Mais Anne-Aymone ne se consolera pas dans les bras d’un autre, comme Danielle Mitterand. Elle ne fera pas payer, sur le tard, ses infidélités à son mari comme Bernadette Chirac. Elle ne claquera pas la porte de l’Elysée comme Cécilia Sarkozy. Elle n’est pas, elle ne sera jamais une rebelle. C’est une femme de devoir.
Le maintien du lien familial pour ses enfants, leur éducation, leur équilibre prime à ses yeux..
Elle* n’est pas l’épouse d’un président inaugurateur de chrysanthèmes - c’est ainsi que son mari définissait ses prédécesseurs de la IVe -, elle est la femme de César.
* Yvonne de Gaulle
Côme, l’aîné, s’avança vers sa mère et demanda en affectant une voix d’adulte : « Mère, qu’est-ce que cela veut dire, amour?
- Ce que veut dire amour? » dit la Lukas dans un rire, et, en posant un baiser sur le petit nez épaté et brillant, elle rabattit le capuchon sur la tête de son fils. Car la pluie s’était remise à tomber.
Plus Elias approchait de la roche polie par les eaux, plus les battements de son coeur étaient désordonnés. Il lui semblait que le bruit de ses pas, sa respiration, le grincement de la neige gelée, les gémissements du sous-bois, la rumeur de l’eau de l’Emmer enfermée sous la glace, que tous les bruits qui l’entouraient s’enflaient, retentissaient avec plus de force et d’éclat. Quand Elias eut enfin grimpé sur l’avancée de rocher, il entendit un tonnerre sortir de son coeur. Il pressentit sans doute ce qui allait venir, car soudain il se mit à chanter. C’est alors que vint le miracle. Cet après-midi-là, Elias entendit résonner l’univers.
Dans un avenir plus ou moins proche, une femme sera élue à la tête de notre pays. Comment appellera-t-on son mari ? Le Premier homme ? La présidente, elle sera alors réellement devenue la Première dame de France.
Anne-Aymone Giscard d'Estaing
"Maintenant que vous êtes Première dame, de quoi avez vous envie ?
-- De ne plus l'être !"
Il faut parler d’un dernier son encore, d’un son tellement en filigrane qu’il eût dû disparaître dans le charivari de l’univers. Mais il ne disparut pas. Il était apporté d’Eschberg. C’était le tendre battement du coeur d’un enfant qui n’était pas né, d’un foetus de sexe féminin. Ce qu’Elias avait entendu et contemplé, il l’oublia; mais il n’oublia plus le bruit de ce coeur à naître. Car c’était le battement du coeur de l’être qui lui était destiné de toute éternité. C’était le coeur de sa bien-aimée.
Si Yvonne* souffre d’être aussi peu libre de ses mouvements, elle ne se pose pas de questions existentielles sur son rôle. Ce n’est pas elle qui dirait « je ne veux pas être une potiche ». Elle a été élevée comme les jeunes filles de bonne famille l’étaient alors. Son avenir était tracé : fonder un foyer, tenir une maison, élevée des enfants. Toute son éducation m’a conduite à assurer la double fonction d’épouse et de mère dans le strict respect de la morale chrétienne.
* Yvonne de Gaulle
Contrairement à Yvonne de Gaulle elle* ne s’est jamais cachée derrière son mari, elle n’a pas vécu dans son ombre, mais à son côté, en pleine lumière.
Georges Pompidou est fier de sa femme.À Matignon depuis 1962, il lui a fait une place de choix dans son dispositif de communication. Ensemble, Georges et Claude ont affiché l’image d’un coupe moderne, décomplexé, heureux de vivre. Ce qui n’a pas manqué d’agacer le général de Gaulle, pour qui le pouvoir était une ascèse.
* Claude Pompidou
Carla Bruni-Sarkozy
"C'est une aventure extraordinaire, ma vie a pris une autre dimension" (30 mars 2012).
"Je n'en peux plus de cette vie" (15 mai 2012).