« On ne doit pas seulement révérer sa propre religion et condamner celle des autres, mais révérer aussi celles-ci (…) Ce faisant, on contribue au rayonnement de sa religion et on rend aussi service à la religion des autres. Agir autrement, c’est creuser la tombe de sa propre religion et aussi nuire aux autres religions. »
La compassion demande d’abord de s’ouvrir à soi-même pour accueillir ses expériences intérieures et ainsi s’accepter. Nous sommes alors en mesure d’élargir cette attitude au monde, aux personnes, événements et situations qui nous entourent. La compassion est cette bienveillance globale émanant d’un esprit en état d’Éveil — une bienveillance qui pose l’égalité de toutes les formes de vie et de tous les êtres. Elle ne peut surgir que dans un esprit totalement ouvert, libéré des limitations issues des préférences et des jugements, de l’intolérance ou des blocages.
La méditation met à nu toutes les illusions, les projections et la confusion que nous entretenons sur les autres mais aussi sur nous-même. Cela nous permet de discerner avec clairvoyance ce qu'il y a d'erroné dans nos conceptions, nous libère de la souffrance et ouvre la voie à la compassion et à la sagesse.
Le Bouddha n’est pas le nom d’une personne, c’est un titre dérivé de la racine bheudh, « s’éveiller ». Ainsi, Bouddha signifie littéralement éveillé, épanoui et éclairé, et le Bouddha signifie « l’Éveillé ».
Le Bouddha enseigne que chacun d’entre nous reçoit en partage une égale possibilité d’accomplir sa destinée s’il s’y efforce. Ses préceptes ont pour but de nous guider sur le chemin de l’Éveil : par conséquent, il faut les appliquer à la vie de tous les jours et non les considérer seulement comme une théorie intéressante.
Le chemin de la délivrance passe par l’apprentissage de la méditation. Il s’agit d’une méthode rigoureuse pour revenir à soi en douceur et pour cultiver l’esprit, de manière à se connaître vraiment pour ce qu’on est. L’approfondissement de cette expérience en appelle à la sagesse présente en chacun de nous. Par la méditation et l’introspection, la compassion et la sagesse s’épanouissent dans l’esprit, conduisant à l’état pleinement éveillé, c’est-à-dire délivré de toute possibilité de souffrance.
Grâce à la méditation de la vision profonde, il s’aperçut que ce que nous appelons en fait le « moi », le « soi » , « je », n’est pas du tout une entité statique existant en soi, même si nous la concevons ainsi. Pour le comprendre, prenons un exemple. Quand on allume une bougie, une flamme se met à brûler : elle est là et se présente sous une certaine apparence.