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Critiques de Robert Sabatier (209)
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La Souris verte

Il y a les livres attendus et encensés par la presse, les classiques incontournables, ceux désignés par le bouche à oreilles et quelque fois dans une brocante ou un petit bouquiniste de quartier il y a la découverte. Ce livre est à classer dans cette catégorie, c'est un des moins connus de robert Sabatier encensé surtout pour ses romans liée à ses souvenirs d' enfance comme «Les allumettes suédoises» ou «Les noisettes sauvages». C'est pourtant une très belle histoire d'amour sur fond de deuxième guerre mondial entre un jeune homme résistant et une auxiliaire de l'armée allemande très largement francophile. Il y a peu de roman sur ce sujet, ils sont encore tabous en France, pourtant prêt de deux cent mille enfants sont nés de pères allemand pendant l'occupation. le manichéisme l'emporte souvent quand il s'agit de juger ces relations. Trahison, collaboration et déchéance sont les termes les plus souvent employés alors que la plupart du temps seul le cœur était impliqué. Comme souvent dans l'histoire, La société de l'époque a très largement fermé les yeux sur les agissements des hommes, ne jetant l'opprobre que sur les femmes. S'ensuivirent les écœurants défilés de jeunes mères, le crâne tondu avec leur enfant dans les bras, et les passages à tabac de malheureuse accusées de collusion avec l'ennemi, défouloir pour une meute trop heureuse de faire oublier par ce zèle quatre ans de passivité et de compromission. Ce roman est plein de pudeur, il analyse parfaitement les circonstances qui font que deux jeunes gens que tout sépare tombent amoureux. Il est facile de jeter la pierre aux autres quand on n'a pas aimé car ce sentiment abolit bien des différences et des antagonismes. Même l'éloignement n'y peut rien car malgré deux ans passer à combattre dans le maquis, Marc devenu lieutenant dans les FFI n'aura qu'une envie, retrouver sa jolie Maria. Ce petit livre d'à peine deux cents pages est tout en nuances et en émotion. Pour ceux qui savent que la vie n'est pas que raison, il sera une jolie surprise…
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Les allumettes suédoises

Roman largement autobiographique, "Les Allumettes Suédoises" (récit qui précède Trois sucettes à la Menthe et les Noisettes Sauvages) retracent l'enfance de Robert Sabatier sous les traits du petit Olivier, orphelin, gamin du pavé parisien.



Les aventures d'Olivier sont exactement le pendant plein de vie et d'espérance des noires tribulations de son homonyme anglais Oliver Twist. Non, le parallèle n'est ni osé ni irrévérencieux mais totalement avoué et assumé par l'auteur lui-même.



Paris, années 30. Olivier est orphelin et recueilli par un couple de cousins. Il va grandir comme une herbe folle, plein de vie et d'énergie, dans les rues de Montmartre, offrant aux lecteurs du XXIème siècle que nous sommes un portrait nostalgique et enthousiasmant des rues de la capitale, lui conférant une âme poétique malgré sa crasse, ludique grâce aux nombreuses trouvailles qu'Olivier et ses amis vont inventer pour se divertir, et ô combien attachante. Un parfum d'antan pas si lointain qui a personnellement ravivé en moi le souvenir de mes grands-parents qui ont eux aussi grandi dans ce Paris de l'entre-deux-guerres.



Ce que j'ai aimé dans ce court récit, c'est justement la vie, l'espérance et l'énergie qui, malgré une trame de départ dramatique, prennent le dessus pour éclater dans un vrai message de foi en l'amitié et en l'existence.



Je considère que Sabatier est un auteur qu'on peut mettre entre les mains des lecteurs en herbe , son style étant très accessible à la jeunesse.
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La Souris verte

Un roman très honnête de Robert Sabatier qui nous entraine dans le Paris de l'Occupation avec les alertes aériennes, les bombardements, les défilés des troupes ennemies, les longues files d'attente pour le ravitaillement, le marché noir... Et puis la rencontre d'un jeune étudiant français avec une allemande portant l'uniforme... Du même auteur j'ai préféré la saga des Allumettes Suédoises, mais Robert Sabatier avait une belle plume et cette Souris Verte reste un texte agréable à lire.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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David et Olivier

Un livre d'une très grande sensibilité. J'aime généralement la plume de Robert Sabatier. C'est un roman qui est dans la lignée de la saga des Olivier, avec "Les allumettes suédoises", "Trois sucettes à la menthe" et "Les noisettes sauvages". Beaucoup d'émotion et une magnifique écriture. Un très bon écrivain.
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Paris des poètes

Lundi 25 décembre 2023....dans la bibliothèque d'un ami !



Quel incroyable bonheur et heureux hasard ! Ce matin, pour envoyer des gentils mots à mes amis sur F.B , pour ce Noël, je mets en avant des clichés de cet artiste- photographe, IZIS, je me rends ensuite chez un vieil ami , octogénaire fringant et toujours curieux , ayant habité toute sa vie dans le quartier de la Butte aux Cailles, et OUPS...il était le voisin de l'artiste, alors qu'il avait environ 20 ans, et Izis la cinquantaine !.



Mon ami, très gentiment, me sort un exemplaire dédicacé de son artiste- voisin...J'ai goulûment savouré les clichés, ..en noir et blanc, accompagnés de textes d'écrivains et de poètes...Un vrai régal pour les yeux...et aussi pour les mots choisis , en regard de ces instantanés d'hier..!



"Paris est une usine à réduire le temps en miettes. Mais il existe des réparateurs du temps d'avant, qui faisait tic- tac et était plus consistant. Il existe aussi les fabricants de temps entier; les amoureux, les philosophes, les poètes, les enfants, les vieillards et les chats. " (Louis Pauwels)



IZIS, contemporain de Doisneau et de Ronis, fut curieusement moins connu....Toutefois son oeuvre est d'une magnifique élégance et naturel...l'artiste travailla et collabora à plusieurs reprises avec son ami, Jacques Prévert....

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Olivier 1940

La Seconde Guerre mondiale racontée par un très jeune homme de 17 ans. C'est une autobiographie romancée qui devrait intéresser les "adolescents-lecteurs", car les diverses aventures et turpitudes d'Olivier, tantôt drôles, tantôt tragiques, sont décrites, vécues avec une certaine insouciance mais une belle réalité par un garçon qui découvre "la vraie" vie mais aussi l'amour physique . La gouaille du héros participe à rendre cette lecture divertissante et généreuse, nostalgie de notre adolescence...
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Les allumettes suédoises

Bon, le charme nostalgique du vieux Paname, j’aime bien, mais trop c’est trop, s’y complaire au point de faire reposer tout son livre dessus, il y a un moment ça lasse. Là où une Elena Ferrante nous comblerait en brassant avec brio l’évocation d’un quartier populaire en évitant tout cliché, tout convenu, avec des personnages attachants, forts, des relations d’amitié, d’amour, de haine, complexes, captivantes, une dimension historique, sociale et politique passionnante, sans pour autant faire l’économie d’une histoire, Les Allumettes suédoises se contentent de nous faire déambuler dans les rues en compagnie d’un orphelin, Olivier, et c’est sans surprise, sans grande profondeur, très répétitif. Pas du tout indispensable comme lecture.
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Le cordonnier de la rue triste

Après la lecture de ce livre, me vient en tête une chanson :

C'est un beau roman

C'est une belle histoire



Robert Sabatier en a écrit de beaux romans, dont beaucoup lus dans ma jeunesse; et tous, ils m'ont laissé un bon souvenir.



Je découvre celui-là dans une brocante et n'hésite pas à me replonger dans le Paris de la guerre 40. Non pas la guerre et ses horreurs. Mais un quartier, une rue. La rue triste. ?Mais elle n'a de triste que son nom; c'est la rue des laissé-pour-compte. Madame Gustave et son bistrot, Paulo, le dégingandé mais habile de ses mains, toujours prêt à aider chacun ayant besoin d'un mécano, d'un laveur de vitres, d'un chiffonnier, d'un menuisier, d'un inventeur. Paulo le laid mais avec un coeur en or. Rosa la Rose, qui vend ses charmes ou les offre à celui qui ne demande rien. La soeur Evangeline, humble et forte mais qui n'en est pas moins femme. Et Marc, le cordonnier, le beau Marc aux longs cheveux blonds, aimant courir aussi vite que l'éclair jusqu'à ce qu'un accident le prive de l'usage de ses jambes. Et Mimi, la petite fille aux longues natte, cachant dessous son châle l'étoile de la honte.



Livre d'amour et de mélancolie. Beaucoup diront plutôt mièvre ou cul-cul la praline. Oui, sûrement. Mais livre d'un autre temps, celui de l'amitié, de rencontres changeant une vie, de bonté et de beauté, de simplicité, de nostalgie d'une époque.

L'auteur aime les gens et ça transpire à chaque page et ça fait du bien. D'y croire.
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Les allumettes suédoises

Mon premier Robert Sabatier, à quelque temps de la mort de ce « grand » auteur français, ce qui m’avait poussé à lire ce roman, qui est apparemment un des plus connus.



Olivier, 10 ans, enfant de Montmartre, vient de perdre sa mère. Recueilli par des cousins habitant dans la même rue, il attend que le conseil de famille statue sur son sort. En attendant, supposé traumatisé par le drame de se retrouver orphelin, il est retiré de l’école. Livré à lui-même, il sillonne la rue qui est une petite famille à elle-seule, avec son charcutier, son rebouteur, ses mégères, son cinéma. Par cercles concentriques plus ou moins calculés, Olivier partage ses journées entre le cinéma, les copains, parfois une journée de travail. Dans son quartier qu’il ne quitte jamais, il est heureux. Mais une menace plane, celle d’être confié à de lointains parents, loin de la Rue, un personnage elle-même.



« La rue, comme une barque légère amarrée à la capitale, tanguait, fragile, au fil des événements, luttait contre les misères quotidiennes, parfois prenait de l’altitude ou chantait pour oublier ses malheurs. [...] Ce petit bout de la rue Labat, c’était le cinéma du pauvre, le paradis des mal logés, le lieu de la liberté, l’espace d’une aventure. »



Autant l’avouer de suite, l’histoire est très ténue dans ce court roman. Il aurait aussi bien pu être présenté sous forme de scénettes avec Olivier en personnage principal : Olivier au cinéma, Olivier travaille, etc. Cette succession de petits événements m’a un peu lassé au final, tout comme m’a énervé le désœuvrement dans lequel l’enfant est laissé, seul dans sa douleur sans sa mère. Seul lorsque ses copains sont à l’école. Et pourtant, il reste optimiste. Traité de vaurien et de voyou (gentiment) par ses cousins car il traîne toute la journée (alors qu’on ne lui propose rien d’autre ..), il tente d’aider, d’être gentil et de garder un bon fonds malgré les épreuves.



« Atteint par la mélancolie, Olivier, sans mère, sans sœur, pensa que durant des soirs et des soirs, il errerait ainsi dans la nuit à la recherche de quelque chose qu’il ne pourrait jamais rejoindre, se réchauffant mal, comme aux braseros d’hiver, à des foyers étrangers, les siens étant éteins à jamais. » [...] « Il serait toujours seul. Les gens ne s’aimaient pas vraiment. Il aurait des amis, mais ils passeraient sans jamais s’arrêter. Il ne ferait pas vraiment partie d’eux comme il faisait partie de Virginie, de ses pensées, de son corps. Et d’elle, il ne gardait que des images, des souvenirs qui perdraient peu à peu leur vérité. »



Roman du Paris des années 1930, roman de l’enfance, dans la lignée de La Guerre des boutons, c’est un roman léger, agréable, mais pas vraiment un coup de cœur car j’avoue avoir attendu qu’il se passe quelque chose. Plus que jamais ici, j’ai eu l’impression que je ne l’ai pas lu au bon moment …



Néanmoins, j’ai vu que Les Allumettes suédoises n’étaient que le premier tome des aventures d’Olivier donc cela me fait reconsidérer le roman qui ne forme pas un tout en soi. Je vais donc continuer à les lire, et peut-être reviendrais-je vous en parler de manière plus approfondie …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Les allumettes suédoises

Récit initiatique et probablement autobiographique de l'enfance d'un orphelin à Montmartre, Les allumettes suédoises est l'introduction d'une saga en 8 volumes.

C'est l'évocation d'une vie de quartier populaire, dans un Paris chaleureux et festif aux métiers d'autrefois, une ambiance révolue d'avant-guerre où on écoutait la TSF, où on allait au cinéma voir les actualités et les réclames. Une époque où les hommes portaient des chapeaux ou des casquettes, où il était mal vu pour une femme de sortir "en cheveux" et où on portait les bas à remailler.

Un roman tendre et nostalgique.
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Les fillettes chantantes

J'avais éprouvé beaucoup de plaisir à lire la saga des Allumettes Suédoises. Je retrouve le héros, Olivier, dans Les Fillettes Chantantes, et tombe à nouveau sous le charme de la narration et de la plume de Robert Sabatier. Un excellent roman qui nous promène dans le Paris des années juste avant la seconde guerre.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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La Souris verte

« Je ne désire pas évoquer ici les courbes d'un corps et les bruneurs secrètes d'une peau ; je veux garder pour moi des sensations exquises, des brûlures mouillées, ces révélations par l'autre de son propre corps, une instrumentation de nous-mêmes – ces choses de l'amour qu'on appelle érotisme et qui ne seraient rien si l'élan entier de l'invisible en soi n'y participait. »



Seconde guerre mondiale. Paris. Jeune étudiant, Marc sort de l'enfance. Encore aux balbutiements de raisonnements adultes, il vit dans l'appartement de son père, exilé en province avec sa seconde épouse Daniela. Cette dernière lui rend visite régulièrement. Il se tient cloîtré dans un esprit rebelle face à cette intruse qui remplace sa mère. Un jour, frappe à sa porte deux souris grises. Je ne connaissais pas l'expression. Ce sont les auxiliaires féminines de l'armée allemande. L'une s'appelle Maria. Maria connait l'oncle de Marc, prisonnier en Allemagne, et lui apporte des nouvelles. Instinctivement, elle reconnaît en Marc la possibilité d'un attachement. Marc quant à lui est hostile. Toujours sur la défensive. Et puis c'est une allemande. Dans ce Paris envahi par l'ennemi comment pourrait-il prendre le thé avec cette femme. Mais Daniela, présente ce jour là, a les manières. Elle l'invite courtoisement à rester. Se reverront-il une seconde fois ? Seule Maria le sait à ce moment. Un très beau roman d'amour.



« Ce fut une longue nuit qui dura pour nous bien après le lever du jour – et qui se prolonge encore. »
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Le Marchand de sable

Un livre bien écrit comme toujours. Avec un auteur de la qualité de Robert Sabatier, aucune mauvaise surprise. Cependant j'ai un sentiment très mitigé sur ce roman, qui n'est pas la meilleure oeuvre de l'auteur. Nous sommes bien loin de ses grands livres "Les allumettes suedoises", "Trois sucettes à la menthe", "Les noisettes sauvages"... Un livre très honnête mais moins d'émotions...
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Les allumettes suédoises

"Les allumettes suédoises" est un livre émouvant et drôle à la fois, qui retrace le parcours d'Olivier, jeune orphelin de 9ans, dans son quartier de Montmartre dans les années 1930.

On suit l'enfant dans ses pérégrinations, ses déambulations à travers son quartier, on a l'impression de connaître Bougras, Albertine, l'Araignée et les autres figures mythiques de la rue Labat, on voudrait serrer Olivier dans nos bras pour le consoler.

Un très beau livre qui dépeint un monde où les gens prenaient encore le temps de vivre, malgré l'ombre planante d'une guerre en préparation.
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Les Noisettes sauvages

Petit ôde à la vie de patelin et aux anciens, à la mémoire.



Peu d’intérêt quant au déroulement d’une histoire en tant que telle (je n’en ai même pas vraiment trouvé une), c’est plutôt une multitude de petit tableaux qui se succèdent, de prises de note de paysages, de dialogues, un carnet de croquis écrit.



J’ai douté quant à diminuer encore mon appréciation, car mon souhait d’abandon fut répété.



Ce qui a rattrapé le tout c’est ce regard posé sur les humbles, et la beauté de leur vision du monde qui est très rarement décrite (agriculteurs, petites gens, bergers …), injustement méprisés, de tout ce savoir dont la perte cela se ressent attriste l’auteur.



Les deux étoiles sont entièrement dédicacées à cela ainsi qu’aux belles personnalités, surtout la mémé sauvage, qui m’a particulièrement touchée ainsi qu’aux petits dialogues dans un patois (très similaire au wallon namurois) de moins en moins parlé.

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Les Trompettes guerrières

Dès les premières pages lues, je me suis rendue compte que j'avais déjà lu ce livre il y a quelques années. J'ai retrouvé avec douceur les charmes de Saugues, cette petite ville de Haute Loire si chère à Sabatier et que j'ai visité il y a plus de vingt ans. Mais les "exploits" d'Olivier dans le maquis ne m'ont pas intéressée outre mesure et j'ai trouvé ce roman autobiographique un peu désuet .
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Le lit de la merveille



Voilà un livre qui exalte l'amour des livres !



En effet, tout un monde prenant et passionné m'est apparu: celui de l'édition, des bouquinistes, des libraires, à travers le personnage principal, en partie autobiographique, semble-t-il, ce " Julien Noir", pseudonyme littéraire d'un être " mangé" par les livres, un être sensible et retenu, qui a du mal à se dévoiler. " Va où il y a des livres", lui avait conseillé un clochard...Julien a donc obtenu un emploi dans une librairie.Il y fera son apprentissage: de la vie, de l'amour, de la lecture.On croisera dans ce Paris littéraire des écrivains comme Aragon ou Bachelard...



L'évolution de Julien, héros stendhalien moderne, vers un amour unique et pur, celui voué à la belle Eléonore, américaine brillante et racée, plus âgée que lui, se fait très lentement mais laissera à jamais- de même que la rupture brutale de cette passion- des traces en lui.



Un roman attachant, fin, sensible." Viens creuser le lit de la merveille", a dit à Julien , un émigré de l'Est lui montrant sa bibliothèque. On aimerait aussi l'accompagner dans sa découverte...émerveillée.
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Les Noisettes sauvages

fraîcheurs des instants d'enfance dans les années cinquante : on y est !

la poésie la gentillesse, le style de Robert Sabatier : un régal !

(souvenir ému car j'ai travaillé avec l'auteur en 1965 ...)
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Les allumettes suédoises

Il y a des hasards qui font que l'on tombe sur un livre et qu'on en fait le choix de lecture. Je me suis rendu à une foire aux livres avec l'espoir de trouver au moins sept livres que j'avais trouvés six mois avant dans cette même organisation pourvue d'énormément de livres alignés dans des caisses, sur des tréteaux, sur une longueur de vingt mètres et ce rien que pour les formats de poches. Cette fois j'avais emporté une liste de vingt-trois titres/auteurs choisis et après avoir fouillé/recherché pendant une heure, je n'en ai trouvé aucun. Alors à la sauvette, je suis ressorti avec : Les allumettes suédoises.



L'auteur a écrit huit romans autobiographiques où c'est Olivier qui le représente. Parmi ces romans le plus connu est : Les allumettes suédoise.



Robert/Olivier vivait à Montmartre où sa mère, Virginie, tenait une mercerie. Il perdit de façon assez tragique, et vu son jeune âge, sa mère cinq ans après son père. L'auteur ne dit pas quel âge avait Olivier à ce moment-là. Par déduction, je pense qu'il devait avoir neuf ans. La clientèle se pressait le matin s'étonnant de trouver les volets clos. Se manifestant, Olivier leurs a ouvert la porte et c'est ainsi que fut constaté le décès de la mère. Restait à connaître la famille d'Olivier et de trouver les fonds pour payer les funérailles. Les factures de la comptabilité montraient qu'il y avait énormément d'impayés et l'on chargea le pauvre petit Olivier à effectuer du porte à porte pour récupérer l'argent, malheureusement sans grand succès.



Après les funérailles, les habitués de la mercerie et les connaissances de Virginie se réunissait dans un café où se tenait un conseil de famille à l'issue duquel, Jean 25 ans et Elodie son épouse, cousins d'Olivier acceptèrent de prendre en charge Olivier.



Au cours de ma lecture, je constate que malgré le fait que le couple aime l'enfant, il ne s'en occupe pas fort, alors l'enfant va trouver sa distraction dans la rue fréquentant des enfants de tous genres et lorsqu'il revient à la maison il est traité de voyou. La faille éducative du couple était de dire : Tu es toujours à traîner dans la rue. Allez va jouer ! Cela revenait à le renvoyer dans la rue ce qui était une contradiction majeure.



Dans la rue il avait des amis : Daniel, l'araignée, un handicapé qui aimait lire même du Schopenhauer, Bougras un homme de septante ans qui avait pris l'enfant en affection, Loulou qui racontait des histoires et qui avait plein de jeux dans les poches, Lucien le bègue qui avait une collection de TSF et écoutait régulièrement de la musique, Mado une jolie femme, la trentaine qui filait à Olivier de sages conseils. Et puis tous ce petit monde parti, les uns après les autres, en vacances et Olivier se retrouvait seul, triste occasion de penser à la perte de sa maman.



Il y avait également les jeunes d'une autre rue avec qui s'était régulièrement la bagarre.



Lorsque Jean et Elodie avait une nouvelles importante à communiquer à Olivier, entre autres que ce serait son oncle et sa tante qui s'occuperaient de lui, ils le firent en dernière minute, une tare éducative, l'enfant n'avait pas le temps de se préparer au brutal changement.



C'était une histoire assez triste tintée de lacune éducatives. J'ai trouvé que ce livre manquait de progression, que c'était le tourne en rond dans Montmartre. A propos d'enfants dans l'épreuve j'ai trouvé une progression et plus d'envie de tourner les pages chez Dickens et Elena Ferrante.



Voilà mon ressenti dans le respect de celui des autres.



Toutes ces difficultés de jeunesse auront forgé le caractère de Robert Sabatier qui aura réussi comme écrivain.



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Les Noisettes sauvages

Dans les Noisettes Sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu'il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie.''4ème de couverture."

J'ajouterai, qu'il faut aimer la campagne, les paysages, les descriptions détaillées, s'intéresser aux noms des arbres, fleurs, des animaux de ferme, bref, prendre une leçon de nature, y compris, la pêche, les insectes, tous les noms des oiseaux, que l'on ne rencontre plus, hélas, dans nos campagnes complêtement transformées aujourd'hui, qui n'ont plus rien à voir avec les paysages, les moeurs de ce temps-là. Donc, je recommande aux lecteurs patients. L'histoire d'Olivier, petit parisien ébahi par tant de spectacles de la nature continue dans ces pages à nous charmer par son innocence, sa grâce enfantine..
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