien manier la plume, son regard de photographe se pose sur le monde et témoigne de sa grande sensibilité et de son intérêt pour les petites joies et les activités des humbles acteurs du quotidien. Il a une certaine conception de son art, plutôt artisan qu'artiste. Et un peu philosophe aussi.

Issu d'un milieu modeste, ayant quitté l'école assez jeune, il parcourt les rues et les quartiers populaires, voit ce que d'autres ne remarquent pas.

Il sait nous mettre à l'aise, ne joue pas au théoricien, évoque avec simplicité ses rencontres avec Picasso ou Léotaud, sa tendresse pour une France encore paysanne et ouvrière.

Doisneau a un peu le parler de Michel Audiard, sa verve et aussi sa culture.

Il a connu les Halles de Baltard, le Paris de Prévert, de Carné, des péniches et des bus à plateforme, des bonnes soeurs à cornette.

Il nous lègue un trésor, nous offre des paysages à jamais disparus, au temps où on pouvait encore perdre son temps à rêvasser en regardant les passants.

Mieux qu'un témoin, un poète.
Commenter  J’apprécie          210
Paris

Il n'y a pas grand chose à dire si ce n'est : regarde. Chaque photo raconte une histoire. Le regard est immortel, la vie n'est pas suspendue, elle continue au-delà du champ, elle est retrouvée, enfin trouvée l'éternité.

Chaque cliché est un poème.



Commenter  J’apprécie          200
Les doigts pleins d'encre

Robert Doisneau, né le 14 avril 1912 et mort le 1er avril 1994 est un photographe français.

Ce ivre est un petit bijou de tendresse, de poésie et d'humour. Les photos d'écoliers d'après guerre sont magnifiques et touchantes. Une bonne plongée nostalgique dans l'école d'autrefois.
Commenter  J’apprécie          191
Les doigts pleins d'encre

Au-delà de la nostalgie de ma propre enfance, ce livre me rappelle cette époque (années 50, moi c'était plutôt 60) son côté insouciant, optimiste.

Il y a chez les deux artistes une tendresse évidente. J'aime le côté vivant de ces scènes, à l'école, dans la rue, dans les terrains vagues.

Les photos sont exceptionnelles de naturel et de vérité, les textes de Cavanna, plein d'humour, rappellent "les Ritals". Un super duo !!
Commenter  J’apprécie          180
Les doigts pleins d'encre

A mi-chemin entre le Petit Nicolas et La Guerre des boutons, Les Doigts pleins d'encre nous donne à voir la nouvelle génération d'après-guerre, dans un quotidien empreint à la fois d'innocence et de maturité. Il faut dire que la cette guerre aura marqué à jamais les tempéraments.



Avec cette ironie et cette tendresse qui lui sont si particulières, Doisneau revisite les lieux, les jeux, les ambiances d'après-guerre, à travers le regard de l'enfant devenu déjà grand. Le texte de Cavana, sans fioriture, témoigne d'une France marquée, profondément populaire, en reconstruction.



Les photos, nous les connaissons tous et, néanmoins, on se surprend à les redécouvrir à chaque coin de page ; l'expression est sauvage, intense, et l'instant, cristallisé, devient éternité... on en deviendrait presque nostalgique d'une époque révolue et qui résonne néanmoins dans les âfres de notre mémoire collective.
Commenter  J’apprécie          170
Paris

Doisneau est l'un des plus grands photographes du 20e siècle. Cette sélection de photos nous plonge dans le Paris d''après la seconde guerre mondiale. Bien plus qu'un témoignage de la période, ces clichés sont d'une esthétique incroyable. On ressent l'attachement du photographe pour ces lieux. Du charme en noir et blanc, et beaucoup d'humour. Un livre à offrir.
Commenter  J’apprécie          160
À l'imparfait de l'objectif : Souvenirs et ..

Voici des mémoires en demi-teinte. Doisneau, le pudique, ne nous racontera pas ses mises en scènes, parmi lesquelles le célèbre baiser, mais plutôt ses rencontres photographiques et ce qu'il pense de la photographie et de son évolution.



Doisneau n'était pas un photographe reporter comme l'était Cartier-Bresson ni un photographe à message comme Salgado, et n'aurait pas voulu l'être. Ses mémoires font ressortir cet homme tout simple ou qui se voulait tel.



Une belle leçon d'humilité.



Commenter  J’apprécie          150
Le Prévert

Jacques Prévert, le copain d'enfance de Louis Aragon, amateur de contes et de mythes, militant gauchiste, scénariste de génie (Quai des brumes, Les Enfants du Paradis..) était un poète alliant la gouaille populaire aux images insolites pleines d'humour et de tendresse.

Mango Jeunesse, à l'occasion des vingt ans de sa disparition, lui rend hommage à travers dix-neuf poèmes extraits de ses plus beaux recueils (Histoires, La pluie et le beau temps, Choses et autres, Paroles, Spectacles..). Sur des fonds très colorés (jaune bouton d'or, vert prairie, bleu azur..) leur font face, complices, les photos (en noir et blanc) prises de lui par le photographe Robert Doisneau dont les thèmes (rues de Paris, petites gens, animaux, détresse, amour..) s'accordent avec sa pensée. Les collages pimpants, naïfs et originaux de la graphiste Natali leur servent de cadre (drôle et un peu kitch) et les mettent en valeur. On découvre, pris sur le vif un Prévert, cigarette au bec, tendre, ami des bêtes et des enfants mais aussi pensif désabusé à ses heures.

Quel bonheur de faire revivre dans Le Prévert, le grand bonhomme qu'il était.

Du gentil "Il pleut, il mouille/ c'est la fête à la grenouille",au libre d'esprit "embauché malgré moi dans l'usine à idées/ j'ai refusé de pointer", à l'idéaliste " Maintenant j'ai grandi/les idées aussi/ mais ce sont toujours de grandes idées",à l'antimilitariste "on ne salue plus/ a demandé le commandant/ Non", à l'écologiste "il faut être poli avec la terre", au sincère "Aimez aimer", au cocasse "C'est ma faute/ c'est ma très grande faute d'orthographe", au plus sèrieux "je suis 'où' je ne suis pas" de l'élève Hamlet, au tendre cancre qui "dessine le visage du bonheur", au sage "Il ne faut jamais faire les choses à moitié" au grave "Le racisme et la haine ne sont pas inclus dans les pêchés capitaux,ce sont pourtant les pires"; le monde magique de Jacques Prévert, un monde aux multiples facettes miroite sous les yeux des grands et des petits, car si ces albums Dada sont destinés à ouvrir l'esprit des jeunes lecteurs en leur présentant divers grands (Le Rimbaud, Le Baudelaire, Le Brassens....) de la littérature ou autres, ils sont là aussi, comme des clins d'oeil pour que vivent éternellement les oeuvres de géants inoubliables. Jacques Prévert (et Robert Doisneau) en font partie et merci à cette superbe collection jeunesse de nous le rappeler!
Commenter  J’apprécie          150
Rue Jacques Prévert

Un superbe livre tant par les poèmes de Jaques Prévert tant par les photographie de Robert Doisneau.

Pour un beau voyage plein de poésie et d'humour, dans un Paris de souvenirs.


Lien : http://latetedelart2.blogspo..
Commenter  J’apprécie          150




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Doisneau (423)Voir plus


{* *}